Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
J’écoutais le prince tandis que je zyeutais la guerrière qui tournait autour de sa stèle. Plus je passais de temps dans cet édifice et plus je comprenais ce qu’il se tramait. Je n’avais pas le droit d’être ici, j’avais pour une fois eu la bonne initiative de ne pas l’ouvrir. Probablement que la guerrière ne parlait pas la langue des humains, ou peut-être, mais quoi qu’il en fût, il valait mieux ne pas s’éterniser ici. L’avantage dans cette erreur aux allures de blasphèmes, c’est que je ressortirais de cet édifice accompagné… Du moins, je l’espérai de tout mon cœur. Mon cerveau ne fit qu’un tour, il fallait libérer le prince dès maintenant et s’empresser de quitter l’édifice dans la plus grande discrétion. Je repensais alors à la seconde tâche et au labyrinthe. Il fallait réduire les lianes en confettis, mon seul espoir était que cela ne déclenche pas une sorte d’alarme.
« Prépare-toi, dès que tu seras libre, on sort de l’édifice et on se couvre mutuellement… Dans la discrétion si possible… Prêt ? Je lui laissais évidemment le temps de se préparer. Excidere. » Avais-je formulé dans un murmure alors que c’était trop tard pour faire machine arrière désormais.
Dès que Tearii fut libre, je me remettais en mouvement vers cette porte, baguette en main. Il fallait être rapide et discret, sans oublier que le prince ne pourrait pas franchir mes murs… Les guêpes pourraient revenir et… J’arrêtais mon cerveau, il fallait prendre les problèmes les uns après les autres et le gros problème actuel était sans nul doute les amazones. Rentrer dans l’édifice et délivrer un prisonnier, était similaire à rentrer dans une église et jouer avec l’eau bénite. Il ne valait mieux pas que le gardien des lieux s’en rende compte.
Action 1 (magique) : #8 [SP] Excidere – Le charme de Découpage
Action 2 : Déplacement pour sortir de l'édifice.
Utilisation de la robe
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
Votre charme de Découpage (Excidere) libère Tearii de sa prison de lianes. Le prince tombe sur ses deux pieds avec l’agilité d’un chat puis vous suit en silence. Arrivé devant la porte de sortie, il plaque son épaule contre elle et la fait pivoter en utilisant la puissance de ses jambes.
Une fois dehors et la porte de l’édifice refermée derrière vous, Tearii pousse un soupir de soulagement.
« Merci, je t’en dois une. »
Il regarde autour de lui et fronce aussitôt les sourcils.
« Vite cachons-nous ! »
Il vous attrape par le bras puis il se précipite vers les fourrés les plus proches après vous avoir désigné quelque chose à l’ouest de votre position : une colonne d’amazones armées d’épées pour certaines, de lances pour d’autres ou encore de sarbacanes, remonte un sentier entre les arbres. Leur destination laisse peu de doute : l’édifice que vous venez tout juste de quitter.
« Les amazones cherchent quelque chose, j’en suis quasiment sûr. On ferait mieux de s’éloigner d’ici avant qu’on se fasse attraper. »
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Je progressais aux côtés du prince qui avait réussi à retomber sur ses pieds comme un chat pourrait le faire. Autre avantage, c’est lui qui venait de pousser cette porte à la lourdeur qui m’avait forcé à puiser dans mes forces. Rapidement cachée, aidé par le prince, j’observais à ses côtés le rang d’amazones. Les épées, les lances ou les sarbacanes n’inauguraient rien de bon pour nous. Je n’avais pas vu si Tearii avait marqué l’édifice, certes, je l’avais fait, mais le marquer d’un fanion bleu m’aurait permis dès le premier coup d’œil de repérer le danger qu’il représentait.
« Il y avait deux chemins lorsque j’ai quitté l’arbre… Si tu n’as pas d’autres pistes, on peut explorer celle-ci qu’est-ce que tu en penses ? »
Je posais mon regard dans celui du prince tandis que j’observais ses réactions. À deux on serait bien plus fort qu’en étant isolé et de toute façon, l’entraide était visiblement récompensée. Alors que la fatigue commençait à me guetter, je profitais que les amazones rejoignent l’édifice pour boire une potion revigorante. La première m’avait permis de retrouver de belles forces et quelque chose me murmurait que j’en aurais encore besoin.
« Je crois qu’il est temps de bouger… Fais attention aux espadachim et où tu mets les pieds. »
Je n’avais aucune envie de me servir de mes cours de guérison pour venir en aide au prince, j’avais autre chose à faire. D’un coup de baguette magique, je mettais fin aux murs protecteurs qui m’avaient permis de décourager les espadachim. Puis, avec la plus grande discrétion, je me servais de la végétation pour me camoufler tout en faisant signe au prince de me suivre pour s'éloigner des guerrières, vers l’embranchement, à moins que celui-ci ne préfère explorer une autre piste.
Action 1 : Déplacement discret
Action 2 :
Utilisation de la potion revigorante
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
Tearii accepte votre proposition sans broncher. Aussi silencieux que des ombres, vous réussissez à vous tirez de ce mauvais pas sans croiser une seule amazone ou une espadachim sur le chemin du retour. Après plusieurs minutes de marche, la forêt semble presque trop silencieuse pour Tearii qui vous jette un regard sombre.
« Ce n’est pas normal. La forêt retient son souffle. »
Vous ne savez pas trop ce qu’il veut vous dire, mais vous êtes sensible au silence qui vous entoure.
Tearii entame alors une danse en jouant des pieds et des mains, lentement, très lentement, faisant tinter son impressionnante collection de bracelets. Vous voyez de vos propres yeux des ondes de poussière générées par chaque nouvel appuis du prince sur le sol. Chaque onde se propage dans la forêt comme si la terre sous votre pied s’était transformée en plan d’eau sans pour autant perdre un seul gramme de sa consistance.
Après une vingtaine de secondes, Tearii se fige, les yeux fermés.
« J’entends les gémissements d’un être blessé… Un ruisseau coule juste à côté de lui… »
Vous décelez les tressauts de ses yeux sous ses paupières fermées.
« Il n’est pas loin… Peut-être quatre cent mètres en direction du nord… »
Le prince rouvre les yeux et vous interroge du regard. Vous sentez qu’il se rangera à votre avis.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Aussi discrète qu’une ombre, ou que Lys, je revenais sur mes pas, accompagnée de Tearii. Je croisais alors son regard bien sombre et je profitais de l’angle pour qu’il ne puisse pas voir la crispation sur ma baguette. Pourquoi celui-ci avait décidé de me lancer un regard aussi sombre. Puis, j’observais les alentours… Il avait raison, c’était calme trop calme… Quoi que le calme n’eût-il pas quelque chose de bon ?
J’avais décidé de ralentir ma respiration, d’expirer plus lentement pour être sensible à ce silence qu’il semblait comprendre à mes dépens. La surprise trahissait mon visage qui s’efforçait pourtant de rester neutre, j’avais devant moi une démonstration de la magie du prince. J’avais fait un pas en arrière, comme pour lui laisser plus d’espace, songeant que c’était important alors que je n’en susse rien. J’observais les ondes de poussière se rependre comme si je marchais sur un lac d’eau. Puis le prince se figea…
Je déglutissais nerveusement, qu’avait-il ? Que venait-il de faire ? Je scrutais les alentours pour être certaine que personne ne puisse s’en prendre à lui dans cet instant de vulnérabilité. Lorsque sa voix brisa le silence, ce sont les sourcils froncés que je l’écoutais. Est-ce qu’il venait de déclencher une sorte vision ? Est-ce qu’il était devin et qu’il avait la particularité de voir ou entendre au-delà de son corps ? Comme s’il envoyait une sorte de projection astrale ?
Je n’étais pas passé à côté de ce qu’il venait de dire pour autant… Quelqu’un était blessé, proche d’un ruisseau. Il fallait aller voir, peut importer les fragments d’étoile ou que sais-je.
« On prend la direction du nord, je refuse de laisser un être blessé agoniser... Je te suis, c'est toi qui a entendu où il se trouvait »
J’offrais un mouvement de tête entendu pour qu’il m’ouvre la voie. Je marchais alors vers le nord.
« Ta magie, est-ce qu'elle te permet d'obtenir une sorte de vision, comme les devins ? »
Action 1 : Déplacement vers le nord
Action 2 : Questionner Tearii sur sa magie
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
« Je ne suis pas sûr de comprendre, vous répond Tearii en vous guidant dans la forêt. C’est quoi un devin ? »
Le terrain est difficile depuis que vous avez quitté la piste. Vous progressez lentement et rarement en suivant une ligne droite.
« Quand j’utilise la danse de Mear’u, je peux percevoir toutes les vibrations qui m’entourent… y compris les battements de cœur. Je ne vois rien, disons que je ressens les choses à travers mon corps. »
Après une marche laborieuse, vous atteignez le fameux cours d’eau annoncé par Tearii. Vous n’avez aucun mal à repérer le gros rocher, cinquante mètres en aval, qui force le ruisseau à dévier de son lit naturel mais surtout l’amazone adossée contre lui. Elle tient une lance dans sa main, mais vous remarquez qu’elle appuie sur sa taille avec l’autre main. Il vous semble que son arme lui sert d’appuis à cet instant. Elle grimace, les yeux fermés. Un liquide noir a coulé sur sa cuisse musclée.
« Je suis un mauvais guérisseur, vous murmure Tearii. Mais je peux assurer ta protection le temps que tu jettes un œil à sa blessure... »
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
« Ce sont des personnes capables de voir dans l’avenir par le biais de visions... » Avais-je répondu a Tearii alors que nous progression toujours sur le sentier.
Mais après les explications qu’il m’eut fournies, je devais bien admettre que j’avais fait fausse route. La magie que je pouvais découvrir grâce aux autres écoles était fort intéressante et curieuse. Quelque part, j’enviais le prince de ne pas pouvoir exécuter le même type de magie. Peut-être étais-je née dans la mauvaise région du globe…
« Une magie fascinante Tearii, tu as beaucoup de chance de pouvoir utiliser une magie aussi… Pure ? » Je n’étais pas certaine du mot, mais l’idée était là.
Après une marche terriblement longue, quoi que plus difficile que longue, je pouvais enfin voir la « créature » blessée. Fichtre, elle était mal en point rien qu’en l’observant d’ici… Je me mordais la lèvre alors que mon esprit cherchait déjà une solution et que mes yeux scannaient les alentours. L’intervention du prince eut au moins l’effet de me décharger mon mental. Ainsi, il pouvait assurer ma protection pendant que je m’attellerai à soigner l’amazone.
« Parfait merci Tearii. »
J’avançais alors prudemment vers la blessée, j’observais ses faits et gestes et serrer ma mâchoire sous l’empathie que j’éprouvais pour sa douleur. Je fis bien attention d’arriver sous un angle où elle pourrait me voir, je ne comptais pas me prendre un coup de lance à cause de la surprise. Dès qu’elle m’eut en visuel, je levais mes mains signe que je ne lui voulais aucun mal. Je continuais de m’approcher avec prudence, douceur et respect. Une fois à sa hauteur, je venais m’agenouiller tout aussi doucement pour être à son niveau. J’observais cette plaie et les traits de souffrance.
« Est-ce que… Vous parlez ma langue ? Je suis guérisseuse... » Je questionnais d’une voix douce sans la moindre hostilité en espérant que ma broche traduise en portugais, langue qu’elles seraient le plus susceptible de parler. Puis je commençais un diagnostic. Usant des gestes si nous n’étions pas en mesure de nous comprendre pleinement.
Action 1 : déplacement pour approcher l'amazone en douceur
Action 2 : #28 [SP] L’art de l’Écoute
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
L’amazone vous menace d’abord de sa lance — vous remarquez tout de suite les tremblements qui agitent sa main. La menace ne dure qu’une poignée de secondes avant que la pointe de la lance ne touche le sol. L’amazone transpire à grosses gouttes en vous dévisageant. Elle semble hésiter, les mâchoires serrées, mais elle finit par vous répondre dans un portugais basique :
« Toi… pouvoir… guérir ça ? »
Elle décolle son autre main de sa taille et grimace instantanément : du sang noir s’écoule d’une entaille ouverte dans laquelle est fichée la pointe d’une grosse flèche. La blessure à l’abdomen est sérieuse et saigne abondamment
« … toucher tripes, ajoute l’amazone. »
Vous comprenez que les intestins ont été touchés.
Soudain, le sol se met à trembler sous vos pieds… L’amazone se braque en jetant des regards courroucés autour d’elle… Si vous jetez un coup d’œil autour de vous pour tenter de comprendre d’où proviennent ces tremblements, vous apercevrez la charge d’un groupe de centaures juste avant que la terre ne se soulève devant eux, formant une muraille de trois ou quatre mètres de hauteur sur un large cercle au centre duquel vous vous trouvez. Tearii semble avoir tenu parole.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
« Je peux essayer. »
Avais-je répondu alors que je regardais la blessure sous toutes les coutures. C’était du sérieux… Trop sérieux, je n’étais qu’en cinquième année et j’admettais que la présence de madame Yapara manquait. Mais je devais au moins essayer, de toute façon, il n’y avait que moi ici et maintenant. J’observais la grosse pointe de flèche, comme si ce n’était pas assez, il faudrait déloger celle-ci. Puis la patiente m’indiqua être touché aux tripes tandis que je me retroussais les manches. Il fallait que j’évite à tout prix de toucher les blessures avec mes mains dégueulasses, une règle aussi importante en cuisine qu’en opération sauvage en pleine forêt amazonienne.
Comme si ça ne suffisait pas assez un régiment de centaures qui se ruait vers nous…
« Je n’ai pas travaillé mon centaure pour jouer les diplomates, buvez ça, le temps nous manque. » Tearii allait nous faire gagner un temps précieux.
Je lui tendis une fiole de potion. J’avais préparé en amont un philtre Aimatos Vieilli qui serait fort utile à en juger par cette vilaine blessure.
« C’est pour stopper l’hémorragie interne… Il va falloir être courageuse, même si je doute que ce ne soit pas un problème pour une guerrière comme vous. »
Par sécurité, j’avais sorti mon chaudron et j’étais prête à préparer d’autres potions si j’en avais besoin. Baguette en main, j’observais l’amazone et je lui faisais un sourire confiant. J’avais profité qu’elle ingurgite le philtre pour retirer ma veste, si je ne comptais pas la mettre comme une compresse, elle pourrait tout de même me servir à essuyer le sang autour de la plaie… C’était toujours mieux que rien.
« Je vais couper la pointe en deux et l’extraire, prête ? »
Mes yeux s’étaient perdus dans les siens, ma baguette était pointée vers la plaie. La réponse m’importait peu, mais je ne voulais pas qu’elle soit surprise au point de se tordre dans tous les sens. Ne pas confondre vitesse et précipitation...
Action 1 : #1 [SP] L’art du Chaudron
Action 2 : #31 [SP] Le philtre Aimatos Vieilli
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
L’amazone semble hésiter lorsque vous lui tendez le philtre que vous avez confectionné. Allez savoir si ce sont vos explications claires ou bien vos gestes mesurés qui jettent à bas sa méfiance, mais le fait est qu’elle finit par s’emparer de la fiole que vous lui tendez.
« Toi tirer fort… »
Le regard ardent qu’elle vous destine brûle de détermination tandis que sa peau accumule les gouttes de sueur. Suivant vos consignes, elle s’enfile le contenu de la fiole tandis qu’elle empoigne fermement le manche de sa lance en prévision de la douleur que vous lui promettez.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
On pouvait rêver mieux comme première patiente… Une opération chirurgicale en plein milieu de la forêt amazonienne… Je n’étais pas certaine que les guérisseurs expérimentés de port au plâtre étaient ravis d’un tel cas. Je n’étais pas ravie non plus, mais une vie était en jeu et c’était sérieux. Les tournois avaient eu le mérite de me faire grandir, a quel prix… Bon, ce n’était pas le moment d’utiliser son cerveau pour ça, il me fallait mes pleines capacités.
Avec ma baguette, je pointais la flèche de centaure, il me fallait être précise. L'extraire sans réfléchir arracherait absolument tout comme un hameçon.
« Je coupe la flèche, avais-je prévenu avant de formuler, Excidere »
La pointe de flèche désormais coupée en deux, je continuais de me concentrer. Les échecs m’avaient appris à rester concentré pendant des heures, qu’est-ce que c’était quelques secondes... Une éternité !
« Je vais extraire les pointes, ça risque de faire mal, essayez de ne pas bouger… »
Mes yeux bleus s’étaient relevé une fraction de seconde pour zyeuter la guerrière.
« Levioso. Allié a l’art de la duplication, je pouvais mouvoir avec précision les deux morceaux en même temps. Je suis obligée d’y aller doucement… Ma langue était pincée entre mes lèvres alors que je me concentrais. Cela pourrait abîmer d’autres tissus, tirer dessus aurait fait plus de dégât qu’autre chose… » J’expliquais pour rassurer en même temps que je travaillais. C’était l’un des cours de madame Yapara, je ne me souvenais pas de quand il avait été dispensé, mais je me souvenais de chaque parole.
Une fois extrait de la plaie, je récupérais les morceaux de flèches avant de les mettre dans la poche de mon sac.
« Il ne me reste plus qu’à soigner la plaie interne et externe… » J'en profitais pour observer si je n’avais pas fait plus de dégât.
Action 1 : #8 [SP] Excidere – Le charme de Découpage
Action 2 : #7 Levioso – Le charme de Lévitation + #3 [SP] L’art de la Duplication (I)
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
D’un remarquable sang-froid, l’amazone ne perd pas une miette de ce que vous faites en se gardant bien de commenter ou ne serait-ce que frémir en réaction à vos gestes : c’est à peine si l’usage du charme de Découpage (Excidere) sur la flèche semble l’affecter ; et que dire du charme de Lévitation (Levioso) que vous parvenez à dupliquer pour extraire d’un seul coup les deux segments de flèche ? L’amazone respire à peine plus fort par le nez malgré l’importante quantité de sang dont se gorge aussitôt la plaie béante.
Elle ne desserre les dents que lorsqu’elle saisit délicatement votre menton entre son pouce et son index — le tacher de son propre sang ne semble pas l’émouvoir — pour vous contraindre à lever la tête et à la regarder dans les yeux.
« Toi guérisseuse… toi connaître… toi finir maintenant. »
Sur ces mots qui se veulent peut-être encourageants, l’amazone relâche votre menton, s’essuie le front d’un revers de bras et se cramponne à sa lance au point d’en faire blanchir la jointure de ses doigts.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Fichtre le sang revenait aussi vite qu’un cognar sous acide. Je me concentrais alors que ma main qui tenait ma baguette, tremblotait légèrement. Lui fallait-il une nouvelle potion pour arrêter le sang ? Falla… La main de l’amazone venait de toucher mon menton, logé entre son pouce et son index elle me força à relever les yeux vers elle. L’air un peu béat, je l’écoutais prononcer des phrases à la grammaire aussi simpliste que douteuse.
Mon attention se reportait alors sur la plaie, ma baguette pointée vers les organes internes de l’amazone, je voyais ma main qui c’était arrêté tout tremblement.
« Myosis Fiaxo »
La formule avait l’avantage de venir suturer les muscles et les organes internes, cela viendra sans mal arrêter l’hémorragie interne qui s’était de façon logique relancée lors de l’extraction. J’observais alors la plaie et je me servis de mon manteau pour éponger le sans tout autour. Faisant bien attention de ne pas toucher la plaie, je pointais une nouvelle fois ma baguette vers la blessure.
« Sirapto »
La plaie se refermait comme si elle n’avait jamais existé. J’espérais de tout cœur n’avoir rien omis, il fallait que cette opération de sauvetage ait fonctionné, une vie était en jeu. Alors que je regardais toujours la plaie, je fis un mouvement pour me relever. Malheureusement, mon corps tituba et sous le joug de la fatigue, je manquai de me rétamer sur le sol. J’avais toutefois réussi à ne poser qu’un genou à terre. Mon attention se porta sur l’endroit où les centaures étaient arrivés. Tearii avait géré ça comme si de rien était. Dans un effort, je me remettais debout pour faire face.
« Allez-y… Je… Je vais les retarder. »
Il me restait un soupçon d'énergie, je pouvais au moins faire ça. Un mur de rune ou une brume que j'avais continué de travailler avec Amy devrait faire l'affaire.
Action 1 : #43 [SP] Myosis Fiaxo – Le charme de Guérison des Fibres
Action 2 : #15 [SP] Sirapto – Le charme de Guérison Cutanée
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
Vos charmes (Myosis Fiaxo, Sirapto) referment les plaies de l’amazone. Vous la voyez d’ailleurs palper la peau de son ventre à l’endroit où votre magie a réalisé des merveilles puis vous adresser un hochement de tête qui sonne comme un remerciement.
Elle n’amorce pas un geste lorsque vous tanguez sur place, mais à la manière dont elle secoue la tête de gauche à droite, vous comprenez qu’elle ne vous laissera pas décider de la suite des événements.
« Toi partir… avec ami. »
Elle attrape la cordelette autour de son cou et la brise d’un coup sec avant de la placer dans votre main. Ce n’est qu’à ce moment là que vous remarquez les trois petites perles de couleur bleu dans lesquelles passent la cordelette.
« Moi Gomeïsa. Toi appeler quand besoin, quand danger. »
D’un signe du menton, elle vous invite à rejoindre Tearii.
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
Alors que l’amazone oscillait la tête de gauche à droite, signe qu’elle était en désaccord avec mon intention, j’agitais la mienne de haut en bas. J’étais a bout de force, Tearii devait avoir encore de la ressource de son côté, après tout, il avait été capturé en seulement quelques minutes avant que je ne le délivre.
Ma main se refermait sur la cordelette aux perles bleues. J’esquissais un sourire en coin avant de mettre ma main sur son bras comme une accolade amicale.
« Merci Gomeïsa, je suis Lorie Fleury. J’opinais du chef avant de détourner mon regard vers le prince. Prenez soin de vous. »
Je me détournais de Gomeïsa afin de rejoindre le prince Tearii. D’un pas un peu fébrile, mais rapide, je l’avais rejoint pour me poster à côté de lui.
« Merci pour elle… Je lui murmurais avec un sourire avant de faire un signe dans sa direction. Je crois qu’il faut partir, tu sais ce que tu veux faire ? »
Il ne me restait plus beaucoup de force, la raison voulait que je rentre à l’académie. Certes, je n’avais pas trouvé de fragment, mais ça m’importait peu. Je venais de sauver une vie, de gagner une alliée. Quant au prince, il devait lui rester de la ressource pour crapahuter dans la forêt. Après tout il avait plus passé de temps attaché avec des lianes. S’il le demandait, je pourrais l’aider, bien que je serais rapidement un boulet pour lui, peut-être devait-il continuer d’explorer la foret seul, dans ce cas, je n’avais plus qu’à lui souhaiter bonne chance. Enfin il me fallait rejoindre l'arbre sans accro, ma première expédition ne serait fini que lorsque je serais dans mes appartements.
Action 1 : Déplacement vers/avec Tearii
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
L’amazone vous salue d’un hochement de tête avant de s’élancer à l’assaut de l’enceinte de terre dressée par Tearii. Du coin de l’œil, il vous semble la voir prendre appui sur sa lance, s’accrocher au rebord de la muraille de terre puis basculer de l’autre côté.
Parvenue auprès du prince océanien, vous accusez le regard inquiet qu’il pose sur vous. Il risque même un geste en touchant votre front du dos de sa main.
« Tu tiens à peine debout… je te raccompagne jusqu’à ton arbre… encore que je ne sais pas si ces centaures vont nous laisser tranquilles… »
Aux sons de lutte qui vous parviennent, suivis par un éloignement du bruit des sabots, vous savez que Gomeïsa leur donne du fil à retordre…
« On dirait qu’ils s’éloignent… OK ! »
Il glisse son bras puissant autour de votre taille.
« On a peut-être une chance de s’en tirer ! Tiens-toi à moi. »
Vous le voyez onduler sa main libre, faisant s’entrechoquer les bracelets autour de son avant-bras. Un passage s’ouvre dans l’enceinte de terre…
« Il va falloir que tu m’expliques ce qui t’est arrivé, j’étais trop occupé par les centaures pour voir comment ça se passait de ton côté. »
Lorie Fleury
6ᵉ année, Déléguée, Ogme
J’observais le prince qui semblait inquiet pour moi… Sa main sur mon front lui donnait l’air d’un grand frère, mais il pouvait garder cette attention pour Liliana. Je faisais un petit mouvement de tête pour fuir sa main qui était restée trop longtemps. Je n’étais pas fiévreuse, juste fatiguée.
« Ce n’est rien, j’ai un peu trop forcé… » Avais-je commenté en marmonnant, comme si j’avais besoin de son aide pour aller jusqu’à mon arbre.
Puis je faisais alors un pas vers celui-ci et manqua de m’écrouler. Le retour logique du bâton. Finalement, je décidais de mettre mon ego de côté et je venais me tenir à lui tout en suivant ses pas. Si je pouvais garder un minimum de force pour éviter de me retrouver à l’infirmerie de l’école, alors c’était bon à prendre, comme de pouvoir intervenir au moins en soutiens sur le chemin du retour.
« Je ne pensais pas que c’était aussi grave, les intestins étaient touchés et l’hémorragie compliqué à maitriser... C’était ma première guérison sur le terrain et retirer une flèche de centaure sans détruire les tissus intacts autour de la pointe est une opération délicate… Je ne pensais pas que ça serait si éprouvant, mais elle est sauve… On pourra la compter parmi nos alliés le moment venu. Je marquais un silence alors que je me concentrais pour ne pas marcher sur une branche et trébucher comme j’en avais l’habitude dans tous les escaliers de Beauxbâtons. Je suis désolée ma participation pour aujourd’hui s’arrête là, s’il te reste encore un peu d’énergie essaie de trouver des indices sur les fragments, ne te fait pas piquer par les grosses guêpes ou elles te feront perdre du temps, les amazones t’en ont déjà pris bien assez. »
Je lui offrais un sourire amical, l’arbre ne devait plus être très loin et dès que je le pourrais, je l’emprunterai pour retourner en lieu sûr.
« Merci pour ton aide Tearii, fait attention à toi d’accord ? »
Action 1 : Déplacement vers l'arbre avec Tearii
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
???, Forêt Amazonienne, Brésil
Véritable soutien physique à vos côtés, Tearii ne prononce pas le moindre mot durant vos explications. Pensif, il se contente de hocher la tête à quelques reprises comme s’il consignait soigneusement chaque information dans un compartiment de son esprit.
Arrivé à la vue de votre arbre-portoloin, le prince vous relâche et s’écarte en jetant un regard circulaire autour de lui.
« Je vais baliser toute la zone et voir ce que je peux découvrir, dit-il. »
Il vous rend votre sourire.
« Je te promets d’être plus vigilant cette fois. Et s’il te plaît, pas un mot de tout ça à Liliana. Elle s’inquiéterait d’un rien si elle venait à savoir que je suis tombé dans un piège. »
Il vous salue de la tête.
« Allez j’y retourne ! Reprends des forces pour demain ! »
Contenu sponsorisé