Aliaume Delalande
Directeur & Professeur d’Alchimie
Racine de l’Arbre-Monde
Si vous faites l’effort d’aller un peu plus loin que les salles dédiées aux cours d’Alchimie et d’Étude du Secret Magique, vous apercevrez forcément cette porte condamnée transpercée par une racine blanche aussi épaisse et rugueuse qu’une trompe d’éléphant. Comme bon nombre de curieux avant vous, vous serez tenté de tirer dessus mais il se peut que vous soyez surpris par sa réaction si vous vous exécutez. En effet, cette racine inoffensive en apparence n’hésitera pas à vous repousser à l’autre bout du couloir si vous posez vos pattes sur elle. En revanche, si vous prenez le temps de l’observer de près, vous remarquerez cette mystérieuse fente de l’épaisseur de votre baguette. Votre courage ou votre goût des énigmes résolues vous amènera peut-être à abandonner votre baguette à l’intérieur, le temps de déverrouiller l’accès à une salle où ces objets ne semblent pas les bienvenus.
La racine se rétracte jusqu’à disparaître complètement dans le trou de la porte condamnée. Passé l’instant de panique à l’idée de ne jamais revoir votre baguette, la porte condamnée pivote sur ses gonds et vous révèle un endroit auquel vous n’auriez jamais songé même dans vos rêves les plus fous.
La pièce circulaire qui s’offre à vos yeux est baignée de lumière : celle qui traverse naturellement les fenêtres hautes et celle qui émane des lucioles qui survolent un parquet défoncé ici et là par d’épaisses touffes d’herbe particulièrement confortables. C’est qu’il vous faudra bien poser vos fesses sur l’une de ces touffes si vous voulez profiter des histoires des jours anciens qui se racontent sous les frondaisons d’un orme encastré dans le mur. La voix est lente et grave. Les histoires parlent du temps des légendes, quand des magiciens érigeaient des mortels au rang de héros et que de redoutables sorcières jetaient à bas des royaumes. Si vous sentez le sommeil fermer vos yeux au cours de votre séjour, pensez à fouiller le meuble bas en forme de demi-lune qui occupe tout un côté de la pièce : ce ne sont pas les couvertures chaudes et les oreillers qui manquent au pied de l’Arbre-Monde.
Et n’oubliez pas de ramasser votre baguette au moment de partir. Elle vous attendra au pied de la porte une fois que vous l’aurez refermée.
La racine se rétracte jusqu’à disparaître complètement dans le trou de la porte condamnée. Passé l’instant de panique à l’idée de ne jamais revoir votre baguette, la porte condamnée pivote sur ses gonds et vous révèle un endroit auquel vous n’auriez jamais songé même dans vos rêves les plus fous.
La pièce circulaire qui s’offre à vos yeux est baignée de lumière : celle qui traverse naturellement les fenêtres hautes et celle qui émane des lucioles qui survolent un parquet défoncé ici et là par d’épaisses touffes d’herbe particulièrement confortables. C’est qu’il vous faudra bien poser vos fesses sur l’une de ces touffes si vous voulez profiter des histoires des jours anciens qui se racontent sous les frondaisons d’un orme encastré dans le mur. La voix est lente et grave. Les histoires parlent du temps des légendes, quand des magiciens érigeaient des mortels au rang de héros et que de redoutables sorcières jetaient à bas des royaumes. Si vous sentez le sommeil fermer vos yeux au cours de votre séjour, pensez à fouiller le meuble bas en forme de demi-lune qui occupe tout un côté de la pièce : ce ne sont pas les couvertures chaudes et les oreillers qui manquent au pied de l’Arbre-Monde.
Et n’oubliez pas de ramasser votre baguette au moment de partir. Elle vous attendra au pied de la porte une fois que vous l’aurez refermée.
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