Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
Mardi 17 octobre 2023
12h
Roseanne sortait tout juste de son cours d’Éducation Historique et Citoyenne, elle aurait dû se diriger vers les escaliers afin de rejoindre le rez-de-chaussée où se trouvait le réfectoire, mais elle n’en fit rien. À la place, la jeune fille décida de gagner le deuxième étage.
À cette heure, tout le monde ne souhaitait qu’une chose : aller manger. Cependant, Roseanne n’avait pas faim et surtout, elle n’était pas d’humeur à affronter le chaos du réfectoire. La jeune Dagda se dit donc que le deuxième étage était le meilleur endroit pour s’isoler au calme. Avec un peu de chance, les couloirs seraient déserts.
La jeune fille passa devant les salles d’Alchimie et d’Étude du secret magique sans y prêter plus d’attention. Bien vite, elle se retrouva devant une porte qui semblait condamnée percée d’une racine blanche. Se disant que cet endroit ferait l’affaire, Roseanne se laissa glisser contre le mur d’en face.
Par terre, assise en tailleur face à cette porte, la jeune fille avait tout le loisir de réfléchir en toute tranquillité. Elle avait au moins 30 minutes avant que les premiers élèves n’aient fini de manger et ne viennent la déranger alors elle comptait bien en profiter. Peut-être même qu’avec un peu de chance personne ne viendrai par ici avant la reprise des cours à quatorze heures.
C’était la première fois, depuis son arrivée à l’Académie, que Roseanne se sentait aussi seule. Elle avait l’habitude de cette sensation lorsqu’elle était chez elle à Monaco, mais ici, il y avait toujours du monde. Elle commençait à sociabiliser avec de nouvelles personnes, elle avait rencontré ses cousines et la tour de sa confrérie était toujours pleine. En bref, elle était loin d’être seule.
La jeune fille commençait à s’y habituer. C’était plutôt plaisant contrairement à ce qu’elle aurait pu penser quelques mois auparavant. Avant, chacune de ses journées été millimétré, prévue à la seconde près. Maintenant, ses journées étaient rythmées par l’imprévu et la jeune fille commençait à y prendre goût.
Seulement, aujourd’hui n’était pas une journée comme les autres. Enfin si, quelque part, c’était une journée tout à fait ordinaire, ce qui ne l’empêchait pas de se sentir tout à coup très seule entre les murs de ce château.
Perdu dans ses pensées et le regard dans le vide, Roseanne fixait la porte sans même la voir. Elle ne s’aperçut donc pas que quelqu’un s’approchait d’elle. Elle ne remarqua pas non plus que la personne se laissait glisser contre le mur à côté d’elle. Pas plus qu’elle ne remarqua le regard qui s’était fixé sur elle. En revanche, elle entendit sa voix.
"Joyeux anniversaire Lizzie !"
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
"VIC…." commença Roseanne en sursautant, mais elle ne put finir, car très vite, une main se plaqua contre sa bouche.
"Non mais ça va pas, boucle la ! Tu vas nous faire repérer à crier comme ça !" s’exclama la jeune fille en face d’elle qui regardée frénétiquement autour d’elle afin de repérer tout intrus potentiel.
Roseanne profita de ce temps pour reprendre sa respiration et calmer son cœur qui battait la chamade. Le surnom que la fille avait utilisé résonnait encore à ses oreilles. Ça faisait des lustres qu’elle ne l’avait pas entendu et par Merlin ça faisait un bien fou.
"Je peux te lâcher ou tu n'es pas encore calmé ?" demanda la jeune fille une fois son inspection du couloir fini en reportant son regard sur Roseanne.
La jeune Dagda se contenta d’hocher la tête doucement pour signifier que oui elle pouvait la lâcher. Une fois que la jeune fille eut retrouvé l’usage de sa bouche, elle dévisageât son interlocutrice.
"Merci, c’est gentil d’y avoir pensé, beaucoup moins de me faire passer à côté d'une crise cardiaque. Enfin, si tu ne m’avais pas surprise, je n’aurais pas eu à crier." dit-elle d’un ton pince-sans-rire.
Sa camarade leva les yeux au ciel, mais ne protesta pas, elle savait que Roseanne avait raison, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. C’était trop tentant ! Malgré tout, elles n’étaient plus à l’abri ici et devaient absolument trouver un endroit plus isolé. Heureusement, Roseanne, c’était arrêter tout près d’un endroit parfait sans même le savoir.
"Viens !" dit la jeune fille en prenant la main de Roseanne pour la relever et l’entraîner vers la porte. La jeune Dagda suivit le mouvement, trop surprise pour protester. La deuxième jeune fille déposa sa baguette dans la fente prévue à cet effet avant de se tourner vers Roseanne pour qu’elle en fasse de même.
"Victoire qu’est-ce tu fais ?" demanda Roseanne d’un ton calme malgré le fait qu’elle était totalement perdu face à cette situation et surtout très perplexe. Où été donc partie la baguette de Victoire et pourquoi devait-elle laisser sa baguette ?
"Aie confiance." lui répondit simplement la dénommer Victoire.
Voilà qui n’était pas du tout convaincant surtout venant d’elle, mais cela sembla suffire pour la jeune fille qui donna elle aussi sa baguette à cette racine. La porte s’ouvrit alors et Victoire l’entraîna à l’intérieur qui comme elle espérait était désert. Ici, elles pourraient discuter tranquillement sans risquer d’être vu.
"Où est-ce qu’on ait ?" demanda Roseanne qui regardait tout autour d’elle, émerveillait pas ce qu’elle voyait.
"Non mais ça va pas, boucle la ! Tu vas nous faire repérer à crier comme ça !" s’exclama la jeune fille en face d’elle qui regardée frénétiquement autour d’elle afin de repérer tout intrus potentiel.
Roseanne profita de ce temps pour reprendre sa respiration et calmer son cœur qui battait la chamade. Le surnom que la fille avait utilisé résonnait encore à ses oreilles. Ça faisait des lustres qu’elle ne l’avait pas entendu et par Merlin ça faisait un bien fou.
"Je peux te lâcher ou tu n'es pas encore calmé ?" demanda la jeune fille une fois son inspection du couloir fini en reportant son regard sur Roseanne.
La jeune Dagda se contenta d’hocher la tête doucement pour signifier que oui elle pouvait la lâcher. Une fois que la jeune fille eut retrouvé l’usage de sa bouche, elle dévisageât son interlocutrice.
"Merci, c’est gentil d’y avoir pensé, beaucoup moins de me faire passer à côté d'une crise cardiaque. Enfin, si tu ne m’avais pas surprise, je n’aurais pas eu à crier." dit-elle d’un ton pince-sans-rire.
Sa camarade leva les yeux au ciel, mais ne protesta pas, elle savait que Roseanne avait raison, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. C’était trop tentant ! Malgré tout, elles n’étaient plus à l’abri ici et devaient absolument trouver un endroit plus isolé. Heureusement, Roseanne, c’était arrêter tout près d’un endroit parfait sans même le savoir.
"Viens !" dit la jeune fille en prenant la main de Roseanne pour la relever et l’entraîner vers la porte. La jeune Dagda suivit le mouvement, trop surprise pour protester. La deuxième jeune fille déposa sa baguette dans la fente prévue à cet effet avant de se tourner vers Roseanne pour qu’elle en fasse de même.
"Victoire qu’est-ce tu fais ?" demanda Roseanne d’un ton calme malgré le fait qu’elle était totalement perdu face à cette situation et surtout très perplexe. Où été donc partie la baguette de Victoire et pourquoi devait-elle laisser sa baguette ?
"Aie confiance." lui répondit simplement la dénommer Victoire.
Voilà qui n’était pas du tout convaincant surtout venant d’elle, mais cela sembla suffire pour la jeune fille qui donna elle aussi sa baguette à cette racine. La porte s’ouvrit alors et Victoire l’entraîna à l’intérieur qui comme elle espérait était désert. Ici, elles pourraient discuter tranquillement sans risquer d’être vu.
"Où est-ce qu’on ait ?" demanda Roseanne qui regardait tout autour d’elle, émerveillait pas ce qu’elle voyait.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
"Je n’ai aucune idée de comment on appelle cet endroit. Je l’ai trouvé par hasard la semaine dernière." lui expliqua Victoire.
Roseanne observa sans un mot la pièce circulaire. On avait l’impression d’être dans une clairière et non dans une salle d’un château appartenant à une Académie de magie d’excellence. La jeune fille regarda bouche bée : le grand arbre, les lucioles, les touffes d’herbe et le reste. Cet endroit était vraiment magnifique.
"Ça ne te fait pas penser à l’Arbre-monde de la mythologie nordique non-mag’ ?" demanda Roseanne dont le regard, c’était fixé sur ce grand arbre qui ressemblait à un orme. Des souvenirs des mythes non-mag' qu'elle avait dû étudier lorsqu'elle était encore chez elle lui revenant en tête.
"Si j’y ai pensé, mais honnêtement, je n’ai pas vraiment cherché à en savoir plus. J’étais juste contente de trouver un coin tranquille." répondit Victoire qui venait d’ouvrir un meuble en forme de demi-lune d’où elle sortait deux oreillers et une couverture.
La jeune Dagda l’observa disposer les oreillers par terre dans un coin de la pièce à l’écart de l’arbre avant de s’installer sur l’un d’entre eux. Dans le silence qui régnait, Roseanne distingua une voix lente et grave qui semblait raconter quelque chose, mais elle n’y fit pas vraiment attention.
"Tu viens ?" lança Victoire à son intention.
Roseanne s’exécuta sans broncher. De sa démarche calme et assurer, elle se dirigea vers Victoire et prit place sur l’oreiller à côté d’elle. Aussitôt, Victoire recouvra leurs jambes de la couverture. S’appuyant sur le mur derrière elle, Roseanne profita du calme du moment jusqu’à ce que sa camarade brise le silence qui s’était installé entre elles.
"J’imagine que je suis la seule au courant." commença-t-elle, prenant le silence de Roseanne comme un aveu elle continua. "Du Lizzie tout cracher, décidément, tu changeras jamais !" râla-t-elle.
"T’arrêteras donc jamais avec ce surnom ?" répondit Roseanne qui ne souhaitait pas particulièrement continuer ce sujet.
"Tu l’adores ce surnom, tu ne veux juste pas l’avouer." répliqua Victoire du tac au tac, c’était vrai, les deux le savaient. "Et puis, même si tu ne l’aimais pas ça changerais rien. Moi, je l’adore, Roseanne Elizabeth Leroy."
"Eh oh doucement avec l’utilisation du nom complet Victoire Evrard." répondit Roseanne d’un air faussement outré, une main sur le cœur pour accentuer son effet.
Les deux filles se regardèrent quelques secondes dans les yeux, essayant de garder leurs calmes, avant d’exploser de rire.
"Non décidément jamais je n’arrêterais avec ça ! Tes parents ont vraiment fait fort sur le nom super pompeux ! Et puis c’est mignon Lizzie !" s’exclama Victoire après avoir repris son calme.
"C’est pourtant bien la seule chose qu’ils m’ont donnée que j’apprécie." murmura Roseanne, mais dans le silence ambiant, Victoire l’entendit clairement. "Dommage que tu n’aies pas de deuxième prénom… Pourquoi tu ne pouvais pas te contenter de Rose ou Rosie ?" demanda la jeune Dagda qui connaissait pourtant la réponse par cœur. Ce n’était clairement pas la première fois qu’elles avaient cette discussion.
"Non. Un surnom du premier prénom, c’est trop simple, c’est banal et toi, tu es loin d’être banale. Un surnom du deuxième prénom ça, c’est original !" répondit Victoire comme si c’était la chose la plus logique au monde. "Mais tout ça, tu le sais déjà, ne crois pas que je vais te laisser détourner la conversation comme ça !"
Roseanne savait qu’il ne servait à rien de lutter, elle ne gagnerait pas cette bataille. Alors, abandonnant les armes, elle répondit à la première question de Victoire. "Tu es la seule au courant." dit-elle dans un souffle.
Roseanne observa sans un mot la pièce circulaire. On avait l’impression d’être dans une clairière et non dans une salle d’un château appartenant à une Académie de magie d’excellence. La jeune fille regarda bouche bée : le grand arbre, les lucioles, les touffes d’herbe et le reste. Cet endroit était vraiment magnifique.
"Ça ne te fait pas penser à l’Arbre-monde de la mythologie nordique non-mag’ ?" demanda Roseanne dont le regard, c’était fixé sur ce grand arbre qui ressemblait à un orme. Des souvenirs des mythes non-mag' qu'elle avait dû étudier lorsqu'elle était encore chez elle lui revenant en tête.
"Si j’y ai pensé, mais honnêtement, je n’ai pas vraiment cherché à en savoir plus. J’étais juste contente de trouver un coin tranquille." répondit Victoire qui venait d’ouvrir un meuble en forme de demi-lune d’où elle sortait deux oreillers et une couverture.
La jeune Dagda l’observa disposer les oreillers par terre dans un coin de la pièce à l’écart de l’arbre avant de s’installer sur l’un d’entre eux. Dans le silence qui régnait, Roseanne distingua une voix lente et grave qui semblait raconter quelque chose, mais elle n’y fit pas vraiment attention.
"Tu viens ?" lança Victoire à son intention.
Roseanne s’exécuta sans broncher. De sa démarche calme et assurer, elle se dirigea vers Victoire et prit place sur l’oreiller à côté d’elle. Aussitôt, Victoire recouvra leurs jambes de la couverture. S’appuyant sur le mur derrière elle, Roseanne profita du calme du moment jusqu’à ce que sa camarade brise le silence qui s’était installé entre elles.
"J’imagine que je suis la seule au courant." commença-t-elle, prenant le silence de Roseanne comme un aveu elle continua. "Du Lizzie tout cracher, décidément, tu changeras jamais !" râla-t-elle.
"T’arrêteras donc jamais avec ce surnom ?" répondit Roseanne qui ne souhaitait pas particulièrement continuer ce sujet.
"Tu l’adores ce surnom, tu ne veux juste pas l’avouer." répliqua Victoire du tac au tac, c’était vrai, les deux le savaient. "Et puis, même si tu ne l’aimais pas ça changerais rien. Moi, je l’adore, Roseanne Elizabeth Leroy."
"Eh oh doucement avec l’utilisation du nom complet Victoire Evrard." répondit Roseanne d’un air faussement outré, une main sur le cœur pour accentuer son effet.
Les deux filles se regardèrent quelques secondes dans les yeux, essayant de garder leurs calmes, avant d’exploser de rire.
"Non décidément jamais je n’arrêterais avec ça ! Tes parents ont vraiment fait fort sur le nom super pompeux ! Et puis c’est mignon Lizzie !" s’exclama Victoire après avoir repris son calme.
"C’est pourtant bien la seule chose qu’ils m’ont donnée que j’apprécie." murmura Roseanne, mais dans le silence ambiant, Victoire l’entendit clairement. "Dommage que tu n’aies pas de deuxième prénom… Pourquoi tu ne pouvais pas te contenter de Rose ou Rosie ?" demanda la jeune Dagda qui connaissait pourtant la réponse par cœur. Ce n’était clairement pas la première fois qu’elles avaient cette discussion.
"Non. Un surnom du premier prénom, c’est trop simple, c’est banal et toi, tu es loin d’être banale. Un surnom du deuxième prénom ça, c’est original !" répondit Victoire comme si c’était la chose la plus logique au monde. "Mais tout ça, tu le sais déjà, ne crois pas que je vais te laisser détourner la conversation comme ça !"
Roseanne savait qu’il ne servait à rien de lutter, elle ne gagnerait pas cette bataille. Alors, abandonnant les armes, elle répondit à la première question de Victoire. "Tu es la seule au courant." dit-elle dans un souffle.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
Victoire l’observa en silence quelques instants avant de poursuivre.
"Pourtant, je t’ai vu avec les sœurs Fleury et quelques autres camarades de ta confrérie. Pourquoi garder ça secret ?"
"Ce n’est pas un secret." commença Roseanne "Enfin, pas vraiment. Je ne l’ai simplement pas mentionné après tout, c’est juste…"
"Une journée comme les autres oui, je sais, je connais ta rengaine." la coupa Victoire "Une journée comme les autres qui te rappelle tes parents et la maison en général."
"Quelque chose dans ce goût-là." acquiesça la jeune fille
Roseanne rêvait de quitter la demeure familiale pour rentrer à l’Académie. Elle voulait fuir cet emploi du temps militaire et la pression constante de ses parents. Elle voulait être libre de ses mouvements et son arrivé à l’Académie avait été une véritable délivrance. Il est vrai que Beauxbâtons est une Académie de magie exceptionnelle qui attend le meilleur de ses élèves, mais ce n'était pas pareil pour la jeune Dagda.
Seulement, en ce jour particulier, elle ne pouvait pas chasser les souvenirs de son esprit. Les anniversaires solitaires, la grande maison vide et la préceptrice intransigeante. Elle avait l’espoir vain que peut-être, elle recevrait une lettre, cette fois, un petit quelque chose qui lui montrerait que ses parents tenaient à elle.
Roseanne sentait le regard brûlant de Victoire peser sur elle. Comme si la jeune fille cherchait à lire la moindre de ses pensées, à analyser la moindre de ses réactions et de ses paroles. Les deux filles connaissaient bien se petit jeu. Obliger de cacher leurs liens en public, elles avaient appris à se comprendre en un seul regard. Aussi, la jeune Dadga ne fut pas surprise de la perspicacité de Victoire.
"Ils ne t’ont rien envoyé."
Ce n’était pas une question, mais bien une affirmation, un fait ni plus ni moins. Victoire ne semblait pas déçue ou choquée, mais simplement résignée. Ce n'était franchement pas une surprise. Roseanne hocha la tête pour toute réponse. Quelques secondes de silence passèrent avant qu’elle ne se décide à prendre la parole.
"Ce n’est pas grave. Je préfère ne rien recevoir plutôt que de recevoir une lettre qui ne serait qu’un prétexte pour me rappeler mes responsabilités sur l’honneur de la famille et la perfection attendue en toute circonstance." affirma Roseanne en toute franchise ce qui ne l’empêchait pas de regretter l’absence de signe d’affection de la part de ses parents.
"Et toi ? Tu as eu des nouvelles d’eux depuis ton arrivé à l’Académie ?" demanda finalement Roseanne tournant la tête pour regarder Victoire.
"Pourtant, je t’ai vu avec les sœurs Fleury et quelques autres camarades de ta confrérie. Pourquoi garder ça secret ?"
"Ce n’est pas un secret." commença Roseanne "Enfin, pas vraiment. Je ne l’ai simplement pas mentionné après tout, c’est juste…"
"Une journée comme les autres oui, je sais, je connais ta rengaine." la coupa Victoire "Une journée comme les autres qui te rappelle tes parents et la maison en général."
"Quelque chose dans ce goût-là." acquiesça la jeune fille
Roseanne rêvait de quitter la demeure familiale pour rentrer à l’Académie. Elle voulait fuir cet emploi du temps militaire et la pression constante de ses parents. Elle voulait être libre de ses mouvements et son arrivé à l’Académie avait été une véritable délivrance. Il est vrai que Beauxbâtons est une Académie de magie exceptionnelle qui attend le meilleur de ses élèves, mais ce n'était pas pareil pour la jeune Dagda.
Seulement, en ce jour particulier, elle ne pouvait pas chasser les souvenirs de son esprit. Les anniversaires solitaires, la grande maison vide et la préceptrice intransigeante. Elle avait l’espoir vain que peut-être, elle recevrait une lettre, cette fois, un petit quelque chose qui lui montrerait que ses parents tenaient à elle.
Roseanne sentait le regard brûlant de Victoire peser sur elle. Comme si la jeune fille cherchait à lire la moindre de ses pensées, à analyser la moindre de ses réactions et de ses paroles. Les deux filles connaissaient bien se petit jeu. Obliger de cacher leurs liens en public, elles avaient appris à se comprendre en un seul regard. Aussi, la jeune Dadga ne fut pas surprise de la perspicacité de Victoire.
"Ils ne t’ont rien envoyé."
Ce n’était pas une question, mais bien une affirmation, un fait ni plus ni moins. Victoire ne semblait pas déçue ou choquée, mais simplement résignée. Ce n'était franchement pas une surprise. Roseanne hocha la tête pour toute réponse. Quelques secondes de silence passèrent avant qu’elle ne se décide à prendre la parole.
"Ce n’est pas grave. Je préfère ne rien recevoir plutôt que de recevoir une lettre qui ne serait qu’un prétexte pour me rappeler mes responsabilités sur l’honneur de la famille et la perfection attendue en toute circonstance." affirma Roseanne en toute franchise ce qui ne l’empêchait pas de regretter l’absence de signe d’affection de la part de ses parents.
"Et toi ? Tu as eu des nouvelles d’eux depuis ton arrivé à l’Académie ?" demanda finalement Roseanne tournant la tête pour regarder Victoire.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
"Aucune." répondit-elle d’un ton amer "Ma sœur est là pour faire le boulot. Elle est tout le temps sur mon dos, je te jure, c’est un enfer."
"Ça, je veux bien te croire !" répondit Roseanne alors qu’un frisson parcourait son corps au souvenir de la plus âgée de la fratrie, Céleste Evrard.
"A la maison, j’avais notre préceptrice sur le dos et parfois les parents, mais on se soutenait avec mon frère. Il doit se sentir bien seul… Enfin, Louis sera là l’année prochaine. En attendant, je me coltine la frangine tous les jours." dit Victoire tout en lâchant un soupir d’agacement. Agacement que trahissaient également ses paroles prononcées dans un langage de moins en moins soutenu.
Roseanne observa Victoire sans rien dire, après tout, elle ne pouvait pas faire grand-chose et aucune parole ne pourrait changer la situation. Les Leroy et les Evrard étaient amis depuis longtemps. Les deux pères s’étaient rencontrés grâce à leur travail et avait très vite sympathiser.
En-tout-cas, c’était ce que tout le monde croyait. En réalité, les deux familles étaient rivales chacune essayant de prouver sa supériorité sur l’autre. Toujours à exposer plus de richesse et de talent pour surpasser l’autre. Tout ses faux semblants donner la nausée à Roseanne.
La ou les Leroy n’avait eu qu’une fille, les Evrard avait une famille plus grande. Deux filles et un garçon. La plus âgée était en sixième année à l’Académie, Victoire venait tout juste de rentrer à l’école et le dernier, Louis, arriverait l’année prochaine.
Victoire et Roseanne n’avaient qu’un mois d’écart. Roseanne était né en octobre et Victoire en novembre. Leurs familles avaient donc poussé les deux jeunes filles à devenir rivale afin de prouver leur supériorité une bonne fois pour toutes.
Ce que les deux jeunes filles avaient d’abord pris pour des jeux innocents, c’était révéler être beaucoup plus malsain en grandissant. Par instinct de préservation, elles avaient donc fait croire qu’elles se détestait alors qu’en réalité, elles étaient de très bonnes amies.
Personne a part elles n’étaient au courant alors la dernière fois qu’elles s’étaient vu, elles avaient décidé de s’ignorer à l’Académie. Au moins, tant que la sœur de Victoire serait là. Car si elle apprenait la véritable relation des deux filles, elle irait tout raconter aux parents de Victoire et les conséquences seraient.... vraiment pas belle à voir.
"Merci d’avoir pris le risque de venir me voir." s’exclama soudain Roseanne la voix légèrement tremblante.
"Ça, je veux bien te croire !" répondit Roseanne alors qu’un frisson parcourait son corps au souvenir de la plus âgée de la fratrie, Céleste Evrard.
"A la maison, j’avais notre préceptrice sur le dos et parfois les parents, mais on se soutenait avec mon frère. Il doit se sentir bien seul… Enfin, Louis sera là l’année prochaine. En attendant, je me coltine la frangine tous les jours." dit Victoire tout en lâchant un soupir d’agacement. Agacement que trahissaient également ses paroles prononcées dans un langage de moins en moins soutenu.
Roseanne observa Victoire sans rien dire, après tout, elle ne pouvait pas faire grand-chose et aucune parole ne pourrait changer la situation. Les Leroy et les Evrard étaient amis depuis longtemps. Les deux pères s’étaient rencontrés grâce à leur travail et avait très vite sympathiser.
En-tout-cas, c’était ce que tout le monde croyait. En réalité, les deux familles étaient rivales chacune essayant de prouver sa supériorité sur l’autre. Toujours à exposer plus de richesse et de talent pour surpasser l’autre. Tout ses faux semblants donner la nausée à Roseanne.
La ou les Leroy n’avait eu qu’une fille, les Evrard avait une famille plus grande. Deux filles et un garçon. La plus âgée était en sixième année à l’Académie, Victoire venait tout juste de rentrer à l’école et le dernier, Louis, arriverait l’année prochaine.
Victoire et Roseanne n’avaient qu’un mois d’écart. Roseanne était né en octobre et Victoire en novembre. Leurs familles avaient donc poussé les deux jeunes filles à devenir rivale afin de prouver leur supériorité une bonne fois pour toutes.
Ce que les deux jeunes filles avaient d’abord pris pour des jeux innocents, c’était révéler être beaucoup plus malsain en grandissant. Par instinct de préservation, elles avaient donc fait croire qu’elles se détestait alors qu’en réalité, elles étaient de très bonnes amies.
Personne a part elles n’étaient au courant alors la dernière fois qu’elles s’étaient vu, elles avaient décidé de s’ignorer à l’Académie. Au moins, tant que la sœur de Victoire serait là. Car si elle apprenait la véritable relation des deux filles, elle irait tout raconter aux parents de Victoire et les conséquences seraient.... vraiment pas belle à voir.
"Merci d’avoir pris le risque de venir me voir." s’exclama soudain Roseanne la voix légèrement tremblante.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
La jeune Dagda s’attendait à une remarque pleine d’humour et de malice comme Victoire en avait le secret. Un truc du genre « Oh, mais je n'étais pas là pour toi, je t’ai juste croisé par hasard ! » accompagné d’un regard espiègle, mais la jeune Ogme n’en fit rien.
"Y n'a pas de quoi, c’est normal." répondit-elle doucement.
Clairement, il n’y avait pas que Roseanne qui avait le moral au plus bas. Victoire avait autant besoin de réconfort qu’elle, et pourtant, elle avait mis tout ça de côté pour s’occuper de Roseanne.
"On va y arriver hein ? On va tenir durant 2 ans et après, on pourra agir comme on le souhaite sans se cacher, n’est-ce pas ?" s’exclama soudain Victoire
Ces deux questions perturbèrent Roseanne. Évidemment qu’elles allaient y arriver, ce n'est pas comme si elles avaient le choix de toute façon. Ce serait loin d’être facile, mais elles devaient tenir. Victoire savait bien tout ça et si elle avait besoin d’une confirmation, la jeune Dagda était ravi de lui donner.
"Bien sûr qu’on va réussir ! On a fait plus dur que ça, il me semble." s’exclama Roseanne avec vigueur.
"C’est vrai." répondit-elle avec un petit sourire.
"Viens là." souffla Roseanne en amenant Victoire contre elle.
Comprenant ce qu’elle voulait faire, Victoire posa sa tête sur la poitrine de la plus vieille laissant Roseanne enrouler ses bras autour de son corps avant de faire de même. Les deux filles n’échangèrent plus un mot, c’était inutile, le silence parler pour elles.
Laissant leur étreinte leur apporter tout le réconfort d’ont-elles avaient besoin, les deux filles se détendirent peu à peu dans les bras l’une de l’autre. Elles restèrent dans cette position durant un très long moment profitant du calme de l’instant présent.
Elles ne se séparent que lorsque des bruit de pas et des échos de voix commencèrent à se faire entendre dans le couloir. Leur moment d’intimité était terminé. Se relevant en silence, elles échangèrent un regard lourd de sens. Qui c’est quand elles pourront partager un autre moment de tranquillité.
Elles avaient déjà passé du temps loin l’une de l’autre, mais les repas entre les deux familles était quand même fréquent alors elles arrivaient à gérer. Cependant, être au même endroit, entre les mêmes murs sans pouvoir se parler, c’était bien plus dur.
"On pourrait peut-être essayer de se refaire ça le mois prochain…" commença doucement Victoire
"Avec plaisir !" la coupa Roseanne
Les deux filles échangèrent un sourire avant que Victoire ne se dirige vers la porte. Roseanne la regarda s’éloigner sans un mot. Peut-être que cela pourrait devenir un petit rituel, un rendez-vous secret chaque mois. L’idée plaisait bien à la jeune Dagda même si elle savait que serait compliqué à mettre en place.
La date du prochain rendez-vous était toute trouvée : l’anniversaire de Victoire. Cependant, la planification des prochaines rencontres risquée d’être plus délicate. Surtout que si elles disparaissaient toujours aux mêmes dates cela risquée de se remarquer. Elles allaient devoir être patiente et surtout très prudente.
Une fois Victoire sortie, Roseanne ramassa les oreillers et la couverture pour aller les rangeait dans le meuble en demi-lune. Le regard fixait sur sa montre, elle attendit encore un peu avant de sortir à son tour. Récupérant sa baguette sur le sol après avoir refermé la porte, Roseanne la rangea avant de se diriger vers la salle de métamorphose afin de continuer sa journée comme n’importe quelles autres, de bien meilleure humeur que deux heures auparavant. Parce qu’après tout, c’était juste une journée comme les autres.
"Y n'a pas de quoi, c’est normal." répondit-elle doucement.
Clairement, il n’y avait pas que Roseanne qui avait le moral au plus bas. Victoire avait autant besoin de réconfort qu’elle, et pourtant, elle avait mis tout ça de côté pour s’occuper de Roseanne.
"On va y arriver hein ? On va tenir durant 2 ans et après, on pourra agir comme on le souhaite sans se cacher, n’est-ce pas ?" s’exclama soudain Victoire
Ces deux questions perturbèrent Roseanne. Évidemment qu’elles allaient y arriver, ce n'est pas comme si elles avaient le choix de toute façon. Ce serait loin d’être facile, mais elles devaient tenir. Victoire savait bien tout ça et si elle avait besoin d’une confirmation, la jeune Dagda était ravi de lui donner.
"Bien sûr qu’on va réussir ! On a fait plus dur que ça, il me semble." s’exclama Roseanne avec vigueur.
"C’est vrai." répondit-elle avec un petit sourire.
"Viens là." souffla Roseanne en amenant Victoire contre elle.
Comprenant ce qu’elle voulait faire, Victoire posa sa tête sur la poitrine de la plus vieille laissant Roseanne enrouler ses bras autour de son corps avant de faire de même. Les deux filles n’échangèrent plus un mot, c’était inutile, le silence parler pour elles.
Laissant leur étreinte leur apporter tout le réconfort d’ont-elles avaient besoin, les deux filles se détendirent peu à peu dans les bras l’une de l’autre. Elles restèrent dans cette position durant un très long moment profitant du calme de l’instant présent.
Elles ne se séparent que lorsque des bruit de pas et des échos de voix commencèrent à se faire entendre dans le couloir. Leur moment d’intimité était terminé. Se relevant en silence, elles échangèrent un regard lourd de sens. Qui c’est quand elles pourront partager un autre moment de tranquillité.
Elles avaient déjà passé du temps loin l’une de l’autre, mais les repas entre les deux familles était quand même fréquent alors elles arrivaient à gérer. Cependant, être au même endroit, entre les mêmes murs sans pouvoir se parler, c’était bien plus dur.
"On pourrait peut-être essayer de se refaire ça le mois prochain…" commença doucement Victoire
"Avec plaisir !" la coupa Roseanne
Les deux filles échangèrent un sourire avant que Victoire ne se dirige vers la porte. Roseanne la regarda s’éloigner sans un mot. Peut-être que cela pourrait devenir un petit rituel, un rendez-vous secret chaque mois. L’idée plaisait bien à la jeune Dagda même si elle savait que serait compliqué à mettre en place.
La date du prochain rendez-vous était toute trouvée : l’anniversaire de Victoire. Cependant, la planification des prochaines rencontres risquée d’être plus délicate. Surtout que si elles disparaissaient toujours aux mêmes dates cela risquée de se remarquer. Elles allaient devoir être patiente et surtout très prudente.
Une fois Victoire sortie, Roseanne ramassa les oreillers et la couverture pour aller les rangeait dans le meuble en demi-lune. Le regard fixait sur sa montre, elle attendit encore un peu avant de sortir à son tour. Récupérant sa baguette sur le sol après avoir refermé la porte, Roseanne la rangea avant de se diriger vers la salle de métamorphose afin de continuer sa journée comme n’importe quelles autres, de bien meilleure humeur que deux heures auparavant. Parce qu’après tout, c’était juste une journée comme les autres.
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