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Lorie Fleury
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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6ᵉ année, Déléguée, Ogme

Lorie Fleury
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Lun 18 Mar 2024 - 16:25


Suzanne semblait… Adopter les yeux de hibou. Ces mêmes animaux que les sorciers anglais utilisaient pour échanger des lettres. Une drôle de méthode, qui aux yeux de Lorie était bien peu pratique. Puis l'adolescente détourna son regard vers Fabrice qui était… Soumis à une potion de confusion ? Lorie fronça les sourcils et le discours du garçon était pour le moins amusant. On pouvait difficilement lui donner tort, et pourtant, il n’avait pas raison pour autant. Oui, les nuances changeaient probablement en fonction de la perception individuelle, pourtant, le consensus voulait qu’elle soit rouge. Pas le rouge de Suzanne ou même le sien, mais bien rouge quand même…

Lorie adressa un sourire à Robin et s’approcha un peu de lui, à la manière d’une confidente. « On ne l’apprend pas à l’académie. »  Répondit-elle comme si elle venait de dévoiler un grand secret. L’occlumencie n’était pas enseignée, et il fallait avoir des dispositions à celle-ci. Sa tante l’avait appris grâce à un avocat et l’avait développé en s’exerçant sous sa directive. Lorie l’apprenait également par ce biais-là : une relation maîtresse élève.    Happée une nouvelle fois par Armelle, Lorie remonta son attention sur elle. Elle lui adressa un sourire, elle aimait bien la mère de Teilo. D’une certaine façon, elle aurait bien aimé voir cette future scène. Puis… Lorie qui avait pris un verre d’eau, s’étouffa légèrement à l’annonce de celle-ci. Comment ça, elle devrait, elle, trouver une méthode adéquate ? Alors qu’elle se remettait doucement de son étouffement en faisant un signe de mains aux frères et sœurs visiblement trop contentent de trouver une punition pour Teilo, elle ne put répondre qu'un oui de la tête avant de voir l’adulte prendre un appel téléphonique.

« Bonne soirée Suzanne » dit-elle accompagnant cela d’un sourire. Est-ce que la sensation d'une soirée comme elle allait passer était la même que celle qu’elle pouvait éprouver lorsqu’elle restait dans le boudoir avec Nath ? Elle n’eut pas vraiment le temps d’y songer très longtemps que son attention se porta sur les deux Daroux. Fabrice voulait lui demander quelque chose ? Curieuse, Lorie interrogea Fabrice du regard, mais cela ne donna pas grand-chose.

« Peut-être qu’il n’a pas envie tout de suite… Fit-elle d’une voix douce. Et puis je ne pars pas avant quelques jours donc il peut toujours demander quand il le sentira. Ce moment venu, je serais là pour lui répondre. » Sous les airs de raisonnement du petit Daroux qui poussait, il y avait une certaine forme d’invitation pour le grand. Il savait désormais qu’elle était ouverte à la discussion, et qu’il pouvait venir quand il le désirait.
Teilo Daroux
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 18:06

"Oui, d'accord", fit Fabrice d'une voix étouffée par ses propres mains. Il soupira et enleva doucement, trèèès doucement les mains de son visage, révélant la rougeur qui s'était installée sur ses joues.

Teilo souriait jusqu'aux oreilles. De mémoire, il n'avait jamais vu son frère comme ça. "Ça va aller, mon grand poisson", se moqua-t-il gentiment avant de se pencher sur la table pour murmurer : "C'est juste la vraie descendante du vrai Perceval." Fabrice remit aussitôt ses mains sur sa figure, ce qui arracha un petit rire à son frère. "Pardon les enfants, j'ai une urgence." Armelle venait de revenir. Il y avait en effet un air d'urgence sur son visage mais elle réussissait tout de même à la contenir. "Teilo, réveille Robin, il a la tête dans l'assiette. Suzanne est.. elle est partie à sa soirée. Oui, elle m'avait prévenu. Lorie, Fabrice, je compte sur vous pour ramener et coucher les petits, je vais payer notre repas à Gino et je pars directement." "Oui, chef", répondit automatiquement Fabrice. Armelle lui adressa un rapide sourire, fit le même à Lorie et disparut à l'intérieur du restaurant.

"Duur..." souffla Teilo, comme sonné, les yeux dans le vide. "Ma mère pense que j'ai encore besoin de quelqu'un pour me border..." Malgré ses protestations, les directives d'Armelle furent appliquées. D'un commun accord entre Fabrice et Lorie, l'extinction des feux fut fixée à vingt-trois heures maximum. Teilo dut enfreindre la règle juste un peu pour terminer le dessin qu'il avait entamé à la pizzeria et se coucha à vingt-trois heures dix. Cette nuit là, pour la première fois depuis un an, il dut se résoudre à rebrancher son ancienne veilleuse pour enfin trouver le sommeil.

Elle projetait des étoiles au plafond.

Mardi 11 Juillet Matin Chez les Daroux

Les Daroux ne se levèrent pas tous au même moment. Fabrice fut le premier debout à huit heures trente, ce fut donc lui qui prépara le petit-déjeuner pour tout le monde. Les odeurs de pain grillé, de jus d'orange fraichement pressé, de confiture et de chocolat chaud ne tardèrent pas à imprégner l'air. Il accueillit Lorie à table avec timidité, puis Robin qui avait "super bien dormi"... aïe. Le plus jeune était excité comme tout et avait une faim de loup. Teilo descendit une demi-heure plus tard, des cernes bien marquées sous les yeux et l'air ailleurs. Il sourit quand même à tout le monde. Leur père fut le suivant. Il prit juste le temps de se servir un bol de café et de souhaiter la "bienvenue chez les fous" à Lorie avec un sourire chaleureux, puis disparut dans le couloir vers son studio, ce qui n'étonna aucun de ses enfants. "Il est sur un gros projet en ce moment", précisa Fabrice.

Suzanne se fit attendre. Elle débarqua à 10h, le visage pâle, les cheveux en bataille et des lunettes de soleil sur le nez. "Tu t'es bien amusée, on dirait", tenta un Fabrice moqueur. "Ne me. Parle pas. Le matin." "Lorie a besoin de s'acheter des vêtements." Suzanne, qui voulait se servir des céréales, laissa son bras tendu dans l'air quelques secondes pendant que Fabrice recommandait sans doute un endroit pourri. Elle eut un sourire pour Lorie. "Ne l'écoute pas. Je connais l'endroit par-fait. Et je viens avec toi." Sans attendre de réponse, elle versa ses céréales dans son bol.

11h30 WeDressFair


Suzanne s'était douchée et préparée en dix minutes. Il avait fallu marcher un peu pour rejoindre la Rue des Capucins, mais Lorie avait pu en profiter pour admirer l'architecture extérieure de l'Opéra de Lyon et, plus généralement, du cœur de la ville. Suzanne, elle, s'en fichait pas mal. Tout ça c'était "vieux, moche, anachronique", selon elle, et puis il y avait trop de voitures et mieux valait vivre dans des écovillages autonomes. C'était d'ailleurs ce qu'elle comptait faire dès ses 18 ans. Par contre, elle aimait bien les graffitis qui parsemaient parfois les murs. Certains étaient même très pertinents !

Dès qu'elles entrèrent dans le magasin WeDressFair, qui affichait dès la porte son esprit 'éthique et responsable', Suzanne poussa un grand soupir de soulagement. Elle était en territoire ami. Ses lunettes noires toujours sur le nez, elle recoiffa une de ses longues mèches et sourit à Lorie. "Vas y, fais toi plaisir. Tu peux pas te tromper ici. Y'a de tout, même des robes si tu veux. Tout est bio, en matière naturelle, recyclée ou upcyclée. Et tu peux être sûre que c'est pas des enfants chinois très mal payés qui ont tout fait, c'est quand même un plus."

Les rayons étaient lumineux, les produits y étaient bien rangés et espacés. Les prix, eux, variaient beaucoup. Il y avait une fine odeur (naturelle) de pêche dans l'air (hélas) climatisé.

Suzanne, portant un simple t-shirt blanc en coton bio ainsi qu'un pantalon en lin vert et ample, des vêtements qu'elle avait bien sûr acheté là, encouragea Lorie d'un nouveau sourire. Elle se permit même de pousser gentiment sur son épaule. "Go, Lorie, go."
Lorie Fleury
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6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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Lun 18 Mar 2024 - 19:38


Lorie laissa échapper un petit rire. « Mon grand poisson » Teilo avait donc un attrait pour les poissons même hors période du premier avril. Mais son amusement fut vite coupé par le départ de la mère de Teilo. Lorie acquiesça à la directive et posa son regard sur le garçon qui se plaignait. Elle lui fit un petit clin d’œil avant de se lever à son tour. Quand elle croisa Armelle sortant de la pizzeria après avoir payé, elle la remercia pour l’invitation. Puis elle rentra avec le reste de la petite troupe.

Dans le salon Lorie avait rédigé plusieurs lettres, l’une d’entre elle était pour sa tante qui avait répondu en lui glissant quelques euros dans l’enveloppe. Après avoir compté le tout, elle disposait de deux cents euros, pas un centime de plus. Mais elle se doutait que cela serait suffisant. Puis elle rédigea un courrier pour sa mère qui demeura sans réponse et un pour sa grande sœur Rose qui répondait qu’elle veillait toujours au chevet de sa sœur à l’hôpital de Port au Plâtre. Puis la jeune sorcière s’écroula dans le canapé. Elle y resta, quelques minutes, avant de finalement prendre la direction de la salle de bain. Elle prit une douche bien froide… Enfin après s’être brûlée puisque le chaud et le froid étaient inversé. Son petit cri avait même résonné dans la maison. À vingt-trois heures quinze, elle se rendit devant la chambre de Teilo, qui avait vraisemblablement respecté les consignes. Et celle de Robin qui dormait déjà. Elle rédigea un mot pour Armelle afin de lui dire que tout s’était bien passé et remonta alors dans la chambre d’Olympia. Elle flâna un peu devant la fenêtre puis écrivit quelques lignes dans son journal avant d’à son tour trouver le sommeil.

 ***


Le lendemain, Lorie se leva dès qu’elle entendit les pas de Fabrice. Ce n’était pas compliqué, ils venaient de la chambre que Suzanne lui avait montrée. Elle salua Fabrice d’une petite révérence et le remercia pour le petit déjeuné. L’adolescente afficha un sourire complice au père, qui semblait bien absent et fit un signe de tête à Fabrice. Les parents avaient toujours de gros projets… Elle salua bien évidemment Robin et Teilo.

L’accoutrement de Suzanne interpella Lorie, pourquoi avait-elle des lunettes de soleil sur le nez ? Les yeux ronds, elle observait celle qui semblait souffrir. Cette situation lui rappelait quelques fois sa grande sœur Rose qui se levait parfois avec un mal de tête au point qu’il ne fallait pas lui parler le matin. « Je suis honorée d’avoir une guide comme toi » répondit-elle avec une voix faible pour ne pas accroître le mal de tête de Suzanne. C’est qu’elle commençait à avoir l’œil avec la guérison.

***


Douchée et apprêtée dans la même robe que la veille, Lorie suivait Suzanne à travers la ville. Posant son regard sur les bâtiments et ce monde qu’elle ne connaissait que trop peu. Elle se fit même klaxonner une fois, c’était comme un air de déjà-vu. Mais cette fois elle évita de taper dans la voiture qui lui avait percé les tympans.

Dans la boutique, Lorie ne semblait pas être tout à fait à l’aise. Il fallait dire que c’était la première fois alors… Hésitante, elle fut vite poussée par l’entrain de Suzanne. Qui arracha un petit rire à Lorie. « D’accord, je me lance, j’y vais » s’amusa-t-elle à dire alors qu’elle fit un pas vers l’avant. La lumière laissait apparaître par endroit de fins rideaux de poussière, c’était comme si un Élémentaristes avait utilisé un sortilège de terre… En moins impressionnant… Beaucoup moins impressionnant.

La tête dans les rayons, la blonde avait déjà entre les mains quelques affaires qu'elle avait montré à Suzanne. Elle avait pris un peu de tout, pantalon, petit haut léger pour l’été ou encore une robe. Elle venait de jeter son dévolu sur un autre vêtement quand quelqu’un sembla l’accoster. « Salut, heu j’tai vu entrer et je te trouve très mignonne, je me demandais si, on pouvait s’échanger nos snaps. » Lorie qui avait récupéré un cintre de plus montra le vêtement à Suzanne comme our demander sa validation puis observa le garçon qui était peut-être un poil plus âgé qu’elle. « Bonjour… C’est quoi snap ? » « T'es sérieuse ? C’est une messagerie, pour… Faire connaissance, tu vois ? » « Je n’ai pas de snap » répondit-elle en se déplaçant dans un autre rayon. « Un insta alors ? » Lorie se retourna et plaça son regard bleu dans celui du garçon. « Tu es en train de me courtiser ? » Le garçon fronça les sourcils et afficha un sourire. Visiblement, il trouvait cela mignon le terme courtiser. « Ben, je te trouve mignonne et… » il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Lorie le coupa. « J’ai déjà quelqu’un » « Alors laisse moi t'inviter à boire une verre » « C’est une fille, je suis lesbienne. » Coupa Lorie avant de laisser le garçon en plan. Avec ça peut-être qu'elle serait tranquille. « Elle est sérieuse elle... C'est toi sa copine ? » demanda-t-il à Suzanne.

Lorie continua de faire ses emplettes, mais visiblement, le garçon ne voulait pas lâcher l’affaire. La blonde prenait quelques vêtements avant de passer d’un rayon à l’autre. Puis elle fut happée par un petit haut bleu clair non sans rappeler l’uniforme de Beauxbâtons. Couplé au pantalon blanc, ça serait parfait ! Enfin ça, c’était dans sa tête, rien n’était certain une fois porté. Satisfaite, elle se retourna pour aller en cabine et tomba en face du garçon. Mais il n’avait pas lâché l’affaire lui ? Lorie le toisa d’un regard dur. Il commençait à être un peu trop agaçant pour la sorcière. « Laisse moi tranquille s'il te plaît… » Fit toutefois Lorie d’une voix douce et calme.  
Teilo Daroux
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 20:00

« Elle est sérieuse elle... C'est toi sa copine ? »  

Jusque là, Suzanne avait prit sur elle en ignorant l'intrus. C'était un garçon chiant, quelle surprise. Elle avait quand même froncé les sourcils mais ses grosses lunettes noires les dissimulaient à la face du monde.    Hélas, le relou de service avait finalement décidé de l'interpeller directement. Mauvaise idée.  

"Non, moi je suis juste une suppôt de Satan. Elle a fait un pacte de sang avec moi pour que je la protège des emmerdeurs."    Le garçon resta interdit quelques secondes et se massa la nuque en ricanant bêtement : "Ok, t'es bizarre." Suzanne lui sourit froidement. Chez les Daroux, bizarre était un compliment. Finalement, le mâle s'esquiva et elle crût naïvement que c'était gagné, qu'elle pouvait continuer à hocher la tête à tout ce que Lorie ajoutait dans la pile de vêtements qu'elle voulait essayer.

Mais un rayon plus tard, il revenait déjà à la charge. Merde, elle avait crié victoire trop tôt. Suzanne ne connaissait pas très bien Lorie mais elle avait déjà compris qu'avec elle, il fallait se méfier des apparences. Oui, sa voix était toute gentille et douce mais... si ça se trouvait, dans deux secondes, elle allait sortir une batte de base-ball de nulle part et lui casser la gueule avec devant tout le monde. Ça pouvait créer pas mal de... problèmes.

Elle devait faire quelque chose et ce quelque chose était tout trouvé. Avec un sourire, les mains sur les hanches, Suzanne s'interposa entre Lorie et le mauvais Don Juan.     "Et moi, dis, tu me trouves pas mignonne ?" dit-elle sans montrer d'émotion. Une fois encore, le virilisme de l'autre en fut ébranlé. Il ne savait pas quoi dire, il était gêné. "Parce que, faut que je t'avoue... t'es hyper séduisant, en fait. Je te regarde depuis que t'es entré. J'adore la manière que tu as d'aborder les gens. Hé, on peut échanger nos snaps ?" Le garçon grimaçait comme s'il venait de se cogner les doigts de pied contre un meuble. "Mais qu'est ce que tu-" "Ou insta ? T'as insta ? J'ai soudainement envie de t'envoyer pleiiiin de photos de moi. Hier j'ai mangé une pizza quatre saisons, c'était trop bon, tu veux voir ?" "Ok, d'accord, j'ai compris. Laisse tomber."  

Suzanne sourit. Oh non. Laisser tomber, ce n'était pas son genre. Elle commençait juste à s'amuser.    

"Oh et j'ai passé une super soirée avec des amis. On s'est bien murgé et après j'ai vomi par terre. Attends, j'ai la photo, là !" Elle sortit son téléphone de sa poche et commença à pianoter dessus. "J'me casse. Ta copine est complètement tarée", fit le garçon à Lorie avec une certaine inquiétude dans la voix. Suzanne était déçue. Il battait déjà en retraite ? Elle le poursuivit dans l'allée jusqu'à l'entrée en criant plus fort, quitte à ce que tous les autres clients se retournent vers eux : "Tu pars déjà ? Mais on a même pas fait de selfie !"    Pleinement dans son rôle, elle s'était mise à minauder. L'autre repartait déjà dans la rue des Capucins en regardant de temps en temps derrière lui pour vérifier qu'elle ne le poursuivait pas. Elle aurait bien aimé mais elle ne voulait pas abandonner Lorie. Alors elle s'arrêta à l'entrée du magasin, se permit un instant de pur rire et une dernière pique qu'elle gueula : "Hé, Jules-Edouuuuuard ! Steuplait, viens boire un verre avec moi !"  

Elle rit encore quelques secondes toute seule et retourna dans le magasin pour voir quasiment tous les regards fixés sur elle. Certains étaient incrédules, d'autres, surtout féminins, plus amicaux. Elle rajusta ses lunettes sur son nez et haussa les épaules : "Bah, de toute façon, il portait des Nike." Quelques rires discrets fusèrent et Suzanne retourna auprès de Lorie, le cœur plus léger, heureuse de son coup. Avec un grand sourire, elle avisa la pile de vêtements que la blonde avait en main et lui demanda : "Prête à essayer tout ça ?"
Lorie Fleury
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Lun 18 Mar 2024 - 20:02


Immobile, la blonde observait Suzanne faire son numéro. Les yeux grands ouverts, elle riait intérieurement. Suzanne était… Une vraie tornade et vu la tête du gars, Lorie n’aurait probablement pas fait mieux. Elle avait bien entendu réfréné son désir de violence, mais cette stratégie… Cette stratégie était encore plus incroyable !

"J'me casse. Ta copine est complètement tarée."    Lorie le regarda froidement s’en aller et… Bon dieu mais elle n’allait pas s’arrêter ? Elle continuait de voir la sœur de Teilo lui courir après. La dernière phrase de la fille lui arracha un rire sincère. Un peu plus, et la lyonnaise faisait partir la blonde en fou rire. Elle l’observait revenir proche d’elle. Elle ne savait pas ce qu’étaient des Nike, mais elle fit un petit signe, pouce en l’air avec un grand sourire. « Merci Suzanne, très crédible, il croit vraiment que tu es folle » dit-elle amusée. Le garçon n’avait pas menti, il n’avait pas dit ça en l’air, il le pensait vraiment et c’était encore plus drôle de le constater. L’Occlumencie était décidément une bénédiction pour la blonde.

Est-ce qu’elle était prête à tout essayer ? Lorie descendit son regard sur la pile de vêtements qu’elle tenait dans les mains, encore un peu plus et elle ne pourrait plus rien porter sans tout faire tomber par terre. « Je suis prête » dit-elle satisfaite de ses choix. Une vendeuse lui indiqua où se trouvait les cabines d’essayage et l’adolescente se mit en route après l'avoir remercié.

Lorsqu’elle sortit du premier essayage, pour avoir un avis plus objectif sur la tenue, rien n’allait. L’assortiment de couleurs entre le haut orange criard et le pantalon bleu, ou encore la coupe. Au fond même Lorie le savait puisqu’elle grimaça en passant le rideau. Elle continua les essayages, et si certains hauts lui allait bien, l’association avec le bas l’était moins ou inversement. Sans compter les tailles qui une fois sur deux était soit trop grande soit trop petite, faute d’avoir tout pioché sans s'attarder sur ce détail.

Lorie ressortit alors de la cabine pour sa dernière tenue, elle portait le fameux haut bleu clair avec le pantalon blanc. L’ensemble était plutôt mignon, surtout sur Lorie, ça lui allait vraiment bien mais visiblement la blonde avait choisi une ou deux tailles trop grandes le haut, et une taille trop petite le bas. « J’aime bien, mais… Trop grand ? » Dit-elle à l’attention de Suzanne.
Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 21:05

"Mais Jules-Edouard a raison. Je suis folle. Moins que toi mais quand même..."

L'espace de deux secondes, Suzanne souleva ses lunettes et sourit à Lorie de toutes ses dents. Elle les laissa retomber, retrouvant instantanément son attitude de cool girl blasée et détachée. Vu que Lorie était prête, elle l'accompagna jusqu'à l'entrée des cabines d'essayage et s'adossa au mur les bras croisés. Elle même n'avait rien envie d'acheter et de toute manière, elle n'avait pas assez d'argent.

De toute façon, Suzanne n'aimait pas le shopping, même éthique. Elle avait juste accompagné Lorie pour ne pas trop faire la sauvage. Teilo en particulier semblait regretter qu'elle soit aussi... grognon ? Asociale ? Là, vu tous les efforts qu'elle fournissait pour faire plaisir à l'amie de son petit frère, il ne trouverait vraiment rien à redire. Enfin, de toute manière, elle s'en fichait bien des simili-reproches de Teilo !

Vraiment !

Lorie ressortit de la cabine. Suzanne approuva sa nouvelle tenue de la tête.

NICO - Héééé, Suzanne !
SUZANNE - Meeeerde, Nico.

Elle avait complètement oublié que le copain de Claire bossait ici cet été. Elle le supportait sans plus et ne voyait vraiment pas ce que Claire lui trouvait. C'était elle qui faisait tout le boulot pour l'association, alors que lui passait son temps à laisser traîner ses bien trop longues jambes sur le canapé tout en assénant des platitudes sur l'écologie. Il fumait beaucoup trop, aussi.

NICO - Remise d'hier ? Enfin, de ce matin ?
SUZANNE - Non.
NICO - T'es venue pour - ho, c'est l'amie de Teilo dont Claire a parlé ? De son école de danse ?

Lorie ressortait de la cabine. Suzanne lui fit un signe approbateur de la tête.

SUZANNE - C'est elle.
NICO - Elle... euh, elle veut vraiment mettre ça ? Ces couleurs ne vont pas du tout ensemble.
SUZANNE - Pourquoi ?
NICO - Ben, c'est comme tout. Il y a des codes esthétiques à respecter pour une tenue harmonieuse.
SUZANNE - Pfff. Non Nico. Tu dis n'importe quoi, comme d'habitude. Y'a PAS de codes. Y'a PAS de normes... enfin sauf dans ta trop petite tête. Lorie peut mettre du rose, du vert et du marron à petits poix jaunes si ça lui chante.
NICO - Euh...

Lorie fit une nouvelle apparition et Suzanne leva le pouce à son intention. Son regard resta sur la porte qui se refermait.

SUZANNE - Elle peut mettre un sac en toile de jute avec des trous pour les manches si elle veut. Je suis sûre que ça lui irait.
NICO - Hmm...
SUZANNE - T'as encore la gueule de bois ou t'as juste rien d'intéressant à me dire ?
NICO - Beh... Oh, excuse, faut que j'aille à la caisse. A cet après-midi ?
SUZANNE - Hélas oui.

Lorie ressortait une énième fois de la cabine. Suzanne se dégagea du mur et sourit à son invitée. D'accord, elle avait eu raison de rabrouer Nico, parce qu'il fallait toujours rabrouer Nico, et Fabrice, et Teilo tant qu'à faire. Mais... elle devait admettre que ce mélange blanc en bas, bleu clair en haut, ça matchait quand même très bien avec les cheveux blonds de Lorie.

SUZANNE - Euh oui, t'as raison, c'est pas super ajusté. Ça doit te serrer aux cuisses, là. NICO !
NICO - (se retournant, sourire aux lèvres) Oui ?
SUZANNE - Tu peux trouver les bonnes tailles pour ça ? Merci, t'es un amour. (à Lorie) C'est le copain de Claire, la fille que tu as vu hier. Il est... il est gentil.

C'était vrai. Nico avait beaucoup de défauts mais il n'était pas méchant. Tandis que le grand dadais aux cheveux bruns broussailleux vérifiait la taille que Lorie avait choisie sur les étiquettes, Suzanne recroisa les bras, appréciatrice de la tenue de Lorie. "En tout cas, ça te va bien. On dirait une vraie non-m..." Elle rosit soudain et rit nerveusement pour se donner une contenance, le temps de trouver autre chose : "Une vraie citadine !"

Heureusement, Nico n'avait pas écouté. Il partait déjà chercher les tailles adaptées. Suzanne s'approcha de Lorie, suffisamment près pour lui murmurer : "La bouleeeette." Elle faisait les gros yeux derrière ses lunettes tintées. "Maman nous a dit de faire très attention au Secret mais c'est vraiment très dur de faire gaffe tout le temps ! Surtout depuis que Teilo est revenu." Puis, subitement, elle reprit sa voix normale : "Hééé, tu sais quoi ? Il te faut des lunettes de soleil comme les miennes ! Et un petit bob, non ? Ça t'irait bien, un petit bob."

A part ça, Suzanne n'aimait pas le shopping.
Lorie Fleury
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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Lun 18 Mar 2024 - 21:22


Bon, la tenue semblait plaire à Suzanne qui avait même appelé « Nico » pour lui trouver les bonnes tailles. Parfait, il ne lui restait plus qu’à en prendre deux autres et ça serait parfait. Il est gentil se répéta Lorie intérieurement. Voilà qui était une façon de parler des gens différentes de ce qu’elle avait l’habitude de faire de manière générale. L’espace d’un instant Lorie se demanda si Suzanne n’avait que deux amis. Elle-même avait mis beaucoup de temps à s’en faire, sa troisième année à l’académie avait marqué un véritable tournant.

Son cœur se serra lorsqu’elle entendit Suzanne commencer à prononcer les mots « Non-maj’ » par chance ou clairvoyance, elle s’était arrêté avant que ce ne soit trop tard. Elle devait faire plus attention ! Elle était soumise au serment inoubliable, si elle révélait quoi que ce soit, alors elle oublierait tout ! « Je sais… Avoua Lorie qui comprenait. Mais si tu dévoiles quoi que ce soit… Même par erreur, tu oublieras tout. Lorie soupira, elle avait vraiment eu peur pour elle. Heureusement, personne n’était trop proche pour entendre et elle s'était arrêtée. Des lunettes et un petit bob… Un petit bob ? Elle n’avait aucune idée de ce qu’était un bob. D’accord ! » La blonde n’était pas contrariante. D’autant plus qu’elle passait un très bon moment avec Suzanne.

« Je vais prendre ça et ça » dit-elle en montrant la tenue qu’elle portait, un petit t-shirt simple, un pantalon en lin beige et une chemise longue qui avait l’apparence d’une robe. Elle mit tout ça de côté et avant de partir en cabine pour se changer elle se tourna vers Suzanne ouvrit la bouche comme un poisson, mais se ravisa en tournant les talons. Elle lui offrirait un petit cadeau. Elle offrirait un petit cadeau à toute la famille, mais ça serait une surprise… C’était mieux ainsi.

Lorsqu’elle ressortit de la cabine, elle fixa Suzanne. « Petit bob ? » Dit-elle simple pour questionner l’adolescente en face d’elle.
Teilo Daroux
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Lun 18 Mar 2024 - 21:38

Devant l'air très inquiet de Lorie, Suzanne resta songeuse quelques secondes à se demander si oublier tout serait si terrible que ça. Puis elle se gifla intérieurement. Franchement, qu'est-ce qui lui prenait de se poser des questions comme ça ? Elle ne voulait pas oublier le peu qu'elle savait sur le monde des sorciers, elle ne voulait pas oublier que ses petits frères, aussi exaspérants qu'ils puissent être parfois, avaient quelque chose de spécial qui les sortait du lot. Elle ne voulait pas oublier Lorie et tout ce qu'elle lui avait déjà raconté. Rougissante, elle hocha docilement la tête comme une élève qui n'avait pas bien retenu sa leçon devant les remontrances de son professeur.

Heureusement, Lorie ne s'attarda pas sur le sujet et réfléchissait déjà à sa suggestion d'essayer en complément des lunettes et un "petit bob". C'était oui ! Suzanne sourit et hocha de nouveau la tête, avec plus d'enthousiasme cette fois. Elle acquiesça à la pile de vêtements que Lorie avait choisi d'acheter et attendit que celle-ci retourne dans la cabine pour aller lui chercher les accessoires qui allaient parfaire sa tenue.

Dans les rayons, elle recroisa Nico qui revenait avec les bonnes tailles. "Du nerf, esclave ! Hé, c'est où les chapeaux ?" Elle suivit la direction qu'il lui indiqua et se retrouva dans un coin du magasin devant un assortiment de casquettes, chapeaux et bobs aux couleurs variées.

Elle attrapa une paire de lunettes sur le présentoir à sa gauche. Sans trop savoir pourquoi, Suzanne sentait que ça irait bien à Lorie. Une intuition, comme Fabrice en avait souvent. Les lunettes étaient grandes, rondes et teintées en orange. La monture était vert opaline. C'était sans doute du plastique recyclé. Quant au 'petit bob'... hmmm... quelque chose de sobre et de passe partout... de lumineux, de pur... du blanc.

Contente de ses choix, elle se surprit à trottiner avec entrain jusqu'aux cabines d'essayage ou elle retrouva sa... sa copine de shopping ? Elle pouffa quand Lorie répéta "petit bob" - il y avait quelque chose de drôle dans sa manière de le dire - puis s'approcha d'elle et lui imbriqua doucement le couvre-chef sur la tête en répétant d'un air amusé "petit bob." Le bob était effectivement plutôt petit pour un bob, beaucoup moins ample qu'un grand bob. Suzanne recula, se mordilla les lèvres, s'avança à nouveau pour rajuster le petit bob et présenta à Lorie les lunettes à la monture verte et aux verres orange.

"Et une touche subtile de fantaisie... et de mystère", dit-elle avec malice avant de glisser les branches de la monture derrière les oreilles de l'intriguante sorcière. Elle fit pivoter Lorie devant le miroir et passa sa tête par dessus son épaule pour regarder leur reflet. "Alors ?"
Lorie Fleury
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Lorie Fleury
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Lun 18 Mar 2024 - 21:58


Le bob sur la tête, les yeux de Lorie essayaient de le voir. Mais il était compliqué de voir quelque chose qui était sur notre tête. « Hum… » Finit-elle par dire avant de rigoler. Quand elle avait vu le drôle de chapeau arriver, elle avait compris que celui-ci serait spécial. Elle n’en avait jamais porté, le seul couvre-chef ayant été posé sur sa chevelure étant des capelines sophistiquées. Puis elle vit son reflet dans le miroir. Il était amusant ce look. Bien différent de ce qu’elle avait l’habitude de porter malgré sa robe qu’elle avait renfilée.

Alors que la blonde fit mine de réfléchir, elle fronça les sourcils laissant croire qu’elle était dans un combat intérieur puissant pour se décider. Elle laissa quelques secondes passer avant de se retourner énergiquement. « Je prends tout ! S’exclama-t-elle avec un grand sourire à la bouche. J’ignorais que tu étais une experte de la mode... Vous êtes bien mystérieuse madame Suzanne. » dit-elle le menton relevé sur un ton amusé. Elle laissa échapper un petit rire avant de récupérer tous les vêtements qu’elle n’allait pas acheter.

Après avoir tout reposé et plié soigneusement, non sans s’être battue contre un haut récalcitrant, elle passa en caisse ou elle déposa tout sauf le bob qu’elle avait encore sur la tête. Elle avait complétement oublié sa présence. L’étiquette tombait devant son œil, qu’elle chassait de temps en temps d’un revers de main. Puis quand on lui fit comprendre qu’elle devait aussi le payer elle le laissa sur le comptoir et fit un pas en arrière. Il manquait plus qu’elle détraque le "bipbip". Lorie observa Suzanne et après une légère hésitation elle se lança. « C'est quoi une murge Suzanne ? » demanda la blonde qui n'avauit jamais entendu ce mot de sa vie.

« Cent cinquante euros et quarante centimes » fit le caissier, ou plutôt « Nico » à Lorie. Elle fit un pas en avant et commença à regarder ses billets. « Le bleu ? Oui vingt… Le rouge ? Ah oui bien sûr… Orange ? Oh… Amusant » commentait la sorcière à voix basse qui comptait son argent de poche. Elle croisa alors le regard de Nico. « Je suis suisse » Justifia-t-elle d'un mensonge avec un sourire. Nico lui rendit le peu de monnaie restante et Lorie attrapa le couvre-chef. « Ah petit bob ! dit-elle amusée en le remettant sur la tête. Donc… Là, tout est à moi ? » Demanda-t-elle avant d’en avoir la confirmation. Lorie s’empressa d’aller jusque dans la cabine d’essayage et se changea. Enfilant sa tenue bleu clair et son pantalon blanc. Elle récupéra le sac de vêtement et mit ses lunettes sur le nez. « Merci Nico, au revoir et bonne journée. » disait-elle avec un grand sourire. Puis elle se tourna vers Suzanne, attendant ses directives. « Oh il me reste un peu d'argent... Tu veux une glace ? » questionna la blonde tandis qu'elle avait ses yeux ,cachés par les lunettes, braqués sur Suzanne.
Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 22:00

"Bien sûr que tu prends tout !" affirma Suzanne comme s'il n'y avait jamais eu d'autre option. Elle esquissa un sourire quand Lorie l'affubla du qualificatif de mystérieuse. C'était bien la première fois qu'on lui disait ça. Ses interlocuteurs usaient d'habitude de qualificatifs bien plus tranchés. Quant à son 'expertise' en matière de mode, ça devait sûrement venir de sa période goth-punk-grunge ?

Accoudée au comptoir de Nico, elle avait décidé de laisser Lorie se débrouiller toute seule juste pour voir. Et c'était amusant à voir. L'excuse de la suisse était bien vue et le fait qu'elle ait déjà oublié le petit bob sur sa tête avait un petit quelque chose d'attendrissant. Elle la regarda Finalement, Lorie était assez loin de l'image qu'elle s'en était faite à première vue. Oui, elle était peut-être issue d'une noble lignée, elle pouvait être impressionnante, elle avait sûrement de grands pouvoirs... mais c'était bel et bien une personne, comme elle, empreinte d'une touchante innocence. Sérieux, elle ne savait même pas ce qu'était une murge.

"Euh... c'est beauuuucoup trop d'alcool imbibé. Un truc à ne pas faire, encore plus si t'es pas habituée !" Suzanne enleva ses lunettes noires pour que Nico puisse voir à son regard qu'il était inutile d'ajouter quoi que ce soit. Il ne le fit pas.

Suzanne assista à la suite de la scène, sourire aux lèvres, en se demandant à quel point Lorie surjouait le rôle de l'ingénue. Au moment de partir, elle salua Nico d'un simple signe de tête. Lorie lui proposa alors de lui payer une glace. "Une glace ? Je connais l'endroit parfait pour ça. Let's go Lolo !"    

Elles descendirent la rue des Capucins, tournèrent à droite rue Saint- Polycarpe, continuèrent sur la Rue Romarin avant de finalement rejoindre la Place des Terreaux. A l'entrée de la place se trouvait un cabinet dentaire auquel Suzanne tira copieusement la langue en passant. "A douze ans, j'ai eu plein de problèmes avec mon appareil alors j'ai tout fait enlever. Maman a pas osé dire non", expliqua-t-elle à Lorie. Finalement, c'était un assez bon souvenir. C'était la première fois qu'elle avait tenu tête à sa mère - et obtenu gain de cause.    

Elles commandèrent des glaces au marchand installé sur la place. Il y avait des touristes mais pas trop et il faisait chaud. Lorie s'en plaignait beaucoup. "Ça ira mieux après la glace", la rassura Suzanne. Finalement, elles en prirent quatre chacune. Parfums Schtroumpf, Violette, Rose et Menthe Fraîche pour Lorie, parfum Mangue, Mangue, Mangue et Mangue pour Suzanne qui se justifia d'un simple "J'adore la mangue." Glaces en main, elles s'installèrent au bord de la fontaine Bartholdi et se lancèrent le défi de manger leurs glaces le plus rapidement possible. Puis, comme Lorie avait encore chaud, Suzanne enleva ses chaussures de toile, remonta son pantalon de lin et marcha pieds nus dans la fontaine devant les regards étonnés des badauds. Lorie finit par la rejoindre.    

Le reste de leur temps ensemble s'écoula plus rapidement que d'ordinaire, au moins pour Suzanne.    

Mardi 11 Juillet  Début d'après-midi  Chez les Daroux
   

En rentrant au 12 rue du Garet, les deux filles découvrirent que seuls Armelle et Robin étaient à table. "Teilo a dit qu'il n'avait pas faim et qu'il ne souhaite surtout pas être dérangé", précisa la mère, pas inquiète, tout en finissant tranquillement sa salade de crudités. Elle sourit aux deux filles, visiblement heureuse qu'elles aient passé une si bonne matinée et complimenta longuement Lorie sur les vêtements qu'elle avait acheté avant de penser à ajouter : "Ah. Et Fabrice a juste pris un sandwich avant de remonter dans sa chambre. Il était... très concentré, quelque-chose le préoccupe." Robin, qui potassait un manuel d'échecs tout en mangeant son jambon-purée, ne leur adressa qu'un seul regard.    

Suzanne, le ventre lourd, s'excusa bien rapidement et rejoignit sa chambre pour s'écrouler sur son lit. Elle s'endormit dans la minute.    

14h30  Chambre d'Olympia de Lorie
   

   

Fabrice était super anxieux et ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Il n'avait plus l'habitude d'être anxieux et ses techniques habituelles pour rester cool ne fonctionnaient pas. Pourtant, il savait bien que la personne de l'autre côté de la porte était une humaine, comme lui. Bon, c'était une fille, pas comme lui, mais elle était normale... d'accord c'était une sorcière et... bon sang, c'était la descendante de Perceval ! De Perceval, qui avait vraiment existé ! Teilo, son propre frère, était ami avec les descendantes de Perceval ! Comment les autres Daroux pouvaient-ils faire abstraction de ce fait et lui parler tout à fait normalement ? Lui ne pouvait pas. Il n'avait même pas osé engager une simple conversation avec elle depuis qu'elle était arrivée chez eux.    

Il avait quand même fini par trouver le courage d'aller frapper à sa porte. Ça lui avait pris du temps, il avait du faire un petit travail sur lui-même et un travail de recherche. Plutôt que d'aller dire n'importe quoi à Lorie Fleury, il s'était replongé dans les maigres documents qu'il avait pu glaner sur internet et dans le seul livre qu'il avait sur la quête du Graal. Il avait pris des notes, confronté les sources, fait une synthèse et l'avait apprise par cœur. Il apprenait vite par cœur, c'était une habitude qu'il avait depuis tout petit et qui lui était bien pratique pour masteriser du Donjons & Dragons, par exemple.    

Il s'éclaircit la gorge avant de frapper deux coups secs à la porte de la chambre où Lorie Fleury, Descendante de Perceval, logeait. Immédiatement, il fut pris de panique en réalisant qu'il avait oublié de s'habiller selon les conventions en vigueur. Là, il était en t-shirt, short et chaussettes et il ne s'était même pas recoiffé ! Mais trop tard, la voix de Lorie se faisait déjà entendre de l'autre côté. "Euh, je peux repasser si vous voulez", fit le garçon d'une voix fluette avant de se dire que, bon, de toute façon, c'était trop tard, fallait y aller. Il voulait des réponses ! "Je voulais juste... enfin si vous avez le temps je veux pas vous déranger... non plus..."    

Elle venait de dire "Entrez." Fabrice déglutit. Ça faisait super solennel, non ? Ou c'était lui qui se faisait des films ? Il se faisait souvent beaucoup de films, Suzanne le chambrait constamment avec ça. Quand elle insistait, il finissait par répondre qu'il préférait vivre dans les films qu'il se faisait, c'était quand même bien plus fun. "Très bien. D'accord. J'entre !" prévint-il avant de préciser inutilement : "J'empoigne !" Il mit bel et bien sa main sur la poignée et ouvrit la porte, la gorge sèche.    

Face à lui, assise sur le lit en tailleur, se trouvait Lorie Fleury en chair et en os. Il se raidit aussitôt et lui fit une révérence. "Chevalière Fleu... Noble descendante de... pardon. Je me demandais quelle appellation officielle avait votre préférence." Comme il ne savait pas quoi faire de ses mains, il les croisa dans son dos. Contrairement à Teilo, Fabrice n'était pas maigrelet. Il était même plutôt grand et costaud pour son âge. "Et j'avais des questions à vous poser... si vous avez le temps après je comprendrai aussi si vous ne voulez pas répondre ce sont des choses qui ne me regardent pas vraiment après tout je ne suis même pas un sorcier enfin je fais des petits tours de magie mais c'est sûrement rien à côté de ce que vous pouvez faire et..."    Flûte. Il n'avait plus d'air et surtout, il ne savait plus où il voulait en venir. Ça lui arrivait quand il était stressé. Le menton baissé, il inspira par la bouche puis releva ses yeux marrons et un peu perdus vers Lorie. "Pardon, je peux recommencer ?"
Lorie Fleury
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6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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Lun 18 Mar 2024 - 22:02


« Let’s go Lolo » alors ça, c’était amusant comme phrase ou comme surnom. C’était bien la première fois que la blonde l’entendait. Lorie suivit Suzanne dans les rues de Lyon non sans se plaindre de la chaleur. Sans le charme de refroidissement, celle-ci était étouffante ! Comment faisaient-ils les non-maj’ en été ? S’éventant grâce à sa main, Lorie réfléchissait sur cette histoire d’Alcool et de « Murge » Suzanne avait-elle le droit de boire de l’Alcool ? C’était pour le moins intrigant aux yeux de la sorcière.

Glace en main Lorie dégusta celles-ci avec grand intérêt. Si le goût Schtroumpf était amusant, ce n’était pas non plus la glace du siècle. Non le goût violette était déjà bien plus intéressant, la rose était de loin une petite merveille et que dire de la menthe fraîche avec cette chaleur ? Juste parfaite. Quand elle eut fini sa dernière glace Suzanne avait déjà gagné le concours de la dégustation la plus rapide. En réalité elle lui avait même mis une avance de deux glaces. « Comment par Merlin tu fais pour ne pas avoir le cerveau qui… » Elle chercha le mot, mais il s’était perdu.

Pour la suite, les pieds dans la fontaine était vraisemblablement une merveilleuse idée. Tout du moins pour se rafraîchir, car ça ne semblait pas vraiment autorisé ou acceptable à en juger par le regard des passants.    
***
   De retour à la maison des Daroux, Lorie resta un peu avec Armelle et Robin. Le garçon était studieux et visiblement, sa défaite de la veille l’avait un peu bousculé. Bien songea  la blonde qui avait envie de le voir progresser. Pour ce qui était du cas de Teilo, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il s’était passé quelque chose… Une dispute ? Cela ne la regardait pas. Elle remercia donc Armelle pour le compliment sur son choix de vêtement.    L’adolescente passa un peu de temps à table, mangeant quelques crudités, en petite quantité vu le nombre de glace qu’elle avait englouti avant le repas. Quand vint l’heure de sortir de table, elle se retira pour monter dans sa chambre pour le séjour.

***


Installée sur son lit, Lorie rédigeait quelques lettres, tout en écrivant dans son journal. Des souvenirs qu’elle ne voulait pas oublier pour sûr. Soudain, on frappa à sa porte, relevant les yeux de son parchemin, elle fixa l'entrée de la chambre. « Oui ? » Questionna-t-elle avant que la voix de Fabrice ne retentisse de l’autre côté. Il semblait peu sûr de lui et ce n’était pas vraiment surprenant. Après tout, cela était dans la continuité de ce qu’elle avait déjà vu depuis hier.

Lorie l’invita à entrer et elle déposa tous ses parchemins à côté d’elle. Seule sa plume fut posée sur le porte-plume qui trônait fièrement sur la table de chevet. Lorie acquiesça lorsque le garçon prévint qu’il s’apprêtait à rentrer, puis elle acquiesça de nouveau lorsqu’il empoigna la poignée.    Le spectacle qui suivit la laissa stupéfaite… Depuis hier, elle allait de surprise en surprise. Elle le laissa continuer, le fixant du regard. Ce n’est que lorsqu’il eut fini et demanda à… Recommencer ??!! Que Lorie lui offrit un sourire bienveillant avant e rompre son silence. « Non, dit-elle amusée. Non, il ne pouvait pas recommencer. Lorie… Juste Lorie, c’est très bien, avouait la blonde se voyait mal être appelée « Noble descendante » Nul besoin de toutes ces convenances, je les trouve pour tout te dire, un peu barbantes depuis l’âge de huit ans. » L’adolescente laissa échapper un petit rire d’amusement. Il fallait bien admettre que toutes les réceptions aristocrates de ses parents… Quelle horreur !

La petite blonde se décala sur son lit pour laisser un peu de place et tapota les draps. « Viens t’asseoir Fabrice, dit-elle pour l’inviter à discuter. Ça sera mieux pour discuter. » Toujours un grand sourire aux lèvres Lorie guettait sa réaction.
Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 22:21

Fabrice clignait des yeux à rythme lent. La descendante de Perceval avait d'abord refusé qu'il recommence son introduction, l'avait invité à l'appeler ' Juste Lorie', l'avait le plus naturellement du monde incité à venir s'asseoir près d'elle et tout ça avec un grand et chaleureux sourire.

"Euh... je peux ?"

Il pouvait. Alors le garçon défit les mains de ses dos et, armé d'un nouveau courage, s'avança jusqu'à elle d'un pas lent. Il s'assit sur le lit à distance respectable et renoua ses mains, songeur. Pour la descendante d'une véritable légende à l'âme chevaleresque, Juste Lorie ne s'encombrait décidément pas de manières. Mais les vraies âmes nobles n'étaient-elles pas celles qui n'avaient aucun besoin qu'on le leur rappelle à tout bout de champ ?

Il tourna la tête vers elle et lui sourit, encore un peu gêné. "Bonjour. Euhhh...." Flûte. Toutes les questions soigneusement préparées et ordonnées dans sa tête s'entremêlaient. "En fait, je sais pas par quoi commencer", avoua-t-il tout en riant de l'image qu'il donnait. Il inspira pour se donner du souffle et se redressa : "Je t'assure que je suis pas comme ça d'habitude, tu peux demander à Teilo ! Mais ce n'est pas tous les jours que je peux discuter avec une fille dont l'arrière-arrière-arrière-arrière" il leva la tête au plafond, concentré, "arrière-arrière-arrière", puis il se rendit compte qu'il ne savait pas quand s'arrêter de toute façon et cessa son manège, "bon, dont l'ancêtre était un chevalier. De la table." Il fit des yeux ronds. "Ronde."

Rien que de dire ça en regardant la descendante du dit chevalier lui faisait bizarre. Même lui, attiré par le surnaturel et le fantastique depuis tout petit, avait encore un peu de peine à croire que, peut-être, ces histoires qu'il avait lues, vues, entendues, avaient une part de vérité. "Et en plus, c'est un de mes préférés", ajouta-t-il en rougissant un peu. Il enfonça quelques ongles dans la peau de sa main et grimaça. Bon sang, elle allait croire qu'il la draguait alors que ce n'était pas du tout son but !

Il devait continuer : "Déjà il est pas si naïf qu'on le dit et... et c'est un peu normal si il comprend pas tout au début, parce qu'il a vécu avec sa mère dans la forêt jusqu'à ses quinze ans ! Et je l'aime bien parce que lui, au moins, il avait des défauts. Il ne pensait pas vraiment à l'impact de ses actions sur les autres, en fait il pensait surtout à lui..." Re-flûte, il était en train de critiquer l'ancêtre de Lorie, là ! "Maiiiiiis c'est pour ça que son histoire est intéressante ! Il apprend de ses erreurs après avoir vu le roi pêcheur et il veut les corriger ! Est-ce qu'il n'était pas en train de faire les mêmes erreurs que Perceval ? "Enfin, dans la version de Chrétien de Troyes, et elle n'est même pas terminée. Et puis", il soupira, "y'en a eu tellement, des versions, que c'est quand même un petit peu compliqué de faire une synthèse cohérente."

Fabrice déglutit et tira sur le col de son t-shirt. Bon sang qu'il n'aimait pas l'été. Il faisait encore plus chaud dans la chambre d'Olympia que dans la sienne. Après s'être épongé le front avec son bras, il offrit un sourire timide à Lorie : "Enfin voilà. Désolé, à la base je voulais te poser plein de questions sur Perceval mais ça aussi, ça doit être... barbant pour toi."
Lorie Fleury
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6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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Lun 18 Mar 2024 - 22:28


Les yeux bleus de Lorie suivaient le garçon. Ainsi que ses craintes ou plutôt, ses doutes. Lorie restait souriante et elle ponctuait ses interrogations par un signe de tête. Bien sûr qu’il pouvait l’appeler « Juste Lorie » enfin « Lorie » parce que « Juste » ça serait étrange.

Assis à côté d’elle, la blonde avait difficilement vu quelqu’un d’aussi timide et renfermé. À moins que ce soit elle qui l’impressionne. Et ses doutes se confirmèrent puisque Fabrice lui-même lui indiqua qu’il n’était pas comme ça d’habitude. Lorie resta silencieuse, elle lui laisserait le temps. Elle avait toute l’après-midi, et même la nuit, s’il fallait.

Écoutant le garçon avec un réel intérêt, elle devait avouer qu’il en savait beaucoup plus qu’elle. Sa connaissance de Perceval était limitée, même si elle était l’une des descendantes de celui-ci. Et à en juger par la fresque des familles… La descendance était… Fleurie…

« Non, ce n’est pas barbant… Je vais te faire une confidence… Je ne connais pas grand-chose de la vie de Perceval… Lorie attrapa un oreiller et vint se caler grâce à lui. Je ne l’ai appris que récemment que j’étais l’une de ses descendantes… Ma famille ne sait pas. Un jour je me promenais dans l’académie et une petite flamme magique semblait, pressée… J’étais la seule à la voir et lorsque je lui ai rendu service, elle m’a mis sur la voie de la tombe de Perceval… Le chevalier aux fleurs. Lorsque je suis allé au cimetière et que j’ai réussi à ouvrir le tombeau avec ma baguette le sarcophage trônait entre quatre alcôves… Toutes avaient une fresque, parmi l’une d’elles… Ma famille y figurait. Lorie laissa un petit silence. J’ai refusé de croire que c’était moi, mais… C’était l’armoirie des Fleury… L'adolescente prit une grande inspiration. Ce n’est que lorsque j’ai trouvé la table ronde que le frère de la petite flamme m’a révélé que l’on parlait bien de Perceval. Lorie offrit un sourire à Fabrice. Mais tu as raison, Perceval devait être un grand chevalier pour être le père des chevaliers d’airain, premier protecteur de l’ordre des magiciens. »
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 22:34

Les yeux légèrement plissés, signe qu'il était super concentré, Fabrice écoutait Lorie raconter son histoire... il y avait beaucoup de détails, c'était parfait. Elle racontait bien, il s'y croyait. Il était avec elle dans l'Académie Beauxbâtons, comme il s'était déjà imaginé l'être à chaque lettre que Teilo avait envoyé, ou quand son petit frère daignait enfin lui raconter un peu ses aventures. Il était là, dans le cimetière avec Lorie, dans le tombeau et la poussière, à découvrir le sarcophage et...

Ailleurs, sûrement, devant la table ronde. Elle était là, devant lui, ronde (bien sûr) et imposante, royale, avec ses stries qui allaient du bord au centre. Ses couleurs étaient immaculées : jaune et blanc - ou jaune et vert, ou vert et blanc, ça dépendait des représentations. La table ronde... était à Beauxbâtons.

Quand Lorie eut cessé de parler, l'adolescent se massa la nuque en soufflant. Ça faisait beaucoup d'infos, tout à coup. Il se tourna ensuite vers elle, les yeux brillants : "J'ai hâte de voir la série ! Ou peut-être qu'on pourrait en faire une campagne de jdr. Enfin non, je vais pas utiliser ton histoire pour mes campagnes, t'inquiète. Il faudrait que je te paie des droits d'adaptation déjà, et puiis je n'ai pas du tout envie de perdre la mémoire."

La mémoire, c'était son truc, à Fabrice. Il usait et abusait de la puissante fonction 'Retour en arrière' que des extraterrestres lui avaient probablement greffée au cerveau à sa naissance. C'était un atout majeur qui lui permettait d'avoir des très bonnes notes au lycée sans presque rien glander. Il utilisait cette fonction maintenant, en fixant Lorie. Des détails dans son histoire lui avaient sans doute échappés.

"Dooonc... y'a des petites flammes et leurs petits frères qui se promènent à Beauxbâtons. D'accord. Ça fera plaisir aux élémentaristes." Il hocha la tête. Pourquoi pas ? "Ha, oui, le chevalier aux fleurs, c'est comme ça que tu l'as présenté à Teilo. Il n'est pas appelé comme ça dans les récits. La seule référence que j'ai trouvé c'est un tableau qui est au musée d'Orsay, à Paris. Si tu ne l'as jamais vu, je peux te le montrer sur mon PC." Il était un peu étonné qu'elle n'en sache pas plus que lui sur Perceval alors qu'elle en était la descendante, mais elle devait avoir ses raisons pour ne pas avoir fait plus de recherches.

Il ferma les yeux pour mieux se focaliser sur ce qu'elle avait dit. "Un sarcophage et quatre alcôves... la fresque des Fleury. Tu n'as pas vu les autres fresques ?" Sa respiration était calme et son corps beaucoup moins tendu que plus tôt. "Les Chevaliers d'Airain... c'est la première fois que j'entends ce nom. Pareil pour l'ordre des magiciens." Il haussa un sourcil, comme étonné, avant de rouvrir les yeux et de faire un grand sourire à Lorie. "Ça en fait, des mystères. Ça tombe bien, j'adore ça !"

Son sourire plein d'entrain retomba un peu. Il s'imaginait beaucoup trop de choses et parfois, il oubliait qu'il n'était pas vraiment un sorcier. "Enfin, je ne peux pas vraiment t'aider mais... je peux au moins te montrer le tableau ou mon livre sur les légendes arthuriennes. Hé, quand même, ça a du te faire un sacré choc quand tu as appris la nouvelle !"

Fabrice Daroux, non-mag, regardait Lorie, un fin sourire toujours aux lèvres pour maquiller un peu sa pointe de tristesse. C'était une vraie sorcière avec de vrais pouvoirs magiques. Elle descendait d'un chevalier de la table ronde. Elle vivait des aventures, elle n'avait même pas besoin de les imaginer. Il aurait tellement aimé être à sa place, en vrai. Il en avait oublié d'être anxieux devant elle. Maintenant, il était juste un peu jaloux.
Lorie Fleury
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6ᵉ année, Déléguée, Ogme

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Lun 18 Mar 2024 - 22:35


La séquoi ? La série ? Lorie n’était pas certaine de comprendre, mais elle remarqua rapidement que Fabrice s’était un peu décoincé. Pour le jdr, que Lorie réussi à traduire par jeu de rôle, non sans remercier Andrea qui avait déjà utilisé ce terme lorsqu’elle sortait avec, elle était bien tenté d’essayer… « Peut-être ne pas reprendre l’histoire, mais… Tu crois que je pourrais essayer le jdr ?» demanda-t-elle un peu gênée. Lorie ne voulait pas s’imposer, mais elle devait avouer qu’elle était intriguée par la forme que cela pouvait prendre.

Quand il eut totalement fini de parler Lorie l’observa avec un sourire. « Cela ne ce n’est pas fait en une fois… Mais je dois admettre que ça m’a fait bizarre… Je suis une fille banale donc apprendre un secret comme ça sur ma famille dont je suis la seule à connaître, c’est… Particulier. Dit-elle amusée. Pour les alcôves en réalité, il y avait quatre fresques généalogiques, une par alcôve. L’une était nommée Fleur, Rosier, Épine et Ronce… Il y a un nombre tentaculaire de famille descendante pour être honnête. Lorie soupira. Je veux bien voir le tableau s’il te plait » finit-elle par demander à Fabrice.

L’adolescente se redressa et plongea son regard dans celui de Fabrice. Devrait-elle descendre jusqu’à l’ordinateur où Suzanne avait effectué des recherches la veille ? Malgré ses cours Lorie en connaissait peu sur les technologies et peut-être que le meilleur choix était d’attendre que l’expert devant elle fasse le nécessaire. « Oh ! Et s'il te plait ne parle pas de tout cela à Teilo. »
Teilo Daroux
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Lun 18 Mar 2024 - 22:36

"Oui, tu peux essayer le jdr", confirma Fabrice dans un petit rire fluet qui contrastait avec son physique plutôt robuste et sa voix de basse. Lorie le surprenait encore. Elle n'avait pas besoin de jdr, elle. Elle avait déjà une vie fantastique, faite d'explorations de cimetières poussiéreux, de discussions avec des flammes vivantes et parlantes qui lui donnaient même des quêtes. Elle découvrait des reliques légendaires, en apprenait plus sur son passé et sa famille n'était même pas au courant ! Tout ce que le jdr pouvait lui apporter, elle l'avait déjà en vrai, pensait-il. Mais peut-être qu'elle voulait juste lui faire plaisir ou satisfaire sa curiosité ?

Avec attention, il l'écouta donner quelques détails supplémentaires sur les alcôves (ça pouvait toujours servir plus tard) et, surtout, lui exprimer ce qu'elle avait ressenti quand elle avait appris son ascendance. La réponse lui fit froncer les sourcils. Qu'elle ait trouvé tout ça bizarre, oui, mais comment diable pouvait-elle se considérer banale ? Après tout ce qu'elle venait de raconter ?

Le garçon entremêla plus fort ses mains, la tête basse et le visage fermé. "Mes parents disent que tout le monde a quelque chose de spécial et que c'est très, très important de le cultiver. Donc, si on suit leur raisonnement, personne n'est vraiment banal. Je crois que je suis d'accord. Je suis pas banal ! Et toi, avec ce que tu m'as déjà raconté, je sais que..." il releva la tête vers elle avec sérieux "... quoi que tu en penses, tu n'es pas banale du tout."

Il resta quelques secondes à la regarder avec un soupçon d'incrédulité. Pourquoi ne voyait-elle pas la chance qu'elle avait ? Puis il avala sa salive, posa ses mains sur le lit et se leva. "Viens, je vais te montrer le tableau de Perceval. Ton ancêtre devait être un sacré coquin." Il avait retrouvé le sourire ainsi qu'un ton plus léger. "Et je vais prendre les feuilles de personnage dans ma chambre en passant. Demain soir on fait un jdr chez Maxence alors si tu veux venir, il faut déjà que je t'apprenne les bases ! L'univers, les règles, les jets de dés, tout ça..." Il alla se poster près de la porte et attendit qu'elle approche pour lui faire une révérence appuyée. Juste après, il se souvint d'un détail important et se redressa, interloqué. "Euh, pourquoi tu veux que je ne parle pas de ça à Teilo ? Il est pas au courant ?"
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Lun 18 Mar 2024 - 22:37


« Chouette ! » S’exclama Lorie sans vraiment de retenues lorsque Fabrice lui indiqua qu’elle pouvait essayer le jeu de rôle. Andrea n’aura qu’à bien se tenir à la rentrée, Lorie comprendrait désormais.

La suite du discours de Fabrice la laissa silencieuse. Tout le monde avait quelque chose de spécial… Pour Lorie, ce n’était pas vraiment le cas. Certes, elle s’estimait gentille, mais qu’avait-elle réellement de spécial ? La chance ? Ce n’était pas une qualité qu’elle trouvait spécial, au mieux, c’était une injustice envers les moins chanceux qui pourtant avaient plus de talent qu’elle. Même après le tournoi, elle semblait encore se chercher. La voie qu’elle avait empruntée, lui donnait une route. Avec la formation de son maître, elle savait que l’affrontement avec les mages noirs serait sans nul doute inévitable et c’était en quelque sorte devenu son destin. Mais que voulait-elle faire réellement ? La réponse était toujours : aider les autres. La chasse aux mages noirs ne serait pas sa vocation, juste une activité ou plutôt un devoir pour protéger les autres. Mais Lorie n’alla pas à l’encontre de ce que Fabrice affirmait. Elle n’avait aucune envie de rentrer dans un débat comme celui-ci était libre de penser ce qu’il voulait.

L’adolescente ne se fit pas prier pour se lever lorsqu’elle fut invitée à voir le tableau. Et encore mieux ! Elle allait découvrir les règles du jeu de rôle ! L’excitation était visible dans le comportement pourtant mesuré et gracieux de la blonde. « Allons-y ! » Dit-elle avec entrain un grand sourire aux lèvres. « Non, il ne l’est pas… Tous les secrets ne sont pas bons à prendre… Pour le moment en tout cas. Répondit Lorie avec un sourire. Le directeur lui-même ne veut pas que l’on soit mêlé à ces histoires. Je dois rester discrète et moins un secret possède de gardien, bien mieux il est gardé n’est-ce pas ? » Lorie lui fit un clin d’œil, elle lui avait fait une certaine faveur en lui racontant tout cela, elle espérait que Fabrice respecte le secret. Après tout, il devrait fournir un effort seulement avec Teilo.

Teilo Daroux
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 22:39

"Véridique", approuva Fabrice en suivant Lorie dans le couloir. "D'ailleurs, en parlant de secrets... Teilo m'a demandé de brûler une lettre l'autre jour, il m'a juste dit qu'elle venait de toi. Je ne l'ai pas lue et je ne lui ai pas posé de questions."

Il aurait bien voulu mais il avait résisté. Il respectait bien trop son petit frère pour ça. Pour Teilo, son petit poisson sorcier, Fabrice était prêt à faire beaucoup. Il avait de plus en plus le sentiment que Lorie aussi et c'était quand même rassurant. Et puis, elle lui avait quand même confié un secret, à lui le non-mag. Bien entendu qu'il allait le garder, et très précieusement !

Comme convenu, Fabrice entra dans sa chambre et ferma tout de suite la porte derrière lui. C'était un bazar (organisé) là-dedans et il n'avait pas forcément envie que Lorie voit ça. Il ressurgit moins d'une minute après avec tout l'attirail nécessaire pour une création de perso : feuilles, crayons, dés et l'indispensable manuel des joueurs de Dungeons & Dragons 5. Les deux jeunes s'installèrent en bas sur la table du salon maintenant familière à Lorie et qui avait une nouvelle nappe : celle-ci était violette et striée de bleu.

Dans la chaleur de l'après-midi (les Daroux n'avaient pas la clim) et sous les instructions avisées d'un Fabrice patient et rompu à l'exercice, Lorie créa en moins de quatre heures un Drakéide Clerc niveau 4, serviteur de Sylvanus, le Dieu des Forêts. Elle allait ainsi pouvoir rejoindre la campagne qu'il masterisait pour ses ami.e.s le temps d'une soirée qui s'annonçait épique et mémorable. Ils en oublièrent presque de regarder le tableau de Perceval sur l'ordinateur. Ce ne fut que quand Fabrice remballa tous ses accessoires qu'il s'en souvint.

Rapidement, il alla sur l'ordinateur familial, sur Wikipedia et afficha en plein écran cette œuvre de Georges Rochegrosse montrant un Perceval en armure entouré de filles vêtues uniquement de fleurs, le tout dans un champ bien vert. La description dans l'article disait que l'auteur voulait représenter un Perceval 'insensibles aux tentations', ce qui n'était clairement pas l'impression que Fabrice avait en regardant le tableau et il ne se gêna pas pour le dire.
Lorie Fleury
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme

Lorie Fleury
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Lorie Fleury
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Lun 18 Mar 2024 - 22:40


D'un petit signe de tête Lorie remercia Fabrice. C'était une bonne chose que Teilo n'ai pas révélé le contenu de la lettre. Bien que le révéler à Fabrice aurait été peu dangereux, elle appréciait être écoutée sur ce point-là. D'autant plus que cela prouvait qu'elle ne se trompait pas et qu'elle pouvait faire confiance au futur élève deuxième année. Les traces écrites n'étaient pas une solution viable.

Emboîtant le pas de garçon, la blonde le laissa fouiller dans ses affaires avant de redescendre dans le salon. Lorsqu'elle passa devant la chambre de Teilo, elle ne put s'empêcher de se demander si tout allait bien… Cela faisait combien de temps qu'il s'était enfermé et isolé ? Lorie se mordit légèrement la lèvre, n'osant pas le déranger comme il le désirait lui. Après un petit soupire, elle descendit dans le salon et commença à faire sa fiche de personnage.

Diantre que c'était long… Le temps qu'il fallu à Lorie pour s'approprier les règles lui paraissait être une éternité et pourtant, malgré la chaleur elle y était arrivée… La patience de Fabrice y était aussi pour quelque chose à n'en pas douter. Une fois tout réalisé Lorie s'adossa, elle était fatiguée et étira son corps. Son regard se posa sur les escaliers et pas une seule trace du petit Teilo. Lorie grimaça légèrement avant de se lever pour s'approcher de l'ordinateur. Le tableau était joli… S'il était exposé à Paris, elle irait sans nul doute le voir de ses propres yeux. Amusée par les commentaires de Fabrice, elle lui offrit un sourire. « Merci Fabrice dit elle avec sa voix douce en déposant sa main sur son épaule. Je vais aller voir Teilo… » ajouta-t-elle non sans une once d'inquiétude.

L'adolescente remonta les escaliers avec des mouvements gracieux, puis s'approcha de la chambre de Teilo. Elle resta quelques secondes avant de finalement taper à celle-ci d'une manière timide. « Teilo… Est-ce que tout va bien ? Je peux entrer ? » demanda-t-elle avec calme. Elle n'oubliait pas qu'elle était restée pour lui et même si sa sortie shoping fut avec Suzanne, et que son début d'après-midi, faute de l'avoir croisé, s'était déroulé avec Fabrice, Lorie était resté pour Teilo.
Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Lun 18 Mar 2024 - 22:42

"Ce que... je voulais... te dire... reste... sur des... pages... blanches.."

Accoudé à son bureau en désordre et qui sentait encore le bois neuf, Teilo recopiait avec application tout en les récitant les mots de la chanson que crachotait son antique platine vinyle. La platine appartenait en fait à son père depuis longtemps et, faute d'avoir un IPhone comme ses voisins, c'était une solution de rechange appréciable. A part les muses, il n'y avait vraiment pas assez de musique à Beauxbâtons et ça faisait partie des choses qui lui avaient le plus manqué.

Cette chanson était pas mal mais ça se sentait qu'elle était ancienne, le genre que son père devait écouter quand il était plus jeune, avant même de rencontrer Maman. Teilo avait trouvé ce vinyl (et une tonne d'autres) dans le Cagibi aux Merveilles, comme la Famille Daroux l'appelait. C'était une pièce exigüe au deuxième étage de leur appartement, remplie de bric à brac et où on trouvait toujours ce qu'on cherchait, d'après la légende familiale. Une légende qui s'avérait encore une fois véridique, puisque Teilo y avait également dégoté un manuel dont il avait désespérément besoin : Le Dessin pour les Nuls.

Depuis le matin, depuis la veille au soir en fait, il était sur un gros projet. Le souci, comme quasiment à chaque fois qu'il avait une super idée, était que cette idée se faisait plus ou moins rapidement chasser par d'autres idées encore meilleures, puis par d'autres encore meilleures. Il avait donc tout recommencé à zéro cinq fois déjà. Son cinquième concept, qui mélangeait les idées 2 et 4, était sans doute le bon mais il demandait un gros travail préparatoire, travail qu'il était en train d'effectuer.

"plus... seul... sur... Terre..."

Sa fenêtre ouverte laissait entrer le vent chaud et les bruits de la rue en après-midi. Teilo en faisait complètement abstraction, comme du capharnaüm autour de lui et qu'il avait lui-même causé. La chanson restait bien dans sa tête, maintenant. Normal, il ne cessait de la remettre depuis une bonne demi-heure. Plus il l'écoutait, plus elle lui parlait. "Tu ne m'as... pas laissé... le temps..."

Teilo releva la tête et la tourna vers la porte de sa chambre, étonné. Il rêvait ou on venait de frapper ? Il avait pourtant bien dit à Maman qu'il ne voulait pas être dérangé. A travers la porte, il entendit en sourdine la voix de Lorie. "Euhhhh oui oui, ça va !" cria-t-il, un peu affolé. Mince, elle voulait rentrer. Vite, une excuse : "Euh non, attends, entre pas, je suis en pyjama !"

C'était vrai, il était pied nu pied plâtré en pyjama, un pyjama bleu et blanc qui était une copie quasi conforme de la tenue de Link dans Breath of the Wild. Il lâcha son crayon noir et se leva en jetant des coups d’œil paniqués dans la pièce. Si Lorie rentrait, elle allait voir les feuilles de papier en boule un peu partout sur son lit défait, les papiers en boule par terre, les papiers en boule au beau milieu de ses vêtements par terre eux aussi. Elle allait voir les dessins qui trainaient sur son bureau, ceux qu'il avait collé au mur...

Elle allait entendre la chanson et sans doute en conclure quelque-chose ! Il bondit aussitôt sur son lit pour atteindre l'autre côté de sa chambre et retirer la tête de lecture du disque. "J'arrive !" cria-t-il en espérant que ça suffise pour qu'elle patiente. Ses cheveux devaient être en pétard, il les recoiffa rapidement avec ses mains. Il ne s'était pas douché ni brossé les dents depuis hier mais ça, il n'y pouvait rien.

Après s'être éclairci la gorge, il entrouvrit sa porte juste assez pour y glisser sa tête et fit un grand sourire à Lorie. "Oh, Lorie, tu vas bien ?" Après un rapide coup d’œil derrière lui, il revint à elle. "Désolé, j'ai pas trop le temps de te parler là, je suis sur un gros projet." Il haussa les sourcils pour signaler l'importance du truc, puis précisa d'un air confiant : "Mais j'ai bientôt terminé ! On se voit cet après-midi, d'accord ?"

Son grand sourire aux lèvres et inconscient qu'il était déjà dix-huit heures, il commença très lentement à refermer sa porte.
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