Le Narrateur
Ami des Lettres
- "Délicate attention, merci à vous." Remercia Aniel, reconnaissante pour le geste promis, sa jeune collègue et ancienne étudiante alors qu'elles entraient dans le bureau de cette dernière après avoir remonté la salle de classe. La pièce verdoyante baignée par la lumière naturelle en provenance du plafond semblait être à la vieille femme, exactement l'image qu'elle pouvait avoir des pays équatoriaux. Une image qui veait des illustrations diverses face auxquelles elle avait pu être mise puisqu'elle n'avait jamais voyagé aussi loin.
Et, alors que Tahina s'affairait à préparer la boisson chocolatée selon ce qui lui semblait être un rituel bien huilé, elle s'afféra à métamorphoser une des chaises en bois destinée aux élèves dans le même fauteuil que celui de la guyanaise. Son grand âge demandait un minimum de confort dont elle ne se sentait plus capable de se passer. Elle ôta ensuite son manteau, révélant son gilet de laine beige, et le posa sur le dossier du neo-fauteuil. La sparnacienne prit ensuite place et observa sa collègue. Elle venait de concocter le chocolat chaud presque sans magie, avec du vrai chocolat:
- "Est-ce du chocolat de votre région?" Questionna la marnaise. "Je ne suis pas très connaisseuse, mais j'apprécie le goût amer du cacao." Précisa-t-elle en prenant sa tasse fumante et en avisant le paquet de sucrerie. Elle en prit deux également et hésita à en goûter une - la tentation de gourmandise était grande - mais finalement, elle choisit d'imiter sa collègue en les plaçant dans le liquide marron. Les deux guimauves s'étalèrent mollement sous l'effet de la chaleur et de la dissolution du sucre.
- "A ma découverte des guimauves dans le chocolat." Trinqua Aniel en levant sa tasse avec un regard rieur.
Et, alors que Tahina s'affairait à préparer la boisson chocolatée selon ce qui lui semblait être un rituel bien huilé, elle s'afféra à métamorphoser une des chaises en bois destinée aux élèves dans le même fauteuil que celui de la guyanaise. Son grand âge demandait un minimum de confort dont elle ne se sentait plus capable de se passer. Elle ôta ensuite son manteau, révélant son gilet de laine beige, et le posa sur le dossier du neo-fauteuil. La sparnacienne prit ensuite place et observa sa collègue. Elle venait de concocter le chocolat chaud presque sans magie, avec du vrai chocolat:
- "Est-ce du chocolat de votre région?" Questionna la marnaise. "Je ne suis pas très connaisseuse, mais j'apprécie le goût amer du cacao." Précisa-t-elle en prenant sa tasse fumante et en avisant le paquet de sucrerie. Elle en prit deux également et hésita à en goûter une - la tentation de gourmandise était grande - mais finalement, elle choisit d'imiter sa collègue en les plaçant dans le liquide marron. Les deux guimauves s'étalèrent mollement sous l'effet de la chaleur et de la dissolution du sucre.
- "A ma découverte des guimauves dans le chocolat." Trinqua Aniel en levant sa tasse avec un regard rieur.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"J'aimerais bien mais non. Le seul cacao que l'on a en Guyane, c'est un village qui porte ce nom et qui n'a rien à voir avec la saveur chocolatée et réconfortante. Pour le reste, on importe." répondit-elle en souriant.
Pas de cacao dans sa région natale mais y'avait plein de noix de coco par contre. Et rien que d'y penser, elle s'en serait bien mangé une. Enfin, là n'était pas la question et elle avait donc utilisé du chocolat trouvé dans un magasin non mag', tout simplement. Enfin, c'était du 90% quand même donc question amertume, Aniel allait être servie. Quoique avec la guimauve, ça casserait peut-être ce qu'elle aimait dans le chocolat mais bon, la dégustation répondrait à sa question bien assez vite.
"Bonne découverte !"
Tahina n'attendit pas une seconde de plus pour tremper ses lèvres dans le liquide fumant. L'odeur chocolatée, la texture, la chaleur et enfin le goût, tout était parfait. Elle ferma les yeux quelques secondes pour profiter un peu plus de cette pause. C'était un vrai réconfort pour elle et plus particulièrement en hiver quand le froid s'insinuait partout. Vraiment, elle devrait penser à faire ça plus souvent. C'était parfait pour se remettre de sa balade matinale et reprendre ainsi de l'énergie. Et quoi de mieux que de s'offrir une douceur pour être de bonne humeur et attaquer la journée sous les meilleures auspices ? Oui, la guyanaise était gourmande et ne s'en cachait pas le moins du monde.
"Alors, verdict ?" finit-elle quand même par dire, brisant ainsi le silence qui s'était installé entre les deux collègues.
Pas de cacao dans sa région natale mais y'avait plein de noix de coco par contre. Et rien que d'y penser, elle s'en serait bien mangé une. Enfin, là n'était pas la question et elle avait donc utilisé du chocolat trouvé dans un magasin non mag', tout simplement. Enfin, c'était du 90% quand même donc question amertume, Aniel allait être servie. Quoique avec la guimauve, ça casserait peut-être ce qu'elle aimait dans le chocolat mais bon, la dégustation répondrait à sa question bien assez vite.
"Bonne découverte !"
Tahina n'attendit pas une seconde de plus pour tremper ses lèvres dans le liquide fumant. L'odeur chocolatée, la texture, la chaleur et enfin le goût, tout était parfait. Elle ferma les yeux quelques secondes pour profiter un peu plus de cette pause. C'était un vrai réconfort pour elle et plus particulièrement en hiver quand le froid s'insinuait partout. Vraiment, elle devrait penser à faire ça plus souvent. C'était parfait pour se remettre de sa balade matinale et reprendre ainsi de l'énergie. Et quoi de mieux que de s'offrir une douceur pour être de bonne humeur et attaquer la journée sous les meilleures auspices ? Oui, la guyanaise était gourmande et ne s'en cachait pas le moins du monde.
"Alors, verdict ?" finit-elle quand même par dire, brisant ainsi le silence qui s'était installé entre les deux collègues.
Le Narrateur
Ami des Lettres
- "Oh!" laissa échapper Aniel en se rendant compte qu'elle s'était méprise sur le département d'outre-mer producteur de cacao. Il fallait dire que la géographie et les zones de productions chez les non-magiques n'étaient pas vraiment son fort puisque non enseignées à Beauxbâtons. Et puis cela touchait à la Gastromagie où elle n'était pas vraiment une cador, même si elle semblait avoir réussi à garder quelques bases. De quoi survivre.
- "Je m'endormirai décidément moins bête ce soir." Poursuit-elle avec un sourire fin et discret tout en portant la tasse à sa bouche avec une seconde de retard à peine sur Tahina. Les arômes se propagèrent instantanément et quasiment simultanément dans ses narines et sa bouche, saturant ses récepteurs olfactifs et ses papilles gustatives. L'amertume du chocolat dominait, savamment adoucie par le lait chaud, mais aussi la concentration de sucre des petites gourmandises ajoutées au dernier moment. C'était résolument plus fort en bouche que les chocolats chauds qu'elle avait pu connaître. Même ici, au sein de l'académie.
- "J'aime beaucoup. Je suis agréablement surprise par le mariage de tous les éléments. Les petites guimauves sont aromatisées?" Car si la marnaise était une spécialiste du Secret Magique, elle était novice dans tout ce qui pouvait toucher à la gastronomie. Même des choses aussi simples que le chocolat chaud. Elle n'allait pas mentir, pour son fils et ses petits enfants elle n'avait jamais utilisé que du chocolat vendu en poudre, acheté dans les supermarchés non magiques. La loi de la facilité et des choses les plus simples pour la sorcière à la vie résolument active qu'elle avait été et était toujours.
- "Je m'endormirai décidément moins bête ce soir." Poursuit-elle avec un sourire fin et discret tout en portant la tasse à sa bouche avec une seconde de retard à peine sur Tahina. Les arômes se propagèrent instantanément et quasiment simultanément dans ses narines et sa bouche, saturant ses récepteurs olfactifs et ses papilles gustatives. L'amertume du chocolat dominait, savamment adoucie par le lait chaud, mais aussi la concentration de sucre des petites gourmandises ajoutées au dernier moment. C'était résolument plus fort en bouche que les chocolats chauds qu'elle avait pu connaître. Même ici, au sein de l'académie.
- "J'aime beaucoup. Je suis agréablement surprise par le mariage de tous les éléments. Les petites guimauves sont aromatisées?" Car si la marnaise était une spécialiste du Secret Magique, elle était novice dans tout ce qui pouvait toucher à la gastronomie. Même des choses aussi simples que le chocolat chaud. Elle n'allait pas mentir, pour son fils et ses petits enfants elle n'avait jamais utilisé que du chocolat vendu en poudre, acheté dans les supermarchés non magiques. La loi de la facilité et des choses les plus simples pour la sorcière à la vie résolument active qu'elle avait été et était toujours.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"Non, c'est des guimauves toutes simples. Mais le secret réside dans le mariage avec le chocolat 90% et le lait, bien sûr. L'amertume associée à la douceur du sucre, rien de tel pour avoir un chocolat chaud digne de ce nom. Du moins, c'est ce que me disait toujours ma grand-mère maternelle et je reconnais que j'en suis friande."
Comme quoi, Tahina pouvait être bavarde parfois. Bon d'accord, c'était sur un sujet bien anodin mais, mine de rien, elle dévoilait là une partie de son enfance et un de ses traits de caractère. Quoique, sa gourmandise, c'était pas bien compliqué de la percer rapidement à jour. Quelque chose d'important pour elle, en somme alors qu'au final, elle ne savait pas grand chose de son interlocutrice. Enfin, après la découverte d'Aniel sur son statut d'Animagus, elle n'était plus à ça près et surtout prête à faire confiance en sa collègue par la force des choses.
"Vous êtes la bienvenue pour en déguster un à chaque fois que l'envie vous prendra !" ajouta-t-elle, certainement un peu maladroitement.
Mais la proposition était sincère, vraiment. La Guyanaise découvrait ainsi, en quelque sorte, qu'elle devait faire un pas vers ses collègues afin de rendre son séjour à l'académie le plus agréable possible. Même au-delà du côté agréable, elle avait la conviction que c'était aussi nécessaire pour faire du bon travail. Après tout, elle était amenée à vivre là une bonne partie de l'année et même si la solitude n'était pas pour lui faire peur, elle ne voulait pas non plus avoir l'image d'une jeune femme acariâtre et recluse sur elle-même.
"Et vous, quel est votre pécher mignon ?"
Comme quoi, Tahina pouvait être bavarde parfois. Bon d'accord, c'était sur un sujet bien anodin mais, mine de rien, elle dévoilait là une partie de son enfance et un de ses traits de caractère. Quoique, sa gourmandise, c'était pas bien compliqué de la percer rapidement à jour. Quelque chose d'important pour elle, en somme alors qu'au final, elle ne savait pas grand chose de son interlocutrice. Enfin, après la découverte d'Aniel sur son statut d'Animagus, elle n'était plus à ça près et surtout prête à faire confiance en sa collègue par la force des choses.
"Vous êtes la bienvenue pour en déguster un à chaque fois que l'envie vous prendra !" ajouta-t-elle, certainement un peu maladroitement.
Mais la proposition était sincère, vraiment. La Guyanaise découvrait ainsi, en quelque sorte, qu'elle devait faire un pas vers ses collègues afin de rendre son séjour à l'académie le plus agréable possible. Même au-delà du côté agréable, elle avait la conviction que c'était aussi nécessaire pour faire du bon travail. Après tout, elle était amenée à vivre là une bonne partie de l'année et même si la solitude n'était pas pour lui faire peur, elle ne voulait pas non plus avoir l'image d'une jeune femme acariâtre et recluse sur elle-même.
"Et vous, quel est votre pécher mignon ?"
Le Narrateur
Ami des Lettres
- "Il est des questions où savoir apprécier le savoir-faire des anciens est une qualité." Repondit Aniel énigmatique en songeant qu'elle devait être en rapport d'âge avec la grand-mère de sa collègue. Elle devrait penser à demander à ses petits-enfants, il avaient certainement été en classe en même temps que Tahina, Santana et Leandro. Elle n'était plus sûr... Oh si, ces cinq là étaient tous trentenaires, elle en caserait sa baguette... Quoique non, c'était stupide de faire ça.
- "Avec plaisir, mais pas trop souvent. J'ai peur de ne plus pouvoir m'en passer pas la suite... Mais j'ai peur de ne pas réussir à le préparer. Mes talents culinaires sont limités. Et vivre ici n'a rien arrangé." La cuisine n'avait jamais été son domaine. Elle se contentait des choses les plus simples, de quoi survivre, équilibré mais sans fantaisie. Non, elle avait laissé ça à son époux puis au chef de l'école.
- "A moins que je ne puisse venir vous déranger régulièrement pour un chocolat!" Lança comme ça la vieille femme avec cet élan d'espièglerie qui était bien le seul trait de caractère qu'elle pouvait laisser transparaître. Pas devant les élèves ni en société, mais dans une rencontre telle que celle-ci.
- "Je crois que ça serait les madeleines de ma grand-mère. J'ai encore la recette dans un vieux cahier de quand j'étais enfant. Mais je suis bien incapable de la refaire." Son regard s'était perdu dans un souvenir d'enfance qui venait de ressurgir. La simple évocation de la douceur la ramenait dans la cuisine où cuisaient les gourmandises, l'odeur émanant du four. Le démoulage parfois hasardeux des petits gâteaux. Et le bonheur de manger les miettes.
- "Avec plaisir, mais pas trop souvent. J'ai peur de ne plus pouvoir m'en passer pas la suite... Mais j'ai peur de ne pas réussir à le préparer. Mes talents culinaires sont limités. Et vivre ici n'a rien arrangé." La cuisine n'avait jamais été son domaine. Elle se contentait des choses les plus simples, de quoi survivre, équilibré mais sans fantaisie. Non, elle avait laissé ça à son époux puis au chef de l'école.
- "A moins que je ne puisse venir vous déranger régulièrement pour un chocolat!" Lança comme ça la vieille femme avec cet élan d'espièglerie qui était bien le seul trait de caractère qu'elle pouvait laisser transparaître. Pas devant les élèves ni en société, mais dans une rencontre telle que celle-ci.
- "Je crois que ça serait les madeleines de ma grand-mère. J'ai encore la recette dans un vieux cahier de quand j'étais enfant. Mais je suis bien incapable de la refaire." Son regard s'était perdu dans un souvenir d'enfance qui venait de ressurgir. La simple évocation de la douceur la ramenait dans la cuisine où cuisaient les gourmandises, l'odeur émanant du four. Le démoulage parfois hasardeux des petits gâteaux. Et le bonheur de manger les miettes.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"C'est une addiction bonne pour la santé, foi de guérisseuse !" répondit Tahina en riant.
Le chocolat chaud, le bien-être de sa petite promenade et la découverte qu'une conversation, même avec quelqu'un qu'elle ne connaissait que peu finalement, pouvait être agréable lui permettait clairement de se détendre. Et avec cette détente, elle devenait plus joviale, plus à même de faire ressortir les bons côtés de son caractère parce que oui, il y en avait. Ça restait assez étrange pour elle de papoter ainsi avec son ancienne professeur, qui plus est une personne qui devait avoir l'âge qu'aurait eu sa grand-mère ou était-elle plus proche de l'âge de la Devineresse ? Non, quand même pas, hein ? En tout cas, il fallait reconnaître que son calme incitait à la bienveillance et la décontraction.
"Le chocolat chaud n'est jamais un dérangement pour moi donc vous serez toujours la bienvenue."
Là encore, elle se surprenait à être vraiment sincère. Ce petit intermède, c'était quand même partager ensemble un secret, une bouffée d'oxygène. En faire leur rituel ne serait pas pour lui déplaire. Il n'y avait même pas besoin de systématiquement parler, juste partager une boisson réconfortante et un petit moment ensemble. Et découvrir un côté espiègle à la vieille femme n'était pas pour surprendre agréablement la Guyanaise. Elle l'avait toujours vu comme quelqu'un d'extrêmement sérieux, impassible et stricte pendant ses années d'études mais il était vrai qu'adolescent, on oubliait que les professeurs étaient avant tout des êtres humains. Aniel ne faisait pas exception à la règle et c'était agréable de la découvrir sous un autre jour.
"Des madeleines donc ? Et bien, la prochaine fois, j'essaierai de me ravitailler pour qu'on puisse les faire tremper dans le chocolat chaud. Je vous aurais bien proposer de me mettre en cuisine mais c'est mon ex-mari qui était doué pour ça, pas moi. J'arrive à suivre des recettes très simples mais ça ne va pas bien loin."
Elle soupira. Gourmande comme elle l'était, c'était parfois un drame pour elle de ne pas savoir faire les mets qu'elle aimait le plus mais enfin, on ne pouvait pas tout savoir faire, non ?
Le chocolat chaud, le bien-être de sa petite promenade et la découverte qu'une conversation, même avec quelqu'un qu'elle ne connaissait que peu finalement, pouvait être agréable lui permettait clairement de se détendre. Et avec cette détente, elle devenait plus joviale, plus à même de faire ressortir les bons côtés de son caractère parce que oui, il y en avait. Ça restait assez étrange pour elle de papoter ainsi avec son ancienne professeur, qui plus est une personne qui devait avoir l'âge qu'aurait eu sa grand-mère ou était-elle plus proche de l'âge de la Devineresse ? Non, quand même pas, hein ? En tout cas, il fallait reconnaître que son calme incitait à la bienveillance et la décontraction.
"Le chocolat chaud n'est jamais un dérangement pour moi donc vous serez toujours la bienvenue."
Là encore, elle se surprenait à être vraiment sincère. Ce petit intermède, c'était quand même partager ensemble un secret, une bouffée d'oxygène. En faire leur rituel ne serait pas pour lui déplaire. Il n'y avait même pas besoin de systématiquement parler, juste partager une boisson réconfortante et un petit moment ensemble. Et découvrir un côté espiègle à la vieille femme n'était pas pour surprendre agréablement la Guyanaise. Elle l'avait toujours vu comme quelqu'un d'extrêmement sérieux, impassible et stricte pendant ses années d'études mais il était vrai qu'adolescent, on oubliait que les professeurs étaient avant tout des êtres humains. Aniel ne faisait pas exception à la règle et c'était agréable de la découvrir sous un autre jour.
"Des madeleines donc ? Et bien, la prochaine fois, j'essaierai de me ravitailler pour qu'on puisse les faire tremper dans le chocolat chaud. Je vous aurais bien proposer de me mettre en cuisine mais c'est mon ex-mari qui était doué pour ça, pas moi. J'arrive à suivre des recettes très simples mais ça ne va pas bien loin."
Elle soupira. Gourmande comme elle l'était, c'était parfois un drame pour elle de ne pas savoir faire les mets qu'elle aimait le plus mais enfin, on ne pouvait pas tout savoir faire, non ?
Le Narrateur
Ami des Lettres
Le rire de sa collègue était pour le moins communicatif et, si Aniel se montrait généralement plus que réservée en public, elle se laissa aller à s'esclaffer légèrement. Si les autorités médicales préconisait du chocolat chaud alors pourquoi se priver? Tout allait pour le mieux!
- "Je note, je note! Ce n'est certainement pas tomber dans l'oreille d'une sourde!" Cette expression lui avait toujours rappelé son père, sourd de naissance et pourtant expert pour savoir ce qu'il y avait à savoir. Et c'était toujours avec la tendresse de l'enfant qu'elle était qu'elle se souvenait de lui et des échanges signés. Elle avat d'ailleurs su communiquer par signes bien avant de savoir parler! C'était sa mère qui le lui avait dit et redit de nombreuses fois, sous le regard fier de son paternel. Un fait que la jeune génération semblait découvrir en cherchant à communiquer avec leurs bébés. Alors que c'était une évidence pour elle et bon nombre d'enfants entendant ayant au moins un parent privé du sens auditif.
- "Et bien je crois que nous voilà avec un sacré point commun. Je suis une calamité en cuisine, si ce n'est pire encore. Au delà du basique nécessaire à la survie, je suis une catastrophe derrière un piano, qu'il soit magique, à gaz ou à toute énergie possible. C’était mon mari qui œuvrait pour nous nourrir convenablement. Souvent aidé de mon fils dès qu'il a su se débrouiller suffisamment." À son esprit venait multitudes de scènes familiales, dans la cuisine, où ils discutaient tous les deux ou tous les trois pendant que la gente masculine préparait le repas. De bons souvenirs qui aurait fait grincé bien des dents, car à l'époque les rôles étaient très genrés dans la communauté sans pouvoir.
- "Je note, je note! Ce n'est certainement pas tomber dans l'oreille d'une sourde!" Cette expression lui avait toujours rappelé son père, sourd de naissance et pourtant expert pour savoir ce qu'il y avait à savoir. Et c'était toujours avec la tendresse de l'enfant qu'elle était qu'elle se souvenait de lui et des échanges signés. Elle avat d'ailleurs su communiquer par signes bien avant de savoir parler! C'était sa mère qui le lui avait dit et redit de nombreuses fois, sous le regard fier de son paternel. Un fait que la jeune génération semblait découvrir en cherchant à communiquer avec leurs bébés. Alors que c'était une évidence pour elle et bon nombre d'enfants entendant ayant au moins un parent privé du sens auditif.
- "Et bien je crois que nous voilà avec un sacré point commun. Je suis une calamité en cuisine, si ce n'est pire encore. Au delà du basique nécessaire à la survie, je suis une catastrophe derrière un piano, qu'il soit magique, à gaz ou à toute énergie possible. C’était mon mari qui œuvrait pour nous nourrir convenablement. Souvent aidé de mon fils dès qu'il a su se débrouiller suffisamment." À son esprit venait multitudes de scènes familiales, dans la cuisine, où ils discutaient tous les deux ou tous les trois pendant que la gente masculine préparait le repas. De bons souvenirs qui aurait fait grincé bien des dents, car à l'époque les rôles étaient très genrés dans la communauté sans pouvoir.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Le point commun entre Aniel et Tahina n'était pas si surprenant que ça quand on savait qu'elles étaient toutes les deux issues de la confrérie Ogme. La Gastromagie ne faisait pas partie des matières principales et, bien souvent, ça ne faisait pas non plus partie des premiers choix des élèves qui s'orientaient plus facilement vers les matières utiles pour le combat. Et pourtant, la guyanaise avait parfaitement conscience, maintenant qu'elle était adulte, que c'était une lacune qui lui pesait parfait. Non seulement parce qu'elle était gourmande mais surtout, et c'était plus gênant, parce qu'elle avait des difficultés à soigner les patients dès lors qu'il s'agissait d'un problème alimentaire. Heureusement qu'elle avait des "outils" permettant de soigner un peu tout sans avoir besoin de savoir précisément l'origine de l'empoisonnement.
Enfin là n'était pas le sujet de toute façon. Peut-être un jour prendrait-elle le temps de voir avec Renata si elle pouvait lui accorder quelques cours de rattrapage. Une chose de plus à ajouter la liste des choses qu'elle aimerait faire. C'était comme les plantes de son bureau : si elle voulait vraiment se retrouver comme chez elle, elle aurait bien besoin de recourir au sortilège Orchideus histoire de fleurir un peu plus les lieux. Parce que oui, elle en avait jamais assez de végétaux, elle se sentait vraiment bien qu'au milieu d'une nature luxuriante.
"Il faudra vraiment un jour que je m'y mette" soupira-t-elle. "Ne serait-ce que pour être en mesure d'identifier les causes d'empoisonnement les plus communes."
Elle n'aimait pas reconnaître ses faiblesses mais force était de constater qu'Aniel inspirait les confidences. Étrange mais peut-être que Tahina avait besoin de se confier et la vieille femme restait une figure d'autorité pour elle puisqu'elle avait été sa professeur.
"Une autre tasse avant d'attaquer la journée de cours ?"
Enfin là n'était pas le sujet de toute façon. Peut-être un jour prendrait-elle le temps de voir avec Renata si elle pouvait lui accorder quelques cours de rattrapage. Une chose de plus à ajouter la liste des choses qu'elle aimerait faire. C'était comme les plantes de son bureau : si elle voulait vraiment se retrouver comme chez elle, elle aurait bien besoin de recourir au sortilège Orchideus histoire de fleurir un peu plus les lieux. Parce que oui, elle en avait jamais assez de végétaux, elle se sentait vraiment bien qu'au milieu d'une nature luxuriante.
"Il faudra vraiment un jour que je m'y mette" soupira-t-elle. "Ne serait-ce que pour être en mesure d'identifier les causes d'empoisonnement les plus communes."
Elle n'aimait pas reconnaître ses faiblesses mais force était de constater qu'Aniel inspirait les confidences. Étrange mais peut-être que Tahina avait besoin de se confier et la vieille femme restait une figure d'autorité pour elle puisqu'elle avait été sa professeur.
"Une autre tasse avant d'attaquer la journée de cours ?"
Le Narrateur
Ami des Lettres
Aniel hocha légèrement la tête aux dires de son ancienne élève. Comment faire autrement que de lui donner raison puisqu'elle avait exactement la même faiblesse? Ses compétences culinaires s'arrêtaient à peu de choses près au jugement relativement sommaire des vins; robes, arômes... Et encore! La sparnacienne n'était pas œnologue et, si elle savait détecter un goût de bouchon ou un déséquilibre majeur dans les saveurs, elle ne savait et ne pouvait détailler les fragrances ou les subtilités gustatives comme son fils. Ne parlons donc pas d'accorder un vin à un met. en revanche, la vieille sorcière possédait des capacités intéressantes pour déceler les poisons, mortels ou non, tant dans les plats que dans les boissons.
- "Heureusement qu'il existe certains outils généraux pour traiter ces derniers." Répondit distraitement la toute jeune arrière-grand-mère - depuis quelques mois, le petit Gabin fêterait son premier Noël tout bientôt - qui finissait sa tasse de chocolat.
- "Avec plaisir, mais je vais m'abstenir d'ajouter de la guimauve cette fois-ci. J'ai peur que trop de sucre, alors que je n'en ai pas l'habitude, ne soit pas une bonne idée. Pas quand je vais bientôt devoir affronter une multitude d'adolescents encore endormis ou, au contraire, avec un fort besoin d'activité physique." Elle ne voulait pas subir un désagrément - quel qu'il soit - pendant les cours. Les classes étaient suffisamment dissipées par elles-même pour ne pas ajouter un inconfort dont les têtes blondes se trouvant sous sa responsabilité utiliseront sans aucune honte ou regret pour semer la zizanie dans sa salle de classe. Ou tenter de le faire! Car même au plus mal, la vieille femme n'avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds.
- "Heureusement qu'il existe certains outils généraux pour traiter ces derniers." Répondit distraitement la toute jeune arrière-grand-mère - depuis quelques mois, le petit Gabin fêterait son premier Noël tout bientôt - qui finissait sa tasse de chocolat.
- "Avec plaisir, mais je vais m'abstenir d'ajouter de la guimauve cette fois-ci. J'ai peur que trop de sucre, alors que je n'en ai pas l'habitude, ne soit pas une bonne idée. Pas quand je vais bientôt devoir affronter une multitude d'adolescents encore endormis ou, au contraire, avec un fort besoin d'activité physique." Elle ne voulait pas subir un désagrément - quel qu'il soit - pendant les cours. Les classes étaient suffisamment dissipées par elles-même pour ne pas ajouter un inconfort dont les têtes blondes se trouvant sous sa responsabilité utiliseront sans aucune honte ou regret pour semer la zizanie dans sa salle de classe. Ou tenter de le faire! Car même au plus mal, la vieille femme n'avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Ah ça oui, heureusement qu'il existait une "boîte à outils" comme elle l'appelait devant ses élèves. Ces potions ou sortilèges qui permettaient de soigner sans connaître préciser le mal sauvaient régulièrement des vies même si, bien évidemment, ils étaient moins efficaces que ceux spécifiques. Ça devait être vrai dans tous les domaines, du moins le supposait-elle. Après tout, en gastromagie, il devait bien être possible de faire des plats à l'instinct dans suivre une recette à la lettre. Du moins, pour ceux qui avaient un quelconque talent et certainement pas pour les mets complexes telle que... la bouillabaisse, par exemple. Mais pourquoi pensait-elle à ça maintenant ?
"Un chocolat chaud tout simple alors !" se reprit-elle, faisant venir à l'aide de sa baguette la casserole dans lequel elle en avait préparé plus tôt et dans laquelle la magie avait permis de garder la boisson au chaud.
Elle en servit donc une tasse à sa collègue ainsi qu'à elle-même et s'installa un peu plus profondément dans son siège, laissant le silence s'installer pour déguster la douceur. Cette quiétude, avant la journée de travail, en présence d'Aniel était agréable et c'était une découverte pour Tahina qui pensait être apaisée de la sorte que lorsqu'elle se retrouvait seule dans la nature. Comme quoi, elle avait encore beaucoup à apprendre sur elle-même et, quelque part, c'était réconfortant.
Une fois les boissons terminées, les deux femmes se levèrent à nouveau. Il était temps de mettre un terme à cette pause sucrée pour se mettre au travail. Tahina salua sa collègue, la regarda partir puis se prépara pour sa journée de cours.
"Un chocolat chaud tout simple alors !" se reprit-elle, faisant venir à l'aide de sa baguette la casserole dans lequel elle en avait préparé plus tôt et dans laquelle la magie avait permis de garder la boisson au chaud.
Elle en servit donc une tasse à sa collègue ainsi qu'à elle-même et s'installa un peu plus profondément dans son siège, laissant le silence s'installer pour déguster la douceur. Cette quiétude, avant la journée de travail, en présence d'Aniel était agréable et c'était une découverte pour Tahina qui pensait être apaisée de la sorte que lorsqu'elle se retrouvait seule dans la nature. Comme quoi, elle avait encore beaucoup à apprendre sur elle-même et, quelque part, c'était réconfortant.
Une fois les boissons terminées, les deux femmes se levèrent à nouveau. Il était temps de mettre un terme à cette pause sucrée pour se mettre au travail. Tahina salua sa collègue, la regarda partir puis se prépara pour sa journée de cours.
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