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Maëlle Lefèbvre
Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre

Ven 13 Sep 2024 - 13:12


Samedi 16 septembre 2023


Maëlle s’était inscrite à ce premier atelier de métamorphose sans trop savoir à quoi s’attendre. Nouvelle année scolaire, nouvelle professeure, mais aussi matière qu’elle avait beaucoup appréciée en première année et dans laquelle elle avait obtenu d’excellents résultats. Discrète et réservée, comme à son habitude, la petite normande avait pris place avec un peu d’avance dans la salle de classe, au premier étage de l’académie. Confortablement installée sur un coussin en velours, elle ne manqua rien de l’agitation qui montait crescendo. Elle remarqua, sans s’y intéresser plus que ça, la vue inhabituelle de l’une des fenêtres – mais on était en cours de métamorphose après tout ! – loin de se douter que c’était l’objet de l’atelier du jour. Après tout, la disposition des lieux avait déjà été sacrément modifiée depuis l’an passé ; peut-être même que leur nouvelle enseignante comptait la changer à chaque fois ?

L’attention de la petite normande allait de la plume qui griffonnait avec frénésie dans un grimoire ouvert sur le bureau de la professeure Rosecieux – ces deux artéfacts avaient tout particulièrement le don d’éveiller sa curiosité – aux battements des ailes des statues des créatures magiques qui survolaient la salle de classe. Contrairement à bon nombre de ses camarades, elle ne s’inquiéta pas outre mesure du retard de leur enseignante. Il doit bien y avoir une raison après tout... Elle observa toutefois la note sur la porte d’entrée, qui venait de se refermer d’elle-même, d’un air circonspect. Son regard passa du garçon d’Ogme, visiblement pas très patient, à la statue de pierre sur la mezzanine, qui semblait détenir la clé de l’énigme. De toutes évidences, l’absence de leur professeure était délibérée. Et si la deuxième année lisait bien entre les lignes, il leur faudrait désormais la retrouver.

La petite Dagda observa plus en détail la fenêtre qu’elle avait déjà remarquée à son arrivée. La vue était plutôt étrange ; comment pouvait-elle donner directement sur l’esplanade extérieure alors que leur salle de classe était au premier étage du château ? Peut-être qu’il faut descendre dans les jardins pour retrouver la professeure Rosecieux... émit-elle l’hypothèse, pour elle-même. Continuant de suivre les échanges entre la statue de Raphaël Dimarco et certains de ses camarades, Maëlle s’était levée pour s’approcher de la fameuse fenêtre, au cœur des débats. Elle fut donc aux premières loges pour observer Pensée – l’une des sœurs cadettes de Lorie Fleury qui avait représenté Beauxbâtons au Tournoi des Trois Sorciers l’an passé – se pencher vers l’extérieur dans un premier temps, avant de simplement se défenestrer comme l’avait proposé la sculpture en pierre.

Décidément, elle avait encore beaucoup à apprendre de la magie... conclut-elle, amusée, en emboîtant le pas de sa camarade de confrérie. « Bonjour, Professeure Rosecieux ! » salua-t-elle en passant la porte installée, de façon un peu incongrue, dans les jardins de l’académie. Cette drôle d’expérience lui rappela, en quelques sortes, sa sortie quelque peu rocambolesque de la pensine souterraine du directeur Delalande, sous la Tour de l’Horloge. En un instant, sans qu’elle ne sache vraiment comment, elle s’était retrouvée dans le couloir menant aux cuisines. Sauf qu’il n’y avait pas de porte, ni de fenêtre... corrigea-t-elle, à moins qu’elle ne l’ait simplement pas vue. Plus qu’un passage secret, il s’agissait là plutôt d’un portail ouvert sur un nouveau lieu.

Un sourire se dessina sur son visage enfantin en anticipant qu’ils apprendraient aujourd’hui à créer ces drôles d’arches magiques. Des questions, elle en avait plein, même si elle préféra les garder pour elle dans un premier temps. Mais surtout, la fillette s’imaginait déjà créer un portail entre l’une des alcôves de la tour Dagda et le manège des Abraxans.[/color][/i]
Maëlle Lefèbvre
Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre

Ven 13 Sep 2024 - 15:59


La deuxième année écouta avec beaucoup d’attention les questions de ses camarades, mais aussi et surtout les réponses de leur enseignante. Comme tous les élèves présents, elle cherchait surtout à comprendre la métamorphose utilisée et mieux appréhender son fonctionnement. La petite normande esquissa une petite moue déçue en regardant successivement en direction des haras et de la tour de sa confrérie ; son projet de les relier semblait tout à coup compromis.

À petite échelle pourtant, ce sortilège de permutation des lieux permettait de contourner, en quelques sortes, les restrictions de transplanage liées à l’âge ou aux protections de Beauxbâtons. Ces dernières empêchaient toutefois de créer un portail à l’extérieur du mur d’enceinte de l’académie, la fillette s’en doutait bien. Pas de porte menant à la montagne solitaire de Monsieur Abeba non plus... soupira-t-elle, gardant l’espoir de recroiser la route d’Asmodée. Après tout, le majestueux Oiseau-de-feu lui en avait plus ou moins fait la promesse. Elle esquissa un sourire en direction de Teilo – il avait partagé cette incroyable aventure avec elle – et se reconcentra sur les explications de la professeure de métamorphose.

En voyant tableau et craie apparaître sur la pelouse de l’académie, Maëlle se félicita d’avoir pris ses affaires, contrairement à bon nombre d’élèves, au moment de quitter la salle de classe. Elle sortit donc plume et parchemin, offrit même quelques feuilles volantes à l’un ou l’autre camarade de classe plus démuni, puis commença à prendre des notes. Elle reproduisit, très schématiquement l’arche et la façade que la professeure Rosecieux avait dessinées au tableau, et veilla surtout à bien reproduire les flèches de couleurs distinctes. Le sens a son importance, répéta-t-elle dans sa tête, pour bien assimiler le fonctionnement de cette métamorphose.

La jeune Dagda releva la tête de son parchemin et mordilla le bout de sa plume en réfléchissant aux inconvénients et limites potentielles de ce sortilège de permutation des lieux. Après quelques instants, elle leva timidement la main. « Et bien, j’imagine qu’il est possible de contrer cette métamorphose par des sortilèges de protection, et donc d’empêcher des intrusions indésirables... supposa Maëlle lorsqu’elle fut interrogée. Je veux dire pas là qu’on ne peut pas s’en servir pour entrer au Ministère des Affaires Magiques, chez Gripsou et Fils, ou même ici à Beauxbâtons... Même si l’on a l’une de ses fenêtres à portée de vue... »