Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Pour commencer, il fallait donc récolter les feuilles de verveine. Ça tombait bien, ce premier jour d'Octobre était relativement clément et ensoleillé, l'idéal pour faire un tour dans les jardins enchantés où elle savait pouvoir en trouver. Certes, la température avait déjà perdu de précieux degrés par rapport à l'été mais rien qui n'était encore insupportable pour la Guyanaise. Elle profitait, tout simplement, flânant tout en se rendant non loin du haras à Abraxans. Il y avait là-bas un coin où l'exposition plaisait tout particulièrement à la verveine.
Seulement, à Beauxbâtons comme bien suivant dans la vie en général, rien ne se passait comme prévu. Alors que Tahina était détendue, sereine, elle entendit derrière elle un ébrouement caractéristique. Nul besoin de se retourner, elle savait parfaitement que son pire cauchemar était là. Comment était-ce possible alors que tout était si bien cadré dans l'académie, elle n'en avait aucune idée et, pour l'heure, son cerveau semblait anesthésié. Impossible de réfléchir ni même de mettre au point une stratégie pour se sortir de ce mauvais pas. En proie à une peur panique complètement irrationnelle, la jeune femme était tétanisée, blême et ses mains agitées de légers tremblements n'aidaient guère à l'histoire.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
La tête tournée dans toutes les directions à la recherche de tout ce qui pouvait lui paraître incongru, le garçon alternait entre marche, sautillements et course. Il avait salué joyeusement quelques océanides à leur fontaine puis avait décidé de couper vers le côté Ouest. Croisant quelques parisettes, il avait esquissé quelques pas de danse au milieu d'elles en prenant garde de ne pas les toucher ni de trop perturber leur travail. Une drôle de petite créature avait ricané en le voyant avant de prendre la poudre d'escampette. Teilo s'en était amusé et avait repris sa route, laissant ses pas le guider vers sa prochaine incroyable découverte.
Même s'il faisait encore bon en ce début d'automne, le garçon portait son écharpe-ceinture bleue nouée autour de son cou. Le frottement de son menton et de ses joues contre le tissu n'était pas des plus agréable mais il appréciait la sensation de chaleur que cela lui procurait. Il espérait vraiment que Maman lui donne l'autorisation d'aller au village sorcier d'Osse-en-Bazar pour les fêtes. Là-bas, il pourrait sûrement s'acheter une grande, une énorme écharpe colorée et chauffante dans laquelle il pourrait s'emmitoufler et dont il pourrait laisser trainer un bout par terre en marchant.
Il était maintenant devant le hara des chevaux ailés - les sorciers disaient "abraxans". Les énormes portes menant au manège étaient fermées et en tendant l'oreille, on ne pouvait détecter aucun bruit particulier. De toute manière, Teilo ne serait sans doute pas entré. Ces créatures lui semblaient fascinantes, mais on les avait bien averti : elles étaient dangereuses et on ne pouvait pas apprendre à les monter avant la Quatrième Année !
Pas grave, il attendrait. Et s'il ne pouvait pas les monter maintenant, il y avait un truc qu'il pouvait faire parce que c'était dans ses capacités : les imiter.
"RMMMPH"
Non, ça c'était juste un cheval. Le garçon fronça les sourcils et reprit sa route en songeant aux abraxans qu'il avait pu observer avec des grands yeux ronds à la gare d'Austerlitz, juste avant son départ pour Beauxbâtons. S'il voulait réussir son imitation, il devait devenir une de ces créatures. Elles étaient fières et dignes. Puissantes.
Tiens, que faisait cette dame si gracieusement penchée dans l'herbe ? Elle cueillait des fleurs ? Oh, peut-être qu'elle pouvait lui dire s'il imitait bien l'abraxan ! Teilo trotta avec assurance dans la direction de Madame Flûte, il avait oublié son nom. Arrivé à portée d'oreille, il secoua la tête, prit une grande inspiration par les naseaux et s'ébroua en soufflant fort. "HMMGNPH".
Ouais, c'était un peu mieux.
"Bon-jour Madaaame", chantonna gaiement le garçon en débarquant dans le dos de l'adulte. Puis il s'arrêta net, fronça les sourcils et se décala pour observer son profil. Ben, qu'est ce qu'elle avait ? Elle s'était figée et ses mains tremblaient un peu. "Vous avez froid ?" tenta-t-il avec un sourire. "Vous voulez mon écharpe ?" Sans attendre la réponse, il défit l'écharpe de son cou pour la tendre au professeur de... ça allait lui revenir, on leur avait présenté les professeurs au dîner de rentrée... oui, le professeur de Métamorphose !
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
La jeune femme avait beau essayer de se calmer, de relativiser, rien n'y faisait. A chaque fois qu'une de ces horribles créatures étaient proches d'elle, elle se retrouvait des années en arrière face à la plus grande terreur qu'elle n'avait jamais ressentie de toute sa vie. Pourtant, Merlin savait à quel point elle aimait les créatures mais pas celles-là. Son esprit était figé, incapable de raisonner correctement et la seule chose qu'elle arrivait à faire pour l'heure était de lutter afin de ne pas se recroqueviller sur elle-même en pleurant - posture, vous en conviendrez, parfaitement inacceptable pour une professeur, encore plus maîtresse de la confrérie qui était censé représentée le courage. Et si elle arrivait à faire bonne figure les jours de rentrée et de fin d'année parce qu'elle se tenait à distance et savait surtout que les Abraxans étaient sous bonne garde, se retrouver seule dans les jardins face à un spécimen de l'espèce était une toute autre histoire.
Alors voilà, elle en était réduite à essayer tant bien que mal de calmer les battements de son cœur qui l'assourdissait. A croire que lui aussi voulait fuir au loin. Sauf que Tahina et lui partageaient le même destin : lui ne pouvait pas quitter la poitrine de son hôte, elle était incapable du moindre mouvement. Dire que depuis six ans qu'elle enseignait à BeauxBâtons, elle avait réussi à échapper à une telle situation. Ça lui semblait parfois un exploit, surtout quand elle percevait le sourire narquois à son égard de Thibérius Vaillant mais pourquoi est-ce que ça n'avait pas pu continuer ? Était-ce lui qui était l'initiateur de ce problème pour se venger sournoisement de certaines de ses taquineries ? Non, la Guyanaise ne pouvait pas croire que son ancien professeur utiliserait de telles méthodes. Quoique...
C'est à ce moment-là que son cerveau embrumé perçut une voix. Son cœur fit un raté avant qu'elle ne réalise que ça ne pouvait pas venir de l'Abraxan. Donc, quelqu'un était là, avec elle mais qui ? Ah là, un élève qu'elle ne connaissait pas. Pas bien vieux, certainement un première année mais Tahina n'était pas en mesure d'analyser plus. Elle savait juste que ce n'était pas un de ses élèves et qu'il avait un air bien trop guilleret vu la situation. Incapable de prononcer le moindre mot, comme si elle était soumise au sortilège Bloclang, elle le regarda sans comprendre ce qu'il lui disait mais finit par tendre, par réflexe, sa main pour attraper l'écharpe. Ah ben super, voilà qu'elle était armée pour affronter sa peur, tiens...
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
"C'est mieux, là ?"
Non, elle ne bougeait toujours pas. Peut-être qu'elle attendait simplement qu'il se présente ? La politesse, c'était important, surtout à Beauxbâtons. "Enchanté de vous rencontrer, je m'appelle Teilo Daroux et je suis en Première Année à Lug." Soudain, le garçon sautilla sur places et claqua des doigts. "Ohhh, ça y'est, je me souviens ! Vous êtes la professeure de Guérison, Madame Tapara ! C'est pour ça que vous cueillez des fleurs, ça va dans les potions." Main sur la hanche, le garçon sourit en coin en se penchant vers les fleurs - ou les feuilles ? - que Madame Tapara était en train de ramasser.
Aucune idée de ce que c'était. Ca sentait un peu fort mais l'odeur n'était pas désagréable. Oh ! Peut-être que, comme les élèves, elle n'avait pas le droit de se servir sans autorisation ? Il l'avait donc surprise en train d'enfranchir... non, d'étreindre le réglement, et elle ne savait pas comment réagir. Teilo, qui ne souhaitait jamais mettre quiconque dans l'embarras, sourit à nouveau à l'adulte en haussant les épaules, puis décida que la meilleure manière de la rassurer était de parler de tout à fait autre chose.
Pourquoi pas de sa lubie du moment ? "Dites, j'essaie d'imiter un abraxan, vous pouvez me dire si c'est bien ?" Le menton levé, le Lug grimaça pour ouvrir en grand les deux naseaux de son nez et inspira à pleins poumons. "Le plus important, c'est le souffle. Hmmmnf. Hmmmmnf. Non. C'est pas vraiment ça." Il se reprit, tenta une troisième fois en secouant sa tête mais ses lèvres se tordirent vite en une moue déçue. "Pas terrible. Pourtant, je vous jure, je l'avais y'a deux minutes."
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Quand elle le vit sautiller sur place tout à coup, ses yeux s'écarquillèrent. Elle n'avait pas entendu ce qu'il avait dit, comme si tous les bruits étaient atténués, tous sauf celui qu'elle craignait. Qu'elle attendait même. Mais était-il en train de lui faire comprendre quelque chose ? L'Abraxan était-il juste derrière elle, cabré sur ses pattes arrières et prêt à frapper ? En proie à une terreur intense, elle jeta un coup d’œil rapide au-dessus de son épaule mais ne vit rien. Alors quoi ? Elle aurait pu se sentir soulagée mais elle ne s'enlevait pas de la tête le fait qu'il y avait un danger et qu'elle ne savait pas d'où il allait venir. C'était angoissant à souhait !
Et là, horreur, elle vit l'élève faire des simagrées et... imiter un Abraxan ? C'était lui qui avait fait ce bruit un instant plus tôt. Son regard, soudain glacial, se plongea vers l'enfant et il lui fallut toute la volonté dont elle était capable pour ne pas le gifler violemment. Pourtant, c'est ce que son instinct lui avait dicté de faire et le mouvement agité de sa main, qui n'avait duré que quelques secondes, montrait que ce n'était pas passé loin.
"C'est vous qui avez fait ce bruit tout à l'heure ?" finit-il par demander, froidement.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
C'était bon signe, non ? Son petit stratagème avait fonctionné, la transe de Madame Tapara était brisée. Teilo n'était juste pas certain d'avoir gagné au change. Le temps frais d'Octobre n'avait pas vraiment disparu : il était dans les yeux de la professeure, si bien que le garçon eut soudain l'impression que s'il la regardait trop longtemps, il allait finir par attraper un rhume. Ou pire.
En fait, il ne savait pas ce qui était pire. La soudaine manière qu'elle avait de le cibler des yeux, comme si elle pouvait le désintégrer sur place sans même prononcer le moindre sort, ou le ton de sa voix qui réduisit immédiatement la température environnante de quelques degrés. A la question qu'elle lui posait, son instinct criait à Teilo de répondre non, puis de souhaiter à Madame Tapara le plus doucement possible une excellente fin de journée en opérant une retraite stratégique qui se résumait à une étape simple : courir. Le plus loin possible.
Mais mentir n'était hélas pas dans ses habitudes.
"Euh... oui ? C'était... c'était si mauvais que ça ?"
Ses yeux étaient ronds, sa voix encore plus fluette et aigüe que d'habitude. Par prudence, le Lug recula de deux pas sans la quitter du regard. "Pardon, je ne savais pas que c'était interdit", clama-t-il avec innocence. Pourtant, il avait bien lu et relu le réglement de Beauxbâtons avec Maman cet été et il ne se souvenait pas que figurait dedans une règle stipulant : Il est strictement interdit d'imiter les abraxans, en particulier devant un professeur de l'Académie. C'était vraiment bizarre, quand même...
Et puis soudain, le déclic. Ses mains, que Teilo avait levé devant lui en guise d'apaisement, retombèrent mollement le long de son corps encore tendu. Ce qu'il n'avait même pas envisagé, parce que c'était juste impossible, devenait une évidence. "Oh. Je vous ai fait peur ?"
Plus il la regardait, plus il avait du mal à bouger. Il tremblait un peu sur ses jambes, comme elle quelques instants plus tôt. La peur avait changé de camp et ce n'était vraiment pas agréable. Une boule enserrait l'intérieur de sa gorge et déglutir ne la faisait pas partir. Il ne voulait vraiment, vraiment pas se faire punir. Ou pire. Alors il inspira bien fort.
"DésoléMadamejaipasfaitexprès !"
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Aussitôt, son air s'adoucit. Elle n'était pas encore complètement détendue mais un sourire apparut même sur son visage. Il fallait qu'elle trouve quoi répondre sans trop vexer le jeune Lug mais sans l'inciter à persévérer dans cette voie.
"Les Abraxans sont inimitables et tout ce que vous risquez de récolter, ce sont les moqueries de vos camarades. Vous devriez trouver un autre animal, plus facile, à copier."
Restait plus qu'à espérer que ça ferait l'affaire et que le garçon n'était pas trop têtu pour vouloir lui prouver qu'elle avait tort et qu'il pouvait imiter ces monstres. D'ailleurs, pour être honnête, il y arrivait parfaitement bien mais jamais Tahina ne lui dirait, ça non. Elle se raidit d'ailleurs à nouveau quand il parla de peur. Ce n'était déjà pas dans sa nature de se confier à un inconnu alors à un enfant qui plus est un élève qui pourrait s'en amuser ensuite avec ses camarades, il en était hors de question. Elle haussa donc les sourcils et plongea à nouveau son regard dans le sien avant de répondre :
"Qu'allez-vous donc imaginer, ne soyez pas stupide ! Je ne souhaite simplement pas que vous deveniez le bouc-émissaire de votre promotion."
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Quand le regard de Madame Tapara s'adoucit, qu'un sourire fugace parut sur ses lèvres, le Première Année souffla de soulagement. Il avait toujours détesté la violence. Il lui fallut de nombreuses secondes, le temps que l'adulte s'adresse à lui à deux reprises, pour calmer ses tremblements. Et, pour marquer sa grande reconnaissance, il hocha la tête à tout ce qu'elle lui dit. De toute manière, elle ne pouvait pas lui mentir : c'était une professeure de l'Académie de Beauxbâtons.
Les Abraxans étaient donc inimitables. Le Lug ne savait pas pourquoi, c'était comme ça. Ca ne servait à rien d'essayer.
Autre vérité : Madame Tapara n'avait pas eu peur. Ca, c'était plus étrange parce que quand même, il avait fait du théâtre et il s'était déjà entraîné à exprimer la peur, ça ressemblait beaucoup à ce qu'il venait de voir. Maiiiis sa trop grande imagination lui jouait souvent des tours. Et puis, il ne voulait pas qu'elle pense de lui qu'il était stupide.
"Oui, Madame, vous avez raison. Je veux pas être un bouc-émissaire" balança rapidement le garçon, plus pour la rassurer qu'autre chose, avant de froncer les sourcils. "C'est quoi un bouc-émissaire ?" Il savait ce qu'était un bouc, avait une vague idée de ce que pouvait être un émissaire. Un bouc, ça faisait Mêêêê.
Teilo se mordit fort les lèvres pour s'empêcher de bêler et chercha vite une autre question pour chasser cette idée. Peut-être lui demander si elle aimait bien l'Académie, si elle avait beaucoup d'amis ici, c'était quoi son plat préféré et puis c'était quoi cette plante sur laquelle elle était penchée tout à l'heure ? Mais rien n'y faisait, la même question revenait sempiternellement dans sa petite tête, chassant à chaque fois les autres. En fait, il voulait vraiment savoir pourquoi.
Sa tête se pencha un peu sur le côté, comme à chaque fois que sa curiosité était attisée. "Pourquoi c'est inimitable un abraxan ? C'est parce que c'est des créatures magiques ? Parce que sinon, ça ressemble quand même beaucoup aux chevaux."
Teilo avait ses yeux grands ouverts et fixés sur l'adulte en face de lui. Il baignait dans ce monde magique depuis si peu de temps et, malgré les cours de ses précepteurs, tant de choses lui échappaient encore. Il avait besoin de comprendre. Quelle chance il avait d'être tombé à l'improviste sur une professeure de l'Académie de Beauxbâtons. Elle allait pouvoir lui expliquer plein de trucs.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"Bouc-émissaire, c'est un terme non mage qui désigne un souffre douleur. Quelqu'un que les autres aiment taquiner, bousculer, faire souffrir. Parfois par méchanceté, bien plus souvent pour se donner l'impression de valoir mieux. Vous comprenez ?"
Le Lug semblait tellement naïf que la professeur n'était pas sûre qu'il comprendrait vraiment où elle voulait en venir. Il semblait ne voir que le côté féerique de l'aventure ce qui n'était peut-être pas plus mal pour lui. En tout cas, ça voulait dire qu'il n'avait jamais eu à subir les moqueries des autres et c'était tant mieux pour lui. Elle n'eut pourtant pas le temps de s’appesantir là-dessus que déjà il en revenait aux Abraxans. Décidément, il en démordait pas et c'était pas bon. Pas du tout !
C'est justement parce qu'ils semblent proches des chevaux sans vraiment l'être qu'ils ne peuvent être imités. Avez-vous déjà vu, par exemple, des chevaux voler ? Ou même tout simplement des chevaux de cette taille ?"
Bon, le mieux était de s'éloigner du haras comme ça, tout danger serait écarté. Et comme Tahina avait eu le temps de récolter ce qu'elle voulait, elle pouvait sans problème se mettre en marche vers le dispensaire. Ce qu'elle fit en guidant le garçon à sa suite.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
"C'est mieux d'être gentil avec les gens. J'ai déjà.... quatre, non, cinq amis ! Si je continue comme ça, je vais en avoir plein à la fin de l'année."
Non seulement c'était mieux d'être gentil, on avait plus facilement des amis, mais pour Teilo c'était super simple : il aimait tout le monde, il n'avait même pas besoin de se forcer. Le garçon souriait de toutes ses dents au professeur, excité rien qu'à imaginer tout ce qu'il allait pouvoir faire à Beauxbâtons avec Oscar, Lorie, Chanceux, Giovanni, Maëlle et tous les futurs amis qu'il allait bientôt croiser.
Dommage que Madame Tapara soit adulte ET professeur - sinon, le petit Lug lui aurait bien demandé si elle voulait être son amie elle aussi parce qu'en fait, elle était super gentille. Elle prenait le temps de lui expliquer des choses et l'invitait même à la suivre. Pourquoi il avait eu peur d'elle ? C'était ridicule. Il lui emboîta donc gaiement le pas et, comme il allait plus vite qu'elle, se mit à tournoyer autour de l'adulte, les yeux rivés sur les herbes qu'elle avait glissé dans sa besace.
Il s'arrêta net en se rendant compte de la direction qu'ils prenaient, tourna la tête vers le haras et cligna des yeux. "Mais... on va pas voir les abraxans ?"
Pour le Lug, c'était la suite logique. Maintenant qu'elle avait expliqué qu'en fait, son hennissement de tout à l'heure ressemblait encore bien trop à celui d'un cheval, il s'agissait d'aller étudier les abraxans de près pour qu'il parvienne à les imiter à la perfection. Le Première Année à l'esprit vagabond avait déjà évacué de sa tête que ce n'était tout simplement pas possible et que ça ne servait à rien d'essayer.
Madame Tapara voulait-elle lui montrer autre chose d'encore plus incroyable que les abraxans ? En tout cas, pas question de la quitter d'une semelle. Elle avait encore son écharpe et si elle ne lui avait pas rendu, c'était sûrement qu'elle en avait besoin pour quelque-chose.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
Ils étaient donc en route pour aller vers le dispensaire quand le garçon parla de nouveau des... Abraxans ? Non mais c'était quoi cette fixette ? C'était quoi son problème ? Elle prit une grande inspiration et le regarda en levant les sourcils pour bien montrer sa surprise :
"Mais pourquoi donc irions-nous voir les Abraxans ?"
Il était difficile à suivre cet élève mais en tout cas, il était hors de question que Tahina se laisse entraîner sur ce terrain-là. D'ailleurs, si l'enfant s'était arrêté, ce n'était pas le cas de la maîtresse de confrérie. Elle s'était laissée surprendre en position de faiblesse, ça n'arriverait pas de nouveau de sitôt. Et puis, elle avait un programme à tenir pour la journée et même si c'était le début du weekend, n'avait-il pas des devoirs à faire ?
"Il se fait tard, de toute façon, et il vaudrait mieux rejoindre la tour de votre confrérie avant d'aller manger, ne croyez-vous pas ?"
Puis, pour ne pas paraître trop abrupt au risque qu'il essaye à nouveau d’interpréter ça comme un signe de peur de sa part, mais aussi parce qu'elle semblait voir un milliers de questions passer dans les yeux du garçon, elle enchaîna :
"Si vous avez des questions, je pourrais toujours tenter d'y répondre sur le chemin."
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Teilo ouvrit la bouche pour répondre avant de se rendre compte juste à temps que ce n'était pas nécessaire. Les adultes, dans les pièces de théâtre mais aussi en vrai, avaient parfois cette habitude de poser des questions qui n'attendaient pas de réponse. Maman faisait souvent ça à la maison pour qu'il reconnaisse de lui-même qu'il s'était trompé sur quelque-chose ou qu'une de ses brillantes idées n'était en fait pas si géniale que ça.
Teilo pouvait pourtant lister cinq excellentes raisons d'aller voir les Abraxans ensemble. Mais son interlocutrice était plus grande, avait bien plus d'expérience que lui, c'était une professeure qui pouvait le punir ou contacter sa maman, elle avait ses raisons. Et même sans tout ça, il voulait qu'elle l'aime bien donc... il n'avait aucune envie de la contrarier. Quand il constata que de toute manière elle ne s'était même pas arrêtée pour lui répondre, le jeune Lug s'empressa de la rejoindre à petites foulées. Dommage pour les abraxans mais il pouvait quand même faire un bout de chemin avec une Professeure de Beauxbâtons.
"Il se fait tard, de toute façon, et il vaudrait mieux rejoindre la tour de votre confrérie avant d'aller manger, ne croyez-vous pas ?"
Encore une question qui n'attendait pas de réponse. L'enthousiasme du garçon en prit un sacré coup, son sourire comme ses épaules s'affaissèrent aussitôt. Il n'était pas si tard que ça, les cours venaient juste de se terminer ! Les délégations des deux autres écoles devaient arriver vers 19h30, leur avait-on précisé, ils étaient larges. Voulait-elle juste... se débarasser de lui ?
La tête un peu basse, Teilo clignait plus rapidement des yeux. Il déglutit pour trouver le courage de répondre qu'il comprenait, que c'était vraiment plus raisonnable, mais il n'eut pas le temps de parler que l'adulte à ses côtés offrit un compromis : rentrer ensemble. Un compromis qui lui mit un peu de baume au coeur. Elle voulait se débarasser de lui mais pas tout de suite. Et puis, réfléchit-il, c'était quand même normal qu'elle ne souhaite pas trop traîner avec un Première Année qu'elle ne connaissait même pas, elle devait avoir tellement de choses à faire avec l'arrivée prochaine des délégations. Il fallait donc qu'il profite à fond du petit temps qu'elle lui accordait. Ca tombait bien, il avait encore plus de questions en tête qu'une minute plus tôt.
"Vous avez hâte pour ce soir ? Moi oui ! Je me suis entraîné à bien accueillir les élèves de Hogwarts : Aow dou iou dou ? Aïe am Teilo Daroux, a Lug. Et euh... Ouelkom at BeauwBatonz. Et c'est tout ce que je sais dire en anglais. Ca va être dur de se comprendre. Après je peux parler un peu en mimes, mon grand frère m'a appris." Les mains croisées dans le dos, l'enfant alternait entre marche et sautillements sans trop regarder où il allait. Son menton était levé bien haut pour capter le plus possible le regard de l'adulte. "Le Tournoi ça va être génial mais je vais pas voir ma famille jusqu'à juin. C'est suuuper loin. Vous savez, c'est la première fois que je pars aussi longtemps de ma maison. J'espère que ma petite soeur va pas être trop triste."
Le grand et constant sourire de Teilo s'était un peu figé, ses yeux s'étaient remis à clignoter un peu. "Vous aussi, vous ne pouvez pas voir votre famille cette année ?" Mais la question le rendait encore plus triste alors il enchaîna tout de suite en pointant un index vers la besace de la professeure : "Oh ! Et c'est quoi la plante que vous avez récupéré tout à l'heure ? Vous voulez faire une potion avec ?"
Le Lug agitait ses sourcils comme si ça pouvait chasser son chagrin.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"Je suis certaine que notre directeur aura pensé à enchanter nos broches afin qu'on comprenne nos invités, ne vous en faites pas pour ça."
Le reste des révélations de l'enfant, elle pouvait parfaitement comprendre. Elle-même avait eu beaucoup de mal avec l'éloignement de sa famille les premières années. Jusque ce que Roddy rejoigne l'Académie en fait et qu'elle rencontre Santana et Leandro.
"C'est normal que votre famille vous manque, ne laissez jamais qui que ce soit vous dire le contraire. Mais je suis certaine que vous allez vous faire des amis ici et leur présence vous rendra le manque plus facilement supportable. Ça a marché pour moi en tout cas quand j'avais votre âge. Et pour votre petite sœur, elle sera très contente si vous lui envoyez des lettres pour lui expliquer ce que vous vivez. Ça la rendra sûrement moins triste comme ça."
Elle se passa de répondre sur sa famille parce qu'il n'y avait pas grand chose à dire. Elle leur parlait souvent mais ils avaient tous appris à ne pas se voir souvent. Pas simple pour sa mère qui vivait sur un continent différent et Roddy, bien que vivant en métropole, était toujours par monts et par vaux.
"Une potion, pas vraiment. Il s'agit de verveine, une plante non magique très souvent utilisée par les non mag en infusion. Ma grand-mère en raffolait et je me suis donc mise dans l'idée de créer ma propre infusion. Après, je ne vous cache pas que ça risque de me prendre un peu de temps avant d'obtenir ce que je souhaite mais j'aime expérimenter." finit-elle par dire sur le ton de la confidence, un grand sourire aux lèvres.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Oh, oui ! Elle avait raison, Monsieur Delalande avait sûrement pensé à enchanter les broches pour qu'ils comprennent l'anglais. Leur directeur, qui était aussi son professeur d'Alchimie, lui donnait l'impression d'être un vieux sage très intelligent et un peu fantasque, le genre de personnage qui en savait bien plus qu'il ne disait et avait toujours un coup d'avance. Il suffisait d'une référence à lui pour que le garçon s'inquiète déjà un peu moins.
Madame Tapara lui faisait le même effet. Elle semblait confiante et, tout en lui prodiguant ses conseils, lui donnait la distincte impression que oui, même si sa famille lui manquait terriblement, il allait y arriver, survivre vaillamment à cette année. Cette grande personne qui lui avait d'abord paru étrange puis un peu inquiétante lui parlait maintenant comme Maman.
Fallait vraiment qu'il répondre aux lettres de sa famille, se motiva Teilo les yeux humides. Ca ne pouvait pas remplacer les sourires, les jeux et les câlins mais c'était déjà ça. Le souci, c'était qu'il avait tellement de trucs à leur raconter qu'il ne savait pas par quoi commencer. Bah, il trouverait bien. Pour l'instant, son attention était dirigée sur les feuilles que la professeure avait dans sa besace : de la verveine, disait-elle, un mot qui ne lui était pas inconnu et le fit sautiller. Comment ne pouvait-il pas avoir reconnu cette odeur qui avait longtemps embaumé la cuisine du 12, Rue du Garet à Lyon ?
"Ma maman elle boit aussi de la verveine !" s'exclama-t-il bien fort, juste avant qu'un grand sourire ne chasse la tristesse de son visage. Un sourire qui disparut presque aussitôt. "Mais ma mamie elle aimait pas du tout." Il fronça les sourcils. "Enfin, je crois." Mince, il n'était pas sûr... et la tristesse revenait déjà parce qu'il pensait à sa Mamie. Comme la mamie de Madame Tapara, il en parlait au passé. Elles étaient parties.
"Oh, j'ai une idée pour votre expérience !" rebondit-il immédiatement avec de grands yeux ronds. "Vous pouvez peut être faire comme pour avec la menthe et rajouter du poivre ? Ca fera de la verveine poivrée !" Il hocha la tête, persuadé que son idée était géniale. Puis il tendit la main vers les feuilles de verveine à la ceinture de l'adulte jusqu'à presque les effleurer du bout des doigts. La tête légèrement penchée à droite, il fit à la grande personne son sourire le plus enjoleur. "Je peux en avoir une, s'il vous plaît ?"
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"C'est une idée, en effet. Mais le poivre donne un côté piquant alors que là, je souhaite plutôt obtenir un breuvage plein de douceurs. Ceci dit, je testerai en boisson matinale et, si vous le souhaitez, je pourrais vous en faire parvenir."
Après tout, la jeune femme aimait bien se laisser surprendre parfois. Enfin, quand ce n'était pas par un bruit affreux ressemblant aux Abraxans, bien sûr mais ça, elle ne comptait pas le dire au jeune garçon. Elle avait déjà bien eu du mal à lui changer les idées, ce n'était pas pour remettre, elle-même, le sujet sur la table. Elle décrocha ensuite une feuille de verveine de la poignée qu'elle avait récolté et la tendit à l'enfant.
"Si vous la frottez contre vos doigts, ils prendront une odeur légèrement citronnée. Personnellement, c'est une senteur que j'aime beaucoup, pas vous ?"
La conversation prenait un tour intéressant et permettait à la jeune femme de jauger l'élève. Qui sait, peut-être ferait-il partie de ceux qui choisiraient la guérison en deuxième année ? Elle s'amusa donc à lui poser une question pour le faire à nouveau un peu réfléchir :
"A part la menthe et pour rendre donc la boisson toute douce, qu'ajouteriez-vous au breuvage si vous étiez à ma place ?"
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Ravi qu'elle lui passe quelques feuilles de la plante, le garçon suivit immédiatement son conseil et les frictionna vivement contre ses phalanges, un air joueur sur le visage. Puis il couvrit son nez et sa bouche avec ses mains et inspira à fond.
"Hmmm".
Ce n'était pas tout à fait comme l'odeur de la cuisine quand Maman préparait son thé mais ça y ressemblait assez pour qu'il en aie un petit frisson. L'arôme citronné rentrait par ses narines et envahissait ses poumons, il agitait même un peu son petit coeur. A nouveau, le Première Année hocha la tête à l'intention de la professeure. "Vous avez raison, ça sent trop bon."
Il replongea sa tête dans ses mains une deuxième fois pour inspirer, souffla, puis recommença tout en continuant de cheminer. Quand il leva finalement le nez et vit qu'ils étaient déjà dans la cour du château, il ne put s'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur. Il voulait continuer à discuter avec Madame Tapara. Heureusement, elle n'avait pas l'air d'avoir remarqué qu'ils arrivaient et le mettait même au défi d'adoucir une infusion à la verveine.
C'était clairement un défi. Ou alors c'était un test ! Les professeurs aimaient bien ça. Aussitôt, Teilo adopta une posture plus droite et fronça légèrement les sourcils pour se donner l'air songeur. De temps en temps, il clignait des yeux. Hmmm, s'il était à sa place... il mettrait... "de la vanille !" Ils avaient étudié les ingrédients du délice ciao vanillé la semaine dernière en Gastromagie, alors ça lui était venu tout de suite. "C'est doux la vanille. Mais peut-être que vous aimez pas." Il n'en savait rien, mais au cas où, il chercha autre chose en se massant le menton.
"Vous pouvez mettre du lait aussi, j'en prends tout le temps le matin. Ca fait grandir. Mais bon, vous, vous en avez pas besoin", commenta-t-il avec un sourire en coin. A bien la regarder, Madame Tapara était plutôt grande, plus que sa mère. Et qu'est ce qu'elle était mince aussi ! "Oh, je sais !" Il sautilla soudain sur place. "Du miel ! C'est super doux et c'est bien meilleur pour la santé que le sucre. D'ailleurs, il faut faire attention aux abeilles, y'en a de moins en moins !" Sa grande soeur Suzanne n'avait pas arrêté de parler de ça cet été. "Le miel, c'est bon pour le stress aussi", crut-il bon d'ajouter d'un air malin en se souvenant de comment elle l'avait accueilli tout à l'heure.
C'était ça, en fait. Elle n'avait pas eu peur de lui. Elle était juste stressée. Teilo pouvait comprendre : ce n'était déjà pas si facile d'être un élève à Beauxbâtons, alors professeur...
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"C'est une idée intéressante... mais la vanille a un goût très fort, contrairement à la verveine. Le mélange risque donc d'être déséquilibré et un peu écœurant."
L'art de l'association n'était pas toujours chose aisée mais l'enfant avait de bonnes idées. Et surtout, il se prêtait au jeu... le signe qu'il apprécierait d'étudier la guérison ? Peut-être. Tahina y voyait un bon signe. Quant aux expérimentations, et bien, c'était ainsi qu'on avançait. Après tout, quand elle s'essayait à une potion, ce n'était rarement une réussite du premier coup. Les tisanes et autres breuvages suivaient la même logique.
"Le lait me semble une idée à creuser. Pour s'endormir, une fois chauffé, ça peut être une aide mais je préfère nettement votre dernière suggestion. Le miel adoucira le goût citronné. Mais peut-être est-ce simplement ma gourmandise qui parle ? Vous pourriez peut-être en parler avec votre professeur de Gastromagie pour avoir d'autres idées ?"
Sa dernière phrase était plutôt dite sur le ton de la confidence. Elle poussa même jusqu'à faire un clin d’œil en direction de l'enfant, comme s'il s'agissait là d'un secret.
"Quant aux abeilles, il suffit de ne pas les contrarier. Elles ne vous feront aucun mal si vous ne les menacez pas."
Ils avaient à présent atteint la cour du château. Il y faisait d'ailleurs bien plus frais et la jeune femme frissonna. C'était aussi là que les délégations étrangères allaient faire leur apparition d'ici quelques heures. Elle poussa un soupir, toujours aussi réticente à l'idée de tout ça et des risques que cela allait faire courir aux élèves. Enfin, pas comme si elle avait le choix !
"Le temps se couvre. Entrons pour nous mettre au chaud.."
- Spoiler:
- Désolée pour cette longue attente.
Teilo Daroux
3ᵉ année, Délégué, Lug
Et d'oublier le lait. Trop banal. Soporifique, même.
Restait le miel, sa dernière suggestion, qui avait les faveurs de la professeure. Ah, là ils étaient d'accord ! C'était délicieux... et surtout bien sucré. Il nota qu'elle était gourmande avant de cligner frénétiquement des yeux quand elle lui partagea son idée secrète. "Mais oui.... oui, d'accord !" Il allait parler à Madame Di Stefano de tisane à la verveine dès le prochain cours, pour qu'elle l'aide à trouver d'autres ingrédients auxquels il n'avait pas pensé.
"Mais... la tisane à la verveine... c'est juste une boisson de non-mag à la base. Si on met des ingrédients magiques, ça devient quoi ? Une potion ? Ou une boisson gastromagique ? Oh ! Ca dépend ce qu'on met ?"
Les 'disciplines' magiques pouvaient-elles se chevaucher, être complémentaires comme la musique et la danse ? L'idée laissa l'enfant coi quelques secondes, jusqu'à ce que la professeure l'invite à emprunter le grand escalier pour entrer dans le château. Teilo obéit un peu machinalement. Ce n'était plus si grave qu'ils se quittent bientôt. Elle lui avait donné de quoi réfléchir.
En gravissant les marches, son regard dériva vers la ceinture-écharpe qu'il avait donné à Madame Tapara dès leur rencontre - et qu'elle ne lui avait toujours pas rendu. Ne venait-elle pas de dire qu'elle voulait se mettre au chaud ? "Si vous avez beaucoup froid, je veux bien vous prêter ma ceinture-écharpe plus longtemps !" Franchement, c'était la moindre des choses. "Je sais que c'est pas dans le réglement mais... ça protège super bien le cou. Vous pouvez essayer."
Le garçon sourit franchement. Il avait un peu de malice dans les yeux.
Tahina Yapara
Professeure de Guérison
"Il vous faudra tester par vous-même pour avoir la réponse à cette question. Mais attention, pas sans supervision, bien sûr."
Après tout, elle ne pouvait pas se permettre de lui conseiller de faire des tests dans un semblant de surveillance, ç'aurait été irresponsable de sa part. Même si, en son temps, elle avait souvent enfreint les règles avec Leandro et Santana. Enfin, avant que cette dernière ne devienne déléguée... Elle déroula ensuite l'écharpe que lui avait gentiment proposé le garçon et lui tendit en souriant à nouveau.
"C'est très gentil à vous, jeune homme, mais je n'en aurais pas besoin maintenant. Je vais rejoindre mes quartiers qui ont la température parfaite pour moi et je me convrirais un peu plus pour l'arrivée de nos invités."
Un autre point, en tout cas, pour l'enfant qui ferait décidément un bon guérisseur. Il avait l'air intéressé par les potions, faisait attention au bien-être des autres, c'était déjà un très bon départ. Tahina garderait un œil sur lui et verrait bien la voie qu'il choisirait. Elle le salua donc et dirigea ses pas vers son logement histoire d'avoir un temps pour elle avant la suite de la journée qui s'annonçait tout sauf reposante.
- Spoiler:
- Fin du RP. Merci à vous et à bientôt pour de prochaines aventures.
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