Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
2. Les joueurs ont à-peu-près 3 jours pour répondre à la résolution du maître du jeu. Passé ce délai, ils seront pénalisés de -1 point d’épuisement, mais pourront tout de même publier leurs actions dans un délai de 24h.
3. Les joueurs sont libres de faire agir leur personnage comme ils l’entendent. Toutefois, afin d’éviter les actions abusives, ils ne sont autorisés à mettre en scène que 2 actions maximum par tour. Le maître du jeu conseille d’ailleurs aux joueurs de résumer leurs actions au bas de leur publication pour s’y retrouver.
Compte comme 1 action :
○ 1 acte magique : l’utilisation d’un sortilège du socle commun ou d’un acquis par le personnage (à l’exception des acquis automatiques, ceux qui ne nécessitent pas d’être activés par les joueurs)
○ 1 acte non-magique : tout ce qu’un personnage peut entreprendre qui ne relève pas des deux catégories précédentes
Ne compte pas comme 1 action :
○ l’utilisation des capacités du personnage
○ l’utilisation des éléments présents dans le sac du personnage
À tout moment, Drian Vaillant, vous pouvez utiliser votre table des sorciers pour poser toutes les questions que vous souhaitez au maître du jeu. Il vous est toutefois recommandé de ne pas attendre la dernière minute pour interroger le maître du jeu. Le risque étant de ne pas obtenir une réponse avant la fin du délai de publication s’il n’est pas connecté dans la dernière ligne droite.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Le hall n°15 de la gare bourdonne des conversations entre familles et enfants à l’approche du défilé de carrosses en partance pour Beauxbâtons. Vous figurez parmi les premiers à partir : votre carrosse est annoncé à 12h09.
« Monsieur Drian Vaillant ? »
En vous voyant vous retourner, l’agent de gare vous salue d’une inclinaison de la tête et d’un sourire — tout ce qu’il y a de plus courtois. Il vous tend un carton sur lequel vous ne manquez pas de lire ces mots griffonnés : J’ai à vous parler, rejoignez-moi dans la salle des glaces. Aliaume Delalande. Anticipant votre question, l’agent ajoute :
« Il m’a été demandé de vous conduire à la salle des glaces. Si vous voulez bien me suivre monsieur. »
En le suivant à travers une série d’escaliers dont le dernier débouche sur un large balcon qui surplombe le hangar n°15, vous êtes conduit à une porte dans le pur style art déco que l’agent s’empresse de vous ouvrir en vous cédant le passage. Vous découvrez une salle d’attente confortable — les canapés et autres fauteuils verts semblent rembourrés à l’excès — inondée par la lumière traversante des baies vitrées. Vous croyez d’abord la salle déserte avant de repérer le professeur Delalande sur votre droite. Il est assis sur un fauteuil, plié en deux, les jambes écartées, son crâne appuyé contre son bâton de marche.
Vous avez encore du mal à croire les changements physiques qui ont opéré chez lui lors du dîner de fin d’année… Ses épaules larges et ses cuisses épaisses se découpent nettement sous le tissu de sa robe vert impérial, très loin du vieillard à peu près aussi épais qu’une allumette que vous avez longtemps côtoyé…
Mais lorsque vous serez entièrement entré dans la pièce, vous remarquerez que le directeur n’est pas tout à fait seul. Les mains derrière le dos, les épaules voutées, le visage tuméfié, vous reconnaissez sans mal l’apprenti de Morsure que vous aviez vaincu en duel. Il croise votre regard, l’oeil noir, puis se contente de baisser les yeux. Déjà la porte se referme derrière vous.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
- Laxare, j'ai prononcé en pointant ma baguette sur moi le plus discrètement possible derrière l'inconnu tandis qu'il m'entrainait vers une salle dont je n'ai jamais entendu parler. J'en ai également profité pour avaler un breuvage et vérifier que mon petit chope-mitaine était invisible de l'extérieur. L'avantage avec cette créature, c'est qu'elle peut se cacher dans un repli de mon uniforme sans le moindre soucis. Un œil aguerri pourrait la repérer mais encore faut-il savoir qu'elle est là.
Lorsque j'entre dans la pièce, je dois me faire force pour garder une expression neutre. Cet entretien imprévu n'augure rien de bon et j'en ai des sueurs rien qu'en voyant à nouveau la formidable transformation du directeur. Il n'est pas du tout affaibli, c'est même tout le contraire ! Les informations de Sa seigneurie étaient au mieux incomplètes, au pire totalement erronées. Ou bien ce sont celles que l'on m'a fourni à moi qui présentaient de fortes lacunes. La présence de l'apprenti de Morsure, en piteux état, fait monter la tension d'un écran. Ce n'est définitivement pas un hasard si je suis là et je me félicite d'avoir passer l'été à renforcer mon esprit. Mais je doute que cela soit suffisant face au monstre qui se tient assis devant moi...
- Directeur, je salue, la mine sérieuse, le vieil homme qui ne parait plus si vieux que ça. Vous souhaitiez me voir ?
Et parce que le contraire paraitrait étrange, je me force à lancer un coup d'œil plus ou moins discret à l'apprenti de Morsure. Aucun élève ne l'ignorait totalement, la curiosité ou la peur amènerait naturellement le regard sur lui. Je fais donc ce qu'on attendrait normalement de moi avant de me concentrer sur le professeur Delalande.
Action 1 : Conjuration du mal #25 Laxare + Action 2 : Créatures magiques #19 [SP] L’art du Magizoologiste (I) + Consommation du Breuvage « l'attraction »
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Le professeur Delalande lève la tête et sourit avant de vous désigner de la main — vous remarquez qu’elle tient sa baguette — le fauteuil situé en face du sien.
« Effectivement, assure-t-il. Asseyez-vous je vous prie. »
Il attendra que vous vous exécutiez (ou que vous manifestiez le souhait de rester debout) pour tourner la tête vers l’apprenti de Morsure.
« Ce jeune homme a été capturé par le département des Aurors il y a quelques jours, poursuit-il en ramenant son regard sur vous. Au cours de ses interrogatoires, il a révélé vous connaître. J’ai assuré au ministère qu’une telle rencontre était improbable, mais ce garçon prétend que votre première rencontre a eu lieu durant les vacances. À un moment où vous n’étiez pas soumis aux protections de l’académie… »
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je m'approche du fauteuil en question tout en gardant un œil méfiant sur la baguette du professeur. Il n'a pas besoin de plus pour me faire comprendre qu'il n'est pas là pour plaisanter. Rester au milieu de la pièce me donne certes plus de chance d'esquiver mais je resterai une cible sans protection. Le fauteuil, au moins, pourra toujours me servir de bouclier improvisé. Cela étant, j'ai tout intérêt à me montrer le plus coopératif possible. Je pose donc mes fesses mais n'en demeure pas moins sur le qui-vive. Machinalement, je gratte l'endroit où se cache Topine, j'espère qu'elle comprendra le message, je compte sur elle pour me prévenir d'une intrusion. Il ne manquerait plus que je me retrouve totalement acculer.
J'ai bien fait de m'assoir car la suite m'aurait fait vaciller. Quel enfoiré ce type ! J'aurai du faire comme Subtil avait dit, abîmer la sale gueule de cet opportuniste. Non seulement il était suffisamment imprudent pour se faire attraper mais surtout, il essayait de me faire couler avec lui. Si j'ai eu pitié en le voyant dans cet état en entrant, je n'ai maintenant que du dégoût pour lui.
Il reste néanmoins un point qui me surprend réellement. D'où il connait mon nom pour l'avoir livré aux Aurors ? Il a fouiné sur moi ? Je pourrais croire que le professeur Delalande bluffe pour me faire réagir, mais si c'était le cas, je l'aurai immédiatement perçu. Je vais devoir faire attention à chacune de mes paroles, à bien peser mes mots (Action 1).
- Me connaître ? Je me tourne vers le jeune homme et lui lance un regard glacial. Au bout d'une poignée de seconde d'inspection, je reviens au directeur. S'il me connait, ce n'est pas mon cas, en tous cas, je n'irai pas jusque là. Je l'ai effectivement déjà vu mais je ne sais pas qui il est. Il m'a agressé un jour et provoqué gratuitement en duel. J'ai essayé de refuser mais il ne m'a pas vraiment laissé le choix.
Jusque là tout est vrai. Je ne sais pas si c'était le meilleur chemin à prendre mais je n'en vois pas d'autres pour le moment. Nier tout en bloc, alors qu'il avait probablement subi un interrogatoire poussé aurait été stupide, peu importe la qualité de mon mensonge.
- Vais-je avoir des problèmes pour ça, professeur ? Je demande avec une mine réellement inquiète.
Et si il leur avait parlé de ma mission ?! Dans ce cas, il s'en serait réellement fini de moi et cette discussion ne serait qu'une vaste farce.
Action 1 : EHC #47 [SP] L’art de la Discussion + Action 2 : Alchimie #1 [SP] L’art de l’Alchimiste + Activation de la capacité Longue-vue de Topine.
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Le professeur Delalande acquiesce à votre réponse, visiblement satisfait, avant de tourner sa tête vers l’apprenti de Morsure. Celui-ci ne lui accorde aucune espèce d’attention ; il préfère soutenir froidement votre regard. L’air mauvais, il prononce deux mots avec son accent à couper au couteau :
« Dis où. »
« Le ministère prend cette affaire très au sérieux, tout naturellement, mais je leur ai demandé de vous placer sous ma responsabilité pour éviter tout cirque médiatique, poursuit le professeur Delalande comme si de rien n’était avant de ramener son attention sur vous. Ils ont accepté à la seule condition que je vous soumette au charme de la Trace. Je leur ai assuré que cela ne serait qu’une formalité. »
« Preuves dans baguette ! »
Le professeur Delalande soutient rudement le regard du captif qui baisse les yeux et se mure dans le silence.
« C’était la première idée du ministère… mais je leur ai dit que nous ne trouverions rien d’utile en soumettant votre baguette. »
Il vous sourit.
« Si vous voulez bien me tendre votre main, que je procède à mon obligation. »
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Mais c'est quoi son problème à cet imbécile ? Il me démange de le faire taire et je regrette que la situation ne se présentera peut-être jamais. Je me console toutefois, il serait curieux que les Créanciers le laissent vivre après ça. Sauf si cela fait partie de leur plan...
J'écoute avec grand sérieux le sorcier, enregistre les informations qu'il me donne. Elles sont maigres mais je devine en partie ce qu'il ne dit pas. Ce qui me surprend, c'est de me retrouver ici sous les simples allégations de ce clown. Et ce battage médiatique dont l'homme parle, à qui serait-il finalement le plus préjudiciable ? Finalement, c'est la mention du charme de la Trace qui me révulse au plus haut point. L'idée de me retrouver enchainé et épié par ces sorciers sans âme et par le mage blanc - surtout par lui - n'a rien pour me plaire. Et ce peut-être à vie ! Aliaume Delalande n'est pas prêt de mourir naturellement vu sa forme aujourd'hui et je n'ai pas la prétention de croire que je pourrai le tuer. Je doute même que Sa seigneurie le puisse malgré tous les moyens dont il semble disposer.
La nouvelle intervention de l'étranger me hérisse mais je ne lui accorde pas le moindre regard et garde les yeux fixés sur le directeur. Sait-il ? Je fige mon visage en un masque de neutralité parfaite alors même que je sens ma baguette peser de plus en plus lourd dans ma poche sous la menace à peine voilée. Aurai-je dû la faire disparaître ? Néanmoins, quand le sorcier me réclame ma main, j'entremêle mes doigts, peu enlun à obtempérer, et je réponds à son sourire. Gagner du temps ? Comme si quelqu'un allait venir me sortir de là. Subtil ne s'y risquerait pas. Glaner des informations pour savoir ce que le vieux sait ? Je ne sais pas bien à quoi cela me servira de resister mais tout mon être refuse d'être privé de sa liberté. Même si cette liberté ne tient qu'à un fil de toute façon. L'apprenti de Morsure... s'il n'est pas déjà mort, je le tuerai un jour.
- Professeur, ce que vous appelez formalité, moi je l'appelle un abus de pouvoir. Pourquoi accepterai-je que l'on me mette des chaînes à vie sans même un procès dans lequel je puisse me défendre ? Je ne sais même pas de quoi je suis accusé. Le Ministère est donc vraiment ce qu'on en dit aujourd'hui...
Action 1 : Alchimie #37 [SP] Matière alchimique : Pierre d’Aphrodite + Action 2 : Conjuration du mal #49 [SP] L’art de la Résistance + Utilisation de la Potion revigorante + Utilisation du Bâtonnet enchanté
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
C’est au tour du professeur Delalande de se murer dans une forme de silence, quoique soutenue par son sourire bienveillant. Il acquiesce avant de caler son dos contre le fauteuil en se contentant de vous regarder. L’apprenti de Morsure ne bouge pas une seule oreille pour une fois.
« Je n’en attendais pas moins de vous, finit par déclarer le professeur Delalande avec fierté. L’adolescent qui chassait les tacs pour mieux soigner un dahu acculé a bien grandi. »
Il vous adresse un clin d’œil et se met subitement debout en s’aidant du bâton.
« Mais dites-moi, avant que je vous laisse avec l’Auror qui entamera la procédure, que dit-on du ministère au juste ? Je ne crois pas avoir entendu ou lu quoi que ce soit à ce sujet durant l’été. »
Cachée dans les replis de vos vêtements, Topine, votre chope-mitaine apprivoisée, vous prévient d’une intrusion prochaine…
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Les paroles du directeur, tout autant que son intonation, me trouble plus que je ne voudrai bien l'admettre. Il ne devrait pas être si fier, il ne le serait pas si il savait. Ce simple constat me lève du doute que j'ai eu un instant plus tôt. Néanmoins, plutôt que de m'alléger, je sens le poids de la culpabilité se mêler à celui de la peur d'être découvert et privé de ma liberté.
Culpabilité qui s'envole très vite lorsque le vieux sorcier mentionne l'Auror, dont l'arrivée est confirmée par les mouvements de Topine dans ma veste. Merde ! Il était donc déjà prévu que l'un de ces faces de Bécut se pointent. Qu'était-ce donc tout ce cinéma alors ? Je suis totalement coincé. La proposition du directeur devient tout de suite plus alléchante, et quelques parts, j'ai presque envie de l'accepter. Presque, mais ma fierté me l'interdit.
- Qu'il est poussiéreux et peu adapté à son temps je me contente de répondre avec un léger sourire en répétant les mots rapportés par ma mère, ce qui n'est bien sûr pas ce que j'avais réellement en tête. Pensées que je me garderai de partager au directeur. De quelle procédure est-il question, professeur ? Je demande à mon tour d'un air détaché.
Action 1 : Interroger
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Le professeur Delalande rit à votre réponse en tournant son regard vers la porte d’entrée.
« J’imagine qu’au même âge que vous, je n’en pensais pas moins, s’amuse-t-il. Avec le recul, on apprend que les choses poussiéreuses n’attendent pas sans raison sur leur étagère. Quelqu’un les a posées là dans un but précis, même si ce but n’est pas compréhensible sur le moment. Mais croyez-en mon expérience, ce but finit toujours par se révéler et ne laisse aucun souvenir de la couche de poussière qui le recouvrait. »
Sur ces mots, votre professeur d’Alchimie et directeur se dirige vers la porte, son bâton de marche sur l’épaule.
« L’Auror vous posera quelques questions en sondant votre esprit puis il procédera au contrôle de votre baguette, vous explique-t-il alors que sa voix s’éloigne. S’il a le moindre doute, il vous conduira au ministère pour un examen complémentaire dont je ne connais pas les tenants et les aboutissements. S’il n’en a aucun, j’imagine qu’il consignera son rapport et vous pourrez retrouver l’académie pour votre dernière année. »
Vous l’entendez ouvrir la porte.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je ne sais pas si le directeur parle vraiment du ministère, ou si il fait référence à quelques vécus. Si je dois assimiler sa métaphore à quelque chose, ou plutôt à quelqu'un, ça serait à lui-même. Toutefois, mon avis sur ce sujet n'est pas prêt de changer. Un joli discours n'y changera rien.
C'est davantage la suite qui me pousse dans mes retranchements. Je ne suis pas étonné de ce que me décrit le directeur mais cela me confirme à quel point ma situation est précaire. Tout ça du fait de l'apprenti de Morsure. Mon regard se pose sur lui tandis que mon cerveau pèse mes options à toute vitesse mais si je voudrais être pragmatique, mes émotions ne cessent de se mêler au débat. Je les sens cogner dans ma poitrine et crier dans ma tête. Je garde mon sang-froid mais je n'arrive pas à m'en défaire.
D'un côté j'ai le directeur et la Trace qui me condamnerait à une vie enchainée et surveillée jusqu'à ce qu'il passe, Flamel sait quand, l'arme à gauche, mais qui me permettrait d'être physiquement libre et de finir mes études. Seulement, accepter la trace maintenant reviendrait également à avouer que j'ai des choses à me reprocher et, Aliaume Delalande saura. La fierté se changera alors en une déception amère que je n'ai aucune envie de supporter ni maintenant, ni chaque jour de ma dernière année de scolarité. Que je ne peux supporter. Cette simple idée me noue l'estomac à me rendre malade.
Laisser l'Auror dérouler sa procédure amènera inéluctablement à mon emprisonnement. Je pourrai protéger mon esprit de son intrusion et ne lui montrer que les informations je veux qu'il voit, mais ma baguette me trahira forcément. Cet emprisonnement pourrait être de courte durée avec l'accession de Morsure au poste de Ministre. Ou peut-être pas, rien n'est moins sûr avec les mages noirs. Je ne peux pas avoir confiance ou mise sur elle et l'idée de rester enfermer pour le restant de mes jours me terrifie également.
Il me reste une dernière option : m'enfuir. Et laisser tout ceux à qui je tiens derrière moi. Si je rejoins la Russie, où la magie noire n'est pas taboue, et que j'arrive à obtenir le support de Sa seigneurie, je n'aurai rien à craindre des Aurors et je saurai plus libre que les deux options précédentes. En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais. Mais réussir à fausser compagnie à un auror n'est pas à la portée de tout le monde. Je n'aurai qu'une très faible chance de réussite. Viscéralement, je le sens, la fuite est ma seule réelle option.
-Aurevoir, professeur je dis gravement après m'être levé et m'être tourné vers la porte. Dans ma tête, cela sonne comme un adieu. Il est fortement improbable que nos chemins se recroisent à nouveau.
C'est le moment que je choisis pour analyser tout mon environnement à la recherche du moindre élément pouvant favoriser ma fuite.
Action 1 : Observation + Activation en cas de sortilège lancé de la Capacité d'Ogme
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Votre observation ne donne rien. Vous ne voyez rien qui puisse vous servir à quoi que ce soit dans votre projet de fuite.
Le professeur Delalande ouvre la porte et son second, Emilien Gautier, entre. Les deux hommes échangent un regard et un hochement de tête. Le majordome de l’académie marche vers vous — tandis que le professeur Delalande vous jette un regard par-dessus l’épaule et vous salue — se penche et vous murmure :
« S’il vous venait l’envie de quitter cette pièce et de me suivre jusqu’au carrosse qui s’apprête à partir dans six minutes, je crois savoir que mademoiselle Batista n’a toujours pas mis la main sur sa valise. Six minutes, c’est le temps qu’il faudra à peu près aux Aurors pour être là. Je me suis permis d’avancer vos bagages, mais le choix vous revient. »
Il se redresse en vous fixant de son regard insondable. Si vous jetez un coup d’œil vers la porte, vous remarquerez que le professeur Delalande n’est plus là.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Lorsque le professeur Delalande ouvre la porte, je suis prêt à accueillir l'auror les muscles crispés. A ma plus grande surprise, ce n'est néanmoins pas un représentant du ministère qui s'avance vers le directeur mais un visage bien connu. Je sens le nœud dans mon ventre se détendre à la vu du majordome de Beauxbâtons et je me prends à être soulager bien que sa présence me laisse perplexe.
L'homme s'avance vers moi et j'accueille ses paroles qui ne sont que pour moi avec un mélange de sentiments indescriptibles. Mes yeux retournent fixer la porte mais Aliaume Delalande a disparu. Pourtant ces instructions, cette échappatoire calculée viennent forcément de lui. Emilien Gautier ne saurait prendre une telle initiative, j'en suis certain.
Tout se mélange à nouveau dans ma tête et j'ai l'impression que mes certitudes ne cessent d'être étirées dans tous les sens. Je me rends à l'évidence que je ne sais rien et que plus j'essaie de percer les intentions des uns et des autres, moins j'y arrive. Pourtant, je ne peux m'empêcher de continuer. Comme un besoin vital, j'ai besoin de tout comprendre, et en l'occurrence, j'ai besoin de comprendre les agissements d'Aliaume envers moi. Cette proposition ne me serait pas proposée s'il me pensait capable de passer sans problème les aurors. Mais sa fierté était réelle pourtant. Tout ceci n'a aucun sens. Cet homme n'a aucun sens. Sauf si il y a un prix à tout ça et que la Trace me soit imposée une fois au chateau. Une fausse échappatoire. Je n'ai qu'à poser la question à Monsieur Gautier, je saurai si il ment.
- Hebeto, je prononce en pointant ma baguette sur l'apprenti de Morsure sans la moindre hesitation, avant de la garder dans la main et de soutenir le regard du majordome. " Pourquoi ? " Je m'entends alors demander contre toute attente, cette question brulante et tellement vaste s'imposant à mes lèvres.
Action 1 :ESM #32 [SP] Hebeto + Action 2 : Interroger Emilien
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Votre charme d’Hébètement (Hebeto) plonge l’apprenti de Morsure dans une vision si agréable que sa mâchoire s’en décroche. Les sourcils froncés, comme s’il désapprouvait, Emilien Gautier l’observe un temps avant de ramener son regard acéré sur vous.
« Six ans passés sous son toit ne vous ont donc rien appris ? s’étonne-t-il. Personne ne peut dire à Aliaume Delalande ce qu’il doit faire, pas même les plus puissants. Quand la protection d’un élève entre en jeu, ses facultés d’audition sont proches de zéro. »
Il ne ment pas, vous le savez. Emilien Gautier plonge la main dans la poche de son pantalon et en sort une montre à gousset dont il consulte le cadran.
« Il vous reste cinq minutes. »
Il la range sans vous quitter des yeux.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Ce que l'homme dit est clair et pourtant, je n'y trouve aucun sens. Me protéger de quoi ? De la justice que je mérite pour avoir tué son animal lien ? S'il ne sait pas que c'est moi, il sait à minima que j'utilise la magie noire. Je ne sais pas jusqu'où sont allés les révélations de ce fils de... mais il en a suffisamment dit pour que le directeur ne m'accepte pas à Beauxbâtons. A sa place, je ne me protégerai pas. Je crois qu'il y a certaines choses que je ne saisirai jamais.
Le décompte du temps me lance un nouveau pique de stress et je sais que je n'ai plus le droit d'hésiter. Je jette un coup d'oeil à l'apprenti de Morsure, incapable de suivre ce qu'il se passe avant de regarder à nouveau le majordome. Je hoche la tête en signe d'assentiment. Je ne peux faire confiance qu'à Subtil et ce n'est pas lui qui sera à la tête du Ministère. Il n'est pas non plus là aujourd'hui. La deuxième personne étrangère à ma famille que j'ai toujours estimé est le professeur Delalande, malgré tout ça... Puisqu'il sait, la deception est déjà présente de toute façon. Quant à la trace, il faudra me mettre un couteau sous la gorge pour que je l'accepte si elle revient sous le tapis.
- Juste un instant, s'il vous plait.
Je range ma baguette et m'avance à grande enjambée jusqu'à atteindre le mage noir. Jamais le majordome ne me laissera lui faire quoique ce soit en paix, et je peux rêver pour qu'il me laisse seul avec lui. Mes désirs de vengeance devront attendre, par contre... pourquoi empêcherait-il une action aussi improbable. Je saisis le menton du jeune homme et dépose mes lèvres sur les siennes avec autant de violence que je le peux sans me faire moi-même mal, avant de le relâcher avec un sourire féroce. Voilà une humiliation et une promesse qu'il n'oubliera pas - enfin si la pierre d'Aphrodite mêlée au charme d'Hebeto n'en fait pas quelque chose de plus surprenant - et auquel personne ne s'attendra à lire dans son esprit, aurors comme maître. S'ils m'ont volontairement piégé, je le découvrirai. Si ce n'est que lui, je me vengerai et le lui ferai payer. Je ferai en sorte d'être aussi imprévisible qu'eux. Je ferai mon possible en tout cas.
Je retourne auprès du majordome avec un sourire tranquille aux lèvres.
- Je vous suis, Monsieur.
Action 1 : Embrasser l'apprenti dont on ne sait toujours pas le nom + Action 2 : Suivre Emilien
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
Emilien Gautier acquiesce et vous accompagne du regard tandis que vous vous rapprochez du jeune homme sous emprise. Incapable de réagir à ce que vous venez de faire — mais en a-t-il seulement conscience ? — il demeure les yeux dans le vague, un sourire niais éclairant ses traits d’un naturel si dur.
Emilien Gautier vous jette un nouveau regard désapprobateur mais ne l’agrémente d’aucun commentaire. Il vous invite simplement à le suivre d’un mouvement du menton. Vous le voyez pointer sa baguette sur la porte après l’avoir refermée derrière vous. Aucune formule ne sort de sa bouche… Il utilise un ou plusieurs sortilèges informulés, c’est évident. Si vous regardez autour de vous, vous n’apercevrez nulle part la silhouette du professeur Delalande.
Trois minutes plus tard, au prix d’une marche rapide, vous voilà sur le point de monter à bord du carrosse dans lequel se trouvent déjà installés Côme Desmarais, votre homologue de Dagda, ainsi que Doriane Rosier et Naziha Branchiflore.
Emilien Gautier, qui vous tient la porte-fenêtre, vous dit :
« Vous avez pris la bonne décision. Bon voyage et bonne rentrée monsieur Vaillant. »
Mais vous détectez l’ombre d’un mensonge dans la première phrase du majordome.
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Je regarde le majordome lancer des sortilèges à la porte avec un regard suspicieux. Il ne prononce pas un mot mais je suis certain qu'il doit bloquer la salle à toute tentative de fuite. Je ne le pensai pas aussi redoutable. Le regard béats de l'apprenti n'aurait pas dû perdurer après mon baiser, est-ce lui aussi qui est intervenu sans que je ne le sache ? Je l'ai clairement sous-estimer. Quant à Aliaume Delalande, il a tout bonnement disparu.
Je le suis au pas de course jusqu'au carrosse déjà occupé par des visages familiers. Alors que je m'apprête à monter, je perçois le mensonge du sorcier. "La bonne décision"... Je ne suis pas plus surpris que ça, la bonne décision aurait été de faire face aux aurors en toute innocence, je le sais pertinemment. Mais ça, c'était impossible. L'intervention d'Aliaume était un test, celle du majordome l'était de toute évidence aussi et j'ai échoué au second. Sans l'ombre du directeur et de la menace de liens, il a été plus facile de céder. De toute façon, je ne pouvais pas le réussir. Je n'ai aucune confiance en Morsure. La fuite, je le comprends maintenant, est également impossible.
- Merci Monsieur Gautier. A très vite, j'imagine ?, je dis finalement avec un sourire. Mon regard, lui, fixe le sien avec froideur, il m'aura à l'œil, j'en suis certain. Je ne le sous-estimerai plus.
Je monte dans le carrosse en redoutant ce qu'il va se passer à l'arrivée. Je pressens que c'est loin d'être terminé. Néanmoins, je fais un sourire chaleureux aux autres élèves, un peu plus appuyé en direction des filles. Je ne peux pas encadré Côme depuis qu'il s'est un peu trop approché d'Abbie, même si ce n'était qu'éphémère, mais ce n'est pas le moment de me faire d'autres ennemis.
- Bonjour à tous ! Vous avez passez un bel été ? Je demande de manière enjouée, comme s'il ne s'était rien passé.
Action 1 : Interroger Gautier + Action 2 : Interroger Côme (je ne mets que Côme vu que c'est auto pour les filles mais ça vaut aussi pour elle)
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Gare d’Austerlitz, Paris, France
« À très vite, vous confirme le majordome. »
Si Doriane et Naziha ne rechignent pas à vous raconter leurs vacances — en bord de mer pour la première et au Maroc pour la seconde — Côme, lui, se mure dans un silence que seule Naziha parviendra à briser durant le voyage…
Six heures plus tard, alors que Doriane remporte la dernière partie de cartes ensorcelées de l’après-midi, vous voilà tous les quatre secoués par le roulement du carrosse sur le chemin pavé qui relie la tour de l’Horloge à la cour ; signe traditionnel que ce voyage touche à sa fin.
À l’immobilisation du carrosse, la porte-fenêtre est ouverte par un professeur Delalande enthousiaste.
« Bon retour chez vous ! dit-il en proposant son avant-bras à ces dames avant que Côme ne vous passe devant sans un regard dans votre direction. »
Une attitude et une froideur à votre égard qui contrastent totalement avec la façon dont il salue le vieil-homme-plus-si-vieux. Ce qui n’échappe d’ailleurs pas au regard perçant de ce dernier.
« Indisposé ? vous interroge-t-il à ce sujet en regardant le délégué de Dagda s’éloigner à grandes enjambées. »
Puis vous offrant sa main — et un sourire — comme si de rien n’était, son autre main tenant son fidèle bâton de marche posé sur son épaule.
« Content de voir que vous avez échappé aux bureaucrates du ministère. »
Drian Vaillant
7ᵉ année, Délégué, Ogme
Le carrosse s'ouvre et je sais que mes tourments ne font que commencer lorsque le visage du directeur apparait, comme à son habitude. L'attitude de Côme est comme une brise de normalité dans cette journée. Je le regarde s'éloigner et m'amuse de son pas pressé. Il est un livre ouvert. Comme si son hostilité m'affectait d'une quelconque manière, quel garçon risible. Il a le mérite au moins de me distraire de l'angoisse que je ressens mais que je garde au fond de moi.
- Sans l'ombre d'un doute, je réponds au directeur avec un sourire.
Lorsqu'il me tend la main, je me fige, voyant en son geste une répétition de notre entrevue quelques heures plus tôt. Je me fais peut-être des idées mais ses paroles ne me rendent pas moins alerte même si je ne discerne aucun mensonge. Je ne négligerai plus rien. Je préfère être méfiant de tout et de tous à présent. J'ai choisi Beauxbâtons pour me protéger des aurors, et même d'une certaine façon, d'une partie des mages noirs, mais je n'oublie pas que je suis aussi entouré d'ennemis ici.
- J'aurai pourtant jurer le contraire, professeur, je dis posément en entamant la descente du carrosse les mains dans les poches après avoir secouer négativement la tête en direction de la main de l'homme. C'est aimable à vous professeur, mais je ne suis plus un enfant.
Je m'arrête dès la dernière marche passée. Je suis peut-être arrogant mais pas idiot pour croire que je peux me diriger vers le chateau comme si de rien était. Je me ferai vite ramener à ma place. Je l'observe d'ailleurs, avec un picotement de regret dans la poitrine. Pendant une fraction de minute, j'ai bien cru que je ne le reverrai plus jamais mais maintenant que je l'ai sous les yeux, je ne sens plus sa chaleur des années précédentes. Enfin, c'était déjà comme ça en fin d'année dernière, finalement.
- Et maintenant, directeur ? Je demande en tournant mes yeux vers lui et en le sondant - si tant est que sonder Aliaume Delalande soit possible, vieux comme jeune-vieux. Quelle est la suite ?
Action 1 : Interroger Aliaume + Capacité caractérielle "Stratège" sur Aliaume Delalande
Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Cour, Beauxbâtons, France
Le professeur Delalande ne semble pas prendre à mal votre refus — il vous semble même que son sourire s’accentue.
Tandis que vos bagages lévitent à leur rythme vers le château, le vieil homme referme la porte-fenêtre derrière vous et adresse un signe au cocher qui met aussitôt en branle l’attelage d’abraxans. Lorsqu’il ramène enfin son regard sur vous, son expression a complètement changé. Son sourire s’est évaporé, remplacé par des traits tirés et une moue fatiguée.
« Abattre mon ami était une abominable erreur… »
Il tourne les talons et marche vers le château, son bâton de marche sur l’épaule. Votre don de stratège vous assure qu’il n’attentera rien contre vous maintenant que les dés sont jetés. Il se contentera d’agrandir le trou que ses mots viennent de creuser dans votre poitrine…
« J’imagine que cette idée ne vous est pas venue toute seule, que quelqu’un vous l’a imposé comme une nécessité. Ce qui tend à prouver que derrière cette façade vous êtes encore un enfant. »
Il s’arrête après quatre ou cinq pas seulement.
« Un jour, quand mon nom ne sera plus qu’un écho du passé, vous vous souviendrez que malgré vos crimes, un vieil homme vous a offert un toit quand les ordres d’un autre vous destinaient à la prison. »
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