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Soyez les bienvenus dans l’antre de la Mort ! Non, je plaisante. L’ossuaire est peut-être habité par les morts mais c’est un endroit beaucoup plus sympa qu’il n’y paraît : surtout si vous vous sentez isolés ou incompris ; les fantômes seront pour vous de vaillants remparts contre la stupidité humaine. Venez, n’ayez pas peur de passer cette arche en pierre. Je vous garantie qu’il ne vous arrivera rien. De toute façon, si vous comptez assister aux cours de Conjuration du Mal, vous n’aurez pas d’autre choix : l’accès aux fondations se cache dans ce faux-tombeau dressé à la verticale, tout de suite à votre droite.

Si vous vous attendiez à tomber sur un endroit morbide, vous voilà déçus, hein ? Je sais, c’est surprenant de se dire que dans les murs de cette jolie rotonde se cachent les tombes des membres du personnel morts dans l’exercice de leur fonction. C’est que les fresques animées sur les murs qui retracent les différentes étapes de la construction du château et la coupole enchantée qui inonde la pièce de lumière sont loin d’incarner l’image qu’on se fait d’un dernier lieu d’existence pour fantômes. En revanche, je vous le dis tout de suite : vous n’en verrez pas au cours de cette visite. Les fantômes ne sortent qu’à la nuit tombée. Ils font de cet endroit le lieu le plus animé du château ! Fêtes spectrales garanties jusqu’aux premières lueurs du jour !

Vous voyez la barrière au centre de la pièce ? Elle vous empêche de tomber dans le trou vertigineux de deux mètres de diamètre qui descend jusqu’on-ne-sait-où. Si vous vous penchez un peu, vous n’aurez aucun mal à sentir un souffle chaud fouetter votre visage et des flammes bleues crépiter dans le trou, mais je suis désolé, personne ne sait d’où proviennent ces flammes et pourquoi elles sont là. Reste qu’elles assurent une température agréable hiver comme été.

Avant que nous repartions, sachez que la coutume veut que tous les occupants du château jettent un bouquet de fleurs dans ce trou le jour de la Toussaint. C’est une façon d’honorer les morts… et d’éviter de recevoir la visite d’un Sarramauca durant son sommeil.