Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
Mercredi 01 novembre 2023
Cela faisait maintenant deux mois que Daniel était de retour à l'académie de sorcellerie française où il avait étudié pendant sept ans. Deux mois où il exerçait désormais en tant que professeur dans son domaine de prédilection; les Créatures Magiques. Et même plus que ça, il avait directement été nommé Maître de Confrérie, rendant ses allers et retours dans les Alpes auprès de sa famille un peu plus difficile que ce qu'il avait pensé. Ses enfants ne semblaient pas lui en tenir rigueur. Bien moins que sa femme du moins. Il savait dès l'annonce à cette dernière que cela mettrait leur relation à l'épreuve, mais il y croyait, ils parviendraient à le surmonter, parce que lui saurait concilier son emploi et ses proches, même sans rentrer chaque soir auprès des siens.
La journée du mercredi était plus calme pour les professeurs. Pas qu'il n'y ait absolument rien à faire, mais aucun d'entre eux n'était tenu à dispenser des enseignements face à une classe. Cela laissait de quoi préparer les prochains cours, rencontrer les élèves qui le lui demandaient ou encore écrire quelques courriers. Et puis s'il ne faisait rien de tout ça, celui qui était déjà dans la deuxième moitié de sa trentaine partait en une sorte de voyage du souvenir au sein de l'académie. Les souvenirs mais aussi les rituels ou les habitudes. Et le jour de la Toussaint, il en était une qu'il avait suivi dès sa première année, dictée par sa grand-mère. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il n'y avait jamais dérogé. Même que lorsque son aïeule était devenue sa professeure, il avait eu à cœur de le faire avec elle. Alors bouquet à la main, il entrait dans l'ossuaire pour perpétrer cette coutume commune à tous les habitants du château.
La journée du mercredi était plus calme pour les professeurs. Pas qu'il n'y ait absolument rien à faire, mais aucun d'entre eux n'était tenu à dispenser des enseignements face à une classe. Cela laissait de quoi préparer les prochains cours, rencontrer les élèves qui le lui demandaient ou encore écrire quelques courriers. Et puis s'il ne faisait rien de tout ça, celui qui était déjà dans la deuxième moitié de sa trentaine partait en une sorte de voyage du souvenir au sein de l'académie. Les souvenirs mais aussi les rituels ou les habitudes. Et le jour de la Toussaint, il en était une qu'il avait suivi dès sa première année, dictée par sa grand-mère. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il n'y avait jamais dérogé. Même que lorsque son aïeule était devenue sa professeure, il avait eu à cœur de le faire avec elle. Alors bouquet à la main, il entrait dans l'ossuaire pour perpétrer cette coutume commune à tous les habitants du château.
@Erza Del Monte Pascual
Erza Del Monte Pascual
2ᵉ année, Ogme
01.11.2023
Voilà deux mois que la jeune espagnole vivait à Beauxbâtons. Sa famille lui manquait bien évidemment mais elle avait pris le rythme de l'académie et les découvertes hebdomadaires ravivaient constamment la flamme de son moral. Elle était une sorcière, et même si enfant on lui avait inculqué les principes fondamentaux de la magie, aujourd'hui elle avait sa propre baguette et pouvait lancer des sortilèges. D'ailleurs, en cette période de Toussaint, elle aurait adoré enchanter une bougie pour qu'elle la suive partout dans ses déplacements: en Espagne, et ailleurs, on allumait un cierge et on le laissait s'éteindre de lui-même.
Une coutume qui perdurait dans sa famille, et qu'elle aimait perpétuer à son tour, car pour elle cela servait à guider les morts vers la lumière. Cette manière poétique de rendre hommage à ses défunts lui soulevait des souvenirs mélancoliques, et la maintenait dans un immense respect. Elle avait donc allumé la veille, sans usage de la magie, une bougie qui avait brûlé toute la nuit. Cependant, elle s'était dit que laisser ledit objet sans surveillance ni protection pouvait causer un accident redoutable. Aussi décida-t-elle en quittant son dortoir d'éteindre d'un souffle résigné la petite flamme crépitante.
Quelque peu morose de ne pas pouvoir fêter la Toussaint à son habitude, Erza ne réalisa qu'au déjeuner qu'ici, on commémorait les morts d'une autre manière ! Ce n'est qu'en voyant de nombreux élèves avec des fleurs à la main qu'elle se rappela ce qu'on lui avait dit en début d'année en passant par l'Ossuaire afin de se rendre à son cours de Conjuration du Mal. Il était de coutume à Beauxbâtons de lancer un bouquet dans le feu bleu grondant au milieu de la structure.
Elle s'élança donc en direction de l'Ossuaire, la curiosité l'emportait sur toute réflexion. Et une fois arrivée sur place, elle se rendit compte qu'elle avait oublié une chose essentielle : le bouquet de fleurs. Elle regarde de part et d'autre de la salle, puis se décida à se placer proche d'un mur tout en observant le bal de jetés de fleurs, elle essayait de penser à comment se procurer son propre bouquet. Et puis d'ailleurs, pourquoi voulait-elle prendre part à une coutume qui n'était pas sienne?
Une coutume qui perdurait dans sa famille, et qu'elle aimait perpétuer à son tour, car pour elle cela servait à guider les morts vers la lumière. Cette manière poétique de rendre hommage à ses défunts lui soulevait des souvenirs mélancoliques, et la maintenait dans un immense respect. Elle avait donc allumé la veille, sans usage de la magie, une bougie qui avait brûlé toute la nuit. Cependant, elle s'était dit que laisser ledit objet sans surveillance ni protection pouvait causer un accident redoutable. Aussi décida-t-elle en quittant son dortoir d'éteindre d'un souffle résigné la petite flamme crépitante.
Quelque peu morose de ne pas pouvoir fêter la Toussaint à son habitude, Erza ne réalisa qu'au déjeuner qu'ici, on commémorait les morts d'une autre manière ! Ce n'est qu'en voyant de nombreux élèves avec des fleurs à la main qu'elle se rappela ce qu'on lui avait dit en début d'année en passant par l'Ossuaire afin de se rendre à son cours de Conjuration du Mal. Il était de coutume à Beauxbâtons de lancer un bouquet dans le feu bleu grondant au milieu de la structure.
Elle s'élança donc en direction de l'Ossuaire, la curiosité l'emportait sur toute réflexion. Et une fois arrivée sur place, elle se rendit compte qu'elle avait oublié une chose essentielle : le bouquet de fleurs. Elle regarde de part et d'autre de la salle, puis se décida à se placer proche d'un mur tout en observant le bal de jetés de fleurs, elle essayait de penser à comment se procurer son propre bouquet. Et puis d'ailleurs, pourquoi voulait-elle prendre part à une coutume qui n'était pas sienne?
@Daniel Kieffer
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
Comme il aurait fallu s'en douter, l'Ossuaire était loin d'être désert et des étudiants allaient et venaient de manière régulière. C'était quelque chose de totalement prévisible que le jeune professeur ne pouvait que constater. En moins de deux minutes de présence à l'entrée, posté en observateur, il pouvait voir que les élèves perpétraient la tradition avec le respect dû à ceux qui les avaient précédés.
De loin, Daniel pouvait distinguer quelques noms des professeurs décédés dans leurs fonctions. A sa connaissance, cela faisait quelques temps qu'aucun collègues ne les avaient rejoints. Encore que sa grand-mère avait stipulé l'avoir senti passer de près. Elle n'était pas ce genre de femme à exagérer aussi la croyait-il. Le marnais avait de toute façon pu le constater par lui-même. Il n'avait jamais vu la sorcière aussi fatiguée que depuis avril dernier. Et le plus difficile dans tout cela était qu'elle n'avait jamais voulu donner la cause réelle de cet épuisement. Car personne n'était dupe, et elle n'avait jamais cherché à vraiment dissimuler cet état de fait, il y avait bien plus que l'éreintement lié à la gestion d'une salle de classe.
Tout à ses pérégrinations internes, le professeur ne remarqua pas tout de suite l'ombre juvénile qui venait de se glisser le long du mur sur lequel il s'appuyait. Comme lui, l'enfant se tenait en retrait de manière à pouvoir observer les autres procéder au rituel de commémoration des morts. A une différence près, aucun bouquet de fleur ne se trouvait entre ses mains.
- "Bonjour Mademoiselle," Glissa-t-il discrètement à sa voisine pour ne pas déranger les autres. Sa broche la plaçait dans la Confrérie d'Ogme et son visage lui laissait supposer qu'elle ne devait pas être plus qu'en deuxième année. Une seule chose était certaine pour lui, il ne l'avait pas en classe.
- "Vous souhaitiez honorer les morts?" Lui demanda-t-il ensuite sur le même ton.
De loin, Daniel pouvait distinguer quelques noms des professeurs décédés dans leurs fonctions. A sa connaissance, cela faisait quelques temps qu'aucun collègues ne les avaient rejoints. Encore que sa grand-mère avait stipulé l'avoir senti passer de près. Elle n'était pas ce genre de femme à exagérer aussi la croyait-il. Le marnais avait de toute façon pu le constater par lui-même. Il n'avait jamais vu la sorcière aussi fatiguée que depuis avril dernier. Et le plus difficile dans tout cela était qu'elle n'avait jamais voulu donner la cause réelle de cet épuisement. Car personne n'était dupe, et elle n'avait jamais cherché à vraiment dissimuler cet état de fait, il y avait bien plus que l'éreintement lié à la gestion d'une salle de classe.
Tout à ses pérégrinations internes, le professeur ne remarqua pas tout de suite l'ombre juvénile qui venait de se glisser le long du mur sur lequel il s'appuyait. Comme lui, l'enfant se tenait en retrait de manière à pouvoir observer les autres procéder au rituel de commémoration des morts. A une différence près, aucun bouquet de fleur ne se trouvait entre ses mains.
- "Bonjour Mademoiselle," Glissa-t-il discrètement à sa voisine pour ne pas déranger les autres. Sa broche la plaçait dans la Confrérie d'Ogme et son visage lui laissait supposer qu'elle ne devait pas être plus qu'en deuxième année. Une seule chose était certaine pour lui, il ne l'avait pas en classe.
- "Vous souhaitiez honorer les morts?" Lui demanda-t-il ensuite sur le même ton.
Erza Del Monte Pascual
2ᵉ année, Ogme
Erza resta bouche bée. Appuyée contre son mur, elle pouvait voir les élèves défiler, et il y en avait une certaine quantité. Souvent, ils arrivaient en groupe mais jeter leur bouquet un par un, et pour le coup la petite brune comprenait pourquoi. Observant toujours les allers et venus des adolescents aux dégaines hétéroclites, la jeune sorcière pensait passer plus ou moins inaperçue, à tort.
Alors qu'elle songeait à partir, quelqu'un l'interpela. Elle s'était habituée à entendre et parler français, depuis qu'elle vivait à l'académie, pourtant, elle continuait à penser en espagnol, aussi sa langue maternelle fusa avant même d'avoir le temps d'y penser.
- Hola glissa-t-elle tout en posant son regard sur la silhouette non loin d'elle. En regardant la personne qui lui avait adressé la parole, elle bondit de son mur et se redressa en un éclair, voyant qu'il s'agissait d'un adulte, elle alla jusqu'à conclure qu'il s'agissait certainement d'un professeur. Ne l'ayant jamais eu en cours, elle ne savait pas exactement à qui elle s'adressait, même si bien évidemment, elle l'avait croisé plusieurs fois.
Elle déglutit rapidement, et dit toute confuse :
- Bonjour, monsieur. elle marqua une petite pause, et en profita également pour chercher ses mots. Oui, mais je ne me rappelais plus de cette habitude, et je n'ai pas de fleurs. sur ce, elle haussa les épaules avant de poursuivre Dans ma famille, on a l'habitude d'allumer des bougies.
Elle reposa son regard vers le trou béant au milieu de l'ossuaire, et réfléchit un instant, pourquoi ici, ils jetaient des fleurs? Aussi osa-t-elle tenter de satisfaire sa curiosité :
- Vous savez, vous? Pourquoi on jette des fleurs dans les flammes à Beauxbâtons?
Alors qu'elle songeait à partir, quelqu'un l'interpela. Elle s'était habituée à entendre et parler français, depuis qu'elle vivait à l'académie, pourtant, elle continuait à penser en espagnol, aussi sa langue maternelle fusa avant même d'avoir le temps d'y penser.
- Hola glissa-t-elle tout en posant son regard sur la silhouette non loin d'elle. En regardant la personne qui lui avait adressé la parole, elle bondit de son mur et se redressa en un éclair, voyant qu'il s'agissait d'un adulte, elle alla jusqu'à conclure qu'il s'agissait certainement d'un professeur. Ne l'ayant jamais eu en cours, elle ne savait pas exactement à qui elle s'adressait, même si bien évidemment, elle l'avait croisé plusieurs fois.
Elle déglutit rapidement, et dit toute confuse :
- Bonjour, monsieur. elle marqua une petite pause, et en profita également pour chercher ses mots. Oui, mais je ne me rappelais plus de cette habitude, et je n'ai pas de fleurs. sur ce, elle haussa les épaules avant de poursuivre Dans ma famille, on a l'habitude d'allumer des bougies.
Elle reposa son regard vers le trou béant au milieu de l'ossuaire, et réfléchit un instant, pourquoi ici, ils jetaient des fleurs? Aussi osa-t-elle tenter de satisfaire sa curiosité :
- Vous savez, vous? Pourquoi on jette des fleurs dans les flammes à Beauxbâtons?
@Daniel Kieffer
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
La salutation qu'il eut en retour vint en espagnol. Daniel était loin, très loin d'être bilingue. Mais après sept années à étudier à Beauxbâtons, il avait réussi à apprendre quelques rudiments des autres langues qui pouvaient être parlées par ses camarades. Comprenez là qu'il savait dire bonjour, au revoir, merci, s'il vous plaît... Et quelques autres phrases quotidiennes, mais guère plus de deux ou trois. Et encore, seulement en espagnol et en italien. Dans les autres langues, ils se contentait de maîtriser les quatre formes de politesses usuelles. Sauf peut-être en allemand à bien y repenser, comme sa femme était suisse, avec le temps, il finissait par savoir faire de très courtes phrases du quotidien. Mais il était loin de ses fils en terme de niveau puisqu'eux baignait plus ou moins dedans.
Aussi, il avait très bien compris la fillette qui venait de se reprendre. Autant qu'il savait qu'elle devait se corriger, le français était la langue usuelle, d'où l'utilisation des broches magiques et les cours de français. Ce qui n'empêchait pas de s'intéresser aux autres.
- "Pour les fleurs, je dois pouvoir arranger ça." Dit-il rassurant avant de scinder son bouquet en deux et tendre une partie de ses fleurs à l'enfant. Il s'avança ensuite jusqu'à la barrière, l'invitant à le suivre pour y jeter les deux petits bouquets ensemble.
- "Je serais bien en peine d'expliquer l'origine exacte de cette tradition. Les français honorent les morts avec des fleurs. Et le feu a aussi une forte symbolique. Moins peut-être qu'en Espagne." Dit-il d'abord avant de se reculer pour laisser la place à ceux qui attendaient leurs tours. Le professeur se replaça alors a sa position initiale, vérifiant que l'hispanique l'avait bien suivit avant de reprendre la parole.
- "Vous m'en diriez plus sur les traditions que vous suivez avec votre famille?" Daniel avait toujours été curieux, pas au point de vouloir avoir connaissance du moindre détail, simplement nourrir son esprit.
Aussi, il avait très bien compris la fillette qui venait de se reprendre. Autant qu'il savait qu'elle devait se corriger, le français était la langue usuelle, d'où l'utilisation des broches magiques et les cours de français. Ce qui n'empêchait pas de s'intéresser aux autres.
- "Pour les fleurs, je dois pouvoir arranger ça." Dit-il rassurant avant de scinder son bouquet en deux et tendre une partie de ses fleurs à l'enfant. Il s'avança ensuite jusqu'à la barrière, l'invitant à le suivre pour y jeter les deux petits bouquets ensemble.
- "Je serais bien en peine d'expliquer l'origine exacte de cette tradition. Les français honorent les morts avec des fleurs. Et le feu a aussi une forte symbolique. Moins peut-être qu'en Espagne." Dit-il d'abord avant de se reculer pour laisser la place à ceux qui attendaient leurs tours. Le professeur se replaça alors a sa position initiale, vérifiant que l'hispanique l'avait bien suivit avant de reprendre la parole.
- "Vous m'en diriez plus sur les traditions que vous suivez avec votre famille?" Daniel avait toujours été curieux, pas au point de vouloir avoir connaissance du moindre détail, simplement nourrir son esprit.
Erza Del Monte Pascual
2ᵉ année, Ogme
La petite brune ne s'attendait pas à recevoir des fleurs, aussi elle s'enthousiasma beaucoup en saisissant le demi-bouquet. Elle ne s'attendait pas du tout à la tournure qu'avait prise sa journée, mais elle en restait agréablement surprise. Elle emboîta le pas au professeur et attendit que celui-ci jette son bouquet avant de faire de-même. Elle écouta dans un premier temps les explications que lui fournissait son interlocuteur, en Espagne aussi on apportait des fleurs au cimetière.
Absorber par la danse que les flammes lui offraient à la vue, Erza prit un instant pour penser à sa famille. Pour le moment, elle n'avait connu aucun décès, mais elle gardait en elle le souvenir inconscient de tous les membres de sa famille, même si elle ne les avait pas connus. Soudain, elle pensa au fait qu'elle n'était certainement pas la seule sorcière parmi sa généalogie. Mais elle coupa court à ses pensées pour enfin lancer le bouquet et regarder pendant quelques secondes les flammes d'azur dévorer l'offrande.
Elle suivit de nouveau le professeur, et se replaça contre le mur, toujours à ses côtés. Aussi, elle commença à amorcer sa réponse dans sa tête, pour réfléchir à tous ses mots et à leur usage correct. Elle parlait lentement, et en faisant beaucoup de gestes avec ses mains, comme pour compenser son manque d'assurance.
- Il me semble que l'Espagne est toujours très chrétienne, du moins, nous en Andalousie nous suivons beaucoup de traditions héritées de la religion. Elle marqua une pause, pour réfléchir encore à ses paroles. Par exemple, on allume une bougie pour guider les morts, car la flamme symboliserait la lumière de Jesucristo. On allume une bougie et on la laisse se consommer et s'éteindre toute seule. Certains vont au....au...enfin là où reposent les morts, pour s'occuper de la tombe et mettre des fleurs.
Erza était baignée depuis enfant dans la culture chrétienne, et suivait les traditions de sa famille sans vraiment les questionner. Elle avait toujours trouvé très beau les manifestations et autres évènements qui avaient lieu, car l'ambiance était très preneuse, et les chevaux avaient une place assez importante. Il y a avait toujours, à un moment ou à un autre, une sortie organisée en vêtements traditionnels, à laquelle elle participait avec joie, perchée sur un équidé paré pour l'occasion.
Absorber par la danse que les flammes lui offraient à la vue, Erza prit un instant pour penser à sa famille. Pour le moment, elle n'avait connu aucun décès, mais elle gardait en elle le souvenir inconscient de tous les membres de sa famille, même si elle ne les avait pas connus. Soudain, elle pensa au fait qu'elle n'était certainement pas la seule sorcière parmi sa généalogie. Mais elle coupa court à ses pensées pour enfin lancer le bouquet et regarder pendant quelques secondes les flammes d'azur dévorer l'offrande.
Elle suivit de nouveau le professeur, et se replaça contre le mur, toujours à ses côtés. Aussi, elle commença à amorcer sa réponse dans sa tête, pour réfléchir à tous ses mots et à leur usage correct. Elle parlait lentement, et en faisant beaucoup de gestes avec ses mains, comme pour compenser son manque d'assurance.
- Il me semble que l'Espagne est toujours très chrétienne, du moins, nous en Andalousie nous suivons beaucoup de traditions héritées de la religion. Elle marqua une pause, pour réfléchir encore à ses paroles. Par exemple, on allume une bougie pour guider les morts, car la flamme symboliserait la lumière de Jesucristo. On allume une bougie et on la laisse se consommer et s'éteindre toute seule. Certains vont au....au...enfin là où reposent les morts, pour s'occuper de la tombe et mettre des fleurs.
Erza était baignée depuis enfant dans la culture chrétienne, et suivait les traditions de sa famille sans vraiment les questionner. Elle avait toujours trouvé très beau les manifestations et autres évènements qui avaient lieu, car l'ambiance était très preneuse, et les chevaux avaient une place assez importante. Il y a avait toujours, à un moment ou à un autre, une sortie organisée en vêtements traditionnels, à laquelle elle participait avec joie, perchée sur un équidé paré pour l'occasion.
@Daniel Kieffer
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
L'enfant avait réalisé juste après lui le rituel traditionnel attaché à l'ossuaire de l'académie et était restée auprès de lui. C'était pour ça qu'il s'était permis de lui poser une question sur les traditions espagnoles de la Toussaint. La petite montra plusieurs signes d'appréhension en lui parlant, ses grands gestes étaient assez révélateurs. Il savait ce que c'état d'être timide et impressionné par les autres personnes, surtout les adultes. L'exercice lui avait toujours parut particulièrement compliqué, il ne pouvait pas la blâmer d'avoir besoin de bouger pour trouver du courage. Daniel ne dit donc rien et l'écouta lui faire ses explications sans l'interrompre.
Finalement, entre ce qu'il avait connu enfant, et perpétuait plus ou moins désormais, et ce que lui racontait la jeune fille de la Confrérie d'Ogme, il n'y avait pas tant de différence.
- "Merci. Je viens d'une famille catholique également. Je mentirais en disant que nous suivons des rites aussi poussés que dans votre famille. Mais il en subsiste quelques uns." Dit-il sans forcément s'appesantir sur les détails. Pour être tout à fait honnête, c'était sa grand-mère qui en suivait la majorité. Son père n'y était pas sensible. Hariel les avait suivit parce que poussé par sa mère tant qu'il avait vécu avec elle, mais les avait plus ou moins abandonné dans sa vie indépendante. Sa sœur n'en avait pas grand chose à faire. Leur mère trouvait son comptant dans les fêtes importantes. Lui... était entre deux eaux, il y était sensible sans forcément se trouver légitime. Il avait appris avec l'ancienne professeur, il découvrait d'autres pans traditionnels via sa femme.
- "Je ne connaissais pas le rite de la bougie. J'allais au cimetière avec ma grand-mère, le deux plutôt que le premier, pour nettoyer la tombe et y poser des chrysanthèmes." Exactement les fleurs qu'il avait eu en main en entrant ici et qui, désormais, avait été consumées par le feu magique.
Finalement, entre ce qu'il avait connu enfant, et perpétuait plus ou moins désormais, et ce que lui racontait la jeune fille de la Confrérie d'Ogme, il n'y avait pas tant de différence.
- "Merci. Je viens d'une famille catholique également. Je mentirais en disant que nous suivons des rites aussi poussés que dans votre famille. Mais il en subsiste quelques uns." Dit-il sans forcément s'appesantir sur les détails. Pour être tout à fait honnête, c'était sa grand-mère qui en suivait la majorité. Son père n'y était pas sensible. Hariel les avait suivit parce que poussé par sa mère tant qu'il avait vécu avec elle, mais les avait plus ou moins abandonné dans sa vie indépendante. Sa sœur n'en avait pas grand chose à faire. Leur mère trouvait son comptant dans les fêtes importantes. Lui... était entre deux eaux, il y était sensible sans forcément se trouver légitime. Il avait appris avec l'ancienne professeur, il découvrait d'autres pans traditionnels via sa femme.
- "Je ne connaissais pas le rite de la bougie. J'allais au cimetière avec ma grand-mère, le deux plutôt que le premier, pour nettoyer la tombe et y poser des chrysanthèmes." Exactement les fleurs qu'il avait eu en main en entrant ici et qui, désormais, avait été consumées par le feu magique.
Erza Del Monte Pascual
2ᵉ année, Ogme
Erza écoutait parler le professeur, malgré le fait qu'elle regardait les autres élèves. En fait, elle ne les voyait pas vraiment et se concentrait pour bien comprendre ce que lui disait son interlocuteur. Si plus tôt elle était subjuguée par le ballet incessant, après avoir elle -même exécuté la tradition, et en avoir appris un peu plus sur l'évènement, une certaine lassitude l'habitait. Non pas que ça ne l'intéressait pas, au contraire, mais la répétition du même geste par contre...cependant quelque chose l'intéressa fortement, un élève, paraissant plus âgé, venait de faire apparaître un bouquet de fleurs dans ses mains.
- Je n'aime pas trop les cem-, ci-me-ti-è-re. Elle décortiqua bien le mot, puisqu'elle avait manqué de le prononcer en espagnol encore une fois. J'y suis mal à l'aise. Mais, monsieur, comment il a fait pour faire apparaître des fleurs ? Elle pointa l'élève en question, toute son expression faciale chargée d'interrogations. Elle aussi elle pourrait faire ça un jour ? Enfin, pour une enfant née dans une famille non-magique, l'idée lui semblait impensable, inatteignable. Elle découvrait à peine quelques sorts qui lui semblaient déjà bien compliqués et difficilement maîtrisables.
Si tout ce monde l'intriguait et l'enthousiasmait énormément, il restait une part d'elle qui était confrontée au doute, à la peur de l'échec et au rejet finalement. Imaginons qu'elle n'y arrivait pas...comment ça allait se passer pour elle? Devra-t-elle retourner au monde non-magique et oublier tout ça ? En réalité ça lui manquait, surtout en cette période mélancolique et froide. Et être loin de sa famille. Et des chevaux qu'elle aimait tant. Elle se recroquevilla un peu sur elle-même, dans un mouvement inconscient. Cependant, elle tenta de se ressaisir, le château était beau, les cours et les gens très intéressants, c'était une opportunité incroyable, aussi décida-t-elle de se focaliser là-dessus, un sourire manquant encore de confiance se dessina sur ses lèvres. Et puis ici il y avait des Ab-, Axbra-, enfin les gros chevaux ailés là, il ne restait qu'à les découvrir.
- Je n'aime pas trop les cem-, ci-me-ti-è-re. Elle décortiqua bien le mot, puisqu'elle avait manqué de le prononcer en espagnol encore une fois. J'y suis mal à l'aise. Mais, monsieur, comment il a fait pour faire apparaître des fleurs ? Elle pointa l'élève en question, toute son expression faciale chargée d'interrogations. Elle aussi elle pourrait faire ça un jour ? Enfin, pour une enfant née dans une famille non-magique, l'idée lui semblait impensable, inatteignable. Elle découvrait à peine quelques sorts qui lui semblaient déjà bien compliqués et difficilement maîtrisables.
Si tout ce monde l'intriguait et l'enthousiasmait énormément, il restait une part d'elle qui était confrontée au doute, à la peur de l'échec et au rejet finalement. Imaginons qu'elle n'y arrivait pas...comment ça allait se passer pour elle? Devra-t-elle retourner au monde non-magique et oublier tout ça ? En réalité ça lui manquait, surtout en cette période mélancolique et froide. Et être loin de sa famille. Et des chevaux qu'elle aimait tant. Elle se recroquevilla un peu sur elle-même, dans un mouvement inconscient. Cependant, elle tenta de se ressaisir, le château était beau, les cours et les gens très intéressants, c'était une opportunité incroyable, aussi décida-t-elle de se focaliser là-dessus, un sourire manquant encore de confiance se dessina sur ses lèvres. Et puis ici il y avait des Ab-, Axbra-, enfin les gros chevaux ailés là, il ne restait qu'à les découvrir.
@Daniel Kieffer Mille excuses pour mon absence....
Daniel Kieffer
Professeur de Créatures Magiques
S'il était resté à l'ossuaire, c'était avant tout parce qu'il discutait avec la petite. Habituellement, il déposait les fleurs où elles devaient l'être puis il se recueillait quelques instants avant de faire demi-tour. "Je comprends." Lui dit-il donc lorsqu'elle mentionna son manque d'aisance dans ce lieu. Il ne voulait pas lui donner plus d'éléments que cela mais lui aussi ne se sentait pas vraiment à sa place dans ce genre d'endroit. Tout lui semblait étrange et ralentit. Et puis tourné vers le passé. Pas qu'il soit particulièrement visionnaire mais il n'avait jamais été de ceux qui cherchait à refaire ce qui était désormais terminé. Il ne voyait pas ce que ça pouvait lui apporter.
Alors, quand la jeune Erza lui demanda des explications sur la manière dont son camarade bien plus âgé avait pu faire apparaître des fleurs, Daniel ne se fit pas vraiment prier pour s'arracher à ses pensées sur le caractère ambigu de ce lieu. "Je peux vous montrer et vous expliquer les bases, mais peut-être qu'on sera mieux dehors? On dérangera moins aussi." Lui proposa-t-il avec un mouvement de menton en direction de la sortie. Il amorça un pas et ajouta. "C'est un sortilège qui est encore hors de votre portée." Se permit-il d'ajouter comme pour l'inciter à le suivre. Il avait eu comme un ton d'excuse qu'elle ne puisse pas reproduire ce dont il allait faire une démonstration.
Vérifiant qu'il était bel et bien suivit, celui qui n'était revenu dans l'enceinte de l'Académie que depuis peu sorti de l'Ossuaire. Il s'éloigna un peu de l'entrée, juste de manière à ne pas gêner l'accès ou le calme du lieu puis sorti sa baguette magique et commença par lancer le sortilège en informulé pour faire apparaître des soucis, une fleur fort à propos.
Alors, quand la jeune Erza lui demanda des explications sur la manière dont son camarade bien plus âgé avait pu faire apparaître des fleurs, Daniel ne se fit pas vraiment prier pour s'arracher à ses pensées sur le caractère ambigu de ce lieu. "Je peux vous montrer et vous expliquer les bases, mais peut-être qu'on sera mieux dehors? On dérangera moins aussi." Lui proposa-t-il avec un mouvement de menton en direction de la sortie. Il amorça un pas et ajouta. "C'est un sortilège qui est encore hors de votre portée." Se permit-il d'ajouter comme pour l'inciter à le suivre. Il avait eu comme un ton d'excuse qu'elle ne puisse pas reproduire ce dont il allait faire une démonstration.
Vérifiant qu'il était bel et bien suivit, celui qui n'était revenu dans l'enceinte de l'Académie que depuis peu sorti de l'Ossuaire. Il s'éloigna un peu de l'entrée, juste de manière à ne pas gêner l'accès ou le calme du lieu puis sorti sa baguette magique et commença par lancer le sortilège en informulé pour faire apparaître des soucis, une fleur fort à propos.
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