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Les remparts… Il y a tant de choses à dire à leur sujet mais par où commencer ? Hm… Oui après tout, comment vous parler des remparts sans évoquer en premier les centaines de gargouilles qui observent l’horizon en attendant que le soleil se couche. Disposées tous les cinq mètres environ, le long des créneaux, vous n’aurez pas assez de sept années pour découvrir toutes leurs personnalités bien qu’elles répondent toutes au nom de Michel. La journée, elles sont parfaitement inanimées. Mais à la nuit tombée, elles prennent vie et deviennent l’une des principales attractions de l’académie : il faut dire qu’elles n’ont pas la langue dans leur poche, jurent comme des charretiers et ont un humour particulièrement piquant. Il n’est d’ailleurs pas rare d’en voir deux s’insulter depuis leur créneau respectif ou tout un groupe se moquer de la nouvelle coupe d’un élève. Alors… et bien, faites attention à votre présentation en leur présence.

Les remparts encerclent tout le château en partant de la tour de l’Horloge. Vous trouverez, le long du chemin de ronde, trois belvédères emblématiques : le premier est juste là, tourné vers les jardins sud. Nous l’appelons le belvédère des amours parce que les couples aiment bien s’y retrouver sous les branches du gui qui y pousse. Le second se trouve à l’ouest, pas loin de la tour d’Ogme. On l’appelle le belvédère des astronomes parce que vous y trouverez une lunette d’observation pour observer les étoiles. Enfin le dernier se trouve au nord, pas loin de la tour de Lug. On l’appelle le belvédère des fureteurs parce que de là-bas, on a un point de vue imprenable sur la forêt. Certains prétendent avoir aperçu les créatures magiques qui la peuplent, mais à titre personnel je n’ai jamais eu cette chance…

Au fait, la légende veut que nous marchions sur une multitude de passages cachés qui mènent aux fondations du château et à des lieux encore jamais découverts. Bon courage si vous voulez vous amuser à les trouver… Il y avait une autre légende qui rôdait quand je suis arrivée dans l’académie, mais elle a été validée depuis : si deux élèves se présentent sur le chemin de ronde avec des balais, les créneaux se rehaussent pour former une sorte de couloir dans lequel il est possible de disputer une course de balai entre le belvédère des astronomes et la tour de l’Horloge, en passant par le belvédère des fureteurs.