Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
2. Les joueurs ont à-peu-près 3 jours pour répondre à la résolution du maître du jeu. Passé ce délai, ils seront pénalisés de -1 point d’épuisement, mais pourront tout de même publier leurs actions dans un délai de 24h.
3. Les joueurs sont libres de faire agir leur personnage comme ils l’entendent. Toutefois, afin d’éviter les actions abusives, ils ne sont autorisés à mettre en scène que 2 actions maximum par tour. Le maître du jeu conseille d’ailleurs aux joueurs de résumer leurs actions au bas de leur publication pour s’y retrouver.
Compte comme 1 action :
○ 1 acte magique : l’utilisation d’un sortilège du socle commun ou d’un acquis par le personnage (à l’exception des acquis automatiques, ceux qui ne nécessitent pas d’être activés par les joueurs)
○ 1 acte non-magique : tout ce qu’un personnage peut entreprendre qui ne relève pas des deux catégories précédentes
Ne compte pas comme 1 action :
○ l’utilisation des capacités du personnage
○ l’utilisation des éléments présents dans le sac du personnage
À tout moment, Giovanni Cumuci, vous pouvez utiliser votre table des sorciers pour poser toutes les questions que vous souhaitez au maître du jeu. Il vous est toutefois recommandé de ne pas attendre la dernière minute pour interroger le maître du jeu. Le risque étant de ne pas obtenir une réponse avant la fin du délai de publication s’il n’est pas connecté dans la dernière ligne droite.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Vous êtes assis sur le parapet de la fontaine des époux Flamel alors que la plupart de vos camarades bouclent leur valise ou se pressent dans le réfectoire pour le petit-déjeuner. Devant vous, les jardins colorés ne vous ont pourtant jamais paru plus sombres qu’en cet instant. Il faut dire que selon vous, les événements d’hier soir ont jeté une ombre inquiétante sur l’académie. Les jardins ont beau être déserts, silencieux, étincelants, vous vous demandez à quel point les vacances qui s’annoncent vous changeront…
Un soudain clapotement dans votre dos vous fait jeter un coup d’œil par-dessus votre épaule. Vous ne remarquez rien sous la surface ridée de la fontaine et ne repérez pas âme qui vive autour de la fontaine, mais votre regard capte bel et bien une différence dans votre environnement proche lorsque vous vous apprêtez à reporter votre attention sur les jardins… Vous vous dressez comme si une décharge magique venait de vous piquer les fesses ! Vos yeux ne vous trompent pas : une porte recouverte de ronces noires est bien apparue au pied des remparts !
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Il était encore relativement tôt : la nuit n’avait pas été reposante, et m’avait fait ressasser les événements de la veille, j’avais donc mal dormi. Toutefois profiter d’un bon bol d’air frais faisait toujours du bien.
Derrière moi un bruit attire mon attention. Allait-il pleuvoir ? Songeais-je alors que la surface de la fontaine ne paraissait pas être perturbée par la moindre goutte. Et personne n’était autour…une porte ? Réalisais-je en observant les remparts. Je rêve ou je ne l’ai jamais vu ? Était-elle là depuis longtemps ? Voir depuis toujours ? Je fronce les sourcils et remarquai que tout le monde paraissait bien trop ailleurs pour s’en préoccuper.
Je m’approchai, et restait prudemment à quelques mètres devant la porte. J’analysai cette porte mais surtout les ronces qui la décoraient. Je ne me risquerais pas de les toucher, déjà pour sûr ça pique, mais en plus c’est peut-être magiquement dangereux. Que faire ?
Déjà voyons si elles sont résistantes au feu. Ce qui est bien rare chez la plupart des végétaux. J’observe les alentours, vérifiant que personne n’assiste à mon élan de pyromanie. Je me concentrait et lançait mon sortilège.
«- Incendio » Tentais-je de lancer sur le tas de ronces.
Utilisation d’un sortilège commun : « Incendio »
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Votre charme de Feu (Incendio) brûle les ronces qui tentent de s’éparpiller comme un nid de serpents. Ne reste face à vous que cette porte qui s’ouvre d’elle-même, vous révélant des marches en pierre qui descendent dans une nappe d’obscurité impénétrable.
Par-dessus l’odeur des ronces calcinées, vous percevez celle, plus subtile, de l’eau salée.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Je passe la porte et prononce la formule « Lumos » à voix basse, comme si je m’apprêtais à pénétrer dans la chambre de papa qui dort. Je commence à descendre les marches. Grâce à la lumière émise par ma baguette, j’observais avec quiétude l’apparence des murs, du plafond, des escaliers et surtout j’essayais de discerner où est-ce que j’allais mettre les pieds au final.
Sortilège commun : Lumos + Observer les alentours
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
La porte se referme d’elle-même après votre passage. L’odeur d’eau salée est désormais plus forte.
Votre charme de Lumière (Lumos) éclaire la cage d’escalier qui s’enfonce dans les profondeurs. Vos observations mettent en évidence d’étranges inscriptions incrustées dans les parois tandis que vous percevez, en bas de l’escalier, ce qui ressemble aux reflets des ondulations de l’eau.
Lorsque vous formulez l’idée de descendre l’escalier, une voix vespérale s’impose à votre esprit.
« Un nouvel héros se présente… que viendra-t-il voler cette fois ? »
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
«- C’est peut-être le nom de cet endroit ?.» Commentais-je en caressant du bout des doigts ces inscriptions.
Je me redresse et réoriente la lumière vers la cage escalier, qui me donnerait presque le vertige si je n’étais pas adepte de la hauteur. Cela n’empêche que si je trébuche, la chute serait atrocement douloureuse. Je fais donc attention, en mettant un pied devant l’autre. Tout en descendant, j’observais le fin fond des escaliers. «- C’est moi où il y’a de l’eau ?» Songeais-je en marmonnant. C’était ça l’odeur qui s’intensifiait ?! Il y’a la mer sous le château ou quoi ?
Soudain une voix résonne en ces lieux. Je suis surpris . Je ne fais plus un pas, j’essayais d’éclairer de ma baguette la source de cette voix. D’où venait-elle ? Qui peut bien traîner dans un endroit pareil ? Il n’y a quand même pas un Michel abandonné en bas ? Quoiqu’il ne peut pas vivant à cette heure là. Les questions se bousculaient dans mon esprit. Mais en second temps, j’interprétais le sens de ses paroles….bien que je n’en compris rien, sa question me fait sourire.
«- Héros ET voleur ? Ces deux mots ne font pas un mariage très logique d’après moi. On est héros ou on ne l’est pas.»
Tentais-je de répliquer en reprenant ma descente. Mes doigts caressaient et longeaient le mur, tandis que mon autre main tenais toujours ma baguette.
« - J’entends bien que vous vous méfiez peut-être, mais je ne suis pas un voleur…je ne vois pas ce qu’il y’aurait d’intéressant à voler dans une cave avec de l’eau salée. Et vous qu’est-ce que vous êtes ? Un fantôme ? Ou alors juste une voix ? »
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
« Ô le voleur donne de la voix… questionne… méfie-toi mon aimé, je crois qu’il a peur… réplique la voix de plus en plus forte dans votre tête à mesure que vous approchez le bas de l’escalier. »
Une fois celui-ci atteint, votre baguette éclaire la plateforme en pierre en forme de losange sur laquelle vos pieds viennent de s’arrêter, mais pas que… Si vous la levez au-dessus de votre tête, vous éclairerez une forêt de stalactites ainsi que les bordures de la plateforme contre lesquelles une eau noire vient clapoter.
« Il nous cherche mon aimé… il ne sait pas, mais il nous cherche de tout son coeur… »
Soudain, une dalle en pierre surgit de l’eau et vient s’amarrer à la plateforme… suivie une dizaine de secondes plus tard d’une seconde… puis d’une troisième… d’une quatrième etc.
Le chemin sur l’eau qui surgit devant vous atteint quelque chose que vous ne voyez d’abord pas avant qu’une torche magique s’allume, à plusieurs dizaines de mètres de votre position. Ses flammes noires dessinent un large dôme blanc sous lequel vous découvrez la statue — haute de trois bons mètres — d’une femme en deuil devant le lit de ronces d’un chevalier étendu à l’horizontal, son épée à deux mains posé sur sa poitrine.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
La voix refit d’ailleurs surface, mais elle ne répondit pas à ma question. Au contraire, comme si elle ne m’avait pas écouté, elle osa à nouveau me traiter de voleur. Pourtant, je venais de lui affirmer le contraire ! M’agaçais-je.. Et puis pour qui se prend-t-elle pour prétendre que…j’ai peur ? Je n’ai peur de rien moi, m’indignais-je, alors que je me faisais une réflexion. Ça me paraissait étrange : elle ne semblait pas me parler directement. Étaient-ils deux au final ?
D’un revers de la main, je chassai une petite araignée qui grimpait sur mon bras, puis fis atterrir mon pied sur la terre ferme. De toute la lumière que pouvait projeter ma baguette, je fus subjugué par la splendeur et la grandeur des lieux. Était-ce une grotte ? C’était donc de ces pics au plafond que venait ce bruit de clapotis ? En effet, des gouttes semblaient en tomber régulièrement. Ce bruit d’eau venait aussi sûrement de ces créatures aquatiques, qui barbotaient dans l’eau. Je trouvais que ce lieu était aussi effrayant que magnifique. J’avalai ma salive en me rendant compte que l’eau faisait frontière à mon avancée. Et ma baguette n’était pas assez puissante pour éclairer ce qu’il y’avait de l’autre côté de la rive. La voix surgit de nouveau. Elle venait de là-bas ! M’alertais-je intérieurement en pointant de ma baguette, la direction d’où venait la seule voix qui prétendait qu’ils étaient deux.
Quand tout à coup, un chemin se créa sous mes yeux, comme si l‘invitation se poursuivait. Puis tout s’illumina, y compris cette zone d’ombre dans mon esprit qui se questionnait sur l’origine de cette voix. C’était donc une statue ? Et elle s’adressait à son défunt amour. Comme l’ambiance me paraissait assez étrange, je redoublai de vigilance. Néanmoins je ne reculais pas, j’empruntai plutôt le chemin vers le grand Dôme.
« - Je vous cherchais c’est vrai, mais maintenant ai trouvé. » Jouais-je le jeu. Le plan était d’aller dans le sens de cette statue pour mieux comprendre. « - Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? Où sommes-nous ? » Demandais-je, voulant obtenir au moins une réponse à tout cela. Enfin si la statue en était capable.
Utilisation de l’acquis de Conjuration du mal : #11 [SP] L’art de la Vigilance Constante
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Vous foulez le chemin posé sur l’eau, de plus en plus conscient que cette étendue d’eau est très certainement dangereuse et qu’il serait malvenu d’entrer en contact avec elle. Votre vigilance naturelle vous pousse également à vous méfier de la statue, surtout de l’épée posée sur le chevalier allongé sur son lit de ronces.
« Il entend nous défier mon aimé… son coeur est plein de hargne et son esprit baigne dans la fougue… »
Vos questions vous reviennent dans une série d’échos déformés, comme si la voix n’était pas disposée à vous répondre ou bien qu’elle n’en était pas capable.
« Il nous veut… un seul pas de plus et nous devrons lui barrer la route… »
Si vous avancez malgré tout, au moment où vous franchirez la frontière du dôme blanc, un socle de pierre s’élèvera devant la statue. Un socle qui soutiendra une chevalière noire posée sur un lit de coton.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
J’essai de faire attention où je marche, d’abord parce que je ne suis pas du tout fan de la baignade…et surtout parce que je n’ai pas confiance en cette eau.
Je m’arrête à l’instant même où la statue me menace…elle a tout de même conscience que j’avance. Des que le dôme sera atteint, si je vois la moindre attaque venir, il faudra que j’éteigne vite ma baguette et que j’évite la moindre attaque qui me sera destiné. Ainsi je contre-attaquerai ou me défendrai comme je le pourrai.
Bien déterminé à découvrir les secrets de cet endroit, je franchis le dôme. Si bien que lorsque je pose le pied dessus, un socle de pierre surgit de nulle part depuis le sol. Un anneau ? C’est ça que cache la grotte et que protège la statue ? Ce n’est certainement pas qu’un simple anneau s’il a été mis là…ça se trouve qu’il vaut une fortune ! Ou peut-être qu’il appartenait à un ancêtre et que ce dernier a désiré le protéger. Mais pourquoi le protéger ? Un flot de questions me traverse l’esprit, mais le raisonnable reple garde pour plus tard…maintenant il faut que je me le procure.
[ donc une fois que Gio franchie le dôme :
- Il éteint sa baguette.
- si il subit une attaque, j’utilise la capacité de la confrérie d’Ogme pour l’éviter.]
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Maintenant que vous vous trouvez à l’intérieur du dôme, vous constatez que vous ne voyez plus ce qui se trouve au-delà. Comme si, soudainement, les ténèbres s’étaient abattus au dehors. Mais vous n’avez pas l’occasion de vous questionner à ce sujet : la statue du chevalier se lève de son lit de ronces, s’empare de la chevalière — qui grandit à vue d’oeil pour atteindre l’épaisseur de son annulaire — et l’enfile à son doigt. L’épée qu’il tient s’anime d’une lueur blanche, ce qui ne présage de rien de bon…
Fort heureusement, vos excellents réflexes vous permettent d’esquiver d’un bond sur le côté la rafale blanche qui fonce sur vous lorsque la statue du chevalier tranche l’air de son épée. Vous avez désormais l’initiative et une fenêtre de tir complètement ouverte…
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Je ressaisis fermement ma baguette et me relève de ma petite hauteur en m’appuyant sur la paume de ma main libre. Comment je fais maintenant ? Me demandais-je un peu paniqué. Mon regard se pose sur la statue de la femme…elle n’attaque pas ? Peut-être que la tête pensante et le contrôle du chevalier mort c’est elle. J’ai un plan. C’est peut-être voué à l’échec mais si je n’essai pas, le chevalier me désintégrera tôt ou tard.
D’abord il faut que je gagne du temps. Que je tente de le ralentir. Je pointe ma baguette au bois sombre vers lui et essai quelque chose en reculant de plus en plus vite vers la statue féminine. Je suis prêt à éviter la contre attaque qu’il me lancera. Voyons si ça fonctionne : « - Locomotor Mortis !» Je ne tiens pas à ce qu’il m’écrase avec ses immenses pieds. Et si ça marche mon plan est sur la bonne voie.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Votre maléfice du Bloque-Jambes (Locomotor Mortis) colle les jambes en pierres de la statue l’une à l’autre, la contraignant à rester sur place pour quelques précieuses minutes tandis que vous exécutez votre mouvement vers l’autre statue.
Passé la surprise de ne plus pouvoir mettre un pied devant l’autre, le chevalier — qui garde la pleine possession du haut de son corps — empoigne son épée à deux mains. Vous voyez la lame s’animer une nouvelle fois d’une intense lumière blanche qu’elle relâche dans votre direction lorsque le chevalier mouline des bras. La rafale blanche qui fonce droit sur vous est plus grosse que la première. Votre stress est à son comble.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
En un battement de cil je range ma baguette et me précipite vers la statue en deuil. Mon cœur bondit comme s’il voulait fuir plus vite que moi puisque là j’avais très peur. Peu propice à réfléchir, je suis mon plan à la lettre et passe en ni une ni deux sous ma forme féline. Je sens ma silhouette se rapetisser, s’alléger et ma colonne vertébrale s’adapter au corps athlétique d’un quadrupède. J’atterris sur mes coussinets tandis qu’une sensation étrange parcourt mon être, comme si chaque poils de ma fourrure s’hérissait. Mais peu m’importe, avec mon élan je tente de sauter et d’escalader assez vite la mère de pierre en priant pour que l’attaque du chevalier touche autre chose que ma frimousse.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
« Un change-peau ! C’est un change-peau ! »
La voix de la statue pénètre toutes les couches de votre cerveau qui, dans le même temps, combat vaillamment les pulsions animales qui vous submergent depuis votre métamorphose en chat. Votre subterfuge n’en est pas moins salvateur : la rafale du chevalier vous manque de loin et c’est avec une agilité et une souplesse remarquables que vous parvenez à vous hisser au sommet de la statue de la femme endeuillée.
Prise au dépourvu, la statue du chevalier vous observe sans savoir quoi faire de son arme.
« Il est rusé… se pourrait-il vraiment qu’il nous surprenne ? »
Mais c’est à votre tour d’être surpris en sentant la statue de la femme s’animer tout d’un coup sous vos coussinets, son immense main volant droit sur vous.
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
Le mouvement de la dame de pierre me surprend, il est visiblement temps de quitter le campement. Je redescend de sa tête dure dans l’intention ne pas me faire avoir par l’énorme main. Je descend jusqu’à pouvoir trouver un endroit sûre pour me retransformer dans ma forme humaine et sors ma baguette. Aller les amoureux, c’est dans la mort que vous vous retrouverez.
« - Cade ! » Formulais-je dans l’intention de basculer non un mais deux de mes cibles grâce à la duplication de mon maléfice. J’espérais que le choc contre eux-même ou bien juste contre le sol serait assez violent pour les fracasser.
Utilisation de deux acquis : #3 L’art de la duplication et #6 CADE - Le maléfice de bascule.
(Utilisation de la capacité Sanguin si besoin)
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Alors que vous avez retrouvé forme humaine, votre maléfice de Bascule (Cade) atteint les deux statues grâce à votre faculté à scinder vos sortilèges en deux. Les statues s’effondrent de toute leur hauteur : la statue de la femme endeuillée se brise le bras en touchant le sol tandis que la statue du chevalier perd l’usage de ses deux jambes coincées au sol par votre précédent maléfice.
Un silence tonitruant succède à vos actions. Les statues restent allongées par terre. Puis, tout d’un coup, sans crier gare, la voix occupe une nouvelle fois tous les recoins de votre esprit :
« Il semble que tu aies gagné… »
Sous vos yeux, les statues sont réduites en tas de poussière. Vous distinguez la chevalière dans le tas laissé par l’érosion accélérée de la statue du chevalier.
« … et que tu sois appelé à siéger à la Table. »
Giovanni Cumuci
3ᵉ année, Ogme
J’observe longuement les deux êtres se désintégrer dans un nuage de poussière. Ce silence me paraît important, ce pourquoi je le laisse perdurer jusqu'à ce que la voix m'incite à avancer.
Presque habitué à l'entendre à présent je ne rechigne pas et me rappelle de sa toute première phrase, celle qui m'avait surnommé héros et voleur. Je m'agenouille et saisit l'anneau entre mon pouce et mon indexe. Je ne l'ai pas volé, je l'ai gagné. Mais qu'importe où je l'emmènerais, votre souvenir restera à jamais lié par cet anneau.
La table dont parle la voix ne m’évoque absolument rien, je suis trop occupé à observer à travers l'objet circulaire pour m’en occuper tout de suite. Finalement j’hausse les épaules, me résolvant enfin à enfiler la chevalière sur mon annuaire gauche.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Jardins est, Beauxbâtons, France
Au moment où vous pincez la chevalière entre vos doigts, celle-ci rapetisse instantanément pour convenir à l’épaisseur de votre annulaire. Vous n’identifiez pas son matériau, mais vous lui reconnaissez une certaine beauté dans la façon qu’il a de magnifier les reflets de lumière. Cette observation s’interrompt toutefois lorsque vous jetez un coup d’œil derrière vous, interpellé par la présence dans votre dos.
Deux fantômes vous observent avec dignité : une femme vêtue d’une longue robe, ses cheveux entrelacés avec un ruban, et un homme, un chevalier à en croire l’armure qu’il porte et le heaume calé sous son bras. Il vous semble tous deux bien jeunes. Ils sourient à chaque regard qu’ils échangent.
« Notre temps parmi les vivants est compté, déclare le chevalier. »
« Tu dois avoir tant de questions à poser, renchérit la jeune femme. »
« Malheureusement, la première sera également la dernière. »
« Pose-la en ton âme et conscience. »
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