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Maëlle Lefèbvre
Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
3ᵉ année, Dagda

Maëlle Lefèbvre
https://www.beauxbatons.org/t133-maelle-lefebvre

Mer 11 Sep 2024 - 21:05


Fin février 2023


Maëlle faisait partie des premiers arrivés, pour cet atelier spécifique d’Éducation Historique et Citoyenne proposé par la professeure Uharte. Surprise, elle ouvrit de grands yeux en découvrant la disposition inhabituelle de la salle de classe, mais se faufila rapidement jusqu’à un élégant fauteuil bergère près de la cheminée. Confortablement installée, la première année attendit que les autres élèves prennent place à leur tour. Elle reconnut parmi eux quelques camarades de sa promotion, mais aussi Lorie, la championne de Beauxbâtons. Il y avait également quelques jeunes sorciers venus des deux autres écoles européennes.

Un rouleau de parchemin sur les genoux et sa plume préférée en main – celle qui écrit joliment sans gratter le papier – la petite normande était prête pour ce cours inédit. Elle écouta l’introduction de l’enseignante avec beaucoup d’attention, se demandant quels étaient les prérequis nécessaires pour suivre cette classe. Depuis le début du trimestre de la terre, les premières années de Dagda avaient étudié la communauté magique du Luxembourg, puis plus récemment la constitution et la fonction d’un gouvernement magique, chapitre qu’ils venaient d’ailleurs de terminer la semaine passée. Ainsi, elle fut rassurée de découvrir qu’elle avait les bases suffisantes, en plus encore toutes fraîches, pour cet atelier.

Timide et impressionnée par tous ces élèves qui avaient indéniablement plus de connaissances et d’expérience qu’elle, Maëlle préféra les laisser parler en premier. De l’international, elle ne connaissait véritablement que l’Espagne, et plus précisément l’Andalousie : sa tatie Laurelle y vivait – elle y tenait d’ailleurs une pâtisserie à la très bonne renommée – et la petite normande y passait souvent une partie de ses vacances estivales. Mais elle espérait pouvoir voyager bien plus loin et bien plus souvent, lorsqu’elle serait grande.

« Et bien, le fonctionnement d’une société est indissociable du gouvernement en place... Les particularités d’un gouvernement peuvent généralement expliquer les spécificités de la culture et du mode de vie qui y sont associés, et les connaître, c’est pouvoir se fondre dans la masse dans un pays, s’y comporter de manière appropriée... » expliqua-t-elle, s’appuyant en grande partie ce qu’elle avait appris depuis le début de l’année scolaire en EHC. En passant parmi les derniers, il lui était quelque peu difficile de ne pas répéter des réponses déjà données par les autres élèves. « Donc, je me suis inscrite parce que j’aimerai découvrir le monde, plus tard... » conclut-elle la petite Lefèbvre avec candeur.

Un petit sourire se dessina sur le visage de la normande quand elle réalisa qu’ils démarraient par le Luxembourg. Aucun de ses camarades ne venait de ce tout petit pays, mais il fallait dire qu’ils n’étaient qu’une soixantaine de sorciers à tout casser... Pas même la population de Trois-Corneilles ! se remémora-t-elle, alors que leur professeure interrogeait la classe. Ça, je connais... Le président Reiffers, il dirige la chambre des mages ! pensa-t-elle en levant timidement sa main. Madame Uharte donna finalement la parole à un élève de deuxième année de sa confrérie. Maëlle elle, hocha la tête à sa réponse, comme pour signifier qu’elle aurait dit la même chose. Puis, d’une belle et ronde écriture, elle compléta sa prise de notes, qu’elle conclut par Toute leur histoire reste à écrire. Un brin rêveuse, elle s’imagina plus âgée, découvrant la rue Verblannt.
Maëlle Lefèbvre
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3ᵉ année, Dagda

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Mer 11 Sep 2024 - 21:14



Maëlle leva les yeux de son parchemin, lorsque la professeure Uharte enchaîna avec les Pays-Bas, et esquissa un sourire à l’évocation de la confusion linguistique communément admise. Pour un peu, elle aurait cru entendre sa mamie Joséphine, journaliste au Cri de la Gargouille et particulièrement pointilleuse sur les mots et leurs sens. La Hollande n’est qu’une région des Pays-Bas... lui avait expliqué sa grand-mère, quelques années plus tôt. La fillette ne se souvenait plus, en revanche, du nom de la figure de style correspondante : une siné-quelque chose...

« Le français n'est pas facile, pas vrai ? »

La petite Lefèbvre observa, amusée, la réaction de Destiny Marsch, une élève d’Hogwarts plus âgée, assise pratiquement en face d’elle. Comme le français était sa langue maternelle, la petite normande ne s’était jamais rendu compte à quel point elle pouvait être difficile à assimiler pour les étrangers, avec toutes ces règles et leurs nombreuses exceptions. Tout en passant son doigt sur sa précieuse broche, elle esquissa un sourire compatissant et se reconcentra sur les explications de sa maîtresse de confrérie.

Elle nota consciencieusement toutes les informations qu’elle pouvait apprendre sur la communauté magique néerlandaise, qui relevait du programme de deuxième année : 1 700 habitants, institutions aussi vieilles qu’en France... Il lui faudrait d’ailleurs vérifier, à l’occasion, quand avait été formé le ministère des Affaires magiques français. Mordillant du bout des lèvres sa plume, elle écouta avec attention les explications sur leur engagement dans la préservation de la nature, et en particulier de l’élément eau. Je l’aurai jamais trouvé seule... admit-elle en ajoutant, mentalement, Amsterdam à sa liste de villes à visiter.

Sa prise de notes fut plus cafouilleuse sur les cabinets du ministère hollandais. Enfin, plutôt néerlandais... se reprit-elle en ajoutant une nouvelle rature. Maëlle retint un soupir silencieux en réalisant qu’elle n’aurait pas d’autres choix que de tout remettre au propre sur une rouleau de parchemin neuf. Malgré tout, en relisant en diagonale, elle n’avait pas l’impression d’avoir oublié des informations, et l’essentiel était bien là. Les cinq cabinets y étaient mentionnés : régulation des flux d’eau, justice magique, relations internationales, transports magiques, et enfin, commerce de la flore magique.

En y réfléchissant bien, sa mère Blanche, guérisseuse itinérante de profession, devait d’ailleurs avoir à faire au dernier, lorsqu’elle s’approvisionnait en essence de jacinthe, huile de glaïeuls ou pétales de tulipes pour ses décoctions, baumes et autres onguents médicinaux. Prête à en découvrir davantage sur un nouveau pays, la première année déposa sa plume sur ses genoux et adressa un petit sourire à la professeure Uharte.
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Mer 11 Sep 2024 - 21:17


En attendant la suite de l’atelier, Maëlle prit le temps d’observer les autres jeunes sorciers réunis dans la salle de classe. Son regard était irrémédiablement attiré par l’éclatante cape en fourrure, d’un blanc immaculé, qu’une élève de Durmstrang avait posé sur le dossier de son fauteuil. La première année se demandait chez quel couturier français elle pouvait trouver un tel vêtement. Elle n’en avait jamais vu de semblable que ce soit à la Maison Capenoir, sur la rue Claudel, ou chez Emile Piedemain, dont elle avait découvert la charmante petite boutique lors de la dernière sortie à Osse-en-Bazar.

La normande reporta finalement son attention sur son parchemin, se demandant quel serait le prochain pays étudié. S’ils restaient dans le même secteur géographique, au nord de la France, cela ne pouvait être que la Belgique, selon toute vraisemblance. Ainsi, elle releva la tête d’étonnement en entendant la professeure Uharte aborder la Suisse. Même si c’était la patrie d’origine de sa grand-mère Joséphine, Maëlle n’avait jamais eu l’occasion d’y aller. Entendre sa maîtresse de confrérie évoquer les très beaux paysages ne fit que renforcer son envie de visiter la petite confédération helvète.

La jeune élève de Dagda se reconcentra sur les paroles de l’enseignante. Elle traça un long trait horizontal sur son parchemin, histoire de ne pas mélanger les informations sur les différents pays et entreprit de prendre des notes. Suisse : communauté de 800 sorciers. Gouvernement = département fédéral de la magie griffonna-t-elle avec légèreté, tout en se demandant comment était désigné le conseiller fédéral. Elle traça ensuite plusieurs flèches auxquelles elle rattacha les différents services suisses. Je crois pas que ça pourrait fonctionner en France, ça... commenta-t-elle pour elle-même, alors qu’elle inscrivait conseils, mais pas de tribunal à côté de service juridique.

Le second service, relatif aux manufactures, surprit moins la première année. Sa mamie Joséphine lui avait souvent vanté la qualité des produits fabriqués de l’autre côté des Alpes, notamment en termes d’horlogerie et de coutellerie. Si d’aventure elle choisissait la guérison ou la gastromagie dans ses nouvelles matières l’année prochaine, sa grand-mère avait d’ailleurs promis de lui procurer des ustensiles de qualité, dans l’une des maisons gobelines du pays helvétique.

La petite Lefèbvre fit en revanche les gros yeux en écoutant les explications de Madame Uharte sur la bourse de la Confédération internationale des mages et des sorciers. Là, on parle pas juste de l’Europe, mais du monde entier ! réalisa-t-elle en grattant sa plume sur son parchemin. Puis, se tournant vers ses camarades d’un jour, Maëlle se demanda quelles monnaies étaient utilisées dans leurs pays respectifs, que ce soient ceux affiliés à Beauxbâtons ou aux deux autres écoles européennes. Un petit détour par la chapelle, après l’atelier d’EHC, l’aiderait peut-être à y voir plus clair.
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Mer 11 Sep 2024 - 21:21



Ah... la Belgique ! salua intérieurement la petite Lefèbvre, qui avait précédemment misé avec elle-même sur ce pays. Tout en écoutant les premières explications de leur professeure, elle déroula son parchemin afin de placer une partie vierge de toute note devant elle, sur ses genoux. Les non-magiques belges ont un roi ? Ça existe encore ? s’étonna-t-elle en écarquillant les yeux. Il lui semblait bien – cela méritait une nouvelle vérification dans les ouvrages de la Chapelle – qu’il y avait eu des souverains dans de nombreux pays européens, notamment la France. Mais ça c’était avant... Au Moyen-Âge, avant le secret magique ! En revanche, elle ne se doutait point que des royautés existaient encore dans certaines contrées pas si éloignées.

Belgique : 1000 sorciers / Coopération : ministère de la magie et roi des non-mag’ / 4 offices inscrivit-elle du bout de sa plume, avant de lever la tête vers son camarade de confrérie, plus âgé, qui expliquait le principe de jurisprudence. Maëlle l’écouta avec attention ; elle n’avait jamais entendu ce mot, mais son papi Anatole, juge au bureau de la Justice Magique en France, devait sûrement le connaître lui. La première année s’empressa de noter la définition de la jurisprudence, avant passer aux offices suivants.

La petite normande découvrit avec plaisir que l’office de la Défense des frontières ne se limitait pas aux sorciers ou aux non-magiques, mais il impliquait également le respect des territoires des créatures magiques. Cet aspect était très important aux yeux de la fillette, qui leur vouait une véritable passion, parfois à la limite de l’imprudence. Cette fascination lui avait, sans aucun doute, été transmise par son grand-papa Léandre, protecteur en réserve naturelle. Maëlle ne savait pas encore précisément quelle profession elle souhaitait exercer plus tard, mais elle avait bien une certitude : ce serait un métier en lien avec les créatures magiques. Forte de cette conviction, elle esquissa un discret sourire en griffonnant la silhouette d’un feu follet dans le coin supérieur de son parchemin.

Office des Arts et des Runes écrivit la petite Lefèbvre en revenant à la ligne. De cet alphabet aux mystérieuses propriétés, elle ne connaissait pas grand-chose, si ce n’était Laguz, la rune de l’eau qui représentait sa confrérie. Machinalement, Maëlle passa l’index sur sa précieuse broche, reçue lors de son arrivée à l’académie, et fronça les sourcils en entendant la remarque condescendante d’un représentant de Durmstrang. Pas dit qu’il se permettrait ce genre de réflexion devant son directeur, l’impressionnant Gricha Zachitnik. Et puis, nous aussi on étudie les runes ! pesta-t-elle intérieurement. Enfin, je crois... Il lui semblait effectivement qu’un trimestre leur était consacré, en cinquième année, dans l’une des matières affiliées à Lug. Sûrement Alchimie ou Artisanat magique...

Heureusement, la professeure Uharte coupa court au débat pour aborder le dernier office du ministère de la magie belge : l’office de la Santé. La petite normande redoubla d’attention, en pensant à sa mère guérisseuse. En effet, il lui arrivait parfois de partir plusieurs jours d’affilée pour participer à d’importants colloques de médicomagie. Était-ce de ce genre de concertations dont parlait leur enseignante ? La première année n’en était pas certaine, mais elle ne manquerait pas d’interroger ses parents dans son prochain courrier par fée postale.
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Mer 11 Sep 2024 - 21:25



Aucun mystère sur le prochain pays qu’ils aborderaient : l’Espagne. Un peu de chauvinisme n’avait jamais fait de mal à personne, aussi la petite Lefèbvre esquissa un sourire amusée à la remarque de sa maîtresse de confrérie. En quelques mois à peine à Beauxbâtons, Maëlle avait déjà eu plusieurs fois l’occasion de constater la fierté, tantôt basque tantôt hispanique – souvent les deux – de sa professeure. Et en même temps, la petite normande pouvait bien la comprendre ; elle-même adorait passer ses vacances d’été chez ses cousines, en Andalousie. Il y avait le climat ensoleillé, les belles plages de sable fin, et aussi les délicieux tocinos del cielo de sa tatie Laurelle ! Enfin, c’est sûrement pas de ça que Madame Uharte veut nous parler...

La première année se redressa sur son fauteuil bergère et étira discrètement son dos engourdi. Puis, bien calée au fond de son assise, elle replaça son rouleau de parchemin sur ses cuisses et recommença à prendre des notes : Espagne / 4 700 sorciers / 6 directions au sein du Ministère de la Magie du Royaume d’Espagne. Visiblement, beaucoup de communautés non-magiques européennes avaient conservé leurs souverains. En quelques coups de plumes, la petite Dagda dessina une petite couronne à côté des derniers mots qu’elle avait inscrits.

La première direction du gouvernement espagnol n’avait rien de très original, puisqu’elle traitait de la justice magique. Visiblement, il y a que les tous petits pays qui peuvent s’en passer... constata la fillette. Et à l’échelle européenne, le royaume ibérique n’avait rien de petit ; il représentait même le troisième contingent d’élèves à Beauxbâtons, après la France et l’Italie. En revanche, Maëlle ne s’attendait pas à la seconde direction : la régulation des sports magiques, ça voulait dire le sautebuisson, les courses sur balais, mais aussi et surtout le Quidditch. En soit, cela n’avait rien de si surprenant... C’est le pays d’Efigenia Villegas, après tout !

La petite Dagda continuer d’écrire au fur et à mesure les différentes informations que leur donnait la professeure Uharte. La direction de Protection du Secret Magique – là aussi, classique – était une conséquence directe de la chasse aux sorcières qui avait sévi dans l’Europe du Moyen-Âge. La première année ne connaissait pas véritablement le sujet, mais elle aurait sans doute l’occasion d’approfondir le sujet dans les prochaines années, notamment en cours d’E.H.C.

Leur enseignante semblait ne pas vouloir s’attarder sur la direction de Lutte contre la Magie Noire. La normande crut même voir un frisson parcourir sa maîtresse de confrérie, mais elle se trompait sûrement. Toujours était-il que Santana Uharte passa rapidement aux deux derniers domaines de prédilection du gouvernement espagnol, sans assouvir la curiosité de la petite Lefèbvre. Il y a aussi eu des Dead haters chez eux ? s’interrogea-t-elle, allongeant sa liste mentale de recherches à mener dans les ouvrages de la Chapelle.

À l’évocation de la direction de l’Environnement, Maëlle hocha la tête comme pour valider l’information. Elle n’oublia pas de faire mention des nombreux bois magiques dans ses notes. Son oncle Armand, joueur professionnel de Quidditch chez les Canonniers d’Osse-en-Bazar, lui avait déjà expliqué que pour choisir un bon balai, il était primordial de s’intéresser au bois dont il était fait. Lui-même ne jurait que par les Varápidos, aux manches en orme des montagnes, soigneusement sélectionné en Catalogne, en Galice ou dans les Asturies.

Enfin, il restait une dernière direction au sein du gouvernement hispanique : celle des Découvertes magiques. La première année leva ses grands yeux ébahis vers la professeure Uharte, puis successivement vers plusieurs élèves qui arboraient la broche de Lug. Voilà qui éveillait encore un peu plus son intérêt pour l’Artisanat Magique. Son choix de matières supplémentaires pour l’année à venir était loin d’être figé, mais celle-ci avait de grandes chances de faire partie de sa sélection.
Maëlle Lefèbvre
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Mer 11 Sep 2024 - 21:29



Leur tour d’Europe se poursuivait à travers la péninsule ibérique et le Portugal. Une nouvelle fois, Maëlle tira un trait horizontal en guise séparation claire entre les différents pays étudiés. Elle ne tarda pas à griffonner ses premières notes à la suite : Portugal = communauté de 1000 sorciers / gouvernement = ministère magique de la République du Portugal, auxquelles elle ajouta rapidement 4 unités. Presque machinalement, elle traça une première flèche au bout de laquelle elle écrivit justice. Cependant, elle ratura rapidement cette première unité pour la corriger en unité de la brigade volante => se déplace à balai. L’information ne manqua pas de lui faire hausser le sourcil. Pas dit que les policiers lusitaniens aient des Varápidos comme son tonton Armand, mais leurs balais de service devaient toutefois être relativement confortables, au vu du temps qu’ils pouvaient passer en vol. Surtout, la première année se demandait combien de temps fallait-il pour traverser le pays du Nord au Sud. En tous cas, ça doit être moins long qu’entre Bras-de-Mer et Ménerbes...

La petite normande ne put véritablement s’attarder sur la question, puisque la professeure Uharte était déjà passée à l’unité suivante, relative au génie civil magique. Visiblement, il s’agissait d’une évidence pour l’enseignante comme pour un grand nombre d’étudiants de l’académie. Pourtant, la première année n’avait elle jamais entendu parler de style manuélien, d’architecture pombaline ou même plus simplement d’azulejos. La rue dos Feiticeiros à Lisbonne, ça doit être grandiose alors... s’imagina-t-elle tout de même.

En revanche, l’existence d’une unité dédiée au négoce la surprit moins. En effet, avant d’entrer à Beauxbâtons, Maëlle passait régulièrement ses après-midis dans les recoins de la librairie de Trois-Corneilles, tenue par sa mamie Aliette. Elle s’était plusieurs fois plongée dans de beaux ouvrages illustrés, qui retraçaient l’histoire des grandes découvertes européennes, des premières expéditions maritimes à l’établissement de véritables importations de bois et autres ingrédients exotiques. La première année ne s’étonna donc pas que les sorciers portugais, déjà précurseurs quelques siècles auparavant, soient encore responsables à ce jour de la régulation des échanges commerciaux.

Enfin, la petite Lefèbvre écouta avec une attention toute particulière les explications sur la quatrième et dernière unité du gouvernement lusitanien. Unité de protection des Êtres de l’Eau griffonna-t-elle sur son rouleau de parchemin en énumérant mentalement les créatures qu’elle connaissait : sirènes, strangulot... Est-ce que les luminades en font aussi partie ? La connaissance des créatures magiques et protection de leur environnement étaient des sujets qui tenaient à cœur à la jeune Dagda. Elle espérait d’ailleurs qu’au cours de sa scolarité, ces thèmes seraient un peu plus développés.
Maëlle Lefèbvre
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3ᵉ année, Dagda

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Mer 11 Sep 2024 - 21:33




Pour la petite Dagda, l’après-midi commençait à doucement tirer en longueur. Étant en première année, elle n’était en effet pas habituée aux emplois du temps chargés et passait le plus clair de son temps libre dans les jardins enchantés. Heureusement, il ne leur restait plus qu’un pays à aborder dans cet atelier. Italie inscrivit-elle sur son parchemin, en guise de titre de sa nouvelle section. Elle compléta rapidement ses notes avec les informations courantes : communauté de 6000 sorciers / Ministère de la Magie de la République italienne.

La professeure Uharte expliqua que le gouvernement était divisé en plusieurs départements – comme en France – sans en expliciter le nombre exact. Il y avait bien évidemment celui de la justice, à l’instar de tous les pays européens qu’ils avaient abordés lors de cet atelier. Le second département était moins courant, mais n’avait rien de particulièrement surprenant... Après tout, la gastromagie transalpine était reconnue non seulement ici à l’académie – merci Madame Di Stefano ! – mais également dans le monde entier. Elle s’était exportée sur tous les continents et Maëlle était à peu près certaine que même à Durmstrang, dans les lointaines contrées russes, il était possible de manger des pasta ou une part de pizza.

Les gouvernements magiques de Paris et de Rome avaient encore quelques départements en commun : celui de la coopération internationale magique – la petite Lefèbvre nota que l’Italie avait une place plutôt importante sur la scène mondiale –, celui des transports magiques et enfin, celui des sports magiques. La petite normande imaginait que les entités des deux pays fonctionnaient peu ou prou de la même façon, mais l’enseignante d’E.H.C. leur précisa que le dernier cité, véritable institution, était bien plus développé chez leurs voisins latins. Sans doute que tonton Armand pourrait lui en dire plus à l’occasion.

Un autre département, équivalent des bureaux français, était dédié aux relations avec les non-magiques. Il formait notamment les agents amenés à être en contact avec les différentes communautés non-mag’ européennes. J’imagine que pour y travailler, il faut avoir suivi les cours d’Étude du Secret Magique ici... réfléchit-elle tout en prenant des notes.

Enfin, les Ministère de la Magie italien abritaient des départements inédits qui lui étaient spécifiques : l’un relatif aux antiquités, un autre qui répertoriait et régulait les cultes, les superstitions et les croyances, et un dernier qui encadrait les clans familiaux. Le sourcil haussé, Maëlle écouta les explications de sa maîtresse de confrérie sans véritablement comprendre ce que signifiait : « Aucune famille ne sera laissée dans le besoin. »

L’atelier touchait pratiquement à sa fin et les capacités d’écoute et de concentration de la fillette avaient commencé à fléchir. Tapotant plusieurs fois le bout de sa plume sur ses notes, elle dénombra finalement pas moins de 9 départements constituant le gouvernement transalpin. Au signal de la professeur Uharte, la première année enroula son parchemin avec précaution. Pour elle, l’après-midi avait été très instructif : elle avait notamment découvert que la coopération européenne n’était pas un concept vain et ne se limitait pas seulement à l’éducation commune qu’ils partageaient tous au sein de l’académie Beauxbâtons. Plusieurs pays avaient développé des spécificités dont bénéficiait l’ensemble de ses voisins. En exemples, elle avait retenu la régulation monétaire orchestrée par la Suisse, la gestion du commerce par le Portugal ou encore les relations avec les non-magiques suivies par l’Italie.

« Bonne fin d’après-midi, Madame Uharte ! » salua la petite normande en quittant la salle de classe.
Daniel Kieffer
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques

Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques

Daniel Kieffer
https://www.beauxbatons.org/t119-daniel-kieffer

Ven 4 Oct 2024 - 20:09

Maëlle Lebfèvre apprend l’acquis d’extension : Connaissance : les autres gouvernements magiques et gagne 140 poussières.
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