Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Samedi 10 Juin 2000
Le calme régnait encore dans le boudoir de la confrérie Ogme quand Tahina s'éclipsa pour se rendre vers le manège des Abraxans. Il faut dire qu'il était encore tôt pour un samedi matin et rares étaient les élèves à ne pas profiter du weekend pour faire la grasse matinée. D'ailleurs, la Guyanaise en aurait fait autant si elle n'avait pas eu une idée qui lui tournait en boucle dans la tête depuis la veille au soir, plus précisément depuis son dernier cours d'Alchimie. Y'avait rien à faire pour se changer les idées, elle s'était donc résolu à y céder. Parce que oui, depuis qu'elle avait appris qu'elle était affiliée au feu, elle voulait tester. Être élémentariste, ça aurait la classe non ?
Elle s'était donc procuré une boîte d'allumettes et avait réfléchi à un coin où elle serait tranquille pour s'exercer. Dans le château, ça lui paraissait une mauvaise idée. Après tout, si quelque chose se passait mal, elle ne voulait pas foutre le feu à la bâtisse. C'est aussi pour ça qu'elle avait écarté les jardins où les nombreux végétaux se seraient sûrement enflammé. Et puis, c'était un peu trop à la vue de tous. Non seulement, elle ne voulait pas que ses camarades se moquent d'elle si jamais quelqu'un la voyait au moment où elle n'y arrivait pas encore mais surtout, elle n'était pas certaine que ses professeurs apprécieraient qu'elle essaye de brûler les étapes. "Brûler les étapes", pour une élémentariste du feu... Haha, elle se faisait rire elle-même.
Elle avait donc choisi le manège des Abraxans, se disant que l'arène ensablée était l'endroit parfait pour ne prendre aucun risque : à l'abri des regards et avec rien qui risquait de prendre feu. Parfait en somme ! Elle en affichait un immense sourire, ravie de sa petite expédition et pressée de faire des progrès. Oui, elle ne doutait pas un seul instant de réussir et elle ne tergiversa pas avant de se mettre au boulot. Ayant trouvé une botte de foin, elle en prit une petite poignée, sortit une allumette de sa boîte et la craqua sur le bord, regardant quelques secondes la flamme danser sous ses yeux avant d'enflammer la paille. Son but était simple pour commencer, elle voulait juste manier la flamme pour lui faire faire ce qu'elle voulait. Naïveté, quand tu nous tiens.
A peine eut-elle commencé qu'elle entendit un énorme bruit juste à côté d'elle. Hennissement, bruits sourds... comment avait-elle pu oublier que les Abraxans étaient juste à côté. Elle se tourna à temps pour en voir un qui se cabrait, en proie à une terreur intense. L'animal, déjà grand de base, était impressionnant une fois sur ses pattes arrière. Terrifiant même. Tahina recula, butta sur quelque chose au sol et se retrouva sur les fesses alors que l'Abraxan sortait de son box et se dirigeait vers elle. Elle leva les bras devant elle pour se protéger alors qu'elle voyait les pattes avant du cheval bien trop proche d'elle à son goût.
Elle s'était donc procuré une boîte d'allumettes et avait réfléchi à un coin où elle serait tranquille pour s'exercer. Dans le château, ça lui paraissait une mauvaise idée. Après tout, si quelque chose se passait mal, elle ne voulait pas foutre le feu à la bâtisse. C'est aussi pour ça qu'elle avait écarté les jardins où les nombreux végétaux se seraient sûrement enflammé. Et puis, c'était un peu trop à la vue de tous. Non seulement, elle ne voulait pas que ses camarades se moquent d'elle si jamais quelqu'un la voyait au moment où elle n'y arrivait pas encore mais surtout, elle n'était pas certaine que ses professeurs apprécieraient qu'elle essaye de brûler les étapes. "Brûler les étapes", pour une élémentariste du feu... Haha, elle se faisait rire elle-même.
Elle avait donc choisi le manège des Abraxans, se disant que l'arène ensablée était l'endroit parfait pour ne prendre aucun risque : à l'abri des regards et avec rien qui risquait de prendre feu. Parfait en somme ! Elle en affichait un immense sourire, ravie de sa petite expédition et pressée de faire des progrès. Oui, elle ne doutait pas un seul instant de réussir et elle ne tergiversa pas avant de se mettre au boulot. Ayant trouvé une botte de foin, elle en prit une petite poignée, sortit une allumette de sa boîte et la craqua sur le bord, regardant quelques secondes la flamme danser sous ses yeux avant d'enflammer la paille. Son but était simple pour commencer, elle voulait juste manier la flamme pour lui faire faire ce qu'elle voulait. Naïveté, quand tu nous tiens.
A peine eut-elle commencé qu'elle entendit un énorme bruit juste à côté d'elle. Hennissement, bruits sourds... comment avait-elle pu oublier que les Abraxans étaient juste à côté. Elle se tourna à temps pour en voir un qui se cabrait, en proie à une terreur intense. L'animal, déjà grand de base, était impressionnant une fois sur ses pattes arrière. Terrifiant même. Tahina recula, butta sur quelque chose au sol et se retrouva sur les fesses alors que l'Abraxan sortait de son box et se dirigeait vers elle. Elle leva les bras devant elle pour se protéger alors qu'elle voyait les pattes avant du cheval bien trop proche d'elle à son goût.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Tétanisée, Tahina attendait le coup et la douleur qui allait s'ensuivre comme dans un film au ralenti. L'anticipation de ce qui allait arriver lui donnait la nausée et elle tremblait, incapable de faire le moindre mouvement ni même de penser à autre moyen de se protéger que ses pauvres bras qui ne serviraient pas à grand chose, elle le savait bien, contre la puissance de la créature qui lui faisait face. Et puis, du coin de l’œil, elle vit un mouvement et plus angoissée que jamais finit par fermer les yeux. Ce mouvement, c'était forcément les pattes de l'Abraxan et dans une seconde, tout serait certainement fini. Les larmes coulaient, sans qu'elle en ait conscience, sur ses joues se demandant en combien de temps on la retrouverait. Elle en était à se demander si le Professeur Perdieu serait en mesure de la soigner quand elle entendit un cri de douleur. Que, quoi ? Qu'est-ce qui se passait ?
Blême, elle finit par rouvrir les yeux et le regretta aussitôt. Non seulement l'Abraxan était toujours là, en proie à la terreur que lui inspirait les flammes mais voilà que son professeur de conjuration du mal se tordait de douleur au sol. Inutile d'être un génie pour comprendre ce qu'il venait de se passer et l'adolescente se sentait encore plus effrayée qu'avant. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle le savait mais quoi ? Ne quittant pas des yeux la créature, elle rampa jusqu'à son professeur pour voir si elle pouvait l'aider.
"Mon...mon...monsieur. Vous êt...êtes ble... ssé ?"
La peur la faisait bafouiller, elle tremblait, elle était à deux doigts de vomir. Comment obtenir de l'aide rapidement ? Elle essayait, tant bien que mal, de se rappeler des cours de guérison mais aussi de ce que lui avait appris sa grand-mère mais le temps qu'elle ne se calmait pas, elle ne pourrait rien faire. Et voir l'angle bizarre au niveau de la hanche de son professeur n'aidait pas du tout. Heureusement, à force d'agiter ses mains dans tous les sens, elle finit par sentir le bois rassurant de sa baguette magique. Elle n'était pas en mesure de faire grand chose si ce n'est de protéger l'enseignant comme elle avait appris à le faire en première année. Et elle s'en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt mais un doute persistait : le sort marchait sur les dangers non magiques... est-ce que ça marcherait pour éviter les coups d'une créature magique ? Elle espérait sincèrement que des coups de sabot rentrait dans la bonne catégorie et, incapable de penser à mieux, de toute façon, elle n'avait pas le choix. Elle respira un grand coup pour calmer sa voix, décrivit une sorte de spirale.
"Clypeus"
*Faites que ça marche, faites que ça marche*
Blême, elle finit par rouvrir les yeux et le regretta aussitôt. Non seulement l'Abraxan était toujours là, en proie à la terreur que lui inspirait les flammes mais voilà que son professeur de conjuration du mal se tordait de douleur au sol. Inutile d'être un génie pour comprendre ce qu'il venait de se passer et l'adolescente se sentait encore plus effrayée qu'avant. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, elle le savait mais quoi ? Ne quittant pas des yeux la créature, elle rampa jusqu'à son professeur pour voir si elle pouvait l'aider.
"Mon...mon...monsieur. Vous êt...êtes ble... ssé ?"
La peur la faisait bafouiller, elle tremblait, elle était à deux doigts de vomir. Comment obtenir de l'aide rapidement ? Elle essayait, tant bien que mal, de se rappeler des cours de guérison mais aussi de ce que lui avait appris sa grand-mère mais le temps qu'elle ne se calmait pas, elle ne pourrait rien faire. Et voir l'angle bizarre au niveau de la hanche de son professeur n'aidait pas du tout. Heureusement, à force d'agiter ses mains dans tous les sens, elle finit par sentir le bois rassurant de sa baguette magique. Elle n'était pas en mesure de faire grand chose si ce n'est de protéger l'enseignant comme elle avait appris à le faire en première année. Et elle s'en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt mais un doute persistait : le sort marchait sur les dangers non magiques... est-ce que ça marcherait pour éviter les coups d'une créature magique ? Elle espérait sincèrement que des coups de sabot rentrait dans la bonne catégorie et, incapable de penser à mieux, de toute façon, elle n'avait pas le choix. Elle respira un grand coup pour calmer sa voix, décrivit une sorte de spirale.
"Clypeus"
*Faites que ça marche, faites que ça marche*
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Toujours concentrée sur sa prière muette pour que son sortilège fonctionne, Tahina n'osait ni bouger, ni parler. Du coin de l’œil, elle vit néanmoins l'horrible monstre redescendre sur ses pattes et prendre un peu de distance. Pas assez au goût de l'adolescente qui sentait des frissons de malaise la parcourir rien qu'en posant les yeux sur lui mais c'était déjà mieux que rien. Il était pourtant toujours terrifié et elle s'y connaissait suffisamment en comportement animal pour savoir que ça ne présageait rien de bon. Il n'y avait rien de pire qu'un animal effrayé qui devenait alors incontrôlable. Elle devait donc mettre à profit le répit obtenu, d'autant qu'elle n'avait aucun certitude que ce soit le résultat de sa magie. Et si ce n'était pas le cas... Mouai, mieux valait ne pas y songer, elle était déjà bien assez paniquée comme ça. Finalement, elle avait utilisé une allumette pour créer une petite flamme, se disant que ce serait plus simple qu'avec Incendio], et bien elle le regrettait amèrement. Mais ce n'était pas l'heure de s’appesantir, elle devait se sentir de ce mauvais pas... et voir ce qu'elle pouvait faire pour le professeur Vaillant.
Résistant à son instinct, elle se força donc à se retourner pour voir si elle pouvait faire quelque chose pour aider l'adulte et tant pis si ça voulait dire de faire dos à l'Abraxan. Dire que, dans la situation, Tahina n'était pas à l'aise était un doux euphémisme : ne pas voir l'objet de sa peur irrationnelle pour faire face à un professeur qui ne faisait rien pour détendre ses élèves en temps normal... alors là qu'il était blessé, elle s'attendait à tout sauf un sourire de sa part mais il fallait bien qu'elle fasse face. De toute façon, depuis toute petite, elle avait appris à s'occuper des autres, il était donc hors de question qu'elle s'enfuit. Qu'aurait dit sa grand-mère dans ce cas-là ? Par respect pour son souvenir, la jeune fille était déterminée à faire tout son possible. Ce qui ne les mènerait sûrement pas bien loin vu qu'elle n'arrivait même pas à comprendre ce que venait de dire son professeur.
"Des rats ? Comment ça ?"
Bon d'accord, ce n'était pas tout à fait ce qu'il avait dit. Ça ressemblait plutôt à "Y'a pa... Y'a pa d'rat..." mais ça voulait rien dire du tout. Était-ce parce qu'il était au bord de l'évanouissement qu'il s'exprimait ainsi ou avait-il vu quelque chose que la jeune fille ignorait ? En tout cas, c'était un fait y'avait pas de rats mais en quoi ça les aidait ? Ou ne les aidait pas d'ailleurs. Elle secoua la tête dans une totale incompréhension puis tenta de rassembler ses idées. Ce serait bien s'ils pouvaient sortir de là. Elle pourrait alors conduire l'adulte au dispensaire où le professeur Perdieu pourrait prendre en charge son collègue et le soigner. Dans le cas contraire, il faudrait qu'elle appelle à l'aide mais toute l'académie entendrait et elle préférait clairement que l'incident ne soit pas de notoriété publique. Ses relations avec les autres n'étaient déjà pas toujours toutes roses alors avec ça en plus. Brrr.
"Vous pouvez marcher, m'sieur ? Je peux vous aider si vous voulez."
Un renâclement derrière elle la fit sursauter à nouveau. D'un coup, elle avait senti tous ses poils se dresser alors qu'un horrible frisson venait de la parcourir à nouveau. Tendue, elle n'osait plus bouger, attendant la réponse du professeur Thibérius Vaillant, priant pour pouvoir quitter les lieux rapidement et sans avoir à regarder ce qu'il se passait du côté de l'Abraxan. Plus jamais elle n'oserait s'approcher à nouveau d'une bête pareille, c'était certain.
Résistant à son instinct, elle se força donc à se retourner pour voir si elle pouvait faire quelque chose pour aider l'adulte et tant pis si ça voulait dire de faire dos à l'Abraxan. Dire que, dans la situation, Tahina n'était pas à l'aise était un doux euphémisme : ne pas voir l'objet de sa peur irrationnelle pour faire face à un professeur qui ne faisait rien pour détendre ses élèves en temps normal... alors là qu'il était blessé, elle s'attendait à tout sauf un sourire de sa part mais il fallait bien qu'elle fasse face. De toute façon, depuis toute petite, elle avait appris à s'occuper des autres, il était donc hors de question qu'elle s'enfuit. Qu'aurait dit sa grand-mère dans ce cas-là ? Par respect pour son souvenir, la jeune fille était déterminée à faire tout son possible. Ce qui ne les mènerait sûrement pas bien loin vu qu'elle n'arrivait même pas à comprendre ce que venait de dire son professeur.
"Des rats ? Comment ça ?"
Bon d'accord, ce n'était pas tout à fait ce qu'il avait dit. Ça ressemblait plutôt à "Y'a pa... Y'a pa d'rat..." mais ça voulait rien dire du tout. Était-ce parce qu'il était au bord de l'évanouissement qu'il s'exprimait ainsi ou avait-il vu quelque chose que la jeune fille ignorait ? En tout cas, c'était un fait y'avait pas de rats mais en quoi ça les aidait ? Ou ne les aidait pas d'ailleurs. Elle secoua la tête dans une totale incompréhension puis tenta de rassembler ses idées. Ce serait bien s'ils pouvaient sortir de là. Elle pourrait alors conduire l'adulte au dispensaire où le professeur Perdieu pourrait prendre en charge son collègue et le soigner. Dans le cas contraire, il faudrait qu'elle appelle à l'aide mais toute l'académie entendrait et elle préférait clairement que l'incident ne soit pas de notoriété publique. Ses relations avec les autres n'étaient déjà pas toujours toutes roses alors avec ça en plus. Brrr.
"Vous pouvez marcher, m'sieur ? Je peux vous aider si vous voulez."
Un renâclement derrière elle la fit sursauter à nouveau. D'un coup, elle avait senti tous ses poils se dresser alors qu'un horrible frisson venait de la parcourir à nouveau. Tendue, elle n'osait plus bouger, attendant la réponse du professeur Thibérius Vaillant, priant pour pouvoir quitter les lieux rapidement et sans avoir à regarder ce qu'il se passait du côté de l'Abraxan. Plus jamais elle n'oserait s'approcher à nouveau d'une bête pareille, c'était certain.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Y'a pas rat... Encore cette phrase et Tahina ne comprenait toujours pas ce qu'essayait de lui dire son professeur mais par contre, la suite était nettement plus limpide : il venait de parler du feu. Le feu, évident. Et c'était peut-être pour ça qu'il semblait si exaspéré non ? Allez, il valait mieux penser que c'était ça plutôt qu'autre chose. En attendant, le feu, elle ne s'en était plus préoccupé quand elle avait vu apparaître le danger de l'Abraxan mais elle n'était pas complètement stupide : il y avait de la paille partout autour d'eux, ça craignait. Seulement, comment l'éteindre ? Elle avait entendu parler de sortilèges pour faire apparaître de l'eau mais elle ne les avait pas encore étudiés, ni même celui d'attraction qui lui aurait permis d'en faire venir à eux alors quoi d'autre ? L'adulte ne semblait pas pouvoir vraiment bouger et l'aurait-il vraiment fait si c'était possible ? Après tout, il semblait s'inquiéter pour le bâtiment et les créatures qui l'occupaient et d'ailleurs, même si l'adolescente en avait clairement peur, elle ne voulait pas non plus qu'il leur arrive quoique ce soit. Elle se sentait désemparée, inutile. Affolée. Elle prit une grande inspiration et essaya de se calmer : elle avait une seule solution, appeler à l'aide et pour ça, il fallait que son message soit concis et net.
Manège des Abraxans. Feu. A l'aide.
Elle se répéta en boucle son message pendant quelques secondes puis, quand elle fût sûre de l'avoir bien en tête, elle leva sa baguette et traça une sorte de triangle arrondi dans les airs tout en articulant du mieux possible :
"Voïteya".
Une bonne chose de faite, en espérant que ça avait fonctionné. Mais ce n'était pas suffisant, l'adolescente en avait conscience. Seulement, savoir qu'une potentielle aide allait arriver lui avait permis de se calmer un peu et d'envisager quelque chose. Elle évita le regard de son professeur, se doutant qu'il allait trouver ça complètement stupide m'enfin bon, au moins, elle tentait quelque chose, non ? Et c'était toujours mieux que rien, tenta-t-elle de se rassurer avant de prendre à nouveau sa baguette. Elle cibla alors la paille qui avait pris feu :
"Wingardium Leviosa".
Restait plus qu'à espérer que ça ferait l'affaire pour circoncire l'incendie en attendant de l'aide.
Manège des Abraxans. Feu. A l'aide.
Elle se répéta en boucle son message pendant quelques secondes puis, quand elle fût sûre de l'avoir bien en tête, elle leva sa baguette et traça une sorte de triangle arrondi dans les airs tout en articulant du mieux possible :
"Voïteya".
Une bonne chose de faite, en espérant que ça avait fonctionné. Mais ce n'était pas suffisant, l'adolescente en avait conscience. Seulement, savoir qu'une potentielle aide allait arriver lui avait permis de se calmer un peu et d'envisager quelque chose. Elle évita le regard de son professeur, se doutant qu'il allait trouver ça complètement stupide m'enfin bon, au moins, elle tentait quelque chose, non ? Et c'était toujours mieux que rien, tenta-t-elle de se rassurer avant de prendre à nouveau sa baguette. Elle cibla alors la paille qui avait pris feu :
"Wingardium Leviosa".
Restait plus qu'à espérer que ça ferait l'affaire pour circoncire l'incendie en attendant de l'aide.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Si la situation n'avait pas été aussi critique, Tahina aurait sûrement trouvé la scène poétique. Non pas la blessure de son professeur ou l'Abraxan flippant, bien sûr, mais son sortilège de lévitation sur la paille en feu ayant fonctionné, elle avait l'impression d'avoir un feu follet sous les yeux avec les braises dans les airs. Un problème en moins, non ? Enfin, fallait espérer qu'en revenant au sol, la paille ne prendrait pas à nouveau feu. Seulement, l'adolescente ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire de plus pour le moment. Elle avait limité les risques d'incendie, appelé à l'aide et même protégé le professeur de conjuration du mal et elle-même d'une barrière magique. Bon, elle n'était pas certaine que ça fonctionne vraiment mais à défaut de mieux... que pouvait-elle bien faire d'autre et surtout qu'est-ce que foutaient les secours ? Ça faisait bien... ouai, quelques secondes seulement qu'elle avait demandé du secours. Zut, fallait qu'elle se débrouille encore seule un moment et elle sentait à nouveau la panique s'emparer d'elle. Et si ça n'avait pas marché ? Et si le manège prenait entièrement feu avant ? Et si....
*STOP*
La jeune fille ferma les yeux quelques courtes secondes, se concentrant sur sa respiration afin de ralentir les battements de son cœur. Lorsqu'elle les rouvrit, elle se sentait un peu plus calme. Bon, c'était pas encore la panacée mais ça devrait faire l'affaire. Elle se tourna à nouveau vers l'adulte, se demandant s'il avait autre chose à dire qui pourrait lui être utile et c'est là qu'elle se rendit compte qu'il était en train de sombrer dans l'inconscience. C'était pas bon ça, pas du tout.
"Professeur, professeur... restez avec moi. S'il vous plait."
Qu'est-ce qu'elle avait appris en cours déjà pour ce cas-là ? Ah oui, en cas d'inconscience, vérifiez la respiration. Elle se pencha donc sur l'homme et écouta un moment, regardant au passage sa poitrine. Oui, elle entendait bien un souffle et voyait le torse se soulever régulièrement. Ouf. Normalement, elle était sensée le mettre sur le côté maintenant mais, avec le choc qu'il avait subi, était-ce une bonne idée ? Elle était paumée, complètement. Mais, le temps qu'il respirait, ça allait non ? Elle opta donc pour attendre un moment et voir comment les choses évoluaient, croisant les doigts pour que tout se passe bien.
*STOP*
La jeune fille ferma les yeux quelques courtes secondes, se concentrant sur sa respiration afin de ralentir les battements de son cœur. Lorsqu'elle les rouvrit, elle se sentait un peu plus calme. Bon, c'était pas encore la panacée mais ça devrait faire l'affaire. Elle se tourna à nouveau vers l'adulte, se demandant s'il avait autre chose à dire qui pourrait lui être utile et c'est là qu'elle se rendit compte qu'il était en train de sombrer dans l'inconscience. C'était pas bon ça, pas du tout.
"Professeur, professeur... restez avec moi. S'il vous plait."
Qu'est-ce qu'elle avait appris en cours déjà pour ce cas-là ? Ah oui, en cas d'inconscience, vérifiez la respiration. Elle se pencha donc sur l'homme et écouta un moment, regardant au passage sa poitrine. Oui, elle entendait bien un souffle et voyait le torse se soulever régulièrement. Ouf. Normalement, elle était sensée le mettre sur le côté maintenant mais, avec le choc qu'il avait subi, était-ce une bonne idée ? Elle était paumée, complètement. Mais, le temps qu'il respirait, ça allait non ? Elle opta donc pour attendre un moment et voir comment les choses évoluaient, croisant les doigts pour que tout se passe bien.
****
L'appel de Tahina avait bien été entendu. Le professeur Perdieu étant le plus près, il fût le premier sur les lieux. La scène sous ses yeux était bien plus étrange que ce à quoi il s'était attendu. De la paille en feu dans les airs, une de ses élèves agenouillée à côté de... oui, c'était bien le professeur Vaillant mais pourquoi avait-il donc les yeux fermés, que s'était-il passé ? Est-ce que ça avait un lien avec l'Abraxan affolé qu'il voyait au loin ? Il s'avança donc pour prendre la mesure de la situation et pouvoir aider au mieux.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Occupée à surveiller avec attention la respiration de son professeur et prête à le basculer sur le côté si jamais quelque chose tournait encore plus mal, Tahina ne vit pas de suite le professeur Perdieu arriver dans le manège des Abraxans. Elle en était encore à se demander ce qu'elle pouvait faire de plus, les regrets commençant à s'insinuer sournoisement dans son esprit. Pourquoi n'avait-elle pas pensé à ce qu'il pourrait se passer si jamais elle perdait le contrôle du feu ? Elle avait été tellement sûre d'elle. Dans le cas contraire, plutôt que de choisir un lieu où personne ne la verrait faire, elle se serait plutôt mise à côté de la fontaine des Flamel pour avoir de l'eau à portée de main. Ah ça, elle en faisait une belle de quiche. Enfin, elle pourrait y penser plus tard, en punition par exemple parce que nul doute qu'elle n'y échapperait pas. Pour l'heure, elle faisait de son mieux pour que l'état de son professeur de conjuration n'empire pas et c'est à ce moment-là qu'elle entendit des pas, non loin d'elle.
Quel ne fût pas le soulagement de l'adolescente de voir son professeur de guérison s'agenouiller face à elle et prendre les choses en main. La pression de son corps se relâcha d'un coup et ses mains se mirent à trembler sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle allait même s'asseoir en tailleur à côté du patient quand elle l'entendit parler et que sa tension remonta en moins d'une seconde.
"Mademoiselle Yapara, pouvez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé ?"
Elle était foutue. Elle avait beau tourner les choses dans tous les sens possibles et inimaginables, elle ne voyait pas comment les choses pourraient bien tourner surtout après avoir entendu le professeur Vaillant dire que tout était de sa faute, qu'elle avait mis le feu elle-même. Mais, étrangement, passées les trente secondes de stress sur sa situation, c'est la blessure de son professeur qui occupa de nouveau toutes ses pensées. Elle était vraiment inquiète pour lui et espérait vraiment qu'il ne serait pas estropié par sa faute. En attendant, il lui fallait répondre à la question. Les yeux fixés vers le bas pour ne croiser le regard d'aucun des deux adultes, elle finit par dire très rapidement et à voix basse :
"Je voulais m'entraîner et l'Abraxan est arrivé. J'ai eu peur et le feu... Le professeur Vaillant est arrivé et il a prit un violent coup de sabot."
Du moins, c'est ce qu'elle pensait avoir compris du hurlement qu'il avait poussé mais comme elle avait les yeux fermés à ce moment-là, difficile d'en être certaine.
Quel ne fût pas le soulagement de l'adolescente de voir son professeur de guérison s'agenouiller face à elle et prendre les choses en main. La pression de son corps se relâcha d'un coup et ses mains se mirent à trembler sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle allait même s'asseoir en tailleur à côté du patient quand elle l'entendit parler et que sa tension remonta en moins d'une seconde.
"Mademoiselle Yapara, pouvez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé ?"
Elle était foutue. Elle avait beau tourner les choses dans tous les sens possibles et inimaginables, elle ne voyait pas comment les choses pourraient bien tourner surtout après avoir entendu le professeur Vaillant dire que tout était de sa faute, qu'elle avait mis le feu elle-même. Mais, étrangement, passées les trente secondes de stress sur sa situation, c'est la blessure de son professeur qui occupa de nouveau toutes ses pensées. Elle était vraiment inquiète pour lui et espérait vraiment qu'il ne serait pas estropié par sa faute. En attendant, il lui fallait répondre à la question. Les yeux fixés vers le bas pour ne croiser le regard d'aucun des deux adultes, elle finit par dire très rapidement et à voix basse :
"Je voulais m'entraîner et l'Abraxan est arrivé. J'ai eu peur et le feu... Le professeur Vaillant est arrivé et il a prit un violent coup de sabot."
Du moins, c'est ce qu'elle pensait avoir compris du hurlement qu'il avait poussé mais comme elle avait les yeux fermés à ce moment-là, difficile d'en être certaine.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Dès que le Professeur Perdieu prit les choses en main, Tahina sentit un profond soulagement. Son professeur de conjuration du mal était sauvé puisque le professeur de guérison prenait les choses en main, non ? Il allait le "réparer" en deux temps trois mouvements et on pourrait oublier l'incident. Naïveté, naïveté. Elle vit son professeur prendre sa baguette et Thibérius Vaillant s'éleva à la verticale du sol, bloqué dans cette position pour qu'il ne puisse plus bouger. Le professeur Perdieu se tourna alors à nouveau vers son élève et lui dit :
"Je vous enverrai un message lorsque j'aurai entrepris les premiers soins du professeur Vaillant."
une boule se forma insidieusement dans la gorge de l'adolescente. Pas besoin d'être un génie pour savoir qu'elle allait avoir de gros ennuis, même si ses intentions, à la base, étaient bonnes. Elle avait mis en danger un adulte, plusieurs créatures magiques et même elle, s'il fallait être complètement honnête donc elle ne se faisait guère d'illusion. Et c'est avec un air complètement abattu qu'elle tendit sa baguette à son maître de confrérie quand il la lui demanda. Étrange ce que ce geste déclenchait chez elle... elle qui avait toujours pensé qu'elle serait mieux sans magie, à vivre tranquillement en Guyane avec sa mère, voilà qu'elle se sentait nue, vide.
"Je... je peux... aider, monsieur ?" finit-elle par dire d'une voix hésitante et sans même lever les yeux vers l'adulte.
Clairement, elle savait qu'elle avait fait une grosse bêtise et elle était vraiment désireuse de se racheter. Non pour minimiser la punition qui tomberait. Si elle devait être renvoyée, c'est qu'elle l'avait mérité, tout comme elle accepterait n'importe quelle autre punition sans rechigner mais elle voulait vraiment réparer autant que possible. On lui avait toujours appris à ne pas fuir ses responsabilités et là, c'était typiquement l'exemple même de la situation où sa grand-mère lui aurait dit de tout faire pour le blessé. Même s'il lui faisait peur et même si ce serait tout sauf agréable. Tout comme elle aurait bien du mal à le recroiser, si jamais elle était autorisée à rester à l'Académie. Non qu'elle ait le choix de toute façon vu qu'il était professeur d'une de ses matières principales. Sa scolarité allait être plus désagréable encore qu'elle ne l'était déjà. Super. Au moins, ça lui apprenait un peu plus encore l'humilité.
"Je vous enverrai un message lorsque j'aurai entrepris les premiers soins du professeur Vaillant."
une boule se forma insidieusement dans la gorge de l'adolescente. Pas besoin d'être un génie pour savoir qu'elle allait avoir de gros ennuis, même si ses intentions, à la base, étaient bonnes. Elle avait mis en danger un adulte, plusieurs créatures magiques et même elle, s'il fallait être complètement honnête donc elle ne se faisait guère d'illusion. Et c'est avec un air complètement abattu qu'elle tendit sa baguette à son maître de confrérie quand il la lui demanda. Étrange ce que ce geste déclenchait chez elle... elle qui avait toujours pensé qu'elle serait mieux sans magie, à vivre tranquillement en Guyane avec sa mère, voilà qu'elle se sentait nue, vide.
"Je... je peux... aider, monsieur ?" finit-elle par dire d'une voix hésitante et sans même lever les yeux vers l'adulte.
Clairement, elle savait qu'elle avait fait une grosse bêtise et elle était vraiment désireuse de se racheter. Non pour minimiser la punition qui tomberait. Si elle devait être renvoyée, c'est qu'elle l'avait mérité, tout comme elle accepterait n'importe quelle autre punition sans rechigner mais elle voulait vraiment réparer autant que possible. On lui avait toujours appris à ne pas fuir ses responsabilités et là, c'était typiquement l'exemple même de la situation où sa grand-mère lui aurait dit de tout faire pour le blessé. Même s'il lui faisait peur et même si ce serait tout sauf agréable. Tout comme elle aurait bien du mal à le recroiser, si jamais elle était autorisée à rester à l'Académie. Non qu'elle ait le choix de toute façon vu qu'il était professeur d'une de ses matières principales. Sa scolarité allait être plus désagréable encore qu'elle ne l'était déjà. Super. Au moins, ça lui apprenait un peu plus encore l'humilité.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Dire que Tahina était comme un Ocelot en cage à attendre dans le boudoir était un euphémisme. Elle avait suivi les consignes de son maître de confrérie à la lettre et depuis, elle cogitait. Non seulement par peur des conséquences qu'elle allait devoir affronter mais aussi par inquiétude pour son professeur de conjuration du mal. Elle retournait la scène dans sa tête, se maudissant de ne pas avoir fait attention à l'environnement avant d'allumer le feu, se demandant ce qu'elle aurait pu faire de mieux pour aider. D'ailleurs, elle avait proposé son aide mais le professeur Perdieu avait eu tôt fait de décliner et le professeur Vaillant s'était fortement agité quand elle avait parlé. A présent, elle frissonnait de peur à chaque fois qu'elle revoyait l'image de l'Abraxan. Dans son souvenir, ça devenait quasiment un monstre qui chargeait, les yeux emplis de haine et de terreur. L'image était tout bonnement effrayante et jamais plus elle n'oserait s'approcher de manège ou encore des chevaux ailés. Brrrrr.
Après un temps qui lui parut une éternité, l'adolescente sursauta en voyant apparaître près d'elle une fée postale. Les mains tremblantes, elle déplia le parchemin et vit qu'elle devait se rendre aussitôt au dispensaire. Elle se sentait nauséeuse tant la peur lui tordait le ventre mais elle prit son courage à deux mains et sortit du boudoir sans regarder personne. Les yeux rivés vers le sol, ça lui paraissait plus simple comme ça. Comme si tout le monde était au courant et allait la pointer du doigt. Elle fila donc, se mit même à courir pour sortir dans les jardins enchantés mais la peur la rattrapa alors qu'elle était en vue du dispensaire. Elle se remit à marcher, sentant ses pieds de plus en plus lourds à mesure que la distance diminuait. Elle ouvrit la porte et vit les deux professeurs en pleine conversation ce qui était, à la fois rassurant sur le sort du professeur Vaillant, et inquiétant pour son propre sort quand elle entendit qu'ils stoppaient net la discussion à son approche.
Elle fit l'erreur de regarder le blessé, chose qu'elle regretta aussitôt en voyant la colère sur son visage et elle détourna donc son regard, reprenant l'étude approfondie du sol.
"Ce que vous avez fait plus tôt dépasse l'entendement, Mademoiselle Yapara. La situation aurait pu être bien pire si le feu s'était propagé à l'ensemble du bâtiment... Vous avez peut-être une justification à nous donner ?" entendit-elle lui demander son maître de confrérie.
A la base, c'était pour s'entraîner et s'améliorer qu'elle avait fait ça, pas pour créer des problèmes mais elle sentait bien que l'explication ne suffirait pas. Seulement, que pouvait-elle bien dire d'autre ? Elle sentait bien que mentir ne serait pas la solution, d'autant qu'elle n'était pas douée pour ça. Alors oui, elle fût bien tentée l'espace d'une seconde de dire qu'elle avait aperçu les flammes et qu'elle avait voulu éteindre le feu toute seule avant que le professeur Vaillant n'arrive mais, dans un soupir, elle laissa tomber cette idée. Sans relever les yeux, elle murmura dans un souffle :
"On a vu les éléments en Alchimie et... celui qui me correspond, c'est le feu. Alors, je voulais m'entraîner.... pour maîtriser les flammes mais j'avais pas vu l'Abraxan et il a eu peur et j'ai perdu le contrôle..."
Elle avait de nouveau frissonné à la mention de l'Abraxan et avait débité le tout le plus rapidement possible. Maintenant, ne restait plus qu'à attendre la sanction, en espérant que ce ne serait pas un renvoi.
Après un temps qui lui parut une éternité, l'adolescente sursauta en voyant apparaître près d'elle une fée postale. Les mains tremblantes, elle déplia le parchemin et vit qu'elle devait se rendre aussitôt au dispensaire. Elle se sentait nauséeuse tant la peur lui tordait le ventre mais elle prit son courage à deux mains et sortit du boudoir sans regarder personne. Les yeux rivés vers le sol, ça lui paraissait plus simple comme ça. Comme si tout le monde était au courant et allait la pointer du doigt. Elle fila donc, se mit même à courir pour sortir dans les jardins enchantés mais la peur la rattrapa alors qu'elle était en vue du dispensaire. Elle se remit à marcher, sentant ses pieds de plus en plus lourds à mesure que la distance diminuait. Elle ouvrit la porte et vit les deux professeurs en pleine conversation ce qui était, à la fois rassurant sur le sort du professeur Vaillant, et inquiétant pour son propre sort quand elle entendit qu'ils stoppaient net la discussion à son approche.
Elle fit l'erreur de regarder le blessé, chose qu'elle regretta aussitôt en voyant la colère sur son visage et elle détourna donc son regard, reprenant l'étude approfondie du sol.
"Ce que vous avez fait plus tôt dépasse l'entendement, Mademoiselle Yapara. La situation aurait pu être bien pire si le feu s'était propagé à l'ensemble du bâtiment... Vous avez peut-être une justification à nous donner ?" entendit-elle lui demander son maître de confrérie.
A la base, c'était pour s'entraîner et s'améliorer qu'elle avait fait ça, pas pour créer des problèmes mais elle sentait bien que l'explication ne suffirait pas. Seulement, que pouvait-elle bien dire d'autre ? Elle sentait bien que mentir ne serait pas la solution, d'autant qu'elle n'était pas douée pour ça. Alors oui, elle fût bien tentée l'espace d'une seconde de dire qu'elle avait aperçu les flammes et qu'elle avait voulu éteindre le feu toute seule avant que le professeur Vaillant n'arrive mais, dans un soupir, elle laissa tomber cette idée. Sans relever les yeux, elle murmura dans un souffle :
"On a vu les éléments en Alchimie et... celui qui me correspond, c'est le feu. Alors, je voulais m'entraîner.... pour maîtriser les flammes mais j'avais pas vu l'Abraxan et il a eu peur et j'ai perdu le contrôle..."
Elle avait de nouveau frissonné à la mention de l'Abraxan et avait débité le tout le plus rapidement possible. Maintenant, ne restait plus qu'à attendre la sanction, en espérant que ce ne serait pas un renvoi.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Tahina n'en menait vraiment pas large devant les remontrances de son professeur de conjuration du mal. Il l'accusait de crétinisme, tournait en ridicule ce qu'elle avait fait. Elle luttait pour ne pas pleurer mais sentait aussi monter la colère en elle. Oui, elle avait été imprudente et méritait d'être punie mais ce n'était pas une raison pour dire qu'elle était crétine. Il avait jamais fait de bêtises, lui ? Et ce n'était pas comme si elle avait voulu faire une mauvaise blague ou du grabuge. Oui, elle aurait dû y penser à deux fois mais c'était pour s'entraîner qu'elle avait fait ça, pour étudier. Il pouvait pas le comprendre ? Elle trouvait ça de plus en plus injuste et détestait de plus en plus son professeur, oubliant au passage qu'il était au dispensaire par sa faute. Pour autant, elle gardait les yeux rivés au sol pour être sûre de ne pas craquer. Ah ça non, elle ne lui ferait pas le plaisir de pleurer, hors de question !
Heureusement, le professeur Perdieu finit par intervenir.
"Ça suffit Thibérius, je pense que tu lui as suffisamment fait comprendre ton avis."
Si la situation n'avait pas été aussi tendue, l'adolescente lui aurait dit merci. Il n'était pas content mais au moins, lui n'essayait pas de la rabaisser plus bas que terre. Tout comme, malgré tout, elle se sentie soulagée lorsqu'elle comprit qu'il n'était pas question de la renvoyer chez elle puisque, comme venant de le dire le professeur Perdieu, c'était à lui qu'appartenait cette prérogative et non eu professeur Vaillant et lui ne voyait pas les choses ainsi. Après la confiscation de sa baguette, elle avait vraiment cru que c'en était fini d'elle. Seulement, passée la seconde de soulagement, elle reprit très vite pied avec la réalité à la dernière question de son maître de confrérie.
"Mademoiselle Yapara, quelle serait selon vous la punition la plus adaptée à vos actes ? "
Elle ne releva la tête qu'à ce moment-là, la bouche ouverte de surprise et les yeux plein d'interrogations. C'était vraiment à elle de déterminer sa punition ? Mais, elle n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de dire. Enfin, si elle avait été à leur place, elle aurait bien dit quelque chose mais rien que d'y penser, elle sentait la nausée revenir et des sueurs froides couler dans son dos. Elle avait donc tout intérêt à trouver autre chose mais son esprit était vide, désespéramment en manque d'idées.
La panique commençait à s'emparer d'elle, elle en tremblait. Elle finit par avoir une pauvre inspiration et murmura un timide :
"Des points en moins sur le bouclier et des corvées au dispensaire jusqu'à la fin de l'année prochaine ?"
Un an de punition, ça devrait être suffisant, non ?
Heureusement, le professeur Perdieu finit par intervenir.
"Ça suffit Thibérius, je pense que tu lui as suffisamment fait comprendre ton avis."
Si la situation n'avait pas été aussi tendue, l'adolescente lui aurait dit merci. Il n'était pas content mais au moins, lui n'essayait pas de la rabaisser plus bas que terre. Tout comme, malgré tout, elle se sentie soulagée lorsqu'elle comprit qu'il n'était pas question de la renvoyer chez elle puisque, comme venant de le dire le professeur Perdieu, c'était à lui qu'appartenait cette prérogative et non eu professeur Vaillant et lui ne voyait pas les choses ainsi. Après la confiscation de sa baguette, elle avait vraiment cru que c'en était fini d'elle. Seulement, passée la seconde de soulagement, elle reprit très vite pied avec la réalité à la dernière question de son maître de confrérie.
"Mademoiselle Yapara, quelle serait selon vous la punition la plus adaptée à vos actes ? "
Elle ne releva la tête qu'à ce moment-là, la bouche ouverte de surprise et les yeux plein d'interrogations. C'était vraiment à elle de déterminer sa punition ? Mais, elle n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de dire. Enfin, si elle avait été à leur place, elle aurait bien dit quelque chose mais rien que d'y penser, elle sentait la nausée revenir et des sueurs froides couler dans son dos. Elle avait donc tout intérêt à trouver autre chose mais son esprit était vide, désespéramment en manque d'idées.
La panique commençait à s'emparer d'elle, elle en tremblait. Elle finit par avoir une pauvre inspiration et murmura un timide :
"Des points en moins sur le bouclier et des corvées au dispensaire jusqu'à la fin de l'année prochaine ?"
Un an de punition, ça devrait être suffisant, non ?
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Le pire cauchemar de Tahina prenait réalité devait elle. Elle entendit ses deux professeurs discuter entre eux sur la punition qui leur semblait la plus adaptée puisque sa proposition ne leur convenait pas. L'adolescente n'osait même plus les regarder de peur d'aggraver un peu plus sa situation et, quelques minutes plus tard, le couperet tomba :
"Je retire 60 points à la confrérie d'Ogme pour votre imprudence d'aujourd'hui. Nous mettons constamment, durant nos classes, l'accent sur la dangerosité de la magie, j'espère que cela vous servira de leçon. Quant à votre punition... Une année de retenue serait déraisonnable. Vous assisterez le maréchal-ferrant jusqu'à la mi-novembre dans l'entretien du manège à chevaux. Je vous contacterai pour votre première retenue, Mademoiselle Yapara. Vous pouvez dès à présent retourner dans votre boudoir, le professeur Vaillant a besoin de repos."
Elle aurait préféré être punie pour le restant de sa scolarité que de devoir passer une seule minute auprès des monstres qui se trouvaient dans le manège. Elle n'était vraiment pas certaine d'en être capable. Rien que d'y penser, elle sentait son cœur qui s'affolait, ses jambes qui tremblaient. Elle avait du mal à respirer et sentait des sueurs froides lui glisser dans le dos. Pourtant, sa fierté l'empêchait de dire quoique ce soit devant son professeur de conjuration du mal. Ça y est, c'était un fait, elle le haïssait. Certes, l'idée ne venait pas complètement de lui mais s'il n'avait pas dit au professeur Perdieu qu'une année de corvée au dispensaire n'était pas adaptée, peut-être qu'il en aurait été autrement. Elle se contenta donc de hocher la tête, ignorant sa tête qui tournait alors que la panique s'emparer d'elle. Et elle prit congés aussitôt qu'elle le put, réalisant en sortant du dispensaire qu'elle allait aussi devoir affronter la colère des autres Ogme en voyant qu'elle leur coûtait 60 points. Elle n'avait déjà que peu d'amis, ça n'allait pas arranger les choses.
"Je retire 60 points à la confrérie d'Ogme pour votre imprudence d'aujourd'hui. Nous mettons constamment, durant nos classes, l'accent sur la dangerosité de la magie, j'espère que cela vous servira de leçon. Quant à votre punition... Une année de retenue serait déraisonnable. Vous assisterez le maréchal-ferrant jusqu'à la mi-novembre dans l'entretien du manège à chevaux. Je vous contacterai pour votre première retenue, Mademoiselle Yapara. Vous pouvez dès à présent retourner dans votre boudoir, le professeur Vaillant a besoin de repos."
Elle aurait préféré être punie pour le restant de sa scolarité que de devoir passer une seule minute auprès des monstres qui se trouvaient dans le manège. Elle n'était vraiment pas certaine d'en être capable. Rien que d'y penser, elle sentait son cœur qui s'affolait, ses jambes qui tremblaient. Elle avait du mal à respirer et sentait des sueurs froides lui glisser dans le dos. Pourtant, sa fierté l'empêchait de dire quoique ce soit devant son professeur de conjuration du mal. Ça y est, c'était un fait, elle le haïssait. Certes, l'idée ne venait pas complètement de lui mais s'il n'avait pas dit au professeur Perdieu qu'une année de corvée au dispensaire n'était pas adaptée, peut-être qu'il en aurait été autrement. Elle se contenta donc de hocher la tête, ignorant sa tête qui tournait alors que la panique s'emparer d'elle. Et elle prit congés aussitôt qu'elle le put, réalisant en sortant du dispensaire qu'elle allait aussi devoir affronter la colère des autres Ogme en voyant qu'elle leur coûtait 60 points. Elle n'avait déjà que peu d'amis, ça n'allait pas arranger les choses.
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Le mardi suivant, c'est la peur au ventre qu'elle se rendit au manège. Peu lui importait que ce soit tôt, de toute façon, elle n'avait pas dormi de la nuit. Elle était pâle malgré sa peau d'ébène, elle n'avait rien pu avaler, se sentait nauséeuse. Tremblant comme une feuille, c'est en pleurant qu'elle se présenta au maréchal-ferrant. Elle ne pouvait pas affronter sa peur, c'était impossible. Comment allait-elle survivre à ses retenues ?
FIN DU RP
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