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Giovanni Cumuci
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3ᵉ année, Ogme

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Giovanni Cumuci
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Ven 29 Déc 2023 - 15:59

Le mystérieux cœur de Lyon IMG-0315  


Le mystérieux cœur de Lyon


Mardi 18 août 2023



   
Ces vacances avaient été un enfer sans nom. En arrivant de l’école à la gare de Paris en abraxans, ma mère m‘avait attendu sur le quai mais ne m‘avait rien réservé de tendre, même pas un câlin. Non, elle avait attendu que je m‘approche, chargé de mes sacs pour me regarder de toute sa hauteur avec une grande sévérité. ”Givovanni Cumuci tu vas rester cloîtré tout l’été à la maison et réfléchir deux fois à tes actes avant d’agir aussi bêtement ! ” m’avait-elle fustigée sans une once de honte dans toute la gare. Je l’avais suivit et à aucun moment, elle n’avait daigné m’adresser la parole , si ce n’est que des « par-là» avec une froideur plus que glaciale. Pour ma part, sur le moment je n’avais pas plus envie de lui dire quoi que ce soit, le risque étant de me recevoir ses foudres sous cette ambiance orageuse. Pour être honnête je ne m‘attendais pas vraiment à ça, je pensais qu‘elle serait un minimum contente de me revoir, qu’elle m’aurait câlinée ou autre, mais ce n’était absolument pas le cas et ça ne lui ressemblait pas.    

Quand nous sommes rentrés, mon père m’attendait de pied ferme pour à son tour me gronder violemment et me renvoyer dans ma chambre. Je crois que pour résumer : je suis un sale gosse, qui croit avoir tous les droits, qui pourrait être un bon élève si j’avais le bon comportement, et que je suis un égoïste antipathique. Pas mal, je suis presque un grand méchant sorcier à les écouter.    

 Je suis comme ils me l’avaient prévenu, resté dans ma chambre pendant tout le mois de juillet. Je pouvais en sortir que pour manger, aller aux toilettes, faire des courses, aider mon père, et faires d‘autres petites activités qui aidaient mes parents ou bien subvenaient à mes besoins. Petit à petit ils ont commencé à m’adresser la parole. J‘ai même surpris une de leur conversation, où ma mère disait qu‘elle trouvait ma punition un peu dure. Ça c’est vrai, je me suis ennuyé à mourir. À tel point que j’en ai rouvert mon sac d’école. C’est même à ce moment là que j’y ait trouvé une surprise : une lettre de Teilo. Depuis quand et comment avait-Il glissé ça dans mon sac ? Ça je n’en avait eu aucune idée, mais je me souvient qu’en la lisant mes yeux s’étaient mis à briller de joie.

    C’est pourquoi j’ai élaboré une mission que j’ai appelé “cœur de Lyon”, d’une part parce que je comptais bien me rendre à Lyon et d’autre part, parce que Teilo m’a indirectement fait sourire. Sa compagnie me manque beaucoup, passer toute l’année à être tracassé, en colère, stressé, à s’amuser et à manger avec lui, pour que du jour au lendemain je me retrouve de nouveau seul, ça me paraissait…étrange. Pour la première fois de ma vie, la solitude me pesait.    

   
»»————- ★ ————-««


Ce 18 août 2023 j’étais sur la banquette arrière de l’Alfa Roméo 156  noire de mon père. Le cuistot chantant du Killer Queen au volant, et la sorcière sur le siège passager en pleine séance lecture d’un livre portant le titre d’ "Il cavaliere inesistente". Je ne sais pas de quelle manière elle s’y prenait pour faire cette activité en voiture, mais ça serait du genre à me faire vomir. Enfin voilà, j’avais réussi à faire craquer maman qui à son tour a fait craquer papa. Nous partions donc en famille jusqu’à Lyon : enfin, mes premières vraies vacances du mois. Mon père avait prévu de nous déposer maman et moi, il a un vieil ami habitant aux alentours qui s’y trouvait.    

Voilà que quatre-heure trente-sept plus tard nous étions arrivés, mais ça je l’ignorais parce que ma joue grasse et suante s’était collée contre la vitre, tandis que mes paupières s’étaient abaissées durant le long trajet que nous avions effectués. Le bruit du frein à main qu’activa mon père atteignit mes oreilles, et me fis relever la tête. Mes yeux, je les rouvris progressivement et mon cerveau se reconnecta peu à peu à la réalité.    

«- Nous sommes arrivés ? »    Demandais-je  en bafouillant alors que la lumière attaquait mes yeux que je tentais d’ouvrir.

  Dehors le paysage était flou, mais assez clair pour que je reconnaisse le ciel qui était bleu et partiellement taché de blanc. Les rues étaient pavées et des maisons très grandes nous faisaient face..

   Mon père le premier ouvrit sa portière, descendu et s’étira.  
«- Oui. Nous sommes *gémissements de quelqu’un qui s’étire*enfin arrivés. Je vous dépose et je pars tout de suite après voir mon ami.»    

En même temps que maman, je sortis de la voiture.    
«- Mmmh ça sent bon.» Commentais-je en refermant la portière noire.

   «- Nous ne sommes pas trop en retard ?»Demandait ma mère en vérifiant l’heure sur son pendentif horlogé. Je niais de la tête, il n’était que treize heures…et de toute façon je lui avais un peu mentis, parce que contrairement à ce qu’elle pensait, ni Teilo ni personne de sa famille n’était au courant de notre venue aujourd’hui. Mais comme mon ami m’avait invité à venir n’importe quand durant les grandes vacances, je restais tout de même in-vi-té.  

«- Le douze est par ici.» Nous informa papa qui scrutait un numéro encadré.    

«- Oh ouais !! Aller, vite.» M’écriais-je, en contournant la voiture pour me précipiter sur la porte, alors que mes parents me râlaient dessus. Il fallait bien que je retienne la porte d’entrée qui avait été ouverte par l’un des habitants sortant de cet endroit.

    «- Giovanni, calmes-toi. Tu vas le voir ton ami.» Sermonna maman qui entra à la suite de papa dans le hall d’entrée. Je hochais la tête, me décalais pour laisser la porte se refermer et rouvris la lettre pour vérifier.  

«- Par contre Tei ne m‘a pas précisé quel étage c’était.»
Commentais-je, en nous imaginant tester toutes les sonnettes.    
«- Regardes-donc les boîtes aux lettres.»  Mon chef acquiesça à son ordre, et mes yeux scrutèrent les casiers avaleurs d'enveloppes jusqu’à ce que je comprenne pourquoi. Les boites aux lettres précisaient le nom et le numéro de porte dans lequel les habitants de cet immeuble siégeaient. Je m’en rapprochai et mes yeux défilèrent sur chacune d‘entre elles jusqu'à ce que je reconnaisse le nom de mon ami : Daroux. C‘est au première étage.      

 Je me redressais et m’apprêtais à courir quand quelque chose me pris par le col de mon polo bleu, me stoppant ainsi dans ma course.  
  «- Giovanni, ta mère t’as demandé quelque chose je crois ?» Rouspéta une voix grave.

Je rentrais mon cou et hocha la tête d’un air coupable. Il me relâcha et je mis un peu d’énergie dans ma montée. Dans mon élan je toquai trois fois de suite et reculai d’un pas, aussi stressé que pressé. En me retournant je vis que mes vieux ne m’avaient pas suivis, au lieu de ça j’entendis l’écho d’un bisou..beurk. Finalement mon regard se reporta sur la porte, la lettre de Tei dans mes mains

Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Ven 29 Déc 2023 - 16:36

Attablé à la terrasse de la pizzeria en face du 12, rue du Garet, Teilo buvait un grand verre d'eau. Il faisait chaud en ce début d'après-midi, très chaud et sa pizza calzone lui avait donné encore plus chaud, pour le coup il transpirait et était tout desséché de l'intérieur. Ariane, sa petite sœur, racontait encore des trucs sur le rugby ou sur Zelda. Il ne l'écoutait plus depuis un bon moment. Son regard errait vers la rue, les passants, les voitures qui passaient, stationnaient quelques instants, une autre noire qui s'était arrêtée devant chez eux et d'où sortait...

Non. Si. C'était lui. Choqué, Teilo avala de travers. Il reconnaitrait cette tignasse brune et ondulée entre mille.

"é io", parvint-il à croasser en se levant, le visage tout rouge. Sa mère, installée en face de lui, leva un regard inquiet. "Tout va bien, Teilo ?" "Il a avalé de travers", répondit laconiquement son petit frère Robin. L'évolution de l'état du visage de Teilo semblait l'intriguer au plus haut point. "C'est Gio !" réussit à dire Teilo après avoir toussé bien fort. Ses yeux en pleuraient. "Giovanni ? Ton meilleur ami ? Mais... il n'était pas prévu qu'il vienne." "Je s- kof - je sais, mais il est là maman, je l'ai vu rentrer !" Teilo sautillait déjà d'un pied à l'autre. "Hé bien..." fit Armelle en se retournant pour aviser l'Alfa Romeo, "va l'accueillir, mon poisson et dis à ses parents que nous sommes ici. Ils prendront bien un petit café."

Teilo ne se fit pas prier. Il voleta jusqu'à la porte d'entrée de leur immeuble. "Et regarde avant de traverser", lui dit sa mère mais trop tard. Porté par son enthousiasme, son fils était déjà de l'autre côté.

"J'aime bien leur voiture", remarqua Ariane, les yeux rivés sur l'Alfa Romeo. En entendant cela, Robin arqua les sourcils et termina sa pizza comme si de rien n'était. Ariane était bien la seule dans la famille à se passionner pour ces choses là. Lui se demandait surtout à quoi pouvait bien ressembler le meilleur ami, celui dont Teilo lui avait le plus parlé, celui qui avait semble-t-il réussi à faire faire des grosses bêtises à son frère tout gentil et des bêtises dont Maman ne devait absolument pas être mise au courant.

Dès le hall d'entrée, Teilo eut une idée de génie. Il referma le plus doucement possible la porte derrière lui et avisa les deux adultes qui terminaient de s'embrasser. Euh... ok. "Bonjour Madame Cumuci", murmura-t-il en passant devant eux, un air jovial sur le visage. Il reconnaissait la mère de son ami pour l'avoir vue à Noël. "Bonjour, Monsieur Cumuci." Si c'était bien Monsieur Cumuci. "Je suis Teilo Daroux, vous allez bien ? Ma mère est à la terrasse de la pizzeria, en face. Vous en faites pas, je vais chercher Gio. Et chuuut", fit-il encore plus doucement en mettant un doigt devant son sourire mutin.

Il monta les escaliers aussi prudemment que possible. Heureusement, il avait mis ses baskets bleues SuperFoam qui amortissaient tout. Arrivé presque en haut, il s'arrêta pour observer ce que faisait son ami. Gio regardait sa porte d'un air stressé, un papier dans les mains. C'était la lettre qu'il lui avait écrite juste avant les vacances, sans aucun doute. Pendant plus d'un mois, Teilo avait pensé que Gio ne l'avait pas trouvée dans son sac, ou que il s'en était fichu ou que ses parents lui avaient simplement interdit de venir. Maintenant, il se trouvait un peu bête d'avoir pensé ça.

Sur la pointe des pieds, il monta les dernières marches et avança vers le dos de Gio, prenant garde à bien rester hors de son champ de vision. Il retenait son souffle comme quand ils avaient pris Florian Devigne en filature. Ça marchait, l'italien ne se retournait pas ! Que lui faire ? Hmm... un plaquage ? Une clef de bras ?

Après quelques secondes de tergiversations, Teilo choisit ce qui lui paraissait le plus naturel. Il tapota trois fois sur l'épaule de son ami et attendit que celui ci se retourne pour lui faire son plus grand sourire et gueuler : "Surprise !" Puis il le serra contre lui avec ses bras moites. Deux secondes, juste pour lui montrer par ce simple geste ce qu'il aurait mis plus de temps à exprimer moins bien avec des mots. Qu'est-ce qu'il était surpris ET content de le voir ET il s'en était passé des choses depuis fin juin ET par Merlin, qu'est ce qu'il était content de voir sa tronche de bougonneur ! "J'ai eu un peu peur que tu m'oublies", admit-il après l'avoir libéré, suite à quoi il pouffa. Vrai, c'était un peu ridicule.

Ses yeux s'arrondirent soudain. "Oh, ça tombe bien que tu sois là, j'ai un mystère que toi seul peut résoudre. Viens, c'est en bas !" Alors Teilo rajusta sa casquette sur laquelle était brodée une petite sorcière sur un balai et empoigna le bras de l'italien pour l'inciter à le suivre. "Tu restes longtemps ?" demanda-t-il en dévalant les escaliers bien plus bruyamment qu'il les avait monté. Il n'avait pas vu de valise ni de sac, la réponse était sans doute non. Mais même une petite après-midi avec Gio, c'était la promesse d'une bonne après-midi.
Giovanni Cumuci
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3ᵉ année, Ogme

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Dim 31 Déc 2023 - 17:48

Pdv Gulia

   

  J’ignore si avoir céder au caprice de mon garçon était une bonne idée, va-t-il être sage ou nous désobéir comme à son habitude ? Malgré son comportement souvent pénible, durant tout le mois de juillet, il a été irréprochable, c’est pourquoi j’avais fait ce choix : pour lui montrer qu’on ne peut qu’être gagnant en adoptant une attitude sage, et qu’au contraire, l’on ne peut-être que perdant en faisant le rebelle.  

 «- Je vais devoir y aller. » 

M’informe Bruno alors que Giovani gravissait les premières marches. Il approcha ses mains au-dessus de mes hanches et les saisies avant de m’embrasser. Un doux sourire s’immisça sur le coin de mes lèvres quand une voix aiguë interrompu cet échange. Mes yeux qui s’étaient plongés dans l’iris verdoyante de mon beau cuisinier, en sortirent pour chercher quelle était la source de cette petite voix et s’arrêtèrent sur une petite silhouette que je reconnu aussitôt.

   «- Bonjour Teilo.»    

Répondis-je amusée dans un français dont j’étais particulièrement fière. Bruno quant à lui se contenta de soulever son petit trilby blanc, avec un air guilleret pour saluer l’enfant. Je n’eu pas le temps dire plus de mots que l’ami de Giovanni se sauva d’un coup le rejoindre. Et bien..Madame Daroux aurait oublié notre venue aujourd’hui ?  

 «- Chérie, rejoins leur mère avec les enfants, je reviendrai ce soir.»    

Ses mains se retirèrent doucement pour prendre les miennes, puis il déposa un délicat baisé sur mon front. Tandis qu’il se tourna vers les marches, sans doutes pour saluer les deux garçons.        


Pdv Giovanni

   

L’attente est un peu longue…puis ils sont vachement silencieux pour une famille nombreuse. Ils ont peut-être une porte et des murs blindés ? Je devrais peut-être sonner ducoup ? Ou alors ils sont tous partis ?!  

  Soudain, trois petits coups contre mon épaule me firent redresser comme un soldat à l’armée. Papa ? Maman ? Un voisin ? Je me retournai et une silhouette bien plus petite que ce à quoi je m’attendais se jeta sur moi. Mon cœur avait fait un bond, mon stress, plus la  « surprise » criée très fort ne faisaient pas bon ménage, et cela a sûrement dû se voir à la tête que j’ai dû tirer en poussant un « AH ! » de surprise. D’ordinaire je me serais peut-être énervé, mais cette surprise était Teilo en personne, un sourire s’étira sur mes lèvres. Ouf je ne l’ai pas raté, il était là ! M’exclamais-je intérieurement. En revanche sa croyance ne me fit pas plaisir, je ne suis pas un mauvais ami.    

 «- Pfff et quoi encore ? Je n’ai pas una si mauvaise mémoire pour oublier quelqu’un avec qui j’ai passé tutto mon année .»    

Je devais faire un vrai effort de langage comme je n’avais pas ma broche avec moi, et ce n’était pas forcément simple, surtout que j’ai l’impression que mon accent est bien plus amplifié qu’en temps normal.    

«- Dis moi qual é ton mystère, nous avons jusqu’à ce soir !»    Répondis-je en haussant les épaules. Je commençais à le suivre mais fronçais les sourcils.     «- Bah on va où ? »
Teilo Daroux
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3ᵉ année, Délégué, Lug

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Mar 2 Jan 2024 - 0:10

"Juste de l'autre côté de la rue, à la pizzériia. Y'a ma mère, Robin et Ariane... et le mystère."

En descendant les escaliers le plus vite possible et sans même se casser le cou, Teilo avait le sourire jusqu'aux oreilles. Gio restait jusqu'à ce soir. Bien sûr, il avait un peu mal pris sa remarque et ronchonnait mais c'était Gio et l'inverse l'aurait étonné ! Et sans sa broche, son accent italien lui donnait encore plus de caractère. Ils n'avaient pas beaucoup essayé de communiquer sans broche dans l'année, mais à chaque fois qu'ils l'avaient fait, le Lug avait été surpris. Le français de son ami était vraiment très bon alors que lui ne baragouinait que quelques mots d'italien, ceux-là même que Gio lui avait appris. Amico, spaghetti, arrivederci, buongiorno, calzooone, promesso, sempre et quelques autres.

Mais le sourire de Teilo s'arrêta au beau milieu de sa descente. Il avait un doute depuis qu'il avait revu Gio sur son palier et il fallait qu'il en aie le cœur net maintenant. "Attends!" Il se mit devant l'italien pour lui bloquer le passage. Puis il se hissa sur la même marche que son ami, l'air concentré, et leva sa main gauche pour la poser sur le haut de son propre crâne. Elle aplatissait ses cheveux épais qui avaient bien poussé depuis le coiffeur de début juillet.

"Hmm", fit le Lug, les yeux plissés avant de tracer une ligne avec sa main gauche, du haut de sa tête jusqu'à Gio. Elle toucha l'omoplate de l'Ogme. "Awww", fut le seul commentaire d'un Teilo dont le visage trahissait la déception. Son ami avait encore grandi ? Comment il faisait ? Pourquoi lui ne grandissait pas autant ?

Son air dépité s'effaça vite et il reprit sa descente comme si de rien n'était, gardant le mystère pour lui encore un petit instant pour que Gio aie le temps de s'interroger sur ce que ça pouvait bien être, sinon ça ne pouvait pas être un bon mystère. Arrivé au rez de chaussée, il constata que les deux parents de son ami étaient toujours plantés là à l'entrée et n'avaient pas rejoint sa propre mère. Le père de Gio en particulier semblait les attendre.

Il lui adressa son plus beau sourire. "Oh ! Signooré Coumoutchi, euh... je voulais vous dire merci, Gratsié Milé pour les langues de chats !" Sa tête ravie se tourna un court instant vers Madame Cumuci. Il se souvenait très bien de ce cadeau qu'elle lui avait ramené à Noël. Le goût si singulier de la pâtisserie était gravé dans sa tête. Puis Teilo revint à Monsieur et, comme il ne savait pas si Papa-Gio parlait français ou non, il se frotta le ventre avec une main, froissant un peu le polo aux larges bandes blanches et jaunes que sa mère venait tout juste de laver, puis embrassa le bout de son pouce, son index et son majeur regroupés.  "Hmmm. Molletaux Bêné", ponctua-t-il avec une emphase qu'il souhaitait particulièrement italienne. C'était pas dur, il suffisait de copier Giovanni.
Giovanni Cumuci
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Dim 7 Jan 2024 - 12:22

Ahh ils mangeaient une pizza en bas, fiouu je ne me suis pas trompé d’appartement, je ne suis pas sourd et Teilo n’était pas à la porte de chez lui. Je fronçais d’avantage les sourcils, mais qu’est-ce que cette histoire de mystère ?  

  «- Je vais devoirrr deviner le gusto d’une pizza ?»    

Essayais-je, je suis intestable sur les quatre fromages et les peperonies, avec ou sans piment. Alors que nous descendions les marches, le brun s’arrêta brusquement, manquant d’être déséquilibré, je m’appuyai sur la rambarde. Mais qu’est-ce qui se passe ? Il y a une traversée de petits canards ou qu-…la taille ? Bah j’ai toujours été un petit peu plus grand que lui, il faut dire que mon père est assez grand. Bon après je n‘ai jamais vu son père non plus. Il faut dire que je ne savais pas que c’était un de ses objectifs de me dépasser.  

  «- Ne désespèrrre pas, tu grrrandirra un jourr. Tu sais cerrtaines plantes met du temps pourrr devenirrrr gigantesco.»  Après tout la taille n‘est qu‘un détail, et puis je ne suis pas si grand, je suis sur que Nathaniel est super grand à côté de nous.  
Je haussais un sourcil, pourquoi est-ce que j‘ai bien pu essayer de le consoler ?  Il sait se ressaisir tout seul..quelque chose que je ne sais pas faire d‘ailleurs, si je suis dans une humeur mauvaise je le reste.  

Atteignant le sol du rez-de-chaussée après Tei, je découvris papa et maman. Papa plus ravancé que maman. Peu bavard je laissais Teilo faire la discussion. Un début de sourire se dessina légèrement sur mon visage, pourquoi prenait-il un accent italien tout d‘un coup pour leur parler ? Mon père se mit à rire, ce qui effaça mon sourire, pourquoi il en fait des tas ? Il ébouriffa les cheveux de mon ami.    

«- Content que mes langues de chat t‘ai plu. Quel goût as-tu préféré ?»    Il laissa à Teilo le temps de répondre puis nous regarda un à un. «- Bon je dois m‘en aller, Albert doit m‘attendre.» Il dirigea son regard sur moi et pris tout d‘un coup un air sévère : «- Que ta mère ne m’apprenne pas que tu n‘as pas été sage !»  

 Je me retins de lever les yeux au ciel, au risque de me prendre une remarque, mais je pris un air agacé.  
«- Oui papa.»  
 «- Bien. À ce soir.»  

 Il s’en alla vers la sortie, nous faisant un de ses clins d’œil stupides qui veut dire « à plus tard». Je commençais à mon tour à avancer et suggérai, essayant d’enfouir mon humeur farouche.    

«- Bon on y va ?» Maman hocha la tête.
«- Tu as raison, allons rejoindre le reste de la famille Daroux. Tu nous montres où est-ce qu‘ils sont installés ?» Demanda ma mère en essayant d’ouvrir la porte mais qui resta close.
Teilo Daroux
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Dim 7 Jan 2024 - 13:01

Teilo avait cligné des yeux en entendant Giovanni le consoler sur sa taille. Il s'était attendu à ce que son meilleur ami le chambre un peu, en insistant par exemple sur sa future crédibilité en tant que Deuxième Année face aux plus petits. Alors, la surprise passée, il avait juste un peu souri. Gio pouvait être étonnant.  

Devant le père au chapeau vraiment classe et qui venait de lui ébouriffer gentiment les cheveux, Teilo ne cessa pas de sourire. Il ne savait pas trop s'il appréciait toujours qu'on lui fasse ça mais venant de Monsieur Cumuci, ça passait encore. Le pire, c'était quand sa mère le faisait... ou Fabrice... ou Ariane.

Quel goût de langue de chat il avait préféré ? Hmmm.... En se mordant la lèvre, Teilo leva les yeux au plafond. Ça remontait quand même à Noël. "Moineau ? Mais je pense que je préfére poisson maintenant." Avec un petit sourire malicieux, il précisa : "Faudrait que je goûte encore pour être sûr."  

Hélas pour lui, les Cumuci ne semblaient pas en avoir ramené des fraîches. Pas grave, il insisterait plus tard auprès de Gio pour en avoir à la rentrée. La suite fut bien plus décevante pour lui : le père de Gio partait déjà ! Alors qu'il aurait pu discuter gastromagie avec lui, notamment sur comment améliorer sa recette phare, celle du délice ciao vanillé. Ses épaules tombantes se redressèrent quand le paternel de Gio prit un air sévère et se mit à réprimander son fils. Ça lui rappelait trop l'attitude de sa propre mère à son égard pendant une bonne partie de l'été. Teilo faillit prendre la parole et dire quelque chose du genre 'ne vous inquiétez pas, je le surveille' mais un coup d’œil à Gio le convainquit que ce n'était clairement pas la bonne chose à faire. Son ami était déjà assez ronchon.

"Oui, on y va", s'extasia-t-il (un peu trop) à la suite de Gio et de sa mère qui cherchait à ouvrir la porte d'entrée de son immeuble, sans succès. "Oh, attendez !" Le lyonnais trottina jusqu'au petit bouton blanc situé à un mètre à droite de la dite porte et fit mine de se concentrer en tendant son index gauche : "Deblocam !" La porte se déverrouilla et il l'ouvrit d'un coup d'épaule, tête tournée vers les Cumuci. Ses sourcils frétillaient comme s'il venait de faire quelque chose d'incroyable.

"Attention avant de traverser", pointa-t-il une fois le trio dehors, dans la chaleur du début d'après-midi. De l'autre côté de la rue, Armelle, Robin et Ariane avaient tous les trois la tête tournée vers eux. Robin et Ariane, en particulier, semblaient viser Gio. "C'est lui, son meilleur ami ?" fit Robin en levant un sourcil suspicieux. "Il est mignon", commenta Ariane en mastiquant une croûte de sa pizza. "Hm. Je suis sûr que tu préfères la voiture." "Doucement, les enfants", fit doucement Armelle en se levant pour accueillir leurs invités impromptus.  

Elle n'eut aucun mal à offrir un sourire chaleureux à la mère. "Madame Cumuci. Je crois bien vous avoir croisée à Noël mais dans l'effusion de la soirée, nous n'avons hélas pas eu le temps de discuter." Tout s'était passé si vite ce soir là. "Je suis très heureuse de pouvoir remédier à cela aujourd'hui." Puis elle fit un petit signe de tête encourageant au fils. "Giovanni, c'est un plaisir de te revoir, d'autant plus que Teilo se lamentait jour et nuit de ton absence." "Maman, arrête..." fit Teilo tout bas, les mains derrière le dos. Armelle lui sourit avant de continuer, l'air goguenard : "Visiblement, vivre neuf mois loin de sa famille lui convient tout à fait, mais deux mois sans son meilleur ami ? C'est un supplice insoutenable. Mais installez vous ! Vous prendrez bien un petit café ou un thé ? Un soda pour Giovanni ?"  

Après avoir indiqué de la main les chaises vides à côté d'elle et de Robin, elle poursuivit en désignant ses ouailles : "Je vous présente Ariane, la petite sœur de Teilo et Robin, son petit frère. Ariane ne vit que pour le rugby en ce moment, et Robin, qui entrera prochainement à l'Académie, se passionne pour les échecs." "Saluuut", fit Ariane avec un sourire diabolique pour Giovanni. Sa main droite pianotait sur la nappe. "Bras de fer ?" Robin secoua la tête d'un air dépité. "Tss." Malgré son air blasé, il continuait à observer l'italien et finit par accepter sa présence d'un simple coup de menton. "Salut."

"Euhhh, par cooontre pour le bras de fer, on verra après" intervint Teilo avec un sourire pour sa sœur. "D'abord, Gio et moi, on doit résoudre le mystère de Gino !" "Hein ?" "Quel mystère ?" "Ben vous savez, pour savoir si il est vraiment italien ou si il fait exprès de parler comme ça." "Haaaa." "Mouais." "Mon poisson, je suis navrée", fit Armelle qui avait épié leur conversation, "mais Gino n'est pas là aujourd'hui."    "Quoi ?" Les épaules de Teilo tombèrent une nouvelle fois. "Mais pfff." C'était LE moment où ils pouvaient tirer ce vieux mystère au clair et pile le jour où Gio était enfin là, Gino avait pris des vacances ? Dépité, le Lug s'assit sur sa chaise. "Alors, bras de fer ?" en profita Ariane en lançant un regard bleu de défi à Gio. "Y'a juste à pousser les assiettes." "Fais attention, elle est plus forte que tu penses", conseilla Robin à l'ami de Teilo tout en soulevant à peine un sourcil. Quant au Lug, il se reprenait déjà et se redressait sur sa chaise : "Sinon, on peut faire goûter nos pizzas à Gio. Il peut deviner n'importe quel ingrédient, c'est un pro. Faut juste pas qu'il regarde."  

Aussitôt, Teilo comme Robin couvrirent ce qui restait de leurs pizzas avec leurs mains. Ariane, elle, poussait déjà les assiettes devant elle pour préparer le terrain du bras de fer.
Giovanni Cumuci
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Ven 21 Juin 2024 - 14:51

Ma mère se recula et laissa mon ami faire, avec un regard qui paraissait plutôt émerveillé sur cette façon d’ouvrir la porte.    

«- Ohh ce bouton a donc le pouvoir d’ouvrir la porte.  Comme dirait mon mari : c’est technique.»  

 C‘est vrai que chez nous, nous avions très peu de technologie non-mage, le désavantage quand on est dans une famille semi-Magique comme la mienne, c‘est que mon père ne veux pas imposer trop de technologie à ma mère, et ma mère ne veux pas non plus imposer sa magie à mon père. Donc si un enfant non-mage devait venir, il qualifierait nôtre maison de super vieillotte…voir de grotte, tandis que si un enfant aux origines sorcière venait, il nous demanderait où est la magie. Seul le restaurant était adapté pour les deux, c’est ce qui fait sa particularité d’ailleurs.  C’est pourquoi, comme ma mère je suis un peu perdu face à certaines technologies.

Nous suivons Teilo et traversons la route en regardant bien des deux côtés, même si c’est un geste plutôt instinctif quand on sait que des voitures jaillissent de partout. En traversant je reconnais madame Daroux, et je devine que les petits à ses côtés ne sont autre que les frères et sœurs de Teilo.    

Arrivant enfin de l’autre côté de la route, mes yeux se portent sur des clients entrain de pianoter sur des téléphones, un autre me paraît fou : il est en train de parler à sa montre,  puis encore plus inhabituel: un autre bouge la tête frénétiquement comme s‘il écoutait de la musique…alors qu’il n’y en a pas, à moins que les bidules dans ses oreilles y soient pour quelque chose ? Mon regard se cale finalement sur ma mère, habillée d‘une robe estivale bleue ciel ornée de motifs floraux blancs, qu‘elle pince de ses deux mains et qu‘elle utilise pour faire une très rapide et petite courbette en guise de révérence.    

«- Enchantée madame Daroux»  

«- Bonjourrr. » Calais-je poliment.  

«- Il est vré que ce soir là il y’avait du monde et que tout est allé très vite. Mais le but était surtout de profiter de nos enfants…un an sans les voir c’était assez dur. La maison était très vide sans notre unique garçon.»    

Et tu ne dis surtout pas que c’était mieux…ce n‘est pas comme si tu m‘avais sauté dessus pour me faire un câlin à mon arrivé à la gare.  Je remarque que maman exerce son toque qui est de manipuler sa bague quand elle est un peu stressée, elle fait souvent ça quand elle rencontre de nouvelles personnes.  J’essai d’oublier ce mauvais souvenir en secouant légèrement la tête et mon regard se glisse vers Teilo d‘un air amusé, je lui ai tant manqué que ça ?!

Je pose ma main sur son épaule et demande d’une voix assez basse.  
  «- Mais qu’est-ce que ça serrra avec ton amourrouse quand t’en aurrras une ?»

 Je ne vais pas spécifier que je pensais tout particulièrement à Pensée à ce moment précis, d’ailleurs je me demande s’ils s’étaient écrits cet été, ce qui ne m’étonnerait pas du tout.    Je dévisage son frère et sa sœur que madame Daroux vient de nous présenter, enfin surtout le futur sorcier qui a l’air un peu…désinvolte ?  

«- Salut.»    

Je croise les bras et lève un sourcil quand Arianne me propose de faire un bras de fer. C’est une blague ? Je suis plus fort c’est évident, je ne vais pas me faire battre par une fille quand même. Toutefois, même si le résultat final est évident, je ne refuse pas les défis, or Teilo nous coupe pour nous rappeler que nous avons un mystère à élucider. Ah oui j’avais oublié ça. À observer la réaction de son frère et de sa sœur ce n’est pas le sujet qu’ils traitaient juste avant ma venue, pourtant ce mystère impliquant le douteux accent de ce Gino avait l‘air de faire travailler l’esprit de mon ami.    

«- Je sais pas si j‘aurrrais pu êtrrre à la hauteurrr pourrrr connaîtrrre  sa origine mais ce qui est surrr c’est que si ses pizzas sont super buono, c‘est qu‘il est italien. »
    Répondis-je en réalisant le baiser du chef. L’odeur que je humais était délicieuse c’était déjà une chose, et ça me faisait presque saliver. Ce qui me retenait, c’était Arianne devant laquelle je ne voulais pas paraître débile…autant que je ne lui donne aucun espoirs maintenant.

Alors que les autres s’écartaient un peu je me penchais et appuyais mon coude sur la table. Elle était peut-être plus forte que la moyenne des filles mais c’est tout le mérite que je lui accorde. En position je me stoppe une seconde pour m’exclamer.    
 
«- Oh si ! Vorrei una Coca Cola, mamma.»

«- Non ho sentito.»

«- Vorrei una coca…ahhh… per favore, mamma.»    Puis je l’entendis arrêter un serveur pour lui prendre la commande. Je me concentrai et plaçai ma main dans celle d‘Ariane go !
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