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Shiloh Bailly
4ᵉ année, Lug
Début décembre 2023
Un dimanche,
Charly Wathelet,
PNJ
Troisième année, 13 ans
Trois ans après, Charly s’en souvenait encore. Il voyait encore la petite Shiloh pointer la poussière de fée de son index, la tête levée vers le plafond. Il voyait son sourire enfantin qui étirait ses lèvres et prenait davantage forme sur son petit visage à mesure qu’ils arpentaient tous les deux le château sous leurs uniformes bleutés. Depuis ce jour-là, cet honorable tour en ces lieux, destiné à ces fameux premiers années, déambulant pour la première fois entre ces murs, le Lug était devenu, malgré lui, le confrère mais aussi, l’ami de Bailly.
Enfin, ses pupilles se détachaient du mot avec son bras qui tombait le long du corps. Il maintenait fermement le pauvre bout de parchemin et marchait machinalement en direction des grandes galeries. En ce dimanche, un bon nombre d’élèves et de personnels se pavanait à l’extérieur de l’Aile Ouest. Certains étaient munis d’un ouvrage, assis sur un banc ou à même le sol, genoux contre terre avec peut-être cette sonorité armée de quelques rires, illuminations et concentration qui se mêlait à leurs actes et leurs attitudes. Et puis, il y en avait d’autres qui disparaissaient au loin, seul, ou en groupe, dans un objectif lui étant inconnu. Même ce petit cercle de trois personnes qui passaient devant une autre petite foule, vit leur présence se faire effacer, ou au moins, à peine perceptible pour savoir quelle tignasse brune appartenait à qui.
Autant dire que ce week-end régnait de plus belle à l’Académie beauxbâtons. Et même si celui-ci passait bien vite pour ce garçon, il lui tardait de recevoir une énième lettre de ses parents. Une énième lettre s’apprêtant sûrement à la lecture, à prôner l’amour et la fierté qu’avait ses géniteurs pour lui. Si Charly n’était pas le meilleur dans tous les domaines, la motivation pour faire mieux n’en restait pas moindre. Personne ne pouvait dire le contraire, absolument, personne et ça, c’était mémorable.
Mais il est vrai que cela ne l’était pas autant que cette majestueuse pièce. Entre les feuilles d’or, le marbre et la soie, tout était bon à ne pas avoir besoin de faire deviner : il avait pénétré l’Aile Ouest du château. Ses yeux se posèrent sur cette petite affluence de mag, parmi eux s’était volatilisé -une de ses ainées, probablement- à travers la prestance d’une des colonnes. Bêtement, Charly Wathelet souriait. La date n’avait pas été définie pour autant, cette voix fluette refit surface dans un agréable souvenir. “ En troisième année “. Cet index tendu, entremêlé au sien. Un signe anodin de promesse et pourtant, tellement important. S’en était tout autant important de pouvoir la reconnaître parmi ce nombre considérable de gens, signe qu’elle était bel et bien, une amie, pour lui.
Le bras tendu vers le haut, ses yeux émeraudes aperçurent ces deux petites couettes. Comme d’habitude, sans même qu’il ne sache comment, Shiloh dansait presque en marchant. Et plus il lui faisait signe, plus elle accélérait. Alors quand elle fut enfin assez proche, ses doigts vinrent sur ses longueurs, il les tiraient comme pour lancer la route d’un train, bon enfant qu’il était en cette présence solaire. Visiblement, elle l’était tout autant aussi, bien qu’un peu.. étonnée ? Sans doute que ça lui correspondait parfaitement, de l’être.
« Et non, j’ai pas oublié la promesse. » avait-il finalement dit dans un grand sourire.
Un dimanche,
Charly Wathelet,
PNJ
Troisième année, 13 ans
“ On avait dit qu’on essaierait ensemble, un jour, tu te rappelles ? Rejoins-moi à la grande galerie. Signé, Shishi “
Trois ans après, Charly s’en souvenait encore. Il voyait encore la petite Shiloh pointer la poussière de fée de son index, la tête levée vers le plafond. Il voyait son sourire enfantin qui étirait ses lèvres et prenait davantage forme sur son petit visage à mesure qu’ils arpentaient tous les deux le château sous leurs uniformes bleutés. Depuis ce jour-là, cet honorable tour en ces lieux, destiné à ces fameux premiers années, déambulant pour la première fois entre ces murs, le Lug était devenu, malgré lui, le confrère mais aussi, l’ami de Bailly.
Enfin, ses pupilles se détachaient du mot avec son bras qui tombait le long du corps. Il maintenait fermement le pauvre bout de parchemin et marchait machinalement en direction des grandes galeries. En ce dimanche, un bon nombre d’élèves et de personnels se pavanait à l’extérieur de l’Aile Ouest. Certains étaient munis d’un ouvrage, assis sur un banc ou à même le sol, genoux contre terre avec peut-être cette sonorité armée de quelques rires, illuminations et concentration qui se mêlait à leurs actes et leurs attitudes. Et puis, il y en avait d’autres qui disparaissaient au loin, seul, ou en groupe, dans un objectif lui étant inconnu. Même ce petit cercle de trois personnes qui passaient devant une autre petite foule, vit leur présence se faire effacer, ou au moins, à peine perceptible pour savoir quelle tignasse brune appartenait à qui.
Autant dire que ce week-end régnait de plus belle à l’Académie beauxbâtons. Et même si celui-ci passait bien vite pour ce garçon, il lui tardait de recevoir une énième lettre de ses parents. Une énième lettre s’apprêtant sûrement à la lecture, à prôner l’amour et la fierté qu’avait ses géniteurs pour lui. Si Charly n’était pas le meilleur dans tous les domaines, la motivation pour faire mieux n’en restait pas moindre. Personne ne pouvait dire le contraire, absolument, personne et ça, c’était mémorable.
Mais il est vrai que cela ne l’était pas autant que cette majestueuse pièce. Entre les feuilles d’or, le marbre et la soie, tout était bon à ne pas avoir besoin de faire deviner : il avait pénétré l’Aile Ouest du château. Ses yeux se posèrent sur cette petite affluence de mag, parmi eux s’était volatilisé -une de ses ainées, probablement- à travers la prestance d’une des colonnes. Bêtement, Charly Wathelet souriait. La date n’avait pas été définie pour autant, cette voix fluette refit surface dans un agréable souvenir. “ En troisième année “. Cet index tendu, entremêlé au sien. Un signe anodin de promesse et pourtant, tellement important. S’en était tout autant important de pouvoir la reconnaître parmi ce nombre considérable de gens, signe qu’elle était bel et bien, une amie, pour lui.
Le bras tendu vers le haut, ses yeux émeraudes aperçurent ces deux petites couettes. Comme d’habitude, sans même qu’il ne sache comment, Shiloh dansait presque en marchant. Et plus il lui faisait signe, plus elle accélérait. Alors quand elle fut enfin assez proche, ses doigts vinrent sur ses longueurs, il les tiraient comme pour lancer la route d’un train, bon enfant qu’il était en cette présence solaire. Visiblement, elle l’était tout autant aussi, bien qu’un peu.. étonnée ? Sans doute que ça lui correspondait parfaitement, de l’être.
« Et non, j’ai pas oublié la promesse. » avait-il finalement dit dans un grand sourire.
Shiloh Bailly
4ᵉ année, Lug
Shiloh Bailly
Troisième année, 13 ans
Ses grands yeux ronds eurent cet effet bien différent de ce qu’elle aurait crû. Sans doute que la petite Shiloh s’attendait à une réaction quelconque après ce petit mot bien transmis, mais celui-là, pas le moins du monde. Depuis quand se justifiait-il de la sorte ? Flânante de la situation, elle tordit sa bouche en un sourire en coin et vint ébouriffer ses cheveux déjà bien en bataille. Après tant de temps ensemble, après tout, celle-ci aussi pouvait se permettre d’une telle proximité en son égard. Enfin, à peu de chose prêt.. ses pupilles reluquèrent le parquet en chevrons quand elle se rendit compte tardivement de son enthousiasme exagéré, comme le ferait un enfant après une bêtise.
« Pa-pa-pardon ! Je sais que tu n’aimes pas quand je fais ça ! »
« Bah alors ? Depuis quand tu t’excuses d’être toi-même ? »
Relevant ses mirettes en lui faisant de grands yeux ronds, Shiloh ne contint pas l’éclat de ses lèvres qu’amplifiaient ses pommettes. Il lui posait toujours cette même question lorsqu’elle s'infligeait ses propres filtres. Malgré lui, depuis ses trois ans dans la même classe et dans la même confrérie, il la captivait, à sa manière. C’était tout particulièrement la faute de cette aura qui s’émanait de lui avec ses côtés calmes et apaisants. La faute aussi à cette voix et à cette amitié fidèle qu’il incarnait. Pour Shiloh, c’était de première nécessité d’avoir un Charly dans une vie. Tout le monde devrait avoir un Charly, dans sa vie.
« Mais, t’aime pas quand je le fais d’habitude.. Je pourrais le faire tout le temps maintenant ? » demanda-t-elle.
« A petite dose, parce que mes cheveux sont capricieux. »
« Hihi ! »
Elle badinait. Le Lug conservait son sérieux et commençait à s’avancer dans cette galerie, avec à sa suite, cette même petite tête brune qui progressait à pas de souris. Parfois durant cette petite marche, il lui venait à l’esprit de montrer sa frimousse de porcelaine au plafond, d’observer de ses iris, les moulures brillantes et les sublimes lustres, de les attarder sur le détail le plus futile qu’il soit dans cette curiosité de découvrir quelque chose qui lui aurait échappé tant il y avait à découvrir. La promesse faite il y a trois ans serait bientôt en partie accomplie par ailleurs, puisque les fameuses colonnes n’avaient pas encore eu le fameux baptême des deux protagonistes. Qu’est-ce que ça faisait de les traverser, au juste ? D'atterrir à un endroit non préalablement choisi ?
« Tu sais que nous finirons pas au même endroit ? »
« Oui, oui, oui, je sais ! On se retrouvera quand même hein ? J’aimerais bien qu’on révise ensemble après ! »
« Je comptais profiter de mon dimanche, mais si tu veux, Shiloh. »
A mesure qu’ils marchaient, la pré-adolescente s’arrêta non loin d’une colonne qu’elle pointa discrètement du doigt. Charly qui ne l’avait pas vu et n’entendait sûrement plus ces petites chaussures fouler ce parquet, pivota et lui fit face avec toujours ce même sérieux qui ne quittait presque jamais son visage.
« Je veux qu’on prenne tous les deux celle-là ! » lui disait Shiloh.
Troisième année, 13 ans
Ses grands yeux ronds eurent cet effet bien différent de ce qu’elle aurait crû. Sans doute que la petite Shiloh s’attendait à une réaction quelconque après ce petit mot bien transmis, mais celui-là, pas le moins du monde. Depuis quand se justifiait-il de la sorte ? Flânante de la situation, elle tordit sa bouche en un sourire en coin et vint ébouriffer ses cheveux déjà bien en bataille. Après tant de temps ensemble, après tout, celle-ci aussi pouvait se permettre d’une telle proximité en son égard. Enfin, à peu de chose prêt.. ses pupilles reluquèrent le parquet en chevrons quand elle se rendit compte tardivement de son enthousiasme exagéré, comme le ferait un enfant après une bêtise.
« Pa-pa-pardon ! Je sais que tu n’aimes pas quand je fais ça ! »
« Bah alors ? Depuis quand tu t’excuses d’être toi-même ? »
Relevant ses mirettes en lui faisant de grands yeux ronds, Shiloh ne contint pas l’éclat de ses lèvres qu’amplifiaient ses pommettes. Il lui posait toujours cette même question lorsqu’elle s'infligeait ses propres filtres. Malgré lui, depuis ses trois ans dans la même classe et dans la même confrérie, il la captivait, à sa manière. C’était tout particulièrement la faute de cette aura qui s’émanait de lui avec ses côtés calmes et apaisants. La faute aussi à cette voix et à cette amitié fidèle qu’il incarnait. Pour Shiloh, c’était de première nécessité d’avoir un Charly dans une vie. Tout le monde devrait avoir un Charly, dans sa vie.
« Mais, t’aime pas quand je le fais d’habitude.. Je pourrais le faire tout le temps maintenant ? » demanda-t-elle.
« A petite dose, parce que mes cheveux sont capricieux. »
« Hihi ! »
Elle badinait. Le Lug conservait son sérieux et commençait à s’avancer dans cette galerie, avec à sa suite, cette même petite tête brune qui progressait à pas de souris. Parfois durant cette petite marche, il lui venait à l’esprit de montrer sa frimousse de porcelaine au plafond, d’observer de ses iris, les moulures brillantes et les sublimes lustres, de les attarder sur le détail le plus futile qu’il soit dans cette curiosité de découvrir quelque chose qui lui aurait échappé tant il y avait à découvrir. La promesse faite il y a trois ans serait bientôt en partie accomplie par ailleurs, puisque les fameuses colonnes n’avaient pas encore eu le fameux baptême des deux protagonistes. Qu’est-ce que ça faisait de les traverser, au juste ? D'atterrir à un endroit non préalablement choisi ?
« Tu sais que nous finirons pas au même endroit ? »
« Oui, oui, oui, je sais ! On se retrouvera quand même hein ? J’aimerais bien qu’on révise ensemble après ! »
« Je comptais profiter de mon dimanche, mais si tu veux, Shiloh. »
A mesure qu’ils marchaient, la pré-adolescente s’arrêta non loin d’une colonne qu’elle pointa discrètement du doigt. Charly qui ne l’avait pas vu et n’entendait sûrement plus ces petites chaussures fouler ce parquet, pivota et lui fit face avec toujours ce même sérieux qui ne quittait presque jamais son visage.
« Je veux qu’on prenne tous les deux celle-là ! » lui disait Shiloh.
Shiloh Bailly
4ᵉ année, Lug
Charly Wathelet,
PNJ
Troisième année, 13 ans
« Hm. »
Le soutien n’avait rien de spécial, mais soit. Le jeune homme parvint à finir sa marche au côté de son amie jusqu’à ladite colonne s’étant fait impoliment pointé du doigt. A l’autre bout, à peine il eut le temps de tourner la tête pour voir si quelqu’un utilisait ce moyen de transport, une fille venait tout bonnement de disparaître après l’avoir traversé en marchant. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur cette ineptie, portant à nouveau toute son attention sur sa camarade dans l’objectif de la lancer dans cette aventure qu’ils attendaient depuis tout ce temps.
« D’accord, tu me dis quand t’es prête. »
« Tu vas pas prendre la fuite hein ? Une fois à un endroit du château ? »
Charly se mit aussitôt à rire. Il est vrai que c’était dans sa nature -l’’art d’esquiver-quand le moment opportun s’offrait à lui. Le lug l’avait -contre le gré de Shiloh- à moulte reprise, prit la fuite lorsque celle-ci, éparpillait ses pensées dans le moindre endroit de sa tête. Ou même lorsqu’elle était très clairement impossible à comprendre tant par le flux de parole qui s’échappait de ses cordes vocales. Sauf qu’aujourd’hui s’en était tout autre. Il ne partirait pas réviser dans l’avoir retrouvé près d’un mur, où sur un banc, à l’attendre. Peut-être même que ce serait plutôt l’inverse.. Lui, assis et elle, vagabondant dans les quatre coins de l’Académie dans cet objectif de le retrouver. Une drôle de scène de ménage, toutefois fort attendrissante pour des pré-adolescents.
« Bien-sûr que non, on révisera ensemble, mais ce sera déduit de ton prochain dimanche. »
Shiloh semblait outrée et cette réaction, à chaque fois, faisait une merveilleuse mascarade. Ses grands yeux, les paupières fébriles.. la bouche grande ouverte. Cette mage composée de dramatisme le satisfaisait au plus au point. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas le jeune Wathelet pour voir au moins une fois par jour, l’exagération de son amie qui le faisait parfois délicatement pouffer. Comme à cet instant.
« Je te permet pas de te moquer ! Et puisque c’est comme ça, je me lance la première ! »
C’était pas comme dans les films. La brune ne venait pas de disparaître dans un écran de fumée, ni après le tombé d’un rideau signant l’arrêt d’une pièce de théâtre. Littéralement, sa camarade venait de passer la colonne qui venait de l'amener à un autre endroit. Il passa l’une de ses mains dans ses cheveux en soupirant longuement, équipé d’un maigre sourire. Cette petite fourbe était toujours aussi rapide.. La faute à ses multiples entraînements sur balai en sa compagnie. Quelle idée de se faire laminer par cette “douée” du vol..
« Bon, je suppose que c’est mon tour.. » chuchota Charly, avant de traverser la colonne à son tour.
Aussitôt, il fut frappé par le vent. Sa cape se mouvait dans le sens du vent et ses cheveux -plutôt ses mèches- se faisait la guerre pour obtenir telle ou telle place. Les rayons du soleil parvinrent jusqu’à ses sensibles yeux le rendant ébloui. Aucun doute possible, il se trouvait à l’extérieur. Si de nature ce jeune garçon n’était point joueur, l’idée de la faire tourner en rond pendant longtemps trotta de pas léger dans son esprit avec une petite interrogation ; et si elle avait eu la même idée ?
« Hm. »
Charly dans un maigre doute de tourner en rond, se mit à marcher, dans le but de retrouver avec cette fille dont il avait fait et tenu sa promesse ; traverser les colonnes servant de passage secret dans la grande galerie.
PNJ
Troisième année, 13 ans
« Hm. »
Le soutien n’avait rien de spécial, mais soit. Le jeune homme parvint à finir sa marche au côté de son amie jusqu’à ladite colonne s’étant fait impoliment pointé du doigt. A l’autre bout, à peine il eut le temps de tourner la tête pour voir si quelqu’un utilisait ce moyen de transport, une fille venait tout bonnement de disparaître après l’avoir traversé en marchant. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur cette ineptie, portant à nouveau toute son attention sur sa camarade dans l’objectif de la lancer dans cette aventure qu’ils attendaient depuis tout ce temps.
« D’accord, tu me dis quand t’es prête. »
« Tu vas pas prendre la fuite hein ? Une fois à un endroit du château ? »
Charly se mit aussitôt à rire. Il est vrai que c’était dans sa nature -l’’art d’esquiver-quand le moment opportun s’offrait à lui. Le lug l’avait -contre le gré de Shiloh- à moulte reprise, prit la fuite lorsque celle-ci, éparpillait ses pensées dans le moindre endroit de sa tête. Ou même lorsqu’elle était très clairement impossible à comprendre tant par le flux de parole qui s’échappait de ses cordes vocales. Sauf qu’aujourd’hui s’en était tout autre. Il ne partirait pas réviser dans l’avoir retrouvé près d’un mur, où sur un banc, à l’attendre. Peut-être même que ce serait plutôt l’inverse.. Lui, assis et elle, vagabondant dans les quatre coins de l’Académie dans cet objectif de le retrouver. Une drôle de scène de ménage, toutefois fort attendrissante pour des pré-adolescents.
« Bien-sûr que non, on révisera ensemble, mais ce sera déduit de ton prochain dimanche. »
Shiloh semblait outrée et cette réaction, à chaque fois, faisait une merveilleuse mascarade. Ses grands yeux, les paupières fébriles.. la bouche grande ouverte. Cette mage composée de dramatisme le satisfaisait au plus au point. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas le jeune Wathelet pour voir au moins une fois par jour, l’exagération de son amie qui le faisait parfois délicatement pouffer. Comme à cet instant.
« Je te permet pas de te moquer ! Et puisque c’est comme ça, je me lance la première ! »
C’était pas comme dans les films. La brune ne venait pas de disparaître dans un écran de fumée, ni après le tombé d’un rideau signant l’arrêt d’une pièce de théâtre. Littéralement, sa camarade venait de passer la colonne qui venait de l'amener à un autre endroit. Il passa l’une de ses mains dans ses cheveux en soupirant longuement, équipé d’un maigre sourire. Cette petite fourbe était toujours aussi rapide.. La faute à ses multiples entraînements sur balai en sa compagnie. Quelle idée de se faire laminer par cette “douée” du vol..
« Bon, je suppose que c’est mon tour.. » chuchota Charly, avant de traverser la colonne à son tour.
Aussitôt, il fut frappé par le vent. Sa cape se mouvait dans le sens du vent et ses cheveux -plutôt ses mèches- se faisait la guerre pour obtenir telle ou telle place. Les rayons du soleil parvinrent jusqu’à ses sensibles yeux le rendant ébloui. Aucun doute possible, il se trouvait à l’extérieur. Si de nature ce jeune garçon n’était point joueur, l’idée de la faire tourner en rond pendant longtemps trotta de pas léger dans son esprit avec une petite interrogation ; et si elle avait eu la même idée ?
« Hm. »
Charly dans un maigre doute de tourner en rond, se mit à marcher, dans le but de retrouver avec cette fille dont il avait fait et tenu sa promesse ; traverser les colonnes servant de passage secret dans la grande galerie.
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