Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
Samedi 07 octobre 2023
La rentrée avait eu lieu quelques semaines plus tôt et jusque là, Daniel avait mis un point d'honneur à ne pas chercher à discuter avec son neveu plus que nécessaire. En ces quelques semaines, cela s'était réduit à le saluer quand il le croisait dans les différents étages de l'académie, comme pour n'importe quel autre élève, et cela lui semblait être pour le meilleur. Être de la famille d'un professeur, le marnais savait très bien ce que c'était. Et si lui n'avait pas eu d'autre choix que de révéler pourquoi la nouvelle professeur d'Étude du Secret Magique et lui portaient le même nom de famille. Un sacré sujet pendant plusieurs moi pour lui, mais pas pour sa cadette qui elle avait semblé vivre ça très bien. Il avait longtemps cru que le problème venait de lui jusqu'à ce qu'on l'aide à se mettre dans le crâne qu'il avait été une victime dans cette histoire. Dans le cas de Gabriel, c'était différent, déjà sa mère était la sœur de sa femme, ce qui réglait le problème du patronyme. Et il ne l'avait pas en cours, ce qui éloignait également le risque d'un tutoiement intempestif.
Jusqu'ici donc, il n'avait pas cherché à avoir un temps privilégié avec le pré-adolescent. Mais quelques jours plus tôt, il avait reçu du courrier en provenance de Suisse. Sa femme et ses deux garnements. Il rentrait bien entendu, mais ils avaient instauré un échange épistolaire qui donnait une saveur particulière à l'éloignement. Et puis recevoir quelques mots ou phrases des garçons ou encore un dessin, c'était quelque chose, même s'il allait devoir trouver un moyen de les conserver pour que cela n'envahisse pas les murs de son logement et de son bureau. Ou pas trop. C'était d'ailleurs dans la dernière transmission faite par les fées postales, que se trouvait une enveloppe au nom de Gabriel tracé par la main de Gabin, une enveloppe qui avait justifié qu'il donne rendez-vous à son neveu ce samedi, en fin de matinée.
Jusqu'ici donc, il n'avait pas cherché à avoir un temps privilégié avec le pré-adolescent. Mais quelques jours plus tôt, il avait reçu du courrier en provenance de Suisse. Sa femme et ses deux garnements. Il rentrait bien entendu, mais ils avaient instauré un échange épistolaire qui donnait une saveur particulière à l'éloignement. Et puis recevoir quelques mots ou phrases des garçons ou encore un dessin, c'était quelque chose, même s'il allait devoir trouver un moyen de les conserver pour que cela n'envahisse pas les murs de son logement et de son bureau. Ou pas trop. C'était d'ailleurs dans la dernière transmission faite par les fées postales, que se trouvait une enveloppe au nom de Gabriel tracé par la main de Gabin, une enveloppe qui avait justifié qu'il donne rendez-vous à son neveu ce samedi, en fin de matinée.
@Gabriel Miller
Gabriel Miller
3ᵉ année, Lug
Courant l'été, Gabriel avait appris par sa mère que son oncle Daniel allait venir enseigner à l'académie à la rentrée. Tout excité à cette idée de voir son oncle de façon plus régulière, quand bien même cela se limiterai plus que probablement à simplement se croiser au détour d'un couloir et lors des repas et festivités, il avait été très impatient de commencer cette nouvelle année. Il lui tardait d'ailleurs également que ses petits cousins, Gabin et Samuel, arrivent à Beauxbâtons, quand bien même il avait d'ores et déjà deux de ses cousines du côté de son père. Mais, de trois ans son ainé, les jumelles Alba et Line Miller prenaient surtout un malin plaisir à ne pas lui rendre la vie facile.
Et c'était d'ailleurs alors qu'il se rendait dans les jardins pour rejoindre son oncle qui lui avait donné rendez-vous qu'elles avaient surgi de nulle part en lui posant tout un tas de questions embarrassantes. De l'endroit où il se rendait au prénom de la fille avec laquelle elles pensaient qu'il avait un rendez-vous amoureux, tout y était passé. Gabriel s'était contenté de réponses brèves sur un ton légèrement exaspéré tout en accélérant le pas pour leur faire comprendre qu'elles devaient s'en aller. Jardin sud, il n'était plus très loin. Et heureusement, elles semblaient avoir compris et avaient fini par s'éloigner en ricanant, signe qu'elles reviendraient donc à la charge plus tard. Quelques minutes après, il avait retrouvé son sourire, qui s'étirait à mesure qu'il approchait, trop heureux de pouvoir partager un moment seul à seul avec son oncle et se demandant bien pourquoi il souhaitait le voir.
- Tonton ? se risqua-t-il à l'appeler alors qu'il entrait dans le parc des fleurs, juste avant de l'apercevoir et le rejoindre d'un pas pressé. Ça me fait troooop plaisir de te voir ! ajouta-t-il en risquant un câlin après avoir vérifié qu'ils étaient seuls.
Et c'était d'ailleurs alors qu'il se rendait dans les jardins pour rejoindre son oncle qui lui avait donné rendez-vous qu'elles avaient surgi de nulle part en lui posant tout un tas de questions embarrassantes. De l'endroit où il se rendait au prénom de la fille avec laquelle elles pensaient qu'il avait un rendez-vous amoureux, tout y était passé. Gabriel s'était contenté de réponses brèves sur un ton légèrement exaspéré tout en accélérant le pas pour leur faire comprendre qu'elles devaient s'en aller. Jardin sud, il n'était plus très loin. Et heureusement, elles semblaient avoir compris et avaient fini par s'éloigner en ricanant, signe qu'elles reviendraient donc à la charge plus tard. Quelques minutes après, il avait retrouvé son sourire, qui s'étirait à mesure qu'il approchait, trop heureux de pouvoir partager un moment seul à seul avec son oncle et se demandant bien pourquoi il souhaitait le voir.
- Tonton ? se risqua-t-il à l'appeler alors qu'il entrait dans le parc des fleurs, juste avant de l'apercevoir et le rejoindre d'un pas pressé. Ça me fait troooop plaisir de te voir ! ajouta-t-il en risquant un câlin après avoir vérifié qu'ils étaient seuls.
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
La voix de Gabriel retentit bientôt non loin de lui. Daniel se retourna dans la direction du son mais ne vit pas l'ombre d'une silhouette ou d'une tignasse rousse. Pourtant il ne devait pas être bien loin... Justement, voilà qu'il arrivait d'un pas rapide et avec ce qui semblait être un sourire ravi sur le visage. Une mimique similaire se dessina sur son propre faciès et Daniel ouvrit un bras pour la brève étreinte que proposait le deuxième année. Difficile de le lui refuser alors qu'il ne l'avait jamais fait en dehors. Le tout était de rester discrets et en l'occurrence, il n'y avait personne.
- "Moi aussi je suis content de te voir Gabriel. Comment ça va? Les cours?" Non, il n'harcelait pas non plus ses collègues pour glaner des informations à son sujet. Et il était reconnaissant que ni sa belle sœur, ni son beau-frère ne lui ait demandé quoi que ce soit. Si quelque chose d'important devait être su, alors cela viendrait tout seul jusqu'à lui. A ce moment là seulement il verrait si leur lien de parenté gagnerait à être révélé.
Écoutant les réponses du garçon à ses questions, le marnais d'origine prépara l'enveloppe destinée à ce dernier. Il lui donnerait lorsqu'il aurait terminé. Sinon, ils pourraient bien discuter pendant de longues minutes sans le faire. Alors que c'était bien le but initial du rendez-vous, jouer en quelque sorte la fée postale entre les cousins. "Avant de repartir avec, Gabin, et peut-être Samuel, t'ont écrit. Je pense que Sandra a préféré le glisser dans un courrier pour moi plutôt que de solliciter deux fées postales." Voilà, maintenant, ils pouvaient parler peut-être en marchant. Certes début octobre il y avait moins de fleurs, encore que, il faisait bon, la nature ne mourrait pas encore.
- "Moi aussi je suis content de te voir Gabriel. Comment ça va? Les cours?" Non, il n'harcelait pas non plus ses collègues pour glaner des informations à son sujet. Et il était reconnaissant que ni sa belle sœur, ni son beau-frère ne lui ait demandé quoi que ce soit. Si quelque chose d'important devait être su, alors cela viendrait tout seul jusqu'à lui. A ce moment là seulement il verrait si leur lien de parenté gagnerait à être révélé.
Écoutant les réponses du garçon à ses questions, le marnais d'origine prépara l'enveloppe destinée à ce dernier. Il lui donnerait lorsqu'il aurait terminé. Sinon, ils pourraient bien discuter pendant de longues minutes sans le faire. Alors que c'était bien le but initial du rendez-vous, jouer en quelque sorte la fée postale entre les cousins. "Avant de repartir avec, Gabin, et peut-être Samuel, t'ont écrit. Je pense que Sandra a préféré le glisser dans un courrier pour moi plutôt que de solliciter deux fées postales." Voilà, maintenant, ils pouvaient parler peut-être en marchant. Certes début octobre il y avait moins de fleurs, encore que, il faisait bon, la nature ne mourrait pas encore.
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