Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
D’une façon ou d’une autre, vous avez réussi à vous détacher des adultes qui vous accompagnent en ce jour d’achats de fournitures scolaires. Plongés, chacun, dans un ouvrage différent, vous ne remarquez même pas la présence de l’autre au milieu de l’effervescence qui règne aujourd’hui dans la célèbre librairie. Vous vous rapprochez dangereusement, plongés dans une lecture passionnante qui finit par vous claquer sous le nez — tous les livres sont ensorcelés de sorte à se refermer d’un claquement sec après deux pages lus sans avoir été achetés. Un gloussement vous interpelle. En levant le nez, vous prenez non seulement conscience l’un de l’autre, à deux mètres à peine, mais vous réalisez aussi les yeux verts qui vous scrutent derrière des lunettes rondes. Morianne Kleinerman.
« Salut Pénélope. Drian. »
D’une formalité sans égale, Morianne repousse ses lunettes sur son nez avant que sa réplique parfaite, sa sœur jumelle Mérédice, ne vous passe devant sans même vous voir, un sourire triomphant sur les lèvres.
« Il est là sœurette ! J’en ai la preuve formelle ! Il ne nous reste plus qu’à… et ben quoi ? »
Devant l’absence de réaction de sa jumelle, Mérédice suit son regard et relève un sourcil en vous découvrant.
« Tu veux les embarquer là-dedans ? »
« Je te rappelle qu’on aura besoin de faire diversion pour entrer. »
« Pas faux. Bon bah ok, vous en êtes ou pas ? »
Le Narrateur
Ami des Lettres
Pénélope détestait au plus haut point les courses de dernières minutes, cela avait tendance à beaucoup trop la stresser. Cependant, cette année, la famille De Lacroix n’avait pas eu spécialement le choix, les deux parents avaient été très pris par leur boulot respectif, les empêchant de se libérer à d'autres moments plus opportuns. Pour faire plaisir à sa fille, Gustave De Lacroix avait décidé de lui confier quelques Liards pour qu’elle puisse flâner et se faire plaisir dans les allées de la libraire Magillard. Peut-être pourrait elle même acheter un petit cadeau pour Lorie, un livre sur les échecs lui ferait sûrement plaisir ? Cela faisait plus d’un mois qu’elle n’avait pas eu de nouvelle de sa meilleure amie, elle s'inquiétait terriblement, son père avait encore dû péter un câble.
Elle devait y être depuis une trentaine de minutes, parcourant les livres qui lui semblaient intéressants. Elle en avait d’ailleurs un très intéressant dans les mains, qu’elle lisait en flânant dans la boutique, lorsqu’elle tourna la deuxième page, le livre se referma d’un claquement, la faisant sursauter et lâcher un petit cri, elle avait tendance à oublier cette caractéristique de Magillard. Près d’elle, un gloussement retentit, en levant sa tête elle aperçut Drian Vaillant, un élève plus âgé d’elle d’un an et dont elle avait entendu parler grâce à sa meilleure amie Lorie. Il n’était pas seul, il y avait aussi les jumelles Kleinerman, elles aussi âgées d’un an de plus que la petite blonde.
Morianne les salua, Pénélope ne put s’empêcher de lui offrir un grand sourire, elles faisaient toutes les deux parties de la même confrérie « Salut les filles et coucou Drian » ajouta-t-elle d’une voix douce. Ensuite, c’est Mérédice qui débarquait, un peu dans son monde, parlant visiblement d’un livre qu’elle avait trouvé.
La jeune blonde resta perdue quant à la conversation qu’il y avait entre les deux sœurs. Visiblement, elles allaient quelque part et avaient besoin d’une diversion, et si elle avait bien comprit, la diversion était Drian et elle. Lorsque Mérédice leur demande s'ils en « étaient », elle ne peut s’empêcher de vouloir connaître plus d’informations, elle ne connaissait pas vraiment les membres de cette « équipe » et refusait de s’engager dans quelques sans avoir toutes les informations. « Faire diversion ? Avant de vouloir nous emmener dans vos expéditions, il faudrait nous fournir un peu plus d'informations. Promis, cela ne va pas vous tuer. ». Elle croisa ses bras sur sa poitrine, et releva la tête, montrant qu’elle ne changerait pas d’avis.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
La frustration m'envahis lorsque mon livre se ferme en claquant sous mon nez. Je n'apprécie pas vraiment d'être coupé ainsi dans mon élan de curiosité. En relevant les yeux, je croise le regard d'une élève de Beauxbatons et en tournant la tête vers le gloussement, une autre encore. C'est réunion de famille à Magillard !
- Bonjour Morianne, je réponds à la jeune fille qui partage quelques cours avec moi avec un sourire en coin. Pénélope, je salue également.
Si je me réfère à ma dernière conversation avec Lorie Fleury, ça doit être elle, la fameuse Penny. Je n'ai guère le temps de réfléchir plus à la question qu'une réplique parfaite de Moriane apparaît devant nous avec un discours des plus intriguant. La suite fini d'attiser ma curiosité laissée en suspens par les règles de Magillard. Je me demande bien ce que Mérédice a trouvé. Bien sûr, il est peu probable que j'accepte de faire diversion sans contrepartie. Ou même tout court. Mais va savoir, après quelques explications, qui sait ? Je n'ai pas le temps de répondre que Pénélope me prend de vitesse. Je n'aime pas sa façon de m'inclure dans son discours, même si ces informations m'intéressent également, je ne parle que pour moi-même. De plus, je n'aurai pas choisi cette approche, trop directe à mon goût, et agaçante.
- J'en suis, je réponds avec flegme, allant à contre-courant de ma camarade.
Apres tout, pourquoi nous diraient-elles quoique ce soit si on n'accepte pas ? Si c'était moi, je ne dirai rien. De toute façon, il sera encore temps de changer d'avis si leur plan est trop foireux à mon goût. C'est pas comme si je faisais un fidelitas.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Mérédice soutient votre regard, Pénélope, avant de hocher la tête vers vous, Drian, un léger sourire aux lèvres. Elle semble hésiter un instant puis elle décoche un regard à sa jumelle. Morianne y répond par un hochement de tête.
« Ça sera certainement plus facile à quatre. »
Elle rehausse ses lunettes. Mérédice hausse les épaules et réduit la distance entre vous pour s’exprimer à voix basse :
« Notre arrière grand-mère, qui n’a plus toute sa tête il faut le reconnaître, prétend qu’une salle secrète s’est ouverte quand elle étudiait à l’académie et que la mémoire de cet événement a été conservée dans un carnet qui se trouve ici. On la croyait pas trop jusque-là, mais j’ai réussi à me faufiler là-haut — elle vous désigne le plafond — et avant de me faire éjecter par un employé, j’ai eu le temps de le regarder faire de drôles de gestes avec sa baguette et hop ! il a fait disparaître une porte encastrée dans le mur. Mais j’ai eu le temps de lire l’écriteau dessus. Et croyez-moi, croyez-moi pas, il y avait bien écrit Archives Protégées. Si ce fichu carnet existe, c’est sûr qu’il est là-dedans. Doooonc… »
« Donc on a besoin de deux personnes qui peuvent créer un beau bordel au milieu de tout ce monde. Vous. Je me charge de garder le chemin libre là-haut tandis que ma sœur profite de l’agitation pour voler la baguette de l’employé. On se retrouve tous les quatre là-haut avant que le calme retombe et ma sœur nous ouvre. »
Elle rehausse ses lunettes.
« Si le carnet existe bien, on partage toutes les infos avec vous. Si vous vous faites prendre… vous pourrez raconter ce que vous voulez, ma sœur et moi on aura foutu le camp. En place pour le grand show ? »
Le Narrateur
Ami des Lettres
Pénélope était frustrée quant à la réponse de Drian. Lorsque Lorie, sa meilleure amie, lui avait parlé du jeune homme, mais elle avait cru qu’elle exagérait un peu, mais non. Il semblait être définitivement le genre de personne qui avait besoin de se faire remarquer. D’ailleurs, elle sentait qu’il serait constamment à l’opposer de ce qu’elle dirait. Pourquoi ? Elle n’en avait aucune idée, peut-être pour faire son intéressant ? Elle était mal à l’aise, si on la connaissait assez on pouvait remarquer qu’elle commençait à s’arracher les peaux au niveau de ses ongles. Elle ne savait pas si elle pouvait leur faire confiance, à Drian ou aux filles.
Cependant, lorsque les jumelles prirent le temps d’expliquer leur plan ainsi que leur but, cela semblait intéressant. Sa curiosité avait été touchée. « Merci pour les explications les filles, j’apprécie » Elle offrit aux jumelles un sourire en guise de remerciement, elles auraient pu ne rien lui dire, elle appréciait leur honnêteté. En plus de cela, si elle faisait équipe avec elles, elle devait leur faire confiance et il fallait que cela se passe correctement. « La salle secrète dont vous parlez, elle se trouve à l’académie c’est ça ? Donc si on arrive à atteindre le carnet, on devra continuer les recherches ensemble c’est cela ? Comme Drian, j’accepte de vous aider, vous avez dorénavant deux personnes pour créer la distraction. » Cette fois-ci, elle offrit un hochement de tête significatif montrant bien son accord. Elle avait hâte de posséder les informations, elle les partagerait bien sûre avec sa meilleure amie.
Elle se retourna vers Drian, qui se trouvait à ses côtés, et lui fit un grand sourire « Alors t’es prêt à bousculer un peu cette librairie partenaire ? ».
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je réfléchis un instant à la proposition des jumelles, tandis que Pénélope leur pose des questions supplémentaires. Je sais qu'elles portant bien leur surnom et que si ce fameux carnet existe, elles finiront bien par mettre la main dessus et il faut dire que je suis plus qu'intéressé par cette salle secrète. Qui sait ce qu'elle renferme ? Et même si elle ne renfermait rien de spécial, l'avantage d'avoir une salle secrète à sa disposition est non négligeable. Je les jauge du regard. Avec elles, rien n'est gratuit et notre distraction semble être le prix à payer pour partager cette information. Elles ont intérêt à tenir parole. Alors que mes doutes s'estompent petit à petit, je mets ma main dans ma poche et effleure ma baguette des doigts. Elle a envie de s'amuser, j'en suis certain. Maintenant, il fallait réfléchir à un plan infaillible. Pas question de se faire prendre et de revenir bredouille.
- Allons-y, je réponds simplement à Pénélope en lui retournant son sourire pour la mettre en confiance. On ne se fera pas prendre, j'ajoute avec aplomb pour Morianne.
Plus qu'une certitude, c'est de toute façon une nécessité. Et pour ça, foncer tête baissée n'est pas forcément la meilleure des idées.
- Enfin, il nous faut quand même un plan d'attaque pour la distraction. Laissez-nous le temps d'y réfléchir.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Morianne et Mérédice échangent un regard en vous écoutant, Pénélope. C’est cette dernière qui vous répond :
« Tu poses trop de questions. Honnêtement, je ne suis pas sûre de te supporter si on devait poursuivre l’aventure une fois qu’on sera à l’académie. Mais ma soeur a plus de patience que moi. »
Morianne sourit sans que vous ne puissiez définir, Drian, si elle sourit à la remarque de sa sœur ou bien à la vôtre. Le fait est qu’elle replace ses lunettes en vous regardant droit dans les yeux.
« Prenez votre temps, mais pas trop non plus. Allez viens Mérédice, on doit se mettre en place. »
« Ouai, on doit se mettre en place… bonne chance. On se retrouve là-haut. »
Les jumelles vous laissent sur place puis se séparent en se fondant dans la foule importante de clients.
Le Narrateur
Ami des Lettres
Pénélope ne put s’empêcher de soulever son sourcil droit au commentaire de Mérédice. Clairement cette fille était mal élevée, en Belgique on l’aurait même traitée de Baraki. La jeune fille se retint de faire un second commentaire, cela ne servirait à rien et mettrait même peut-être de l’huile sur le feu. Mais elle n’en pouvait rien si elle voulait avoir plus d’informations ! C’était tout bonnement humain ! Surtout lorsqu’on ne connaissait pas spécialement les personnes avec qui on faisait équipe. Elle détestait les disputes et les problèmes, mais cette situation était beaucoup trop anxiogène pour elle.
La jeune fille n’écoutait que d’une oreille la « conversation » entre Drian et les jumelles, elle observait son entourage. Elle cherchait désespérément un plan. Alors qu’elle reportait son regard sur le jeune homme à ses côtés, elle remarqua que les filles étaient parties, mais surtout elle aperçut dans les mains d’une mère de famille un livre particulier. C’était un tome de la saga à succès Les enquêtes féeriques d'Annette Painsudre, de Mesmin Fabre, tout le monde adorait ces romans, c’était un auteur à succès. Elle avait trouvé une solution pour faire diversion ! « Drian » sans même sans rendre compte elle avait mis sa main sur bras et s’était rapprochée de lui en le regardant dans les yeux. En chuchotant elle continua « J’ai trouvé une idée ! Je sais comment faire diversion » l’excitation pouvait se faire entendre dans sa voix. « On va faire croire qu’il y a une célébrité dans la boutique ! Mesmin Fabre, plus précisément, il est très apprécié c’est un auteur à succès grâce à sa saga : Les enquêtes féeriques d’Annette Painsudre. C’est une élève de Beauxbatons qui mène des enquêtes avec son amie fée postale. Je vais en parler ici et tu pourrais le répéter à un autre endroit de la boutique ? On donnerait de fausses informations concernant l’endroit. Ça te va ? » regardant autour d’elle, elle reprit « ne t’inquiète pas pour ce qu’il va suivre ok partenaire ? Et fais comme moi ! ». Elle lui offrit un sourire complice, peut-être que cette aventure lui permettrait de devenir amie avec Drian Vaillant.
« OH MON DIEU ! » La jeune fille avait haussé la voix, parlant fort, permettant de se faire entendre par les personnes autour d’elle. Elle s’était accrochée au bras de son camarade et le secouait dans tous les sens « TU NE DEVINERAS JAMAIS QUI JE VIENS DE VOIR À L’ARRIÈRE DE LA BOUTIQUE ! » Elle fit une petite pause dramatique et offrit à Drian un clin d’œil « MESMIN FABRE EST À MAGILLARD ! IL EST À L’ARRIÈRE DE LA BOUTIQUE ». Sa dernière phrase fut dite bien fort, pour qu’elle puisse se faire entendre correctement. Cette diversion fonctionnerait peut-être.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je regarde la main posée sur mon bras comme une menace à éradiquer avant de m'en détourner pour mieux écouter la proposition de Pénélope. Je suis un peu frustré de ne pas y avoir pensé moi-même. Je trouve que c'est relativement une bonne idée même si elle me parait un peu trop simple, j'y ajouterai bien quelques maléfices bien placés si nécessaire. Je consens à son plan et me garde quelques idées de secours dans la tête au cas où.
Lorsque Pénélope lance son plan, je n'ai même pas à feindre l'étonnement tant elle me prend au dépourvu en me secouant comme un vieux prunier. J'ai même le réflexe de me reculer d'un seul coup. Je me reprends toutefois vite pour donner le change à sa prestation théatrale et me fend d'un masque d'enthousiasme qu'aucun auteur n'aurait réellement pu me tirer.
- Impossible ! je m'exclame fort. Il ne fait quasiment jamais de dédicace par ici ! Ça fait des lustres que je ne l'ai pas vu ! Il faut absolument que j'aille vérifier ! je dis en faisant mine de me diriger dans la direction indiquée en me frayant un passage dans la foule et me dressant sur la pointe des pieds. Je me débrouille pour rester à proximité des escaliers, histoire d'avoir un accès facile à ces derniers.
A quelques pas de Pénélope, je m'écrie à nouveau en me tournant vers elle :
- Par Flamel !! Tu as raison ! Je crois voir Mesmin Fabre là-bas ! dis-je en pointant du doigt le fond de la boutique. Faut pas manquer cette si rare occasion ! Vite avant que tout le monde ne le prenne d'assaut !
Feu mon grand-père me disait, la meilleure vente se fait quand le client pense tomber sur quelque chose de valeur et quoi de mieux pour donner de la valeur, que de vendre sa rareté ? Je ne sais pas si un auteur peut être comparer à une marchandise, mais je tente le coup. Je fais encore mine d'avancer mais en me fondant dans la masse, cherchant des yeux un enfant au moins un peu agité, coincé dans la foule, sur lequel je pourrai lancer un maléfice de danse endiablée, si jamais l'hameçon de Pénélope n'est pas suffisant. Là, ils n'auront pas le choix que de s'agiter...
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Vous avez beau y mettre de la voix, Pénélope, vos paroles manquent de détermination. Il y a bien quelques personnes qui lèvent le nez vers vous mais aucune ne mord à l’hameçon. Très vite, la plupart se replongent dans leur lecture ou leur inspection des étales.
Mais vous vous montrez plus convaincant, Drian, ou peut-être tout simplement qu’il fallait effectivement donner le change ? Peu importe, le résultat est là. Cinq-six personnes se dressent sur la pointe des pieds pour regarder vers le fond de la librairie, espérant sans doute apercevoir l’auteur à succès.
« Vous l’voyez ? »
« Je crois ! Le bonhomme avec le chapeau là-bas. »
« Là-bas » … c’est bien connu les gens voient ce qu’ils veulent bien voir. Autour de vous une dizaine de personnes essaient déjà de fendre la foule en direction du fond sans doute pour tenter d’approcher « le bonhomme avec le chapeau » mais on ne peut pas parler de bain de foule. Vous repérez sur votre droite deux gamins isolés qui semblent bien trop jeunes à votre goût pour avoir fait leur entrée à l’académie. Dans trois ou quatre ans peut-être bien ? Les deux s’amusent avec un grimoire illustré — un épais volume dont les illustrations prennent vie.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Notre opération n'est pas un franc succès mais je parvins quand même à attiser la curiosité de quelques clients. Je profite de cette distraction pour me saisir de ma baguette en la cachant à moitié dans ma manche et pour murmurer du bout des lèvres en direction de la table la plus proche un "elasticus" avant de m'en éloigner rapidement sans même être sûr que ça ait fonctionné et de reprendre de plus belle :
- L'homme au chapeau ? Mais oui ! Vous avez raison ! C'est Mesmin Fabre ! Est-ce qu'il ne serait pas en train de s'éloigner furtivement ?? Oh non, il ne faudrait pas manquer une occasion pareille !
Tout en parlant, je me dirige vers les enfants repérés (case J9). Arrivé à leur hauteur, je jette un regard à leur livre.
- Il y a un type avec un livre encore plus gros dans ce genre, avec des dragons et des joueurs de quidditch, je leur dis. Il est au fond de la boutique si vous voulez voir, je continue sur le ton de la confidence. Mais il faut faire vite. Il ne va pas rester longtemps et seul lui peut tourner plus de deux pages.
Le Narrateur
Ami des Lettres
Pénélope était définitivement frustrée. Sa tentative de plan pour créer une émeute dans la libraire n’avait pas fonctionné, les personnes autour d’elle avaient été un peu intéressées pour se replonger rapidement dans leurs achats. Par contre, celle que son camarade avait mit en place, elle, avait fonctionné. Elle ne comprenait même pas pourquoi. Après tout, il ne connaissait même pas l’auteur ! C’était un vrai sketch !
Elle devait trouver une nouvelle idée, ou peut-être que cette fois-ci, Drian en trouverait une. S’appuyant les fesses contre une table, elle réfléchissait tout en le cherchant du regard. Elle le trouva rapidement, lorsque l’on connaissait une personne, il était facile de la retrouver dans autant de monde. Il avait tiré sa baguette, visiblement il avait eu un plan et ne s’était pas donné la peine de le partager avec elle. Elle n’était même pas étonnée, visiblement sa meilleure amie Lorie avait eu raison à son sujet. Il ne s’occupait pas d’elle, eh bien, elle ne s’occuperait pas de lui. Un point c’est tout.
Continuant de fouiller des yeux la librairie, elle ne remarqua aucun employé, peut-être avaient-ils été intéressés par la diversion ? Ou alors ils étaient peut-être cachés dans cette foule ? Elle n’en savait rien. Elle cherchait quoi faire à son tour pour détourner l’attention des personnes, car elle doutait sincèrement que la petite distraction de Drian fonctionne réellement, ou alors, pas assez bien pour attirer autant de personnes.
Pour divertir quelqu'un il fallait attirer son regard ailleurs, il fallait l’impressionner. Son regard tomba sur un livre tout près d’elle, il y avait le symbole d’une flamme dessus, elle avait une idée. Attrapant un livre au hasard, qui en y regardant était un livre de Mesmin Fabre, il la suivait partout. Cette réflexion lui tira un petit rire. Sa baguette était placée dans ses cheveux, ils maintenaient son chignon, lorsqu’elle la tira, ses cheveux tombèrent sur ses épaules. Baguette en main en droite, elle plaça le livre (détenu par la main gauche) au-dessus de sa baguette, permettant ainsi de cacher ce qu’elle faisait. Elle observa autour d’elle pour être sure de ne pas être remarquée lorsqu’elle remarquait que les personnes présentes étaient occupées: Elle s’éloignait de quelque pas de la table sur laquelle elle s’était reposée et y pointa sa baguette (au niveau des pieds de la table), et prononça doucement « Inflamare ». Avant même de regarder si le sortilège fonctionna, elle s’éloignait et rejoignait une table et s’intéressa aux livres disposés dessus. Elle savait qu’il faudrait un petit peu de temps pour qu’il prenne effet, mais si le résultat était comme elle l’avait imaginé, cela vaudrait le coup.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Drian, votre Elasticus transforme la table visée en une substance gélatineuse de couleur marron qui s’écoule lentement jusqu’au sol. Les clients alentour, remarquant la transformation, s’écartent en bousculant les autres tandis que la substance dessine une large flaque marron incrustée de livres. Deux employés de la librairie fendent la foule lancée à contre-courant en jouant des coudes tandis que vous tentez de convaincre les enfants.
« Jm’en fiche des dragons moi ! »
Et son comparse de lever un regard surpris vers vous.
« T’es qui ? Maman dit qu’on doit pas parler aux inconnus. »
De votre côté, Pénélope, votre Inflamare entame le pied de la table visée. Et alors que vous vous éloignez pour vous caler dans votre petit coin, vous entendez les exclamations de la foule se multiplier tandis que l’odeur âcre de la fumée vient vous chatouiller les narines. La foule s’agite, les gens se bousculent : une femme rebondit même sur la flaque marron et finit le cul en l’air. L’agitation prend une telle ampleur dans la librairie que le cri des employés peinent à couvrir les exclamations de la foule.
Alors que le chaos se propage, Morianne se présente en haut de l’escalier et vous invite tous les deux, d’un geste de la main, à la rejoindre au plus vite.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Finalement, Pénélope et moi sommes plus efficaces en travaillant chacun de notre côté. La petite agitation laisse place petit à petit au chaos et c'est le moment que choisit Morianne pour nous faire signe à l'étage. Je laisse tomber les enfants sans plus de cérémonie, ils ne me sont plus d'aucune utilité maintenant, et me fraye un passage jusqu'à l'escalier le plus proche que je grimpe le plus discrètement et rapidement possible.
Le Narrateur
Ami des Lettres
L'odeur de la fumé, du bois qui chauffe emplit toute la librairie, Pénélope ne put empêcher un petit sourire d'apparaître sur ses livres, elle était fière d'elle. Lorsqu'elle vit que plusieurs adultes se bouclaient dans la boutique, et que les employés peinaient à garder la librairie calme et en état, son sourire ne put que grandir encore plus. Elle était définitivement fière d'elle. Relevant les yeux de son bouquin, elle aperçut Morianne en haut des escaliers qui lui faisait signe de la rejoindre. Ni une ni deux, elle reposa son livre et se faufila entre les adultes présents. Elle reçut quelque coup de coude, mais rien qui aurait pu l'arrêter dans sa quête. Elle se retrouva rapidement devant les escaliers et les monta avec grâce et discrétion.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Morianne vous accueille en haut de l’escalier.
« Bien joué. »
Mérédice vous talonne de quelques secondes. Elle vous adresse un grand sourire, visiblement satisfaite de votre œuvre.
« Je dirais qu’on a au moins dix minutes devant nous. Le temps qu’ils calment le jeu en bas. »
Elle agite une baguette sous votre nez puis elle se précipite vers un mur vierge de toute entrée, sur la gauche. Là, baguette en main, elle entame une succession de gestes tous plus étranges les uns que les autres avant de déclarer triomphalement :
« Sésame ouvre-toi ou je jure de te faire exploser. »
Vous retenez votre souffle trois ou quatre secondes avant de voir Mérédice sauter au plafond. Une porte apparaît ! Une porte qui possède bien un écriteau où il est écrit Archives Protégées. Morianne rehausse ses lunettes en vous lançant un regard en coin. Il semble que vous ayez contribué à un nouveau coup de maître des jumelles fouille-tout.
En ouvrant la porte, la lumière allumée par Mérédice, vous pénétrez tous les quatre dans une pièce tout en longueur aux murs desquels sont fixées des étagères. Des livres et des carnets de toutes les tailles y sont entreposés dans des cubes de verre aux arrêtes en métal. Vous remarquez les symboles ésotériques gravés le long de ces pièces de métal.
« Merde… »
« Des cubes à énigmes. »
Cette dernière fronce les sourcils en examinant plusieurs d’entre eux. Ni l’un ni l’autre n’avez jamais entendu parler des cubes à énigmes. Morianne le perçoit en vous lançant un regard aigu par-dessus son épaule.
« Chaque cube possède sa propre combinaison d’énigmes. Il faut résoudre chacune d’elles. Réaliser un sans faute. Et ça s’ouvre. Si on se trompe, le cube se verrouille durant une certaine période de temps, parfois durant des jours, voir des mois… »
« On a un problème… »
« Quoi ? »
Mérédice prend un ton pompeux.
« Mémoires d’une vie d’étudiante, volume un… et volume deux. »
Elle désigne deux cubes côte à côte.
« On a pas le choix. On doit ouvrir les deux. On ira plus vite en faisant deux équipes. »
Elle vous regarde comme si elle attendait une prise de position de votre part.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je suis les jumelles dans la salle des archives et je dois dire qu'elles m'impressionnent. Elles n'ont vraiment pas leur pareil quand il s'agit de dénicher quelque chose. Je regarde tout autour de moi en veillant à ne rien toucher. Il serait trop bête d'activer une protection sans le vouloir, notamment ces étranges cubes à énigmes dont nous parle Morianne.
Lorsque Morianne parle de faire deux équipes pour gagner du temps et récupérer les deux bouquins, je ne peux qu'être d'accord avec elle. Dix minutes, c'est trop peu. Comme elle semble attendre notre avis, je m'exprime sans délai, on n'a pas une seconde à perdre.
- Comme vous semblez vous y connaître en cube à énigmes contrairement à nous, il vaut peut-être mieux que l'on fasse chacun équipe avec l'une d'entre vous, non ?
Cela me semble assez évident. Même si je n'aime pas l'admettre, je serai incapable d'activer correctement ce cube. Ca serait bête d'échouer avant même d'avoir commencé. Enfin, les filles seront peut-être d'un autre avis.
Le Narrateur
Ami des Lettres
Le petit cœur de la jeune belge s’était rempli de fierté, et il était impossible pour elle de calmer ses sentiments. Ses yeux étaient quelque peu brillants d’émotions et elle avait l’impression que son cœur était trop gonflé. Extérieurement, cela pouvait sembler bizarre d’être heureux et fière pour juste avoir mis le feu à une table, mais pour Pénélope c’était beaucoup. Tout d’abord, elle avait réussi à rebondir et trouver une solution suite aux actions de son camarade, ensuite, elle avait réalisé son sortilège à la perfection. Elle avait réussi à se faufiler discrètement et enfin, elle se retrouvait à côté des jumelles et leur « secret ».
Lorsque Morianne les félicita, elle ne fit qu’un petit signe de la tête, remerciant silencieusement l’autre jeune fille. Cependant, elle devait reprendre ses esprits, c’était impératif, de grandes choses approchaient, et elles allaient avoir besoin d’elle, c’était sûr. D’après Mérédice, ils avaient dix minutes devant eux, pour elle, c’était totalement faisable, ils pouvaient gérer. L’équipe en elle-même était relativement forte, ils possédaient tous une intelligence assez impressionnante et se débrouillaient plutôt bien en sortilège. Tout irait bien. Ils réussiraient.
Grâce à Mérédice, la salle des archives apparut, ni une ni deux, l’équipe se faufila à l’intérieur. La salle était tout bonnement impressionnante, toute en longueur et remplie de livres, Pénélope ne put s’empêcher d’être encore plus excitée. Elle rêvait de découvrir ses livres, son estomac se contracta à l’idée de les lire assises sur un gros fauteuil avec une couverture sur les jambes : le paradis. C’était la voix de Morianne qui la fit quitter ses pensées, elle parlait de cubes à énigmes. Pénélope n’en avait jamais entendu parler alors qu’elle avait évolué dans la société magique, c’était peut-être quelque chose qui n’appartenait qu’à cette famille ? Cela pourrait expliquer le pourquoi les livres en question étaient protégé, et pourquoi les jumelles connaissaient le sujet.
Ils devaient récupérer deux bouquins, la jeune fille ne put que froncer les sourcils lorsqu’elle entendit la réponse, elles n’avaient parlé que d’un seul livre tantôt. Visiblement, elles leur avaient menti. Le fait de chercher deux livres posaient visiblement un problème, il fallait faire deux équipes. Pénélope ne voulait pas spécialement se trouver avec Drian, il avait tendance à être un peu trop égoïste dans ses actions, et en plus de cela, il n’était pas habitué avec les cubes. Avant même qu’elle puisse intervenir, c’est sa voix qui raisonna. Lui aussi voulait faire équipe avec une des jumelles, pour une fois ils étaient d’accord sur quelque chose. « Je pense que c’est la meilleure solution. Si cela vous convient les filles, je pourrais peut-être faire équipe avec Morianne, on est dans la même confrérie donc on se connaît… » sa voix c’était quelque peu cassé vers la fin, elle ne savait pas du tout comment réagirait les jumelles et surtout Mérédice et son caractère pas commode. Pour accompagner ses paroles elle haussa les épaules « enfin, moi c’est comme vous voulez, mais comme Drian l’a dit vous connaissez les cubes et pas nous. »
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Librairie Magillard, Rue Claudel, France
Les jumelles échangent un regard qui se termine par un haussement d’épaules de Mérédice.
« Faisons comme ça. Pénélope avec moi. Drian avec ma sœur. »
La décision semble prise. Mérédice ne perd pas une seconde de plus. Elle saisit l’un des cubes à énigmes et le balance à sa jumelle avant de vous attirer, Drian, vers le second cube.
« Ok, voyons voir ce que tu nous réserves… »
Les symboles ésotériques gravés sur les arêtes en métal s’illuminent d’une couleur nacrée au moment où Mérédice s’en empare. Un texte apparaît sur l’une des faces en verre :
De votre côté, Pénélope, vous avez pu, vous aussi, apprécier l’illumination des symboles ésotériques à la réception du cube par Morianne. Un texte apparaît tout autant sur votre cube à énigmes — que Morianne fait tourner entre ses mains pour que la face en verre contenant le texte soit face à vous :
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je fronce les sourcils en lisant l'énigme et je dois la relire plusieurs fois pour bien la comprendre. Plusieurs idées tournent dans ma tête mais aucune ne lient les deux parties de l'énigme. Mon oncle pourrait bien être la réponse au pire cauchemar mais je doute que le cube nous sorte des énigmes dont la réponse est une personne qui n'est pas célèbre. En plus, ça ne colle pas vraiment au reste.
- Qu'est ce qui peut-être au départ... je marmonne en réfléchissant intensément. Hmm... Qui peut-être un cauchemar à Beauxbâtons... un devoir ? Pointé... un devoir pointé ? Ca n'a pas de sens. Ne pas être à la hauteur du défi, c'est échouer. Si on échoue, c'est qu'on est nul. Un devoir nul... Pointé... Au départ...
Je me tourne d'un seul coup vers Mérédice.
- Je sais ! C'est Zéro ! Aucun élève ne voudrait de zéro, on peut dire que c'est un cauchemar à Beauxbâtons, on a un zéro pointé si on échoue donc pas à la hauteur du défi et zéro est le départ des chiffres.
Je lève un sourcil interrogatif à l'attention de la jeune fille et j'attends son avis. Je n'ai que ça à faire puisque je ne sais pas comment répondre à la question du cube pour l'instant mais j'ai bien l'intention d'observer, histoire de savoir faire le jour où je retomberai sur ces drôles de boîtes.
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