Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
Dimanche 15 septembre 2024
12h06 -> 12h30
Rempart est -> Tour de Dagda
Dire que Roseanne était sous le choc après sa dernière vision était un euphémisme. Le trajet pour remonter à la surface, c’était fait dans le silence alors que des larmes coulaient toujours silencieusement sur ses joues. La deuxième année avait écouté les jumelles lui prodiguaient des conseils en silence. Ce n’était pas les premières à lui dire qu’elle devrait en parler à quelqu’un, Lorie lui avait dit la même chose au début de l’été. Elle se souvenait très bien des paroles de sa cousine. Ce n’est pas anodin, si tu ne maîtrises pas ce que tu vois, tu pourras voir de merveilleuses choses dans le futur des gens… Comme les pires horreurs. La jeune Dagda était consciente de tout ça, mais il y avait une différence entre le savoir et le voir pour de vrai.
L’enchanteresse ne chercha pas à dissimuler ses larmes lorsqu’elle finit par répondre aux jumelles, c’était trop tard pour ça et vu ce qu’elle venait de voir, elle avait bien le droit de pleurer. "Je vous fais confiance pour ça et quand vous aurez trouvé, je serais là pour la suite." répondit-elle la voix tremblante. Comme dans une sorte de transe, la jeune fille contourna les jumelles et commença à marcher. Elle fit quelques pas avant de se retourner vers Morianne et Mérédice. "Merci à vous de m’avoir laissé vous aider et surtout merci de m’avoir aider moi. J’ai besoin d’un peu de temps, mais quand je serais remise, il faudra que je vous parle de certaines choses." dit-elle avant de reprendre son chemin.
Savoir si elle devait parler de ses visions aux personnes concernées était un vrai casse-tête pour la petite française. Elle n’était pas devin depuis assez longtemps pour avoir du recul sur les choses et pour savoir si elle pouvait avoir un impact sur le futur. Est-ce quand parlant de sa vision aux jumelles, elle allait changer leur futur ? Réunir tous les anneaux ce n’était pas rien, c’était même très important changer la moindre chose pourrait être dangereux. Mais puisqu’elle avait révélé une partie de ce qu’elle avait vu aux jumelles un peu plus tôt, il n’y avait plus de raison de leur cacher alors autant tout leur dire.
Perdu dans ses pensées, Roseanne avança au ralenti ce qui n’était vraiment pas dans ses habitudes. Toute personne la connaissant un tant soit peu aurait vu qu’il y avait un problème sans parler des larmes qui coulaient toujours sur son visage. Heureusement, à cette heure-là, la plupart des élèves étaient au réfectoire alors la jeune Dagda put rejoindre la tour de sa confrérie sans ennuis. Pas grave pour le repas, elle ne pouvait pas aller manger dans cet état-là. Grimpant une à une les marches qui menait jusqu’au dortoir, la jeune fille s’immobilisa sur le seuil et observa les sept arches en marbre.
Machinalement, la deuxième année s’avança vers l’une des arches et annonça son nom. "Roseanne Leroy" dit-elle d’une voix fébrile. L’enchanteresse attendit plusieurs secondes, mais rien ne se passa. Peut-être qu’elle n’avait pas dit son nom assez distinctement. "Roseanne Leroy" répétât-elle avec un peu plus de conviction, mais il ne se passa toujours rien. Comment c’était possible, la magie ne pouvait tout de même pas avoir de bug si ? Par Merlin, pourquoi ça devait arriver aujourd’hui ?
"Excuse-moi, est-ce que tu en as pour longtemps ? J’ai oublié un truc dans ma chambre et mes amies m’attendent pour aller manger." entendit-elle. Se tournant vers la provenance de la voix, la deuxième année tomba sur une fillette de première année qui se balançait sur ses pieds clairement gênés d’avoir dû l’interrompre. La jeune Dagda se tourna de nouveau vers l’arche et remarqua l’unique sillon tracé sur le marbre. Pas étonnant que ça ne marche pas se dit-elle en se massant la nuque.
"Je suis désolé, j’avais la tête ailleurs va y, je t’en prie." répondit-elle gentiment en laissant la place à la plus jeune. Elle avait essayé de rentrer dans le dortoir des premières années par réflexe, elle avait vraiment la tête ailleurs. Repérant la bonne arche, cette fois, la deuxième année se dirigea vers elle avant de se faire une nouvelle fois interrompre. "Est-ce que ça va ? On dirait que tu as pleuré…" demanda la fillette d’une petite voix. Si ses larmes avait arrêté de couler un peu avant d’arriver dans la tour de Dagda, ses yeux devaient être rouges et ces joues devaient toujours avoir la trace de ses larmes qu’elle n’avait pas prise la peine d’essuyer. Ce n’était vraiment pas un beau spectacle à montrer à la plus jeune.
La jeune fille s’essuya les joues du revers de la main avant de se tourner vers la fillette. "C’est très gentil à toi de t’inquiéter, mais je vais bien. La matinée a juste été un peu compliquer, ça arrive." répondit-elle avec un sourire. "Ta famille te manque ? Moi mes parents me manque parfois et ça me rend triste." s’exclama la fillette surprenant Roseanne par la même occasion. Si la plus jeune ne pouvait pas être plus loin du compte, c’était tout de même très touchant et la deuxième année comprenait que cela pouvait être compliquer pour elle. "C’est normal qu’ils te manque, tu sais et c’est normal d’être triste." dit-elle en mettant sa main sur l’épaule de la plus jeune. "Si tu as besoin d’en parler, tu peux toujours en parler avec tes amies ou même avec moi si tu veux, d’accord ? Je serai ravi de t’aider peu importe la raison." assura-t-elle avec un sourire.
La plus jeune hocha doucement la tête avant de prendre la deuxième année dans ses bras et de murmurer un petit "Merci." Puis aussi vite qu’elle l’avait pris dans ses bras, elle la lâcha et se présenta devant l’arche des premières années. "Lily Martins" annonça-t-elle avant de pénétrer dans sa chambre. La deuxième année l’observa en souriant avant de se poster devant la bonne arche cette fois-ci et d’énoncer à son tour son nom "Roseanne Leroy". Cette fois, tout se passa correctement et la jeune fille pu à son tour accéder à sa chambre.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
12h30 -> 15h30
Une fois dans sa chambre, Roseanne enleva ses chaussures avant de poser son sac à côté de son lit et de s’installer dans ce dernier entouré d’une peluche d’anguipède et d’une autre d’un luminade. Allongée sur le dos, la jeune Dagda fixa le plafond durant de très très longues minutes. À moins que ce ne soit des heures, elle n’était plus très sûre. Faisant de son mieux pour oublier ce qu’elle avait vu ce matin, la jeune fille essaya de faire des exercices de méditation ce qui ne fut pas très concluant. Puis elle essaya de penser à des souvenirs plus heureux ce qui ne marcha pas très longtemps et enfin, elle essaya de jouer des morceaux de musique dans sa tête.
Ses doigts pianotés sur son matelas alors que son cerveau visualisé la partition et qu’elle avait l’impression d’entendre la mélodie inexistante. La deuxième année resta tout un moment comme cela avant d’être surprise par un bruit venant de la fenêtre. Tournant la tête, l’enchanteresse vit un Picolaton percher sur le bord de sa fenêtre qui la fixer du regard. Doucement, la jeune fille s’assit sur le bord de son lit face à la créature magique et l’observa à son tour. Puis après quelques secondes, elle attrapa son sac et chercha quelque chose à manger pour la créature.
Une fois qu’elle eut trouvé ce qu’elle chercher, elle se leva calmement et s’approcha de la fenêtre ou elle s’appuya sur le mur adjacent. Tout doucement, elle tendit sa main contenant la nourriture au Picolaton s’arrêtant à quelques centimètres de lui pour qu’il fasse le dernier pas. Ce dernier hésita, mais après quelque temps, il finit par venir picorer la main de la jeune fille. Une fois, son repas finit, il fit quelque vocalise comme pour la remercier avant de prendre son envol pour probablement retrouver ses congénères.
La petite française observa le Picolaton disparaître petit à petit dans le ciel puis son regard se posa sur les jardins sud ou quelques élèves se trouvaient. Les bras croisés, Roseanne tourna la tête vers son lit et son sac qu’elle avait laisser ouvert après avoir fouillé dedans. Un carnet en cuir noir dépassé un peu ce qui fit soupirer la jeune Dagda. Ce n’était pas n’importe quel carnet, c’était son carnet à vision. Celui qu’elle avait commencé à remplir au début de l’été pour mieux s’y retrouver dans tout ça. Ça avait été un calvaire de se rappeler de toutes ses visions, mais elle avait réussi après de nombreuses nuits de travail pour se rappeler de chaque détail.
Pour ne plus avoir à fournir d’aussi gros travails de mémorisation encore une fois, la jeune sorcière avait pris l’habitude de noter chaque soir les visions qu’elle avait eues dans la journée. Parfois il n’y en avait aucune et parfois comme aujourd’hui il y en avait eu quatre en à peine une heure. Lâchant un soupir de dépit, la deuxième année s’approcha de son lit, se saisit du carnet d’une plume et d’encre. Elle s’assit à même le sol, le dos contre le lit et commença à écrire la date et l’heure approximative de la première vision en haut à gauche de la page.
En haut à droite, elle marqua les mots "réalisés le :" laissant une place pour marquer un jour peut-être la date de réalisation de la vision. Fermant les yeux, la jeune fille laissa son esprit retourner sur les remparts et revivre la scène de ce matin. La pluie, les escaliers, les jumelles, les remparts puis la vision. Un mot après l’autre, la jeune fille coucha sur le papier autant de détails que possible sur ce qu’elle avait vu et entendu marquant le plus précisément possible les paroles des Michels. Elle commençait à être plutôt douée à ce petit jeu alors cela ne lui prit pas très longtemps et bien vite, elle put passer à la deuxième vision.
Une nouvelle fois, elle marqua la date et l’heure approximative en haute à gauche, laissa un espace en haut à droite après les mots "réalisés le :" et se replongea dans ses souvenirs. Le bureau du directeur, le toboggan, la plateforme en suspension, la pensine et enfin la vision. Se retrouver dans son propre corps quinze ou vingt ans plus tard avait été une expérience étrange, c’était la première fois que cela lui arrivait dans une de ses visions. À nouveau, Roseanne nota le plus de détail possible, de l’aspect de ces voisins à l’emplacement des trente-trois points sur la carte de l’Europe tout y passa. Beaucoup diraient que certains détails ne servaient à rien comme le fait que sa voisine de droite avait rajuster son monocle avant l’arrivée de Morianne, mais la jeune Dagda m’était un point d’honneur à noter absolument tous les détails dont elle se souvenait.
Réalisant le même protocole une nouvelle fois, ce fut au tour de la vision sur Étincelle. Consciencieuse, la jeune fille prit tout son temps pour décrire au mieux le bureau de la nouvelle directrice de l’Académie. Puis ce fut au tour de la discussion entre cette dernière et l’être de flamme. La petite française nota chaque mot d’ont elle se souvenait et puisqu’elle ne pouvait pas décrire la directrice, cette dernière étant rester cacher à sa vue, elle décrit au mieux sa voix et ses intonations. Peut-être qu’elle recroiserait cette personne en vision avant qu’elle ne prenne ses fonctions à l’Académie alors se souvenir de sa voix été primordiale.
Roseanne avait fait traîner les choses autant qu’elle le pouvait, mais elle finit par ne plus rien avoir à écrire sur ces trois premières visions. Tournant la page, c’est la main tremblante que la jeune fille marqua la date et l’heure. Puis au moment d’écrire "réalisés le :" les larmes menacèrent une nouvelle fois de tomber. Clignant rapidement des yeux pour les chasser, elle se mordit la lèvre inférieure de frustration. Écrire cette vision allée être particulièrement pénible. La jeune Dagda prit plusieurs grandes respirations rassemblant tout son courage puis ferma les yeux et se replongea dans sa vision.
Péniblement, la deuxième année mit des mots sur ce qu’elle avait vu. Passant bien plus de temps que nécessaire sur la description du champ, de Gaz et de madame Maxime que nécessaire. Si elle réussit au départ à retenir ses larmes, cela fut de courte durée et très vite, ces dernières coulèrent le long de ses joues venant même parfois atterrir sur le papier et faisant baver l’encre. Son écriture habituellement impeccable était presque illisible à certains endroits entre ses tremblements et l’humidité du papier. L’enchanteresse finit même par déchirer le papier en voulant tourner la page.
"Reparo" murmura-t-elle sa voix devenu rauque à force d’avoir pleuré. Après ce qui lui paru être une éternité, la jeune fille pu enfin mettre un point final à cette vision. Épuisée, elle laissa ses affaires éparpillées sur le sol et se hissa péniblement dans son lit attrapant l’une des deux peluches et la serrant contre sa poitrine. À peine sa tête eut touché l’oreiller qu’elle s’endormit. Un sommeil heureusement, sans rêve pour venir troubler l’esprit de la petite française déjà bien bouleversée.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
20h15 -> 20h40
Tour de Dagda -> réfectoire
Lorsque Roseanne se réveilla, il était vingt heures passé et son estomac criait famine. Sa tête la lancer et ses yeux lui faisait mal. La jeune Dagda était sûre que ses yeux devaient être rouges et qu’elle devait avoir une mine épouvantable. La jeune fille rangea les affaires qu’elle avait laissé traîner quelques heures plus tôt, enfila à nouveau ses chaussures et sortit de sa chambre. En descendant les escaliers, elle aperçut la petite fille de tout à l’heure. Lorsque leur regard se croisa, cette dernière lui fit un grand geste de la main auquel la deuxième année répondit par un sourire appuyé.
Sans se presser malgré l’heure tardive, la jeune fille rejoint l'aile nord du château et enfin, le réfectoire. L’enchanteresse s’arrêta sur le seuil et balaya du regard les différentes tables. Son choix se porta d’abord pour une table vide un peu à l’écart, mais du coin l’œil, la jeune sorcière aperçue les jumelles installer seules à une table. Son regard passa de la table vide à celle des jumelles quelques fois avant qu’enfin, elle ne prenne sa décision et s’avance vers les deux filles.
"Salut vous deux, je peux me joindre à vous ?" demanda-t-elle avec un petit sourire timide la main sur le dossier de la chaise la plus proche. "Bien sûr." répondit Morianne. "Je ne rigolais pas quand je disais que tu étais blanche comme une craie ensorcelée, c’est encore pire que ce matin, je crois. C’est à cause de ce que tu as vu ?" ajouta Mérédice, avec un regard suspicieux. "On peut dire ça." répondit simplement la plus jeune.
Tirant la chaise, elle s’installa en silence et sortit sa baguette. Sans vraiment faire attention au menu qui devait être changé demain, la jeune fille sélectionna ce qu’elle voulait manger avant de ranger sa baguette et de se saisir de sa fourchette. "Et tu ne comptes toujours pas nous en parler ?" demanda la Lug. "Toujours pas." confirma la jeune sorcière qui ne loupa rien de l’échange de regard entre les deux sœurs. "En-tout-cas, je ne vous dirais rien sur ma dernière vision ni sur la première d’ailleurs, mais la deuxième pourraient vous intéresser." ajouta-t-elle ce qui déclencha de nouveau échange silencieux entre les jumelles.
Elle n’était pas sûr que cela soit suffisant pour les jumelles, mais c’était tout ce qu’elle leur donnerait. Cela devait être frustrant pour les jumelles fouille-tout de voir une gamine de deuxième année leur cacher des informations importantes, mais elles devraient faire avec. "On t’écoute." assura Morianne. "Vous vous souvenez de ce que je vous ai dit avant qu’on espionne le directeur ?" demanda-t-elle ne sachant trop par où commencer en prenant plusieurs bouchées de son repas. "Comment l’oublier, tu nous as balancées comme ça qu’on aller réunir tous les anneaux dans quelques années." s’exclama Mérédice.
"Pas très délicat, je vous l’accorde, désolé pour ça et pour mon comportement à la fin de notre petite expédition." s’exclama la jeune fille. Au vu de leur regard, Roseanne était sûre que ces visions et son comportement avait été au cœur des conversations des jumelles toute la journée. "Ce n'est pas grave, mais explique nous ce que tu as vu maintenant." répondit Morianne. L’enchanteresse hocha doucement la tête et prit de nouvelle bouché de son repas avant de commencer son récit.
"J’étais dans un amphithéâtre avec énormément de monde. J’entendais les sorciers parler français avec des accents venant du monde entier. Ils attendaient tous quelques choses ou plutôt quelqu’un en l’occurrence." "Qui donc ?" coupa Mérédice. La jeune Dagda lui lança un regard amusé pas du tout surprise de cette interruption avant de se tourner vers sa sœur. "Toi Morianne." annonça-t-elle avant de reprendre une bouchée de son plat. "Tu as fait ton apparition sous les applaudissements de la foule. D’après moi, tu étais environ quinze ou vingt ans plus âgés que tu ne l’es aujourd’hui." expliqua-t-elle.
L’enchanteresse laissa les jumelles digérer cette information en profitant de son repas, gardant tout de même un œil sur elles. Une fois sûr qu’elles avaient ingéré cela, la jeune fille reprit avant de se faire interrompre une nouvelle fois. Les questions ça attendrait un peu. Cependant, la petite française marché sur des œufs. Elle voulait leur raconter sans gâcher ce moment de consécration pour qu’elles puissent pleinement le vivre le moment venu.
"Tu as ouvert une malle posée sur un présentoir. Cette malle, d’après ce que tu as annoncé, contient les trente-trois anneaux de chevaleries forgés par Merlin réunis pour la première fois." la encore, la jeune sorcière laissa un petit silence planer après sa déclaration. Laissant de cette façon le temps aux jumelles d’encaisser tout ça et lui laissant le temps à elle de manger un peu afin de calmer son ventre tiraillé par la faim. "Mais ce n’est pas tout." dit-elle coupant l’herbe sous le pied de Mérédice. C’était vraiment un miracle qu’elle l’ai laissé faire avec Gaz.
"Les rideaux de fond de scène se sont écartés pour révéler une carte de l’Europe contenant trente-trois points bleu." dans une nouvelle pause, Roseanne se délecta des réactions des jumelles et de leur échange de regard qui en disait long. "Dit moi que tu te souviens des emplacements de ces points." s’exclama Mérédice qui devait en avoir marre du rythme théâtrales de la plus jeune. "Évidemment, pour qui est-ce que tu me prends ?" lui répondit la deuxième année un sourire espiègle coller aux lèvres alors que Morianne lui lançait un regard approbateur.
Roseanne Leroy
2ᵉ année, Dagda
20h40 -> 21h15
Réfectoire -> Tour de Dagda
"Je vous pourrais vous faire une carte une autre fois si vous y tenez, mais voilà ce que je peux vous dire. Il y avais neuf point en France, six points en Angleterre, quatre points en Irlande, trois points en Écosse, deux points en Allemagne, deux points en Espagne, deux points en Italie, un point en Suisse, un point aux Pays-Bas, un point en République Tchèque, un point en Russie et enfin un point en Grèce." énuméra de tête Roseanne alors que Morianne avait sorti un carnet pour noter ce qu’elle venait de dire.
"Impressionnant Leroy." lança Mérédice, la tête penchée par-dessus l’épaule de sa sœur pour regarder la liste. "Le cercle possède trois des anneaux et ma cousine en a un, il en reste donc cinq à trouver en France." s’exclama-t-elle rapidement souriant au compliment de la Lug. "Tu penses vraiment pouvoir nous faire une carte détaillée ?" enchaîna Morianne. La jeune Dagda reprit une bouchée de son repas, prenant son temps pour répondre à cette question.
"Détailler, c’est un grand mot." lâcha la deuxième année, plutôt pragmatique sur cette question. "Déjà, on parle d’une carte de l’Europe donc le niveau de détail n’est pas excellent. Sur des pays relativement petits, je peux peut-être vous aiguiller vers une région ou une autre, mais sur des pays plus grand ça va être compliqué." expliqua-t-elle. "De plus, cela ne marche que sur des anneaux, qui sont cachés dans des endroits tels que la salle à Double-Tour ou bien le cimetière du Père-Lachaise. Ma cousine est la preuve que certains anneaux doivent être portée par des sorciers voir des non-mags qui ne saurait rien de leur pouvoir. Ce qui signifie que certains anneaux sont en mouvement donc une carte ne vous serez pas d’une grande utilité." conclus l’enchanteresse.
Un silence s’installa durant quelques secondes, les jumelles étaient plongées dans leur réflexion alors que la plus jeune les observant en mangeant. Finalement, Morianne hocha doucement la tête. "Même si on ne peut pas s’y fier à cent pour cent, ce sera tout de même un début. On prendra en compte de possible erreur et modifierons aux besoins. De toute façon, il nous faudra de multiples sources avant de nous lancer tête baissé dans une expédition à travers l’Europe." "La liste du nombre d’anneaux par pays est déjà une grande avancé. Pour ceux qui est des anneaux porter par un sorcier ou un non-mag à voir si ça a été classer en fonction de la nationalité de la personne, de son lieu de vie ou autre chose, mais ça, c’est une autre histoire." renchérit Mérédice.
La petite française hocha doucement la tête, terminant son plat qu’elle avait englouti en un temps record. "Je vous donnerez ça à la prochaine réunion du cercle." dit-elle en s’essuyant doucement les lèvres avec sa serviette avant de passer au désert. "D’ailleurs, si vous avez besoin d’aide pour quoi que ce soit, n’hésitez surtout pas. Comme vous l’avez vu, je suis plutôt doué en négociation et surtout dès l’année prochaine, je serais la seule élève ayant accès à la salle à Double-Tour. Entre ça, le cercle et mes visions, j’en saurais bientôt plus que vous deux." s’exclama-t-elle un sourire malicieux aux lèvres.
"Dans tes rêves Leroy." répondit immédiatement Mérédice avec un sourire joueur. "T’es loin du compte pour l’instant." renchérit Morianne avec ce même sourire. "C’est beau de rêver et puis il faut bien quelqu’un pour prendre la relève une fois que vous serez partie." s’exclama la plus jeune en imitant le sourire des plus âgés. C’est claire que pour l’instant elle était loin d’en savoir autant qu’elles, mais il lui restait six années à l’Académie pour en apprendre plus.
Le silence retomba autour de la table. Silence durant lequel Roseanne se contenta de manger tranquillement son désert bien qu’elle sentait le regard des jumelles se poser sur elle. "Tu as réfléchi à ce qu’on t’a dit ce matin ?" lui demanda soudainement Mérédice. "On comprend que tu ne veux pas nous en parler à nous, mais tu ne peux pas garder tout ça pour toi." continua Morianne. Relevant la tête, la deuxième année regarda tour à tour chacune des deux filles avant de répondre.
"Je sais que je ne peux pas garder tout ça pour moi, mais ça reste disons… délicat." commença précautionneusement la jeune Dagda. "Parfois, je vois des lieux, parfois des scènes publique comme avec vous, mais parfois, je vois des scènes très… personnelle. Privé." expliqua l’enchanteresse. "Alors d’accord, je ne choisis pas de voir tout ça, mais une fois que je l’ai vu bah, c’est trop tard. Si je ne peux pas contrôler mes visions, je peux au moins contrôler le nombre de personnes au courant de ce que j’ai vu." continua la petite française.
"Je sais que j’ai besoin de parler de tout ça, mais j’aimerais le faire de façon… éthique ? Si je peux dire ça comme ça. J’ai plusieurs pistes de personne à qui parler, des personnes qui s’y intéresse ou qui ont le même don, mais les limites reste compliquer à définir. Je me prends peut-être trop la tête, mais si quelqu’un voyait dans mon avenir le genre de chose que je vois dans l’avenir des autres, j’aimerais que cette personne évite de le crier sur tous les toits." conclu finalement la jeune sorcière.
Nouveau échange de regards avant que finalement les jumelles ne prennent la parole. "On ne peut pas te dire quoi faire ou comment le faire, mais vu comment ça t’a secoué aujourd’hui, tu dois faire quelque chose." "Peut-être que ce dont tu as besoin, c’est de parler avec quelqu’un ou peut-être que c’est autre chose. À moins que ce ne soient plusieurs trucs mélanger, mais tu ne peux pas continuer comme ça." "À toi de voir ce qui marche pour ton cas, mais essayer de tout gérer seule dans ton coin ne te mènera à rien de bon." dirent-elles.
"Je sais, je vais trouver quelque chose." affirma Roseanne après quelques secondes de silence. "Merci de vos conseils." ajouta-t-elle après un moment. "Pas de quoi." "Avec plaisir." eut-elle comme réponse. "Il est temps qu’on y aille nous, on a du boulot si on veut honorer le contrat que tu as passé avec Gaz." "On se voit mercredi de toute façon, n'oublie pas la carte et dès qu’on a du nouveau, on te préviendra." La deuxième année regarda les jumelles se lever avec un petit sourire. "Bon courage à vous et bonne soirée." répondit-elle.
L’enchanteresse prit le temps de terminer son dessert tranquillement avant de quitter à son tour la table. De retour dans la tour de sa confrérie, la jeune Dagda la trouva particulièrement calme. Habituellement, elle se serait installée dans une alcôve pour lire, mais ce soir, elle ne pensait qu’à une chose, rejoindre son lit. Ce fut donc ce qu’elle fit, utilisant la bonne arche, elle accéda à sa chambre ou elle prépara ses affaires pour le lendemain. Après une rapide douche, la jeune fille maintenant en pyjama se glissa sous les couvertures sa peluche d’anguipède contre sa poitrine et celle de luminade sur son oreiller le sommeil la gagnant en seulement quelques secondes.
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