Tahina Yapara
Professeure de Guérison
21 septembre 2023
Depuis la discussion qu'elle avait eue, quelques mois plus tôt, avec Claire Rosecieux, la situation tournait en boucle dans la tête de Tahina. Et de voir l'ancienne juge débarquer à Beauxbâtons pour enseigner n'aidait pas à oublier. Non qu'elle y soit pour quelque chose, bien évidemment et d'ailleurs, la guyanaise lui était reconnaissante pour les révélations qu'elle lui avait faites mais n'empêche, elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça parfaitement injuste. Peu importe les délits d'une personne, effacer complètement sa mémoire, c'était aussi condamner sa famille qui, elle, était parfaitement innocente et ça, Tahina ne l'acceptait pas. Aussi cherchait-elle des solutions. Elle ne pouvait pas faire autrement, tout comme elle n'avait encore rien dit à Roddy et sa mère.
Elle avait donc commencé par envoyer une longue lettre à Santana pour lui demander quels recours elle pouvait avoir, comment elle pouvait retrouver la trace de son père et, plus globalement pour avoir des conseils. Mais en attendant d'avoir une réponse, il était hors de question qu'elle reste inactive. Or, quelques années plus tôt, elle avait vu qu'il était possible de faire interagir entre elles les différentes branches de la magie pour obtenir un résultat supérieur. Et voilà qu'elle se retrouvait donc à la recherche de sa nouvelle collègue, Jessica Landi, professeur d'artisanat magique de son état. Et ne sachant pas trop où la trouver, elle se dirigeait vers sa salle de classe quand elle aperçut sa silhouette au détour d'un couloir.
"Jessica, auriez-vous un moment à m'accorder ?"
Comme toujours, elle ne savait pas trop comment s'y prendre et avait donc opté pour la voie directe. Certes, elles n'avaient eu souvent l'occasion de discuter depuis la rentrée, chacune occupée dans son coin entre les cours et la gestion des confréries mais elles étaient collègues donc là pour s'entraider, non ? Ne connaissant pas du tout le caractère de sa collègue, Tahina n'avait plus qu'à espérer qu'elle serait suffisamment curieuse pour vouloir expérimenter... sans trop poser de questions quand même.
Elle avait donc commencé par envoyer une longue lettre à Santana pour lui demander quels recours elle pouvait avoir, comment elle pouvait retrouver la trace de son père et, plus globalement pour avoir des conseils. Mais en attendant d'avoir une réponse, il était hors de question qu'elle reste inactive. Or, quelques années plus tôt, elle avait vu qu'il était possible de faire interagir entre elles les différentes branches de la magie pour obtenir un résultat supérieur. Et voilà qu'elle se retrouvait donc à la recherche de sa nouvelle collègue, Jessica Landi, professeur d'artisanat magique de son état. Et ne sachant pas trop où la trouver, elle se dirigeait vers sa salle de classe quand elle aperçut sa silhouette au détour d'un couloir.
"Jessica, auriez-vous un moment à m'accorder ?"
Comme toujours, elle ne savait pas trop comment s'y prendre et avait donc opté pour la voie directe. Certes, elles n'avaient eu souvent l'occasion de discuter depuis la rentrée, chacune occupée dans son coin entre les cours et la gestion des confréries mais elles étaient collègues donc là pour s'entraider, non ? Ne connaissant pas du tout le caractère de sa collègue, Tahina n'avait plus qu'à espérer qu'elle serait suffisamment curieuse pour vouloir expérimenter... sans trop poser de questions quand même.
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
Son cours avec les septième année sur les cœurs magiques s'était bien déroulé malgré l'ennui que manifestaient certains. La joie des cours plus ou moins théoriques et des adolescents presque adultes. Bizarrement c'était avec eux qu'elle était le plus à l'aise. Cela faisait des années que Jessica en accueillait dans son atelier ce qui lui facilitait le contact. Il faut dire que tout ça était nouveau pour elle: établir un programme, enseigner, être à la disposition des élèves en difficulté en tant que maitresse de Confrérie, parler devant des dizaines d'ados qui ne souhaitaient pas tous être là etc. Elle y mettait du sien mais ce n'était pas un exercice facile; même si elle estimait qu'elle s'en sortait pas trop mal pour l'instant.
Ce qui la rassurait (même si on ne pouvait pas dire qu'elle avait vraiment des doutes non plus), c'était qu'elle n'était pas la petite dernière. A vrai dire, sans qu'elle ne sache réellement pourquoi pour le moment, le corps professoral avait été renouvelé pratiquement dans son entièreté. Elle n'avait pas souvenir que cela soit déjà arrivé auparavant. Toujours est-il que les autres professeurs n'étaient pas plus expérimentés qu'elle et qu'ils pouvaient se serrer les coudes.
Jessica souhaitait profiter de son temps libre pour aller voler un petit peu. Elle n'avait pas eu le temps de se dégourdir les jambes depuis la rentrée. Elle se dirigea vers l'escalier lorsqu'elle fut interpellée.
Tahina Yapara, professeure de Guérison. C'était la seule qui était restée sans bouger de son poste et responsabilités. Elle devait être dans les âges de Rafaelle et Tommy, ses plus jeunes frères et sœurs. Peut-être même avait elle connu Tommy puisqu'il était d'Ogme? En tout cas, elle était bien loin de son dispensaire, cela devait donc être important.
- Oui bien sûr, j'allais sortir pour profiter de la température, en espérant qu'il ne pleuve pas. Tout va bien? Ce n'est pas à cause de Noé j'espère?
Noé Rochat, Deuxième année à Ogme était le fils de son frère aîné. Lorsque toute la famille avait su qu'elle devenait professeure à l'académie, chacun lui avait demandé de garder un œil sur leur progéniture. Noé c'était différent. Il avait l'âge de sa fille, Ava et étaient donc tout le temps fourrés ensemble avant. Jamais très loin d'eux il y avait Sofia qui était elle aussi, en deuxième année mais à Lug. Bref la famille Rochat était représentée dans chaque confrérie. Surtout si on comptait les enfants de ses cousins/cousines eux aussi présents à Beauxbâtons. Cela en faisait des élèves à surveiller!
Ce qui la rassurait (même si on ne pouvait pas dire qu'elle avait vraiment des doutes non plus), c'était qu'elle n'était pas la petite dernière. A vrai dire, sans qu'elle ne sache réellement pourquoi pour le moment, le corps professoral avait été renouvelé pratiquement dans son entièreté. Elle n'avait pas souvenir que cela soit déjà arrivé auparavant. Toujours est-il que les autres professeurs n'étaient pas plus expérimentés qu'elle et qu'ils pouvaient se serrer les coudes.
Jessica souhaitait profiter de son temps libre pour aller voler un petit peu. Elle n'avait pas eu le temps de se dégourdir les jambes depuis la rentrée. Elle se dirigea vers l'escalier lorsqu'elle fut interpellée.
Tahina Yapara, professeure de Guérison. C'était la seule qui était restée sans bouger de son poste et responsabilités. Elle devait être dans les âges de Rafaelle et Tommy, ses plus jeunes frères et sœurs. Peut-être même avait elle connu Tommy puisqu'il était d'Ogme? En tout cas, elle était bien loin de son dispensaire, cela devait donc être important.
- Oui bien sûr, j'allais sortir pour profiter de la température, en espérant qu'il ne pleuve pas. Tout va bien? Ce n'est pas à cause de Noé j'espère?
Noé Rochat, Deuxième année à Ogme était le fils de son frère aîné. Lorsque toute la famille avait su qu'elle devenait professeure à l'académie, chacun lui avait demandé de garder un œil sur leur progéniture. Noé c'était différent. Il avait l'âge de sa fille, Ava et étaient donc tout le temps fourrés ensemble avant. Jamais très loin d'eux il y avait Sofia qui était elle aussi, en deuxième année mais à Lug. Bref la famille Rochat était représentée dans chaque confrérie. Surtout si on comptait les enfants de ses cousins/cousines eux aussi présents à Beauxbâtons. Cela en faisait des élèves à surveiller!
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Un instant surprise par la réponse de sa collègue, Tahina se demanda bien pourquoi elle lui parlait d'un de ses élèves. Si elle ne se trompait pas et elle était sûre que c'était le cas vu qu'elle n'avait pas la maladie d'Aliaume à confondre tous les noms, Noé portait le nom de Rochat. Était-ce l'enfant d'une connaissance de sa nouvelle collègue ? Enfin, elle pourrait toujours se poser la question plus tard, là ce n'était clairement pas le moment.
"Non, non, ce n'est pas en rapport avec Noé."
Elle emboita alors le pas de Jessica, la suivant pour sortir et surtout trouver un endroit plus calme pour parler. Certes, il n'y avait rien de secret dans la demande qu'elle avait à faire mais ce n'était pas pour autant qu'elle souhaitait que des petits curieux s'en emparent et cherchent ensuite à en savoir plus.
"A vrai dire, il y a quelques années, j'ai fait l'expérience de l’interaction entre différentes branches de magie pour soigner une malade. Cela consistait à allier un sort de conjuration du mal avec une potion de guérison afin de vaincre un puissant maléfice."
Bon, avec cette entrée en matière, Jessica devait se demander où tout ça les conduisait. La Guyanaise en prit rapidement conscience et reprit donc :
"Ça m'a donné matière à réflexion et j'aimerais étudier le phénomène en mêlant l'art de la guérison avec l'artisanat magique. Avec une idée précise en tête, je le reconnais : il y a certaines amnésies que même la plus puissante des potions n'arrive pas à soigner et je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose à travailler là-dessus. Seriez-vous partante pour étudier ce sujet ? Et auriez-vous déjà des idées sur des objets qui pourraient s'avérer utiles ?"
Elle avait essayé de présenter ça comme un sujet de recherche pour améliorer la guérison des patients et espérait sincèrement que ça marcherait. Elle n'était pas encore prête à admettre qu'elle avait une raison très personnelle là-dedans. Autant parce qu'elle ne se confiait pas facilement que parce qu'elle avait l'impression qu'en en parlant tout haut, ça lui donnerait aussitôt des espoirs qui risquaient fort d'être douchés par la suite si ça n'aboutissait pas.
"Non, non, ce n'est pas en rapport avec Noé."
Elle emboita alors le pas de Jessica, la suivant pour sortir et surtout trouver un endroit plus calme pour parler. Certes, il n'y avait rien de secret dans la demande qu'elle avait à faire mais ce n'était pas pour autant qu'elle souhaitait que des petits curieux s'en emparent et cherchent ensuite à en savoir plus.
"A vrai dire, il y a quelques années, j'ai fait l'expérience de l’interaction entre différentes branches de magie pour soigner une malade. Cela consistait à allier un sort de conjuration du mal avec une potion de guérison afin de vaincre un puissant maléfice."
Bon, avec cette entrée en matière, Jessica devait se demander où tout ça les conduisait. La Guyanaise en prit rapidement conscience et reprit donc :
"Ça m'a donné matière à réflexion et j'aimerais étudier le phénomène en mêlant l'art de la guérison avec l'artisanat magique. Avec une idée précise en tête, je le reconnais : il y a certaines amnésies que même la plus puissante des potions n'arrive pas à soigner et je me disais qu'il y avait peut-être quelque chose à travailler là-dessus. Seriez-vous partante pour étudier ce sujet ? Et auriez-vous déjà des idées sur des objets qui pourraient s'avérer utiles ?"
Elle avait essayé de présenter ça comme un sujet de recherche pour améliorer la guérison des patients et espérait sincèrement que ça marcherait. Elle n'était pas encore prête à admettre qu'elle avait une raison très personnelle là-dedans. Autant parce qu'elle ne se confiait pas facilement que parce qu'elle avait l'impression qu'en en parlant tout haut, ça lui donnerait aussitôt des espoirs qui risquaient fort d'être douchés par la suite si ça n'aboutissait pas.
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
Le pas de Jessica était rapide comme à son habitude. Elle n’avait ralenti que dans les escaliers, où des adolescents se tenant la main, s’admiraient béats.
- Regardez donc où vous mettez les pieds. Je ne suis pas certaine que madame Zitelli soit ravie d’entendre la raison de votre venue au dispensaire. Vous aurez tout le temps d’être amoureux sur un banc sans risque de vous blesser ni de gêner qui que ce soit.
La maitresse de la confrérie de Lug sourit tout de même à cette scène.
- Aaaah l’adolescence. Les premiers émois.
La Suisse se tourna vers sa collègue qui venait de lui expliquer ce qu’elle désirait d’elle, tout en continuant à descendre les escaliers. Arrivées en bas, elle prit le chemin de la cour intérieure et réfléchit.
- Vous savez la guérison moi… A part trois-quatre bricoles rudimentaires, j’y connais pas grand-chose. Alors l’amnésie encore moins... C’est un objet qui aurait provoqué ça ?
Jessica puisa tout de même dans sa mémoire pour essayer de se souvenir si elle avait déjà entendu parler de quelque chose qui pouvait y ressembler mais elle secoua la tête par la négative.
- Je ne crois pas avoir eu connaissance d’une telle chose. Un objet n’a pas de propriétés magiques sur le long terme, vous savez. Il faut sans cesse renouveler sa magie. Cela me parait difficilement concevable pour être honnête. Si même une des plus grandes guérisseuses de sa génération n’a pas trouvé de solution, je ne vois pas en quoi l’artisanat pourrait être utile. J’aime les défis attention, mais les défis réalisables.
Ce que Jessica ne savait pas mais Tahina, sûrement, c’était que ça aurait été utile à Aliaume Delalande, un des plus grands artisans du monde, pour sa sœur. S’il avait eu la solution, il l’aurait déjà créé.
Il n’y avait pas à sa connaissance, ou du moins pas qui lui venait à l’esprit directement, de matériau curatif et encore moins psychique. C’était les potions qui faisaient ça.
Jessica afficha une moue désolée à sa collègue, ne sachant pas quoi lui dire de plus.
- Ou alors une sorte de pensine qui pourrait aider à retrouver la mémoire… Mais pour ça il faudrait que le sorcier ou la sorcière y ait déjà consigné ses souvenirs.
- Regardez donc où vous mettez les pieds. Je ne suis pas certaine que madame Zitelli soit ravie d’entendre la raison de votre venue au dispensaire. Vous aurez tout le temps d’être amoureux sur un banc sans risque de vous blesser ni de gêner qui que ce soit.
La maitresse de la confrérie de Lug sourit tout de même à cette scène.
- Aaaah l’adolescence. Les premiers émois.
La Suisse se tourna vers sa collègue qui venait de lui expliquer ce qu’elle désirait d’elle, tout en continuant à descendre les escaliers. Arrivées en bas, elle prit le chemin de la cour intérieure et réfléchit.
- Vous savez la guérison moi… A part trois-quatre bricoles rudimentaires, j’y connais pas grand-chose. Alors l’amnésie encore moins... C’est un objet qui aurait provoqué ça ?
Jessica puisa tout de même dans sa mémoire pour essayer de se souvenir si elle avait déjà entendu parler de quelque chose qui pouvait y ressembler mais elle secoua la tête par la négative.
- Je ne crois pas avoir eu connaissance d’une telle chose. Un objet n’a pas de propriétés magiques sur le long terme, vous savez. Il faut sans cesse renouveler sa magie. Cela me parait difficilement concevable pour être honnête. Si même une des plus grandes guérisseuses de sa génération n’a pas trouvé de solution, je ne vois pas en quoi l’artisanat pourrait être utile. J’aime les défis attention, mais les défis réalisables.
Ce que Jessica ne savait pas mais Tahina, sûrement, c’était que ça aurait été utile à Aliaume Delalande, un des plus grands artisans du monde, pour sa sœur. S’il avait eu la solution, il l’aurait déjà créé.
Il n’y avait pas à sa connaissance, ou du moins pas qui lui venait à l’esprit directement, de matériau curatif et encore moins psychique. C’était les potions qui faisaient ça.
Jessica afficha une moue désolée à sa collègue, ne sachant pas quoi lui dire de plus.
- Ou alors une sorte de pensine qui pourrait aider à retrouver la mémoire… Mais pour ça il faudrait que le sorcier ou la sorcière y ait déjà consigné ses souvenirs.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Toutes à ses pensées et l'explication qu'elle venait de donner à sa collègue, Tahina n'avait pas réalisé où elles étaient et c'est avec une légère surprise qu'elle se retrouva dans la cour intérieure. Ce n'était peut-être pas le lieu le plus adéquat vu la teneur de leur discussion même si, en étant tout à fait honnête, rares étaient les élèves qui auraient pu en comprendre réellement le sens. Elle esquissa un sourire à la remarque de Jessica sur son aide-guérisseuse et imagina un instant la scène. Quoique... si les élèves se cassaient vraiment la binette en s'embrassant, ils trouveraient une toute autre raison pour aller au dispensaire et Melle Zitelli n'était pas du genre à chercher plus loin du moment qu'elle avait de quoi les soigner.
"La partie guérison, je m'en chargerai, bien évidemment. C'est l'artisanat magique qui me pose problème." répondit-elle en premier lieu, esquivant ainsi la question de la raison de l'amnésie.
Mais en voyant que sa collègue semblait conclure un peu vite à son goût que ce n'était pas possible, Tahina se résolut à en dire plus. Pas comme si elle avait le choix de toute façon et elle pouvait encore donner quelques informations sans pour autant expliquer tous les tenants et aboutissants de son projet.
"Un puissant maléfice en est la cause mais ça pourrait être aussi un objet. Je ne veux pas forcément me restreindre. Et je me disais qu'il y avait peut-être moyen d'avoir un objet qui amplifie la magie d'une potion. Je suis complètement ignare en artisanat alors je jette des idées un peu dans tous les sens mais n'y aurait-il pas possibilité d'avoir un réceptacle dans lequel on verse une potion et que ce réceptacle rende la dite-potion beaucoup plus efficace ?"
Elle était peut-être naïve mais surtout elle ne voulait pas abandonner au premier obstacle. Les découvertes ne se faisaient jamais sans affronter quelques difficultés mais si elle pouvait trouver un moyen de guérir n'importe quelle amnésie, ne serait-ce pas bénéfique pour tout le monde ? Après tout, elle n'en avait parlé avec personne mais, dans le cas de l'arrêté Rosier, n'y avait-il pas des cas où la sanction avait été appliquée par erreur ? En tout cas, c'est ainsi qu'elle présenterait les choses si un jour on lui demandait de rendre des comptes.
"Et je pensais au cas où l'amnésie n'était pas prévue... si on peut dire ça comme ça donc le patient n'aurait pas conservé ses souvenirs dans une pensine, malheureusement. Ceci étant, ce serait intéressant aussi à étudier : est-il possible de remettre les souvenirs déposés dans une pensine dans l'esprit de celui ou celle qui les y a déposé ?"
"La partie guérison, je m'en chargerai, bien évidemment. C'est l'artisanat magique qui me pose problème." répondit-elle en premier lieu, esquivant ainsi la question de la raison de l'amnésie.
Mais en voyant que sa collègue semblait conclure un peu vite à son goût que ce n'était pas possible, Tahina se résolut à en dire plus. Pas comme si elle avait le choix de toute façon et elle pouvait encore donner quelques informations sans pour autant expliquer tous les tenants et aboutissants de son projet.
"Un puissant maléfice en est la cause mais ça pourrait être aussi un objet. Je ne veux pas forcément me restreindre. Et je me disais qu'il y avait peut-être moyen d'avoir un objet qui amplifie la magie d'une potion. Je suis complètement ignare en artisanat alors je jette des idées un peu dans tous les sens mais n'y aurait-il pas possibilité d'avoir un réceptacle dans lequel on verse une potion et que ce réceptacle rende la dite-potion beaucoup plus efficace ?"
Elle était peut-être naïve mais surtout elle ne voulait pas abandonner au premier obstacle. Les découvertes ne se faisaient jamais sans affronter quelques difficultés mais si elle pouvait trouver un moyen de guérir n'importe quelle amnésie, ne serait-ce pas bénéfique pour tout le monde ? Après tout, elle n'en avait parlé avec personne mais, dans le cas de l'arrêté Rosier, n'y avait-il pas des cas où la sanction avait été appliquée par erreur ? En tout cas, c'est ainsi qu'elle présenterait les choses si un jour on lui demandait de rendre des comptes.
"Et je pensais au cas où l'amnésie n'était pas prévue... si on peut dire ça comme ça donc le patient n'aurait pas conservé ses souvenirs dans une pensine, malheureusement. Ceci étant, ce serait intéressant aussi à étudier : est-il possible de remettre les souvenirs déposés dans une pensine dans l'esprit de celui ou celle qui les y a déposé ?"
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
La professeure de guérison insista en lui dévoilant un peu plus le fond de sa pensée. Mais quelque chose faisait tiquer la Suisse. Comme s’il y avait des non-dits. Elle ne voulait pas froisser sa récente collègue mais elle n’allait pas foncer tête baissée dans quelque chose qui pouvait être illégale par exemple.
- C’est possible mais pour des effets mineurs. Et encore, les résultats ne sont pas aussi probants. Je sais qu’il y a des personnes qui vendent des brosses imprégnées de potions lissenplis; mais honnêtement, je ne suis pas certaine que ça soit beaucoup plus efficace qu’une potion un peu plus puissante.
Quelques souvenirs surgirent dans sa tête.
- Il faudrait voir avec Adèle vous ne pensez pas? Il y a la possibilité en conjuration d’emprisonner un maléfice dans un objet non magique. Peut-être qu’une potion serait possible. Mais dans un objet que l’on aurait rendu magique - Jessica insista bien sur ces derniers mots- à mon sens ça ne changera rien. Mais je ne suis ni spécialiste en maléfice, ni en perte de mémoire, ni en potion. Un objet ne fera que ce qu’on lui dit de faire, sinon comme vous le dites ce ne sera qu’un réceptacle. Il faudrait un sortilège capable de décupler la puissance d’une potion. Avec précaution, car mis dans un objet magique, il ne faudrait pas que cela provoque des étincelles.
Jessica devint suspicieuse. La Française avait-elle effacé la mémoire de quelqu’un par mégarde et souhaitait-elle se couvrir? La professeure d’Artisanat répondit prudemment.
- Il pourra les voir de nouveau donc il les gardera en mémoire. Mais dans sa “nouvelle” mémoire si je puis dire, il sera spectateur de son propre vécu. Vous me prenez un peu de court je l’avoue, je ne sais quoi vous répondre.
Elle était mal à l’aise, la conversation prenait une tournure qui ne lui plaisait guère. Elle ne s’attendait pas à devoir échanger sur ce type de sujet en acceptant ce poste. Pourtant elle en avait eu des demandes extravagantes dans son atelier (des canes qui fassent voler, un gilet fleuri qui ne devait jamais faner, un oreiller atténuant les ronflements) mais jamais personne (hormis Aliaume Delalande) lui avait demandé quelque chose sans qu’elle en sache l’usage. Créer pour créer il en était hors de question, c’était bon pour les petits artisans. Elle, ses créations étaient utiles,fonctionnelles et surtout, surtout, légales.
Elle vit au loin sa fille et lui fit un léger signe de la main. Elles s'étaient accordées sur le fait de ne pas faire de démonstration d'affection en public mais qu'elles s'accorderaient des moments toutes les deux.
- C’est possible mais pour des effets mineurs. Et encore, les résultats ne sont pas aussi probants. Je sais qu’il y a des personnes qui vendent des brosses imprégnées de potions lissenplis; mais honnêtement, je ne suis pas certaine que ça soit beaucoup plus efficace qu’une potion un peu plus puissante.
Quelques souvenirs surgirent dans sa tête.
- Il faudrait voir avec Adèle vous ne pensez pas? Il y a la possibilité en conjuration d’emprisonner un maléfice dans un objet non magique. Peut-être qu’une potion serait possible. Mais dans un objet que l’on aurait rendu magique - Jessica insista bien sur ces derniers mots- à mon sens ça ne changera rien. Mais je ne suis ni spécialiste en maléfice, ni en perte de mémoire, ni en potion. Un objet ne fera que ce qu’on lui dit de faire, sinon comme vous le dites ce ne sera qu’un réceptacle. Il faudrait un sortilège capable de décupler la puissance d’une potion. Avec précaution, car mis dans un objet magique, il ne faudrait pas que cela provoque des étincelles.
Jessica devint suspicieuse. La Française avait-elle effacé la mémoire de quelqu’un par mégarde et souhaitait-elle se couvrir? La professeure d’Artisanat répondit prudemment.
- Il pourra les voir de nouveau donc il les gardera en mémoire. Mais dans sa “nouvelle” mémoire si je puis dire, il sera spectateur de son propre vécu. Vous me prenez un peu de court je l’avoue, je ne sais quoi vous répondre.
Elle était mal à l’aise, la conversation prenait une tournure qui ne lui plaisait guère. Elle ne s’attendait pas à devoir échanger sur ce type de sujet en acceptant ce poste. Pourtant elle en avait eu des demandes extravagantes dans son atelier (des canes qui fassent voler, un gilet fleuri qui ne devait jamais faner, un oreiller atténuant les ronflements) mais jamais personne (hormis Aliaume Delalande) lui avait demandé quelque chose sans qu’elle en sache l’usage. Créer pour créer il en était hors de question, c’était bon pour les petits artisans. Elle, ses créations étaient utiles,fonctionnelles et surtout, surtout, légales.
Elle vit au loin sa fille et lui fit un léger signe de la main. Elles s'étaient accordées sur le fait de ne pas faire de démonstration d'affection en public mais qu'elles s'accorderaient des moments toutes les deux.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
La conversation n'allait clairement pas dans le sens qu'aurait aimé Tahina. Et elle avait du mal à voir si c'était parce qu'elle n'était pas complètement honnête avec sa collègue ou simplement parce que c'était réellement impossible de se servir des objets magiques de cette façon. Difficile de savoir quand on ne connaissait pas encore la personne. En tout cas, ce qui semblait ressortir, c'est que la professeur d'artisanat magique n'était pas attirée par les challenges comme la guyanaise pouvait elle-même l'être. Dommage, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait abandonner.... et Jessica avait raison, il y avait aussi la piste Adèle. Après tout, la conjuration était la meilleure matière pour venir à bout des maléfices.
"Tant pis. Je vais donc chercher une autre piste et oui, voir avec Adèle est une bonne idée. C'était naïf de ma part de penser à un objet à mettre dans la main d'un patient pour le guérie même si, je dois bien avouer, l'idée me plaisait bien."
Et l'expérience de ce petit entretien lui servirait aussi pour trouver une meilleure approche. Peut-être expliquer le cas d'un patient victime d'un maléfice qui avait ricoché, par exemple ? Ça méritait de se pencher sur le sujet en tout cas pour éviter toute suspicion. Elle conclut sur le sujet en parlant de la pensine et du "retour" des souvenirs dans la tête de leur propriétaire qui aurait tout oublié.
"Hum, être spectateur de sa propre vie ? Je vois... ce n'est pas non plus une bonne solution, ça serait hautement perturbant pour le patient et je ne suis pas certaine que son esprit accepterait les choses. Ça risquerait de le faire plonger dans la folie."
Déjà que c'était compliqué pour ceux qui subissaient une amnésie partielle suite à un évènement traumatisant quand les souvenirs revenaient petit à petit, elle ne préférait pas imaginer ce que ça pourrait donner dans ce cas-là. La conclusion n'était finalement pas surprenante : dès qu'on touchait à l'esprit, il n'y avait jamais de raccourci possible pour soigner. Elle poussa un soupir puis se tourna à nouveau vers sa collègue, en souriant.
"Et sinon, comment ça se passe ces premiers jours à Beauxbâtons ? Vous trouvez vos marques sans trop de difficultés ?"
"Tant pis. Je vais donc chercher une autre piste et oui, voir avec Adèle est une bonne idée. C'était naïf de ma part de penser à un objet à mettre dans la main d'un patient pour le guérie même si, je dois bien avouer, l'idée me plaisait bien."
Et l'expérience de ce petit entretien lui servirait aussi pour trouver une meilleure approche. Peut-être expliquer le cas d'un patient victime d'un maléfice qui avait ricoché, par exemple ? Ça méritait de se pencher sur le sujet en tout cas pour éviter toute suspicion. Elle conclut sur le sujet en parlant de la pensine et du "retour" des souvenirs dans la tête de leur propriétaire qui aurait tout oublié.
"Hum, être spectateur de sa propre vie ? Je vois... ce n'est pas non plus une bonne solution, ça serait hautement perturbant pour le patient et je ne suis pas certaine que son esprit accepterait les choses. Ça risquerait de le faire plonger dans la folie."
Déjà que c'était compliqué pour ceux qui subissaient une amnésie partielle suite à un évènement traumatisant quand les souvenirs revenaient petit à petit, elle ne préférait pas imaginer ce que ça pourrait donner dans ce cas-là. La conclusion n'était finalement pas surprenante : dès qu'on touchait à l'esprit, il n'y avait jamais de raccourci possible pour soigner. Elle poussa un soupir puis se tourna à nouveau vers sa collègue, en souriant.
"Et sinon, comment ça se passe ces premiers jours à Beauxbâtons ? Vous trouvez vos marques sans trop de difficultés ?"
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
Soulagée que sa collègue change de sujet, Jessica lui sourit franchement.
- Je dois avouer que passer de l'autre coté n'est pas chose facile. Surtout quand vous ne l'avez pas vraiment voulu.
Elle eut un petit rire.
- Heureusement je suis familière à l'endroit et j'accueille depuis plusieurs années les élèves de septième année dans mon atelier. Et puis, entre mes enfants, mes neveux et nièces, mes petits-cousins et cousines, les enfants des amis bref, entre la moitié des élèves de l'académie, je ne suis pas dépaysée et esseulée.
Cette fois-ci, elle éclata de rire. Il fallait dire qu'entre sa famille et celle de son mari, la descendance des ROCHAT-LANDI était bien assurée.
- Non plus sérieusement, le plus difficile c'est de concilier et jongler entre vies professionnelles, au pluriel, et vie familiale. Mais finalement comme tout métier, même si celui-ci n'est pas commun. J'ai assisté au bal l'année dernière donc j'ai pu constater en avance les changements qu'il y a pu avoir au fil des années. J'avoue ne pas avoir eu l'occasion de vous croiser. Ava est à Dagda j'ai privilégié les professeurs de sa confrérie. Dont il ne reste personne d'ailleurs! Je voulais vous demander, vous ne trouvez pas ça bizarre vous?
Elle se garda bien de lui dire que tout le monde était parti sauf elle (et Renata). Peut-être qu'elle en savait plus que de raison. N'ayant eu que peu l'occasion d'échanger sur leur vie privée depuis le début de l'année, Jessica se permit de lui poser quelques questions.
- Vous avez des enfants Tahina? De la famille à l'académie?
Son homologue d'Ogme était quelqu'un de discret ou du moins Jessica n'avait jamais entendu quoique ce soit sur ce sujet. Alors que pour elle, il lui était très difficile de le cacher, sa fille portait le même nom et avait ses yeux. Elle ne suivait pas ses cours donc ça limitait les contacts mais elle ne pouvait l'ignorer lorsqu'elle la voyait. Pour le moment, sa fille ne s'était pas plainte de moquerie ou raillerie qu'elle aurait pu subir.
- Je dois avouer que passer de l'autre coté n'est pas chose facile. Surtout quand vous ne l'avez pas vraiment voulu.
Elle eut un petit rire.
- Heureusement je suis familière à l'endroit et j'accueille depuis plusieurs années les élèves de septième année dans mon atelier. Et puis, entre mes enfants, mes neveux et nièces, mes petits-cousins et cousines, les enfants des amis bref, entre la moitié des élèves de l'académie, je ne suis pas dépaysée et esseulée.
Cette fois-ci, elle éclata de rire. Il fallait dire qu'entre sa famille et celle de son mari, la descendance des ROCHAT-LANDI était bien assurée.
- Non plus sérieusement, le plus difficile c'est de concilier et jongler entre vies professionnelles, au pluriel, et vie familiale. Mais finalement comme tout métier, même si celui-ci n'est pas commun. J'ai assisté au bal l'année dernière donc j'ai pu constater en avance les changements qu'il y a pu avoir au fil des années. J'avoue ne pas avoir eu l'occasion de vous croiser. Ava est à Dagda j'ai privilégié les professeurs de sa confrérie. Dont il ne reste personne d'ailleurs! Je voulais vous demander, vous ne trouvez pas ça bizarre vous?
Elle se garda bien de lui dire que tout le monde était parti sauf elle (et Renata). Peut-être qu'elle en savait plus que de raison. N'ayant eu que peu l'occasion d'échanger sur leur vie privée depuis le début de l'année, Jessica se permit de lui poser quelques questions.
- Vous avez des enfants Tahina? De la famille à l'académie?
Son homologue d'Ogme était quelqu'un de discret ou du moins Jessica n'avait jamais entendu quoique ce soit sur ce sujet. Alors que pour elle, il lui était très difficile de le cacher, sa fille portait le même nom et avait ses yeux. Elle ne suivait pas ses cours donc ça limitait les contacts mais elle ne pouvait l'ignorer lorsqu'elle la voyait. Pour le moment, sa fille ne s'était pas plainte de moquerie ou raillerie qu'elle aurait pu subir.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Le changement de sujet avait l'air de convenir à sa collègue vu le sourire qu'elle afficha. Et puis, la conversation semblait plus spontanée aussi, nota Tahina. Elle devait vraiment apprendre à connaître les gens avant de se lancer dans des discussions de ce genre. Décidément, elle n'était pas douée pour les civilités.
"Oh, vous n'aviez pas imaginé être professeur ? Pardon si je suis indiscrète, je suis juste surprise."
Enfin, elle n'en était plus à une surprise près. Tout comme elle ne cacha pas sa réaction quand Jessica parla de sa nombreuse famille présente entre ses murs. Elle avait l'air de connaître plus de la moitié des têtes blondes de l'académie alors oui, forcément, elle ne devait pas se sentir si dépaysée que ça. Certainement moins qu'elle au final alors qu'elle arpentait les couloirs de Beauxbâtons depuis bien plus longtemps. Surtout avec les chamboulements par rapport à l'année dernière, ce que sa nouvelle collègue ne tardât pas à faire remarquer.
"Je dois bien reconnaître que j'ai d'abord été sous le choc. Mais tous les anciens professeurs semblent avoir une bonne raison... raisons qui ne m'auraient pas surprise si ça n'avait été l'étrange coïncidence que toutes tombent en même temps. Enfin, je comprends aussi que ce travail ne soit pas toujours de tout repos, surtout avec les petites missions d'Aliaume donc je comprends que certains aient préféré mettre en avant leur vie privé après plusieurs années de bons et loyaux services."
Après tout, l'unité Demiguise n'était pas sans risque et c'est sûrement ce qui avait fait prendre conscience à Leandro qu'il devait privilégier son enfant avant tout autre chose. Pareil pour Santana... enceinte, elle ne pouvait plus se permettre d'agir sans y penser. Quant à Aniel, même si Tahina l'avait toujours vu à l'académie, elle n'était plus toute jeune et méritait sa retraite. La seule vraie surprise, finalement, c'était Thibérius. Il semblait pourtant être comme un poisson dans l'eau au milieu des intrigues. Mais peut-être que son ego, à un moment donné, en avait pris un coup ? Allez savoir avec lui...
"Non, je n'ai pas d'enfants. Et ceux de mon frère sont encore trop jeunes pour étudier à l'académie."
La petite dernière était d'ailleurs trop jeune pour avoir découvert ses pouvoirs, si elle en avait. Quant à son grand frère... s'il tenait seulement à moitié de Roddy, ce ne serait pas de tout repos quand il arriverait à Beauxbâtons.
"Oh, vous n'aviez pas imaginé être professeur ? Pardon si je suis indiscrète, je suis juste surprise."
Enfin, elle n'en était plus à une surprise près. Tout comme elle ne cacha pas sa réaction quand Jessica parla de sa nombreuse famille présente entre ses murs. Elle avait l'air de connaître plus de la moitié des têtes blondes de l'académie alors oui, forcément, elle ne devait pas se sentir si dépaysée que ça. Certainement moins qu'elle au final alors qu'elle arpentait les couloirs de Beauxbâtons depuis bien plus longtemps. Surtout avec les chamboulements par rapport à l'année dernière, ce que sa nouvelle collègue ne tardât pas à faire remarquer.
"Je dois bien reconnaître que j'ai d'abord été sous le choc. Mais tous les anciens professeurs semblent avoir une bonne raison... raisons qui ne m'auraient pas surprise si ça n'avait été l'étrange coïncidence que toutes tombent en même temps. Enfin, je comprends aussi que ce travail ne soit pas toujours de tout repos, surtout avec les petites missions d'Aliaume donc je comprends que certains aient préféré mettre en avant leur vie privé après plusieurs années de bons et loyaux services."
Après tout, l'unité Demiguise n'était pas sans risque et c'est sûrement ce qui avait fait prendre conscience à Leandro qu'il devait privilégier son enfant avant tout autre chose. Pareil pour Santana... enceinte, elle ne pouvait plus se permettre d'agir sans y penser. Quant à Aniel, même si Tahina l'avait toujours vu à l'académie, elle n'était plus toute jeune et méritait sa retraite. La seule vraie surprise, finalement, c'était Thibérius. Il semblait pourtant être comme un poisson dans l'eau au milieu des intrigues. Mais peut-être que son ego, à un moment donné, en avait pris un coup ? Allez savoir avec lui...
"Non, je n'ai pas d'enfants. Et ceux de mon frère sont encore trop jeunes pour étudier à l'académie."
La petite dernière était d'ailleurs trop jeune pour avoir découvert ses pouvoirs, si elle en avait. Quant à son grand frère... s'il tenait seulement à moitié de Roddy, ce ne serait pas de tout repos quand il arriverait à Beauxbâtons.
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
Jessica fit un sourire en coin face à l'étonnement de sa collègue.
- Je ne sais pas comment ça s'est passé pour vous lors de votre arrivée ici mais l'entretien d'embauche pour ma part a été... expéditif. C'est bien simple, il n'y en a pas eu ! C'est vrai que la visite du Professeur Delalande aurait dû me mettre le felteu à l'oreille... M'enfin que voulez-vous la vie est faite de surprises! Et puis je suis là aujourd'hui c'est que ça me convient tout de même. Du moment que je peux garder mon atelier en parallèle.
Elle ne voulait pas trop s'étendre, non qu'elle soit méfiante, ce n'était pas dans son caractère, mais elle aimait avoir son jardin secret, contrairement aux idées reçues que les gens pouvaient avoir sur elle.
Elle acquiesça aux explications de la professeure de Guérison. Elle-même avait été plus que surprise d'apprendre que les professeurs formaient une unité d'enquête en parallèle de leur métier. Serait-ce la raison qui avait poussé tout le monde vers la sortie après les dénonciations des Lacroix? Est-ce que le Conseil d'Administration avait intimé au professeur Delalande de renouveler le corps professoral? Tant de questions dont Jessica savait qu'elle n'aurait pas de réponse. Pas qu'elle s'en préoccupait car c'était le passé et que ça ne la concernait pas, mais ça voulait dire que ça pouvait arriver pour elle à tout moment. Même si pour son cas, c'était différent, elle venait d'arriver, elle n'aurait pas eu le temps de laisser sa trace à l'académie, juste un passage éclair et elle reprendrait une vie "normale".
- Laissons-les grandir dans ce cas, ils auront bien le temps d'arriver! Mon fils est lui aussi trop jeune pour le moment pour faire sa rentrée, mais en voyant partir sa sœur et tous ses cousins-cousines, il a hâte. Alors quand je lui ai dit que j'allais venir travailler ici, si vous saviez les histoires qu'il m'a faites. Il a même tenté les premiers jours, de se glisser derrière moi lorsque j'ai emprunté la cheminée. Heureusement mon mari l'a rattrapé à temps, dieu seul sait où il aurait atterri!
Navrée pour le délai de réponse...
- Je ne sais pas comment ça s'est passé pour vous lors de votre arrivée ici mais l'entretien d'embauche pour ma part a été... expéditif. C'est bien simple, il n'y en a pas eu ! C'est vrai que la visite du Professeur Delalande aurait dû me mettre le felteu à l'oreille... M'enfin que voulez-vous la vie est faite de surprises! Et puis je suis là aujourd'hui c'est que ça me convient tout de même. Du moment que je peux garder mon atelier en parallèle.
Elle ne voulait pas trop s'étendre, non qu'elle soit méfiante, ce n'était pas dans son caractère, mais elle aimait avoir son jardin secret, contrairement aux idées reçues que les gens pouvaient avoir sur elle.
Elle acquiesça aux explications de la professeure de Guérison. Elle-même avait été plus que surprise d'apprendre que les professeurs formaient une unité d'enquête en parallèle de leur métier. Serait-ce la raison qui avait poussé tout le monde vers la sortie après les dénonciations des Lacroix? Est-ce que le Conseil d'Administration avait intimé au professeur Delalande de renouveler le corps professoral? Tant de questions dont Jessica savait qu'elle n'aurait pas de réponse. Pas qu'elle s'en préoccupait car c'était le passé et que ça ne la concernait pas, mais ça voulait dire que ça pouvait arriver pour elle à tout moment. Même si pour son cas, c'était différent, elle venait d'arriver, elle n'aurait pas eu le temps de laisser sa trace à l'académie, juste un passage éclair et elle reprendrait une vie "normale".
- Laissons-les grandir dans ce cas, ils auront bien le temps d'arriver! Mon fils est lui aussi trop jeune pour le moment pour faire sa rentrée, mais en voyant partir sa sœur et tous ses cousins-cousines, il a hâte. Alors quand je lui ai dit que j'allais venir travailler ici, si vous saviez les histoires qu'il m'a faites. Il a même tenté les premiers jours, de se glisser derrière moi lorsque j'ai emprunté la cheminée. Heureusement mon mari l'a rattrapé à temps, dieu seul sait où il aurait atterri!
Navrée pour le délai de réponse...
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Tahina ne put s'empêcher de sourire à la mention du fils de sa collègue. Même si, pour elle, la rentrée à Beauxbâtons n'avait pas été faite dans l'impatience et la joie, elle imaginait parfaitement ce que les enfants pouvaient ressentir en voyant partir leurs aînés. Ne serait-ce parce qu'elle se souvenait bien qu'à l'époque, Roddy lui en avait voulu de partir. Alors voir en plus y partir sa mère, l'enfant devait trouver ça injuste et se sentir abandonné. Chose que la jeune femme se passa bien de commenter à voix haute. La situation ne devait pas être simple pour sa nouvelle collègue et la décision n'avait sûrement pas été facile à prendre. Elle préféra donc réagir à ses premières paroles, sur l'entretien avec Aliaume.
"Même avec les années passant, je n'arrive toujours pas à cerner notre Directeur. Il a ce côté... savant fou... qui le rend parfaitement imprévisible et c'est certainement ce qui fait un peu de son prestige. Autant dire que les entretiens sont quelque chose de bien trop ordinaire pour lui. Du moins, c'est ainsi que je vois les choses mais peut-être est-ce simplement parce qu'il aime déstabiliser les gens pour en prendre toute la mesure ?"
Côté enfant, pour être honnête, Tahina n'arrivait pas à faire la part sur ses sentiments pour quand elle verrait arriver son neveu. Elle l'adorait certes mais saurait-elle être intransigeante avec lui comme elle l'était avec les autres élèves ? Elle craignait de faire du favoritisme ou, au contraire, pour justement qu'on ne l'accuse pas d'en faire d'être trop sévère avec lui. Pas simple tout ça. Enfin, elle avait encore un peu de temps avant d'être confrontée à la situation et qui sait d'ailleurs où elle serait d'ici là ?
"En tout cas, je crains qu'on ne s'ennuie pas quand mon neveu arriva à l’académie. C'est un clown né..."
"Même avec les années passant, je n'arrive toujours pas à cerner notre Directeur. Il a ce côté... savant fou... qui le rend parfaitement imprévisible et c'est certainement ce qui fait un peu de son prestige. Autant dire que les entretiens sont quelque chose de bien trop ordinaire pour lui. Du moins, c'est ainsi que je vois les choses mais peut-être est-ce simplement parce qu'il aime déstabiliser les gens pour en prendre toute la mesure ?"
Côté enfant, pour être honnête, Tahina n'arrivait pas à faire la part sur ses sentiments pour quand elle verrait arriver son neveu. Elle l'adorait certes mais saurait-elle être intransigeante avec lui comme elle l'était avec les autres élèves ? Elle craignait de faire du favoritisme ou, au contraire, pour justement qu'on ne l'accuse pas d'en faire d'être trop sévère avec lui. Pas simple tout ça. Enfin, elle avait encore un peu de temps avant d'être confrontée à la situation et qui sait d'ailleurs où elle serait d'ici là ?
"En tout cas, je crains qu'on ne s'ennuie pas quand mon neveu arriva à l’académie. C'est un clown né..."
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
- Oh avec les quelques spécimens déjà présents que j'ai pu repérer, je n'ai pas l'impression qu'on puisse s'ennuyer ! Il aura de la concurrence.
La vie dans l'académie ne manquait pas de distraction. Surtout les relations sociales, entre les tableaux, les statues et muses, les peintures sonorisées, les Michel à la nuit tombée, les élèves et le personnel, il y avait toujours "quelqu'un" avec qui parler. Et ça lui convenait. Jessica aimait que ça bouge, que les idées fusent, que les conversations s'entremêlent, que les savoirs se transmettent etc. C'est d'ailleurs une des raisons qui l'avait poussée à accepter ce poste: elle savait pertinemment qu'elle ne s'ennuierait jamais. Et aussi qu'on lui donnerait les moyens de développer encore plus sa créativité mais chut, ça elle ne l'ébruiterait pas encore.
- En parlant d'élèves un brin perturbateurs, y en a t-il dont je devrais me méfier? Renata m'a parlée d'un certain Victor Maquelquechose qu'il fallait avoir à l’œil car il serait un peu chapardeur. Et avec les derniers hum... évènements, il faudrait faire attention aux enfants des familles bafouées. Mais puisque vous êtes là depuis un certain temps, vous les connaissez sur le bout des doigts, non? Première année exclus, bien entendu.
En réalité, Jessica se ferait sa propre opinion mais il pourrait y avoir des détails sur la personnalité ou vie familiale de certains élèves qu'il serait bon de connaitre. L'ex maitresse de confrérie de Lug l'avait d'ailleurs bien renseignée sur ce sujet. Du moins, sur les Lug. Elle n'était pas trop rentrée dans les détails pour les autres, et puis elles en avaient discuté alors que Jessica venait d'arriver et que la professeure de Gastromagie n'avait pas encore tout à fait digéré (c'est le cas de le dire) son changement de statut et ce que cela impliquait pour elle. Il est toujours difficile de reconnaitre que l'on a des faiblesses.
La vie dans l'académie ne manquait pas de distraction. Surtout les relations sociales, entre les tableaux, les statues et muses, les peintures sonorisées, les Michel à la nuit tombée, les élèves et le personnel, il y avait toujours "quelqu'un" avec qui parler. Et ça lui convenait. Jessica aimait que ça bouge, que les idées fusent, que les conversations s'entremêlent, que les savoirs se transmettent etc. C'est d'ailleurs une des raisons qui l'avait poussée à accepter ce poste: elle savait pertinemment qu'elle ne s'ennuierait jamais. Et aussi qu'on lui donnerait les moyens de développer encore plus sa créativité mais chut, ça elle ne l'ébruiterait pas encore.
- En parlant d'élèves un brin perturbateurs, y en a t-il dont je devrais me méfier? Renata m'a parlée d'un certain Victor Maquelquechose qu'il fallait avoir à l’œil car il serait un peu chapardeur. Et avec les derniers hum... évènements, il faudrait faire attention aux enfants des familles bafouées. Mais puisque vous êtes là depuis un certain temps, vous les connaissez sur le bout des doigts, non? Première année exclus, bien entendu.
En réalité, Jessica se ferait sa propre opinion mais il pourrait y avoir des détails sur la personnalité ou vie familiale de certains élèves qu'il serait bon de connaitre. L'ex maitresse de confrérie de Lug l'avait d'ailleurs bien renseignée sur ce sujet. Du moins, sur les Lug. Elle n'était pas trop rentrée dans les détails pour les autres, et puis elles en avaient discuté alors que Jessica venait d'arriver et que la professeure de Gastromagie n'avait pas encore tout à fait digéré (c'est le cas de le dire) son changement de statut et ce que cela impliquait pour elle. Il est toujours difficile de reconnaitre que l'on a des faiblesses.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Ça, Jessica ne se trompait pas, des joyeux lurons et des fauteurs de trouble, ça ne manquait pas à Beauxbâtons. Certainement comme dans toute école ceci dit. Ne disait-on pas qu'il fallait que jeunesse se fasse ? Elle-même n'avait pas été exempte de bêtises en son temps, même si elle essayait de passer au maximum sous les radars. Quant aux élèves à surveiller, elle avait bien quelques noms en tête mais, pour la plupart, il s'agissait d'élèves de sa confrérie parce qu'elle ne voulait pas qu'Ogme soit accusé de faire du grabuge. Et puis, comme tout le monde, elle avait ses têtes mais ça, elle préférait le garder pour elle. Elle faisait bien attention, en cours, à ne pas être injuste et ne voulait donc pas que sa nouvelle collègue se fasse de fausses idées sur certains.
"A vrai dire, je fais plus attention à la discipline des élèves de ma confrérie qu'à celle des autres donc il vaut mieux se fier aux dires de Renata sur le sujet. Bien sûr, il y a quelques garnements mais je suis certaine que vous les repérerez rapidement. Je ne préfère pas biaiser votre jugement pour l'instant, je ne suis pas toujours impartiale même si je fais tout pour rester juste. "
Après tout, avant d'être professeur, ils étaient tous humains. Pour autant, elle ne souhaitait pas être l'un de ses professeurs qu'elle avait en mémoire qui avait des chouchous et des élèves qu'ils avaient pris en grippe. Ce n'était pas toujours facile mais, au final, même chez les garnements, on pouvait trouver un côté attachant derrière le côté agaçant.
"De ce que je vois de ma lorgnette, les élèves de Lug sont, dans l'ensemble, assez sages. Vous ne devriez pas avoir trop de conflits à gérer de ce côté-là. Et pour les autres, en tout cas, ceux qui concernent Ogme, n'hésitez pas à venir me voir pour en parler si jamais l'un d'eux vous pose problème. Ils finissent tous par développer de très grandes aptitudes dans l'art du curage de chaudron." finit-elle par ajouter en riant.
"A vrai dire, je fais plus attention à la discipline des élèves de ma confrérie qu'à celle des autres donc il vaut mieux se fier aux dires de Renata sur le sujet. Bien sûr, il y a quelques garnements mais je suis certaine que vous les repérerez rapidement. Je ne préfère pas biaiser votre jugement pour l'instant, je ne suis pas toujours impartiale même si je fais tout pour rester juste. "
Après tout, avant d'être professeur, ils étaient tous humains. Pour autant, elle ne souhaitait pas être l'un de ses professeurs qu'elle avait en mémoire qui avait des chouchous et des élèves qu'ils avaient pris en grippe. Ce n'était pas toujours facile mais, au final, même chez les garnements, on pouvait trouver un côté attachant derrière le côté agaçant.
"De ce que je vois de ma lorgnette, les élèves de Lug sont, dans l'ensemble, assez sages. Vous ne devriez pas avoir trop de conflits à gérer de ce côté-là. Et pour les autres, en tout cas, ceux qui concernent Ogme, n'hésitez pas à venir me voir pour en parler si jamais l'un d'eux vous pose problème. Ils finissent tous par développer de très grandes aptitudes dans l'art du curage de chaudron." finit-elle par ajouter en riant.
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
Manifestement son homologue d'Ogme ne voulait pas rentrer dans les détails. Soit. Peut-être que sa question l'avait prise au dépourvu. Toujours est-il que Tahina botta en touche et ne lui répondit pas ouvertement. Au moins, elle n'avait pas cité Noé (ou Alessia) c'était déjà ça. C'est qu'il ne devait pas trop se faire remarquer finalement. Son frère serait soulagé de l'apprendre. Non qu'il en doutait réellement mais on ne sait jamais comment se comportent nos enfants lorsqu'ils sont loin de nous. Prenez Ava par exemple, si ça se trouve à l'académie, elle ne fait plus de crises d'angoisse et est très confiante. Mouais, non, Jessica n'y croyait pas du tout.
- Je vois que les punitions n'ont toujours pas changé, c'est toujours efficace. lui dit-elle en souriant.
Certes, il ne fallait pas être arbitraire de manière générale, mais il était évident que les élèves dont les familles venaient d'être jetées sur la place publique allaient subir -a minima- des moqueries.
- Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'une question de partialité pour ces enfants mais plutôt de la vigilance à ce qu'il n'y ait pas d'harcèlement ou autre. Je ne sais pas s'il y a déjà eu ce genre de cas à l'école, mais personnellement, j'aurais un œil qui s'attardera un peu plus sur eux. Et que quelqu'un vienne me dire quoique ce soit.
Elle porta ses mains dans la poche de son tablier. Elle effleura du bout des doigts un tissu. Elle le sortit et découvrit un bout de couverture qui servait de doudou à son fils. Comment s'était-il retrouvé là? Elle tergiversa et eut un pincement au cœur.
- Ils sont loin de chez eux, ça ne doit pas être facile, surtout pour les Première année. Je ne sais pas comment c'était pour toi mais la vie à l'académie n'était pas toujours simple.
- Je vois que les punitions n'ont toujours pas changé, c'est toujours efficace. lui dit-elle en souriant.
Certes, il ne fallait pas être arbitraire de manière générale, mais il était évident que les élèves dont les familles venaient d'être jetées sur la place publique allaient subir -a minima- des moqueries.
- Je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'une question de partialité pour ces enfants mais plutôt de la vigilance à ce qu'il n'y ait pas d'harcèlement ou autre. Je ne sais pas s'il y a déjà eu ce genre de cas à l'école, mais personnellement, j'aurais un œil qui s'attardera un peu plus sur eux. Et que quelqu'un vienne me dire quoique ce soit.
Elle porta ses mains dans la poche de son tablier. Elle effleura du bout des doigts un tissu. Elle le sortit et découvrit un bout de couverture qui servait de doudou à son fils. Comment s'était-il retrouvé là? Elle tergiversa et eut un pincement au cœur.
- Ils sont loin de chez eux, ça ne doit pas être facile, surtout pour les Première année. Je ne sais pas comment c'était pour toi mais la vie à l'académie n'était pas toujours simple.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"Toujours efficace oui et puis, il faut être honnête, ça nous évite de devoir faire nous même les corvées. Même si je ne m'interdis pas la magie, contrairement à eux." répondit-elle avec un grand sourire.
Le récurage de chaudron faisait déjà ses preuves à son époque et ça n'avait pas changé. Il faut dire que passer des heures à frotter toutes sortes d'ingrédients incrustés, ça avait le don d'y faire réfléchir à deux fois avant la bêtise suivante et c'était bien tout l'intérêt. Même si, pour certains, ce n'était pas suffisant ou alors c'est qu'ils y prenaient goût ? Allez savoir...
La question suivante sur le harcèlement, Tahina était bien placée pour savoir qu'il pouvait y en avoir à Beauxbâtons en ayant subi elle-même. Et que dire de Daniel ? Ceci étant, à l'époque, elle ne s'était jamais posé la question de savoir ce qui avait pu arriver aux oreilles des professeurs mais, pour son cas, elle avait fini par se débrouiller toute seule. Enfin, avec l'aide de Santana, bien sûr. Quant à Daniel, sa grand-mère avait sûrement eu vent des choses mais elle n'était pas la mieux placée pour intervenir au risque d'aggraver les choses. En tout cas, le résultat était le même : ils s'étaient débrouillé entre élèves.
"Je ne vous apprends rien en vous disant que les enfants peuvent être cruels entre eux donc oui, malheureusement, il peut y avoir des cas de harcèlement. Il m'est arrivé d'intervenir mais nous ne sommes rarement les premiers au courant et bien souvent, c'est quand ça atteint l'inacceptable que ça nous revient aux oreilles."
Elle hocha ensuite la tête aux dires de sa collègue. L'éloignement n'était pas simple en effet, surtout à un âge aussi jeune. Il n'y avait certainement pas de meilleures solutions puisqu'il fallait leur apprendre à maîtriser leur magie avant que ça ne prenne des proportions incontrôlables mais ça n'en rendait pas les choses plus faciles.
Oula. Ma première année a été un enfer. Enfin, j'exagère un peu mais je n'avais aucune envie d'être là. Entre les milliers de kilomètres qui me séparaient de ma famille, la météo si triste, le froid et le fait que je découvrais le fait que j'étais une sorcière, ça n'a pas été tout rose. Et toi ?."
Elle avait fini par passer au tutoiement, faisant suite à sa collègue. Et ça la soulageait parce que Tahina et les convenances, ça faisait pas deux, ça faisait des millions. Pouvoir passer au tutoiement rendait les choses plus simples pour elle, moins guindées et donc plus conviviales.
Le récurage de chaudron faisait déjà ses preuves à son époque et ça n'avait pas changé. Il faut dire que passer des heures à frotter toutes sortes d'ingrédients incrustés, ça avait le don d'y faire réfléchir à deux fois avant la bêtise suivante et c'était bien tout l'intérêt. Même si, pour certains, ce n'était pas suffisant ou alors c'est qu'ils y prenaient goût ? Allez savoir...
La question suivante sur le harcèlement, Tahina était bien placée pour savoir qu'il pouvait y en avoir à Beauxbâtons en ayant subi elle-même. Et que dire de Daniel ? Ceci étant, à l'époque, elle ne s'était jamais posé la question de savoir ce qui avait pu arriver aux oreilles des professeurs mais, pour son cas, elle avait fini par se débrouiller toute seule. Enfin, avec l'aide de Santana, bien sûr. Quant à Daniel, sa grand-mère avait sûrement eu vent des choses mais elle n'était pas la mieux placée pour intervenir au risque d'aggraver les choses. En tout cas, le résultat était le même : ils s'étaient débrouillé entre élèves.
"Je ne vous apprends rien en vous disant que les enfants peuvent être cruels entre eux donc oui, malheureusement, il peut y avoir des cas de harcèlement. Il m'est arrivé d'intervenir mais nous ne sommes rarement les premiers au courant et bien souvent, c'est quand ça atteint l'inacceptable que ça nous revient aux oreilles."
Elle hocha ensuite la tête aux dires de sa collègue. L'éloignement n'était pas simple en effet, surtout à un âge aussi jeune. Il n'y avait certainement pas de meilleures solutions puisqu'il fallait leur apprendre à maîtriser leur magie avant que ça ne prenne des proportions incontrôlables mais ça n'en rendait pas les choses plus faciles.
Oula. Ma première année a été un enfer. Enfin, j'exagère un peu mais je n'avais aucune envie d'être là. Entre les milliers de kilomètres qui me séparaient de ma famille, la météo si triste, le froid et le fait que je découvrais le fait que j'étais une sorcière, ça n'a pas été tout rose. Et toi ?."
Elle avait fini par passer au tutoiement, faisant suite à sa collègue. Et ça la soulageait parce que Tahina et les convenances, ça faisait pas deux, ça faisait des millions. Pouvoir passer au tutoiement rendait les choses plus simples pour elle, moins guindées et donc plus conviviales.
Jessica Landi
Professeure d’Artisanat Magique
- On ne se fait jamais au froid, même quand on vient des montagnes comme moi.
Jessica ne releva pas que sa collègue lui ai dit qu'elle avait appris qu'elle était une sorcière. Ses copines d'origine non-magique de l'époque lui avaient raconté comment ça se passait et on n'apprenait pas qu'on était sorcier en arrivant à l'académie mais quelques années auparavant. Dans d'autres écoles peut-être, mais pas ici. Quand l’helvète était allée à Hogwarts, elle avait entendu des rumeurs sur un des champions, Harry Potter, comme quoi après avoir vaincu un mage noir (elle frissonna) alors qu'il était bébé, on lui avait caché l'existence de la communauté sorcière jusqu'à ce qu'il rentre à l'école justement. Elle ne lui avait jamais adressé la parole donc elle ne savait pas si c'était vrai ou pas mais en tout cas, ici ce n'était pas possible.
Elle ne dit rien sur le tutoiement mais fut un peu étonnée, bien que ce soit elle qui ait commencé sans s'en rendre compte.
- Moi honnêtement ça allait, j'ai vécu une scolarité sans vraiment d'embûche. Des trucs d'adolescents comme tout le monde disons.
Si ce n'est son don de métamorphomage qui s'est déclaré à cette époque et qui lui provoquait de terribles douleurs avant qu'elle apprenne à le maîtriser. D'ailleurs pour elle c'était plus un fardeau qu'un réel don. Elle eut quelques passages difficiles au sein de l’académie.
- Mais j'étais très entourée alors ça aide. Un peu comme ma fille actuellement et comme le sera mon fils dans quelques années. A un détail près, c'est que mes parents n'étaient pas professeurs. Ça je crois que je ne l'aurais pas supporté et à vrai dire, je ne pense pas qu'ils m'auraient supporté non plus. Elle rigole. Enfin moi ou mes frères et sœurs. On a eu très vite des précepteurs, mes parents travaillaient beaucoup. J'ai toujours aimé les objets magiques alors je me plongeais dans leur examen, méticuleusement. Ça m'évitait des discussions que je trouvais futiles parfois. Mais ça me jouait des tours avec certains profs. Notamment en Conjuration. Qu'est ce qu'il était nul...
Elle dit cette dernière phrase sur le ton de la confidence en chuchotant. Évidemment ce n'était pas vrai, c'était un bon professeur mais non adapté pour Jessica tout simplement.
Jessica ne releva pas que sa collègue lui ai dit qu'elle avait appris qu'elle était une sorcière. Ses copines d'origine non-magique de l'époque lui avaient raconté comment ça se passait et on n'apprenait pas qu'on était sorcier en arrivant à l'académie mais quelques années auparavant. Dans d'autres écoles peut-être, mais pas ici. Quand l’helvète était allée à Hogwarts, elle avait entendu des rumeurs sur un des champions, Harry Potter, comme quoi après avoir vaincu un mage noir (elle frissonna) alors qu'il était bébé, on lui avait caché l'existence de la communauté sorcière jusqu'à ce qu'il rentre à l'école justement. Elle ne lui avait jamais adressé la parole donc elle ne savait pas si c'était vrai ou pas mais en tout cas, ici ce n'était pas possible.
Elle ne dit rien sur le tutoiement mais fut un peu étonnée, bien que ce soit elle qui ait commencé sans s'en rendre compte.
- Moi honnêtement ça allait, j'ai vécu une scolarité sans vraiment d'embûche. Des trucs d'adolescents comme tout le monde disons.
Si ce n'est son don de métamorphomage qui s'est déclaré à cette époque et qui lui provoquait de terribles douleurs avant qu'elle apprenne à le maîtriser. D'ailleurs pour elle c'était plus un fardeau qu'un réel don. Elle eut quelques passages difficiles au sein de l’académie.
- Mais j'étais très entourée alors ça aide. Un peu comme ma fille actuellement et comme le sera mon fils dans quelques années. A un détail près, c'est que mes parents n'étaient pas professeurs. Ça je crois que je ne l'aurais pas supporté et à vrai dire, je ne pense pas qu'ils m'auraient supporté non plus. Elle rigole. Enfin moi ou mes frères et sœurs. On a eu très vite des précepteurs, mes parents travaillaient beaucoup. J'ai toujours aimé les objets magiques alors je me plongeais dans leur examen, méticuleusement. Ça m'évitait des discussions que je trouvais futiles parfois. Mais ça me jouait des tours avec certains profs. Notamment en Conjuration. Qu'est ce qu'il était nul...
Elle dit cette dernière phrase sur le ton de la confidence en chuchotant. Évidemment ce n'était pas vrai, c'était un bon professeur mais non adapté pour Jessica tout simplement.
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